Prologue

La pièce était gigantesque. Quasi infinie. Et à chacune des extrémités de cette pièce se trouvaient deux trônes, très différents l'un de l'autre. Celui de gauche était grand, fait de velours et d'or. Mais des visages aux expressions de souffrance et d'agonie le constellaient, rendant celui-ci abominable. Sur ce trône hideux, un homme grand, très grand, aux yeux émeraudes et aux long cheveux rouges, y était affalé, un coude très négligemment posé sur l'accoudoir, jambes croisées. L'autre trône, semblait léviter, tel un nuage. Il n'était qu'un assemblement de fumée et d'étincelles, presque compact. Assise dessus, une petite fille, se tenant plus droite qu'un « I », habillée d'une manière très versatile, tapotait distraitement la couverture d'un grand livre marron, fixant l'autre individu sans dire un mot.

Ils se jaugeaient mutuellement. Elle, d'un regard perçant, froid, dur. Lui, d'un air arrogant, une grimace immonde lui enlaidissant le visage.

- Six mille ans. Six mille longues années ... Et tu n'as pas changé d'un poil, l'Inexistante. J'en avais presque oublié ta forme humaine. Celle d'une boule de lumière ne te sied guère.

- Toi non plus, Roi Despote, tu n'as pas changé. Moi, je ne t'avais pas oublié. Une simple voix dans les abysses ténébreuses d'une piscine ... Y a-t-il plus ridicule ? lui rétorqua-t-elle, du bout des lèvres, en commençant à pianoter sur son livre.

Bellum applaudit fortement, riant à gorge déployé.

- Encore ce surnom stupide ! tu ne cesseras donc jamais de l'user sur moi ? Quelle infamie ... Roi Despote ... Il n'y a pas plus faux !

- Ce surnom ne te va guère, en effet. Après tout, depuis quand es-tu roi ? Si ce n'est d'un tas de cadavres ... répondit-elle du tac au tac, toujours aussi froide.

La moue arrogante de Bellum se transforma en expression joueuse.

- Oh, mais si je ne l'ai pas été, je le serai bientôt ! Mes serviteurs se révèlent très utiles ...

Ce fut au tour de Brunette d'éclater d'un grand rire.

- Parles-tu de tes pauvres marionnettes ? Elles sont peut-être sous ton contrôle, mais hors d'état de nuire ... Quand comprendras-tu que je gagnerai toujours ? s'exclama Brunette avec un sourire moqueur.

Un sifflement à donner la chair de poule sortit des lèvres de Bellum, tel un avertissement. Toute traces d'amusement avait déserté son visage, et, ses yeux semblaient maintenant s'être chargés de haine pure.

- Tu es peut-être au dessus des Lois, mais pas tes protégés, Paradoxe.

Brunette se figea, et son sang ne fit qu'un tour. Certes, l'Inexistante savait bien que le Roi Despote connaissait son plus grand secret, mais de là à ce qu'il lui lance ainsi à la figure ... « Paradoxe ». Quel surnom charmant. Encore une fois. Et tellement véridique. Encore une fois ...

- Tu ne fais que répandre mensonges et cachotteries autour de toi. Tes « amis » te prennent pour une alliée digne de confiance ... Quelle bêtise ! Moi, au moins, je ne cache rien ... persifla le Reïsha, d'un ton neutre. Tu ne fais que manipuler les bonnes personnes qui te permettent d'arriver à tes fins ... Ce ne sont que des moyens pour toi. Ni plus, ni moins. Sur ce point, nous sommes pareils ! Cesse de te voiler la face.

Brunette prit une grande inspiration. Cet homme exécrable pensait avoir le dessus sur elle ? Quelle naïveté ... Elle était bien, bien au dessus de lui. Pour toujours, et jusqu'à la fin des temps.

- Bellum Reïsha, je ne suis l'alliée de personne. Je ne suis la reine d'aucun tas de cadavre. Je ne suis pas une dictatrice. Je suis l'Inexistante. Ne l'oublie jamais. Et si jamais tu oses ne serait-ce que songer à menacer mes protégés, je te réduirais à néant.

Et sans attendre la réponse du Roi Despote, Brunette se leva, et tourna les talons d'un pas vif. Celui-ci ne daigna pas lui répondre. Six mille ans, qu'une sorte de guerre froide s'était installée entre eux. Six mille ans, que sous couvert de prétexte, et par de nombreux intermédiaires, ils se battaient l'un contre l'autre. Pourtant, ici et maintenant, tout prenait fin. Et tout recommençait. Plus d'intermédiaires. Plus de coups fourrés. C'était d'une clarté limpide : la Guerre était déclarée. Le second acte pouvait commencer.

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Avouez, vous voulez me lyncher. Et m'embrasser. Je fais souvent cet effet là aux gens ... //SHBAAAAFF//

PIGNOUFETTE EST DE RETOUUUUUUR !

Désolée de vous avoir laissé dans le doute et l'impatience, sur le beau cliffangher qu'était le chapitre 80 (ou pas). Oui, oui, il y a bel et bien un tome 02 de S.E.A O:3. Pardonnez moi, mais je voulais laisser la surprise ... ;)

Seule une toute petite poignée de personnes étaient au courant, et je les remercies d'avoir tenu leur langues (pour celles et ceux qui l'ont fait ... parce que je suis sûre que ça a bien dû fuiter hein ? >:3 ).

Bref, si l'attente était aussi longue, c'était le temps de bien tout peaufiner comme il le fallait, et de ... bah faire mon BAC ? XD //SHBAAAFF//

ENFIN BREFEUH ! ME REVOILA, AVEC TOUT PLEIN DE //SHBAAAFF//, D'IDEES, ET TOUT CE QUI VA AVEC !

A la prochaine, bande de grains de sables hawaïens !

P.S : Joyeux Anniversaire Ciela ! ;3

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