La jeune blonde caressait doucement le bras de Newt. De temps à autre, il serrait avec force la main de Maylis, sous l'effet de la douleur. La jeune fille lui murmurait des paroles réconfortantes à l'oreille. Cela calmait un peu le blessé. Mais ses traits restaient tendus.
Il resta évanoui durant deux jours.
Au bout du troisième, il ouvrit enfin les yeux. Il resta à contempler le plafond, tremblant. Il ne vit pas tout de suite la jeune blonde endormie, la tête posée sur ses bras, la main enroulée autour de la sienne. Lorsqu'il la découvrit, Newt esquissa un sourire. Il caressa distretement les longs cheveux blonds dorés de la jeune fille. Elle s'éveilla en sursaut. Elle aperçut le garçon éveillé. Elle soupira de soulagement.

- Tu es réveillé, murmura-t-elle.

- Oui. Mais si je suis là, c'est grâce à toi.

- Comment tu le sais ?

- Je devine. Mais tu n'es pas sensée travailler ?

- Non. Alby a déclaré que les coureurs devaient toujours être à deux. Comme tu étais blessé, et que mes plaies du bras s'étaient rouvertes, c'est juste Thomas et Minho qui courent.

- Tes plaies se sont rouvertes ? fit Newt.

La blonde lui montra un bandage recouvert de sang sur son bras.
Newt grimaça.

- Tu pourrais me dire ce qui c'est passé, je me souviens plus.

- Tu as été piqué. Minho et moi sommes partis à ta recherche. On s'est séparés. Puis je t'ai entendu hurler. Je vous ai vu, toi et Thomas. Il m'a dit que tu étais blessé. Alors, je t'ai porté. Mais tu te tordais de douleur dans toutes sens, et je suis tombée. Je me suis rouverts le bras. Thomas t'as attrapé les jambes et j'ai pris tes bras. On t'a amené ici. Je suis restée avec toi. Je t'ai tenu la main, et parfois, tu me la serrais tellement fort, que je ne la sentais plus. Tu criais. Et tu pleurais. Au bout de deux jours, tu t'es calmé, et tu t'es réveillé. Voilà.

- Merci, d'être restée.

- Je te devais bien ça.

La blonde semblait au bord des larmes.

- Eh, calme-toi ! sourit Newt.

- Tu hurlais à la mort, sanglota la blonde. Tu étais mort ! Ton cœur avait cessé de battre !

Newt approcha son visage du sien et la serra dans ses bras. Il caressait ses cheveux, tandis que la jeune fille sanglotait sur son épaule.

- Tu as dormis, dis moi ? demanda le jeune blond.

Elle fit non de la tête.

- Dors, chuchota le blond. Je vais bien, ne t'en fais pas.

Il sentit la blonde se détendre dans ses bras. Il entendit bientôt son souffle régulier, caractéristique du dormeur. Il sourit, et plongea sa tête dans les cheveux blonds de la jeune fille.
Ils restèrent ainsi longtemps.
Au bout d'une demi-heure, Thomas passa la tête à travers les rideaux.

- Ça va mieux, mon pote, demanda le brun.

- Chut Tommy. Elle dort.

Le brun sourit et s'approcha. Il s'assit et serra quelques instants son ami.
Puis il le regarda.

- Elle dort profondément ?

- Oui.

- Alors dans ce cas dis-moi. Quand est-ce que tu vas lui dire ?

- Lui dire quoi ? demanda Newt en rougissant.

- Ben voyons. Tu le caches plutôt bien, mais je suis ton pote, et Minho et moi on est pas cons, tu sais ?

- Je vois pas de quoi tu parles.

- Tu l'aimes idiot, murmura tout doucement Thomas.