Chapitre 5

Newt se dirigea vers la ferme, suivi de Maylis. La jeune fille avait séché ses larmes. Ils semblaient ne pas être les derniers à aller se coucher. Maylis se dirigea vers la couchette qui lui avait était assignée. Celle de Newt se trouvait juste à côté de la sienne. De l'autre côté, il y avait un mur, avec une fenêtre percée. Newt s'allongea sur sa couchette. La jeune fille fit de même. Newt s'endormit presque aussitôt, mais Maylis resta allongée sur le dos, les yeux ouverts.
Elle finit par les fermer, et s'endormit.

Elle marchait, dans un couloir blanc, suivie d'hommes en noir. Elle se mettait à courir. Des coups de feu retentissaient. Elle courait, encore et encore, pour échapper à la mort. Soudain, trois hommes surgissaient devant elle. Ils armaient et tiraient. La première balle l'atteignait à l'épaule. La seconde dans la hanche et la troisième dans la jambe. Elle s'effondrait. Ses poursuivants surgissaient d'un tournant, et tirèrent.  Les balles fusaient. La jeune fille hurlait. Une femme en blouse blanche s'approchait et...

Maylis se réveilla en sursaut. Elle haletait, hantée par les images de son rêve. Mille et une questions se bousculaient dans sa tête.

- Maylis ?

Thomas se tenait debout devant elle, le regard soucieux.

- Quoi ? demanda la jeune fille.

- Tu tremblais en silence. Tu semblais souffrir. Tout va bien ?

- Oui, tout va bien. Un simple cauchemar.

- Ah. J'en fais aussi. C'est normal à ce stade, pas vrai ? Et pourtant, même si on dirait pas, c'est nous les adultes. On est sensé être fort. Mais on a tous nos moments de faiblesse. D'ailleurs, t'as quel âge ? Moi, j'en ai seize.

- Je... Je crois que j'ai quinze ans. Oui, c'est ça. Quinze ans.

- Alby en a dix-huit, Minho dix-sept et Newt seize. C'est le plus jeune de notre petit groupe de potes.

- Vous avez l'air super copains tous les quatre, fit Maylis avec une pointe de nostalgie.

Thomas dû s'en rendre compte car il la regarda, avec sérieux.

- Écoute, tu en fais partie. Nous, on veut te protéger. Oui, tu sais te défendre. Mais parfois, on a besoin d'autres personnes pour nous aider, et il n'y a pas de honte à avoir.

Maylis rougit. Thomas pouffa.

- Tu as beau avoir quinze ans, tu es adorable quand tu rougis. Viens, je dois te montrer un truc.

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