Chapitre 20

Lorsque Ron et Hermione retournèrent dans les appartements de Sirius, la jeune femme eut bien du mal à soutenir le regard des autres invités, bien qu'ils n'étaient sûrement pas au courant de ce qui venait de se passer dans le couloir. Ron essayait de temps à autre de lui prendre la main, mais elle se libérait doucement dès qu'elle en avait l'occasion. Elle croisa finalement le regard de Sirius, qui semblait ne plus pouvoir détourner son regard de la jeune fille. Il semblait essayer de lire au plus profond de son âme, ce qui eut pour effet de gêner encore plus Hermione.

- Harry, Ginny... Je ne vais pas tarder à rentrer à mes appartements, leur glissa-t-elle à l'oreille alors qu'ils revenaient de la piste de danse.

- Mais il est encore tôt, répondit Ginny. Reste encore un peu !

- Non, je ne me sens pas très bien. Le champagne peut-être. Enfin bref. On se revoit demain, ce n'est pas la peine de m'accompagner. Amusez-vous bien.

Hermione alla saluer Ariane et Sirius, à contre-coeur.

- Oh, quel dommage Hermione, dit Ariane après que la jeune fille leur ait confié son départ. J'espère que tu t'es amusée en tout cas, ce dont je ne doute pas... On se revoit lundi en cours, si mes souvenirs sont bons.

Sirius resta muet à côté de sa fiancée, et Hermione profita d'un moment d'absence de Ron afin de s'éclipser discrètement. Après quelques instants de marche, et alors qu'elle arrivait près de ses appartements, un bruit de pas se fit entendre, et était de plus en plus proche. Hermione se retourna et se retrouva nez à nez avec Sirius. Sous le choc, elle tourna vivement les talons et se dirigea vers sa porte quand la main de son professeur se posa sur son épaule.

- Hermione, attends !

Elle se dégagea rapidement de son étreinte et se retrouva face à lui.

- Qu'est ce que tu fais là ?

Sirius se passa une main dans les cheveux, le regard perdu, cherchant visiblement ses mots.

- Je... Je ne sais pas, je voulais te voir, te parler.

- Il me semble que tout avait été dit la dernière fois. J'ai été claire. Nous n'avons plus rien à nous dire. Tenons-nous dorénavant à des relations professionnelles, si cela n'est pas trop te demander.

Elle se redirigea vers la porte de ses appartements quand il l'interpela encore une fois.

- Tu n'étais pas obligée de faire ça.

Hermione se figea.

- De quoi parles-tu ?, dit-elle en se retournant encore face à lui.

- Cette étreinte avec Ron, répondit-il avec dédain. Tu ne me feras pas croire que tu as des sentiments pour lui...

- Et qu'est-ce que cela peut bien te faire ? Aux dernières nouvelles, je fais ce que je veux avec qui je veux, rétorqua Hermione, le rouge aux joues. Tu ne manques pas de culot, venir ici me parler de ça alors qu...

- Je ne supporte pas de te voir avec quelqu'un d'autre, Hermione, chuchota-t-il, lui coupant la parole.

Hermione remarqua à ce même moment que Sirius s'était avancé vers elle, et qu'il ne se tenait plus qu'à quelques centimètres d'elle. Elle dut lever son visage vers lui afin de le regarder dans les yeux. Sirius passa une main sur son visage, jusqu'à atteindre la commissure de ses lèvres qu'il caressa de son pouce.

- Je ne peux pas laisser un autre que moi embrasser ces lèvres, dit-il en soulevant le visage de la jeune fille vers le sien.

- Sirius... On ne peut pas...

Mais elle savait déjà qu'elle était perdue. Elle entrouvit ses lèvres au moment où la bouche de son professeur se posa sur la sienne, apportant avec elle son lot d'émotions. Elle sentit une larme couler le long de sa joue, tandis que Sirius la serrait plus fort contre lui, comme s'il comprenait qu'elle avait besoin de lui plus que jamais.
Ce fut elle qui mit fin au baiser, en reculant légèrement, assez pour qu'il déserre son étreinte. Ne parvenant pas à soutenir son regard, Hermione resta planter là, face à lui, le regard fixé vers le sol. Ce fut Sirius qui brisa le silence.

- Je me rends compte... Je me rends compte que peut-être... Peut-être que ce n'était pas une erreur après tout.

- Ou peut-être est-ce simplement ton ego qui parle, Sirius..., répondit Hermione en levant finalement les yeux vers celui qui venait de l'embrasser. Tu devrais retourner à ta fête, je pense.

- Hermione, écoute, j'ai fait des erreurs, des milliers d'erreurs, mais tu n'es pas une erreur. Je me rends finalement compte de ce que je ressens pour toi, et ces sentiments sont réels, crois-moi...

- Je t'ai cru tant de fois auparavant. Je ne veux plus. Je ne peux plus...

Sirius prit ses mains dans les siennes et les serra.

- Donne-moi une chance, je t'en prie.

- Une chance pour quoi, Sirius ? Comptes-tu mettre fin à tes fiançailles avec Ariane pour moi ? Je t'en prie, éclaire-moi, parce que je ne comprends pas ce que tu veux, répondit-elle en essayant de ne pas flancher. Pas encore.

- Je ne peux pas faire ça comme ça, tu le sais très bien. Mais je ne veux pas non plus te perdre, crois-moi.

- Qu'est-ce que je dois en déduire ? Que tu me veux dans ta vie... En tant que maîtresse ?, lâcha-t-elle avec un petit rire nerveux.

- Hermione, non... Je veux juste que tu me donnes du temps. Je ne veux pas te perdre, répéta-t-il.

Hermione se libéra de l'étreinte des mains de l'homme qu'elle aimait malgré tout, et recula vers ses appartements.

- Ecoute... Je suis fatiguée, j'ai besoin de me reposer. De réfléchir à tout ça. Laisse moi du temps également, je t'en prie.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle disparut dans ses appartements, le laissant seul dans le couloir.

Sirius retournait à ses appartements, lorsqu'il entendit des éclats de voix provenant d'un couloir avoisinant. Fronçant les sourcils, il se dirigea vers la source de la nuisance sonore, et reconnut très vite la voix d'Ariane.

- Je t'ai déjà tout dit, ce n'est pas la peine de reparler de tout ça. Surtout pas maintenant, Severus.

Severus ?

- Il reste des zones d'ombre dans ton histoire, et tu ne vas pas me dire le contraire.

- Peu importe. Ecoute, c'est un grand soir pour moi, évite de tout gâcher et je t'en serai reconnaissante.

- Tu ne m'as toujours pas expliquer l'importance de tes parents dans cette histoire. Ou plutôt devrais-je dire : de vos parents ?, dit le professeur des potions d'un ton cynique.

- Ce ne sont pas tes affaires... Et puis, je n'aurais jamais du te parler de tout cela, tu en sais déjà beaucoup trop à mon goût.

- Tu ferais mieux de faire de moi un allié... Je pense que tu ne voudrais pas que Sirius sache tout ce qui se trame derrière son dos, n'est-ce pas, Elisab...

- Tais-toi ! Tais-toi tout de suite !, se mit à crier Ariane.

Intrigué, Sirius s'approcha d'eux. Ariane parut surprise de le voir, mais peut-être était-ce de la peur ? Il n'aurait pu le dire. Severus affichait son éternel air sévère, qu'il détestait tant.

- Que se passe-t-il, Ariane ? Quelque chose ne va pas ?

- Non non, mon chéri, tout va bien, dit-elle en se dirigeant vers lui afin de le prendre vers le bras. Severus voulait juste... Me féliciter personnellement. Il s'en allait d'ailleurs... N'est-ce pas Severus ?

Severus lui jeta un regard noir, et il ne la lâcha pas des yeux tandis qu'il marmonnait qu'il devait partir. Une seconde et un mouvement de cape plus tard, il n'était plus que tous les deux.

- J'avais plutôt l'impression que vous vous disputiez, je me trompe ?, demanda Sirius alors qu'ils se dirigeaient vers ses appartements.

- Oh non... Severus est juste parfois... Un peu brusque, tu sais bien. Rien de bien méchant, répondit-elle avec un sourire crispé. Viens, ne faisons pas plus attendre nos invités.

- Tu peux éteindre la lumière, Harry.

Harry jeta un coup d'oeil à Ron qui venait d'entrer dans le dortoir, se rendant directement à son lit. Ce n'était pas son habitude.

- Tu es sûr que tout va bien, Ron ? Tu ne semblais pas dans ton assiette ce soir. Enfin... Après le départ d'Hermione.

Aucune réponse. Devait-il insister ?

- Ron ? Je...

- Hermione et Sirius.

Ce furent les seuls mots qui purent sortir de sa bouche à ce même instant. Harry retint son souffle. Sirius lui avait bien parlé d'une attirance entre eux, qui venait plus du fait de son amie s'il avait bien compris, mais il ne voyait pas pourquoi Ron lui en parlait. Surtout qu'il ne devait être au courant de rien.

- Hermione et Sirius ? De quoi parles-tu ?

Ron se releva sur son lit, et prenant soin de ne pas réveiller leurs camarades de dortoir, se pencha vers Harry.

- Hermione et Sirius. Je les ai vus Harry. Je les ai vus.

Interloqué, Harry s'empara de ses lunettes, comme si porter ces dernières pouvait l'aider à mieux comprendre ce qui était en train de se passer.

- De quoi parles-tu ? Hermione a quitté la fête bien avant nous, et il ne s'est rien passé quand elle était là.

- Hermione est partie très tôt, oui. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de la suivre, il était tard et... Il s'était passé quelque chose entre nous, je te l'ai dit. Je voulais... Je voulais peut-être voir ce qui aurait pu se passer...

Soudain, Ron serra les poings, visiblement énervé.

- Et j'ai vu... Sirius. Sirius qui se dirigeait vers elle, et... Il l'a embrassée, Harry. IL A EMBRASSE HERMIONE !

Un gémissement se fit entendre de l'autre côté du dortoir, et Harry se retourna vivement, espérant que Ron n'avait réveillé personne.

- Il l'a embrassé, Harry, répéta-t-il à voix basse. Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez lui ? Et qu'est ce qui ne tourne pas rond chez Hermione ? C'est... C'est interdit ! C'est un professeur, c'est ton... Ton parrain ! Il a l'âge d'être son père, bordel !

Harry passa une main sur son visage comme pour assimiler les informations, puis soupira.

- Ron... Hermione est bientôt adulte, je pense qu'elle sait ce qu'elle fait. Je sais que tu es déçu, mais...

- Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, Harry ?, le coupa Ron, visiblment dégoûté. Sirius est fiancé je te le rappelle. Hermione ne m'a peut-être rien promis, mais... Je pensais que nous étions faits pour être ensemble, c'est sûrement pour ça que je ne l'ai jamais traitée comme j'aurais du le faire, je pensais... Qu'un jour... Elle serait à moi, qu'elle m'attendrait, peu importe ce que j'aurais pu faire. Et hier soir, je pensais que j'avais réussi, enfin...

Harry regardait son ami, presque ému par sa naïveté, mais en même temps excédé de voir qu'il ne voyait finalement en leur amie qu'un objet qu'il pouvait mettre de côté quand il le voulait, et reprendre quand bon lui semblait. Grandirait-il un jour ?

- Ecoute... Je ne cautionne pas ce qui se passe ou ce qui pourrait se passer concernant Hermione et Sirius. Mais nous ne pouvons rien y faire. Je t'arrête tout de suite si tu comptes en parler à Dumbledore. Hermione est notre amie. Elle risque l'exclusion pour ça si tant est que tu arrives à le prouver. Et il en va de même pour mon parrain. Et même si tu es peiné par la situation, ce n'est rien comparé à la peine que nous ferions à Hermione si cela venait à se savoir. Suis-je clair ?

Visiblement calmé, Ron s'allongea dans son lit, peu enclin à poursuivre la discussion. Harry prit cela pour un oui, et éteignit la lumière, espérant que les choses n'étaient pas plus compliquées qu'elles en avaient l'air...

Hermione se dirigeait vers la salle de Défense contre les forces du mal quand elle tomba nez-à-nez avec Ron et Harry. Elle avait essayé de les éviter – surtout Ron... - depuis le début de la journée, et elle avait presque réussi. Presque.

- Les garçons ! Heuum, j'espère que vous avez passé une bonne journée.

Les yeux rivés vers le sol, son livre blotti contre sa poitrine, elle passa devant eux sans un autre mot et entra dans la salle de classe. Ron et Harry lui emboitèrent le pas et prirent place près d'elle. Ron était à quelques centimètres d'elle, et ce qu'elle craignait arriva : il lui parla.

- Hermione, je...

- S'il te plaît, Ron. Je ne veux pas parler de ce qui s'est passé hier. S'il-te-plaît...

C'est à ce moment là que Sirius entra dans la salle, la sauvant d'une discussion pénible.

Le cours se déroula dans une ambiance électrique pour la jeune fille qui était assise près de celui qui avait posé ses lèvres sur les siennes la veille, et qui faisait face à celui qu'elle aimait. Elle évitait cependant au maximum de regarder Sirius, qui lui, ne se gênait pas pour la dévisager pendant que les autres élèves étaient plongés dans leur lecture.

A la fin du cours, alors que Sirius venait de rendre toutes les copies de leur précédent devoir, sauf la sienne, Hermione ne sut pas quoi faire. Aller le voir pour lui demander sa copie ou bien... Partir ? Le problème trouva une réponse très rapidement.

- Miss Granger ? Puis-je vous voir après le cours ? C'est à propos de votre devoir.

Interloqués, - comment Hermione Granger pouvait-elle avoir rendu quelque chose d'aussi mauvais pour être convoquée par le professeur ? -, les autres élèves quittèrent la classe, mais Hermione ressentit la réticence de Ron à quitter la pièce, pour une raison qu'elle ignorait. Retenant son souffle, elle attendit que les derniers pas s'évanouissent dans le couloir avant de lever la tête vers Sirius. Ce dernier se dirigea vers la porte afin de la fermer, puis il revint vers elle, sa copie à la main.

- Un Optimal, comme toujours, Hermione, dit-il en posant sa copie sur son bureau.

- Alors pourquoi...

- Je voulais te voir. Tout simplement.

Hermione se mordit la lèvre inférieure, visiblement gênée.

- Je ne sais pas quoi penser de tout ça, Sirius. C'est... Dérangeant. C'est contre tous mes principes. Tu es fiancé, je ne peux pas...

Sirius prit sa tête entre ses mains et déposa un baiser sur ses lèvres.

- Je sais que je suis fiancé à Ariane, mais... Ce n'est pas une situation simple, je sais que je te demande beaucoup. Mais peux-tu attendre ? Je t'en prie.

- Je t'ai déjà attendu, Sirius... Cela fait des mois que je t'attends, même si je ne le savais pas à l'époque.

- Ce n'est qu'une question de semaines, et je te promets que tout s'arrangera. Je te le promets, Hermione. Fais-moi confiance.

Vaincue, Hermione hocha la tête en signe d'assentiment.

-Je ne sais pas ce que tu m'as fait pour que je dise oui, mais d'accord. Je te fais confiance, Sirius.

Comme pour sceller leur pacte, Sirius la serra contre lui, et l'embrassa avec douceur. Hermione ne résista pas à la tentation de répondre à son baiser.

3 semaines plus tard...

Hermione se réveilla de bonne heure ce jour-là. On était dimanche, mais le doux soleil de mars qui commençait à faire de timides apparitions avait eu raison de son sommeil. Harry et les autres avaient décidé de faire une sortie dans le parc de Poudlard, les devoirs n'étant pas légion en cette période de l'année. Elle profita du temps qu'elle avait devant elle pour prendre une bonne et longue douche chaude, le bain serait pour le soir. Elle eut également le temps de discipliner ses cheveux et de choisir une tenue chaude mais seyante. Elle opta pour un pull en cachemire couleur moutarde ainsi que d'un jean brut, un court et fin manteau réchauffant ses épaules. Avant de sortir, elle enfila un fin bracelet en or blanc que lui avait offert Sirius une semaine auparavant. Un sourire aux lèvres, elle le glissa doucement sous la manche de son pull, à l'abri des regards. Fin prête, elle jeta un coup d'oeil à l'horloge. 11 heures déjà. Elle allait être à l'heure.

Arrivée devant les portes de Poudlard, elle fut rejointe par Ginny et Ron, puis par Harry qui semblait avoir eu une panne d'oreiller.

- Sirius et Ariane ne sont pas encore là ?, demanda-t-il, visiblement essoufflé.

Hermione tiqua. Elle ne pensait pas voir Sirius et Ariane aujourd'hui.

- Il était convenu que nous nous retrouvions plus loin dans le parc, peut-être sont-ils déjà arrivés, avança Ginny.

Ainsi, ils se dirigèrent vers un grand arbre où ils avaient l'habitude de se retrouver en fin de semaine. Effectivement, Sirius et Ariane étaient déjà présents. Après s'être salués, ils commencèrent à discuter, assis à même l'herbe fraîche alors que la température grimpait au fur et à mesure que le temps passait. Hermione essayait d'éviter au maximum le regard de Sirius, mais ne put s'empêcher de remarquer son sourire lorsque son bracelet s'échappa par mégarde de son pull.

Au bout d'une heure, Harry et Sirius eurent l'idée de jouer à cache-cache, l'immense parc de Poudlard s'y prêtant bien.

- On fait ça par équipe ?, proposa Ron.

- Le plus drôle serait de séparer les binômes "habituels", non ?, surenchérit Ginny.

- Faisons donc... Ginny avec Ariane pour une équipe typiquement féminine, Hermione avec Sirius et Harry... Tu es avec moi ?, dit Ron.

- Il me semble que Ron et Harry forme déjà un binôme habituel, protesta Ariane, peu enchantée à l'idée de voir Hermione faire équipe avec Sirius.

- Depuis qu'il sort avec ma soeur, ce n'est pas facile de passer une minute avec Harry, ça ne me pose pas de problème.

Les duos furent donc formés. Alors que Ginny et Ariane comptait à deux coins opposés du parc afin de faciliter leurs recherches, Harry, Ron, Sirius et Hermione se mirent à courir afin de se cacher. Les endroits où se cacher étaient multiples : derrière un arbre, voire dans l'arbre pour les plus acrobates, derrière un buisson, où encore dans les recoins de pierre du château. Hermione prit place près de la serre de botanique. Au bout de quelques minutes, et alors que les deux jeunes femmes avaient déjà entrepris leurs recherches, Hermione entendit un souffle derrière elle. Elle se retourna vivement, pensant avoir été démasquée par Ginny ou Ariane, mais elle tomba nez-à-nez avec Sirius.

- Sirius..., chuchota-t-elle.

- Nous formons un binôme, il me parait évident que nous devons nous cacher ensemble...

Et alors qu'elle s'apprêtait à répondre, il la serra contre lui et l'embrassa avidement, une main parcourant ses cheveux. Hermione prit sa tête entre ses mains et répondit avec passion à son baiser, partagée entre la joie d'être dans ses bras et la peur de se faire prendre. Sirius, plus entreprenant que jamais, commença à glisser une main sous son pull afin de lui caresser doucement le dos, mais la voix d'Ariane qui se faisait de plus en plus proche les interrompit. Les deux amants se séparèrent vivement, tentant de remettre de l'ordre dans leurs vêtements afin de faire bonne figure. Il était temps, car 10 secondes plus tard, Ariane les retrouvait, le sourire aux lèvres.

- Vous êtes les derniers ! Bravo, mon amour, il me semble que tes talents d'ex-maraudeur soient toujours présents, dit-elle en plantant un baiser provocateur sur ses lèvres, tout en jetant un coup d'oeil à Hermione.

Ils déjeunèrent ensuite, et le reste de la journée se déroula calmement, Ariane continuant encore et toujours de parler de leur futur mariage, au grand désarroi d'Hermione. Mais une chose avait changé dans le regard de Sirius, et elle le savait. Ses gestes envers elle, leurs moments volés, la passion qu'il lui témoignait contrastant avec la légère froideur qu'il avait à l'égard de sa future femme... Toutes ces petites choses faisaient que la jeune femme était plus sereine désormais. Certes, elle savait que ce qu'elle faisait était terriblement mal. Embrasser et aimer le futur mari d'une autre était limite obscène dans sa vision des choses. Mais peut-on aller contre l'amour ?

Cela faisait déjà trois semaines. Trois semaines qu'ils avaient mis les choses à plat. Trois semaines qu'ils se retrouvaient entre deux cours dès qu'ils le pouvaient. Il ne lui avait rien promis. Mais qu'importe. Elle l'aimait. N'était-ce pas là le plus important ? L'aimait-il ? Elle l'espérait et pensait la chose possible. Se marierait-il avec Ariane ? C'était probable, bien qu'il fut de plus en plus réticent à la chose. Il avait quelques soupçons sur sa fiancée, notamment après une dispute qu'il avait surpris entre elle et le professeur Rogue. Tout n'était pas clair pour Hermione, mais il était question d'un secret d'Ariane. Depuis qu'il lui avait fait part de ses doutes sur sa future femme, Hermione n'était obsédée que par une chose : faire la lumière sur cette histoire qui pourrait peut être changer leur histoire. Car il était évident, et il le lui avait dit, que Sirius ne restait avec Ariane que par devoir envers une femme qu'il avait aimé et qui l'avait soutenu tout ce temps, qui ne l'avait jamais abandonné. C'était ce qui faisait tenir Hermione, ce qui lui faisait accepter cette situation à la limite du grotesque. Elle voulait y croire, croire à leur histoire et à un avenir commun. Mais le mariage était si proche...

La seule piste qu'elle avait était ce nom : Elisabeth. Sirius l'avait déduit de sa conversation avec Severus. Pourquoi Rogue l'aurait-elle appelée Elisabeth ? Quelques recherches à la bibliothèque s'imposaient, et elle se promit de les effectuer le plus vite possible...

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