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¢нαηѕσηѕ ∂υ ¢нαριтяє "α ℓ'σмвяє" ву муℓèηє ƒαямєя
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L'effet anti-angoisse de "l'étoile" de Yoongi (vous comprendrez une fois le chapitre lu) c'est son effet sur moi en fait. Anecdote sans intérêt du jour!
Rencontre TaeGi ? Ou pas ?
"Je suis presque heureux.
Il paraît que j'ai tout pour moi.
Je suis Jeune, Beau, Riche, des populations entières doivent rêver d'être moi.
À ça près.
Je suis Jeune, Beau, Riche et Lucide.
Et ça, c'est le détail qui fout tout en l'air." *
🌸
Hoseok observait avec attention son meilleur ami, qui n'avait pas quitté des yeux sa montre ou l'horloge des couloirs et des salles de cours.
Qu'est ce qui le rendait aussi fébrile ?
Il lui avait demandé s'il avait un rendez vous, mais Taehyung avait balbutié des mots incompréhensibles, les joues légèrement rosées, avant de lui répondre qu'il lui expliquerait tout plus tard.
Il savait qu'il le ferait, mais il était tout de même amusé et légèrement inquiet, de voir son ami aussi pressé d'atteindre la fin de journée.
Jamais il ne l'avait vu dans un tel état.
Ou peut être à Noël, lorsqu'ils avaient huit ans.
Il voulut lui demander d'arrêter de s'agiter sur sa chaise sous peine de l'assommer, mais la sonnerie retentit et ce dernier se précipita vers la sortie, lui criant qu'il le rejoindrait à l'entraînement.
- J'y serais. Souffla Hoseok.
Sérieusement, il ne faisait pas partie de l'équipe, mais assistait à quasiment tous les entraînements de son meilleur ami, comme le ferait une groupie.
Pourquoi faisait-il ça, déjà ?
- Ah, les majorettes ! S'exclama-t-il, offrant un immense sourire à une jeune fille appuyée près de sa table.
Taehyung courait presque dans les couloirs.
Devant traverser la moitié du lycée pour rejoindre le cours de Yoongi, il craignait de ne pas arriver à temps.
Il mit près d'une dizaine de minutes avant d'arriver, se dirigeant vers deux jeunes filles qui discutaient en sortant de la salle.
- Excusez moi, est ce que Min Yoongi est encore là ?
Elles semblèrent surprises et le dévisagèrent presque, avant que l'une d'entre elles balbutie quelques mots.
- Euh...Tu sais, il ne parle...parle pas vraiment alors...
Le roux soupira, légèrement agacé, même si les deux autres n'y étaient pour rien.
- Il est toujours le dernier à sortir ! Ajouta la seconde jeune fille en lui offrant un sourire. Donc...
Taehyung ne lui laissa pas le temps de finir, les remerciant en s'éloignant rapidement.
Elles ne semblèrent pas vexées et s'éloignèrent le sourire aux lèvres, le laissant seul dans le couloir à présent désert.
Quelques minutes passèrent et le sportif commençait sérieusement à se demander s'il restait réellement quelqu'un à l'intérieur de la salle, il s'apprêtait d'ailleurs à faire demi tour, lorsqu'il vit un jeune homme en sortir.
Taehyung sut immédiatement que c'était lui.
Il avait passé toute la nuit à se demander à quoi le jeune homme pouvait bien ressembler, sans y parvenir, mais à présent qu'il l'avait devant lui, c'était une évidence.
Il s'attendait peut-être à un petit enrobé boutonneux, ou un à gringalet insipide, mais certainement pas à quelqu'un qui accroche à ce point là le regard.
Il avait beau ne pas apercevoir son visage et même s'il tentait de se fondre dans les murs, il lui était difficile de détourner les yeux.
Et il ne savait même pas pourquoi.
Ne bougeant pas tout de suite, il l'observa un instant fouiller dans sa sacoche en cuir, un sourire tendre aux lèvres.
Il semblait incroyablement fragile, même de loin ça se ressentait et Taehyung se dit que ça n'avait rien d'étonnant.
Au souvenir de ce qu'il avait lu, son cœur se serra douloureusement et il dut retenir son envie de le serrer dans ses bras sur le champ.
Le voyant s'éloigner, le regard baissé, son sac serré contre lui, il se décida enfin à l'interpeller, malgré l'angoisse qui le tiraillait.
- Yoongi !
Sa voix avait tremblé, mais il y était arrivé.
L'autre releva la tête, un peu surpris et surtout apeuré.
Le sportif remarqua que ses cheveux blonds tombaient sur son visage, en cachant ainsi une bonne partie, tout comme ses yeux.
Il se sentit un instant frustré de ne pas pouvoir les voir, avant de se reprendre.
Voyant sa peur, il crut bon de le rassurer.
- Je veux juste te rendre ça. Expliqua-t-il, sortant le cahier de son sac de sport.
Mais le résultat ne fut pas celui escompté. Horrifié, Yoongi hoqueta, avant de partir en courant.
Taehyung, surpris par sa réaction, ne réagit pas tout de suite, puis presque sans s'en rendre compte, un aveu franchit ses lèvres.
- Je l'ai lu !
Yoongi se figea dos au roux et ce dernier fit quelques par vers lui.
- Je...Je n'avais vraiment pas prévu de faire ça...Je l'ai trouvé dans les vestiaires et...au début je voulais le jeter puis...
Le blond l'interrompit brusquement, sans pour autant lui faire face.
- Qu'est ce que tu comptes faire exactement ? Essaya-t-il piteusement de crier. Te moquer de moi et m'humilier jusqu'à ce que je fonde en larme, ou que je décide de me pendre ?
Le sportif sursauta.
- Hein ? Non je...
- Tu es venu m'expliquer la manière dont tu comptes l'annoncer à tout le campus, pour que je n'en dorme pas de la nuit ?
Taehyung savait que ce n'était pas vraiment le moment, mais il ne put s'empêcher de penser que l'autre avait réellement une belle voix.
Elle était tremblotante, teintée d'angoisse, mais malgré ça, elle restait agréable à entendre.
Apaisante.
Il cherchait le moyen de s'expliquer, mais aucun mot ne semblait assez fort et Yoongi profita de son silence pour s'éloigner rapidement, encore sous le choc de sa propre audace.
Jamais encore il n'avait osé parler ainsi à quelqu'un et il redoutait la vengeance du roux .
ღ
« L'onde est si calme, un présage d'automne. Là, la peur s'engage, sur mon visage. Le doute frissonne. »
L'eau était glacée.
Yoongi était prostré depuis plus d'une heure dans sa baignoire, ressassant en boucle l'incident qui avait eu lieu.
Quelqu'un détenait son journal et pire encore, quelqu'un avait lu son journal !
Il ne savait même lequel des sentiments qui bouillonnaient en lui prenait le dessus.
La honte, la peur, la peine ?
- Merde...Souffla-t-il, paniqué. MERDE !
Pourquoi avait-il parlé à ce garçon ? Pourquoi lui avait-il dit toutes ces choses ?
Il n'avait jamais osé faire ça.
Il encaissait toujours tout en silence mais aujourd'hui...
- Comment est ce que je vais devoir payer pour ça ?
Ses doigts se crispèrent avec force sur les rebords de la baignoire, tandis qu'il mordait ses lèvres, comme pour retenir un cri.
Il n'osait même pas regarder les gens en face normalement, d'où lui était venu ce soudain courage, ou plutôt cette folie, qui l'avait poussé à hausser le ton face à ce type ?
- Il va me pourrir la vie !
Yoongi imaginait déjà la réaction des autres élèves et des professeurs face à des pages entières de son journal photocopiées et distribuées dans les casiers, ou à la sortie des cours.
Il entendait leurs rires, leurs moqueries et voyait même leurs mines dégoûtées, leurs regards accusateurs.
Il avait toujours vécu à l'écart, toujours tout fait pour ne pas faire de vague et voilà qu'il venait de tout détruire.
Pourquoi n'avait-il pas supplié ce garçon au lieu de l'engueuler ?
« Suis-je fait pour les rêves ? D'une voix faible, dis-moi de ne plus être. »
Il secoua nerveusement la tête, avant de se figer quelques secondes, les yeux fixés vers la porte. L'espace d'un instant, il avait cru le voir, assis dans son habituel fauteuil vert pomme, son appareil en main et son sourire nauséabond aux lèvres.
Rapidement, il saisit la serviette posé au sol et s'emmitoufla dedans, enfilant un immense peignoir de bain ensuite.
Une fois son corps totalement couvert, il s'assit sur le rebord de la baignoire, inspirant profondément.
Il étrangla un sanglot en voyant ses mains trembler et les écrasa rapidement sous ses cuisses, tentant de se calmer.
C'était comme s'il n'était jamais parti.
Il ressentait sa présence en permanence, le voyait dans tous les miroirs et les vitrines, entendait sa voix dans sa tête et parfois même, il avait le sentiment de sentir ses mains sur sa peau.
C'était sans fin et aucune issue favorable ne se présenterait à lui.
Il le savait.
Croisant son reflet dans la glace, il détourna le regard, dégoûté par ce qu'il y voyait.
Écœuré par sa propre personne.
Et s'il le suppliait ? S'il se traînait à ses pieds, en jurant de faire tout ce qu'il lui demanderait ?
Comme s'il en était capable...
Ce n'était pas de la fierté, mais de la peur tout simplement.
Il osait à peine regarder quelqu'un dans les yeux, alors parler ou même supplier, était inconcevable.
- Qu'est ce que je vais faire ? Gémit-il en se relevant.
Qu'est ce que je vais faire ?
Ce type était sans aucun doute un populaire.
Il l'avait à peine regardé, mais la beauté était une chose qui sautait aux yeux et ce mec était clairement magnifique.
Il croisa à nouveau sont reflet dans le miroir et se figea de longues secondes, jusqu'à ce qu'une larme ne roule au creux de son cou, lui arrachant un frisson désagréable.
« L'âme est la lumière mais l'âme erre sur tous les chemins. Mon cœur se ferme, le diable harcèle mes lendemains »
Il l'essuya d'un vif geste de la main, se précipitant vers sa chambre pour attraper son ordinateur portable en se laissant tomber sur le lit.
Il caressa un instant l'objet, se remémorant le sourire lumineux et enfantin de Monsieur Lee lorsqu'il lui avait offert et le caprice qu'il avait fait pour le décider à l'accepter.
Anxieux, il l'ouvrit pour se connecter au site de Ô.
Il avait à peine aperçu le jeune homme qui était venu lui parler, mais avec sa mémoire, il se savait capable de le retrouver.
Il n'oubliait jamais rien, un seul coup d'œil et tout était gravé dans son esprit.
Il n'y avait pas pire malédiction lorsque votre vie est un enfer depuis toujours, de ne pouvoir jamais rien effacer ou atténuer et devoir garder, avec une parfaite clarté, chaque image de souffrance et de haine.
- Alors si on cherche par rapport au bouquin qui dépassait.... Souffla-t-il, les yeux rivés sur les photos des élèves.
Il parcourut encore quelques instants l'écran, avant de finalement tomber sur celui qui détenait son journal.
- Kim Taehyung.
Ce n'était pas bon signe. Même lui avait le sentiment de connaître ce nom !
- Il n'a définitivement pas la tête de quelqu'un qui passe inaperçu...
Tapant rapidement son nom dans le moteur de recherche, il se figea lorsqu'il vit le nombre de résultats.
Il y avait plus de deux milles deux cent réponses et environs une centaine d'articles dans le journal du lycée, sans compter les résultats du blog de « Queen», une langue de vipère qui avait trop regardé « Gossip girl » et s'amusait à rependre son poison sur le net.
- Oh merde ! Lâcha-t-il en serrant le poing sur son peignoir de bain.
Il était tombé sur « le populaire des populaire », une des « rock stars » de Ô !
Un sportif, riche, célèbre et beau.
Le carton plein !
- Je suis fini...
Il ferma brusquement son ordinateur, sentant son souffle se faire plus difficile.
Ça n'allait pas aller, ça n'allait pas aller du tout !
« Et là sous les érables, le froid se cabre. Mais toi, dis-moi de ne pas être »
Il crut entendre un rire, son rire et sa terreur se fit plus oppressante encore, tandis que son regard horrifié se posait sur le pas de la porte.
Il savait bien qu'il n'était pas vraiment là, qu'il ne pouvait donc ni lui parler, ni le toucher, mais c'était plus fort que lui, plus fort que la raison.
Il ressentait en permanence sa présence inquiétante et même son odeur écœurante semblait flotter tout autour de lui.
Clignant plusieurs fois des yeux, jusqu'à ce que son image disparaisse, il se leva difficilement pour attraper ses médicaments.
Les crises d'angoisses faisaient partie de sa vie et il savait pertinemment qu'il devait se calmer avant de céder à la panique et perdre connaissance.
Il alluma la télé, à la recherche d'une chaîne musicale sur laquelle il pourrait se concentrer, puis attrapa son parfum, qu'il vaporisa sur lui et l'oreiller dans lequel il enfouit son nez.
C'était un parfum de femme, il le savait mais s'en fichait. Pour lui, séparer les choses dans des catégories "pour filles" et pour "garçons", était ridicule.
Ce flacon en forme d'étoile, c'était bien plus qu'un simple produit cosmétique, qu'une simple odeur, c'était un calmant, une formule magique.
Il se souvenait parfaitement de la première fois qu'il avait découvert cette bouteille, devenue indispensable à sa vie.
Il avait environ douze ans et se douchait dans le studio de danse de son père.
Il était dans le vestiaire des filles, Byung Hun lui ayant formellement interdit de s'approcher de celui des hommes, bien que le bâtiment soit désert et fermé.
En sortant de la douche, alors qu'il se dépêchait pour être sûr de ne pas tomber à moitié nu sur lui, il avait trébuché sur une étoile bleue.
Il ne l'avait ni ouverte, ni sentie, se contentant de l'observer avec fascination, avant de la cacher au fond de son sac.
Ce n'est que le soir qu'il s'était décidé à en vaporiser un peu sur son bras, pour finir par grimacer, peu enthousiasmé par l'odeur.
C'était trop fort, il n'aimait pas du tout !
Déçu, il avait tout de même décidé de garder la bouteille, qu'il trouvait magnifique.
Mais quelques heures après, alors qu'il était seul, enfermé dans le noir, entre les quelques planches du minuscule placard qui l'accueillait une fois de plus, tandis que son angoisse prenait de l'ampleur et que ses larmes l'empêchaient de se calmer, une odeur douce et sucrée était venue lui caresser le cœur.
Il avait mis quelques secondes à comprendre d'où venait ce petit bout de réconfort et c'est le nez collé à son poignet, qu'il avait passé la nuit.
Pour la première fois de sa vie, il s'était sentit moins seul et abandonné face à ses angoisses.
Évidement, l'autre avait tout découvert et était rentré dans une rage folle, le traitant une fois de plus d'abomination et d'erreur de la nature, avant de violemment briser le flacon contre un mur.
Yoongi avait passé plus d'une heure, à genoux face aux débris de son étoile, avant de trouver le courage de tout ramasser et jeter.
Quelques heures après, Byung Hun était revenu le sourire aux lèvres et un énorme paquet dans les bras.
Il s'était excusé, l'avait enlacé, embrassé, lui rappelant qu'il était le seul à l'aimer, le seul à le comprendre et il avait, comme toujours, retenu son envie de vomir et ses larmes.
Mais lorsqu'il avait vu l'ensemble cosmétique complet sur son lit, il avait totalement oublié ce moment désagréable et les yeux sombres qui le fixaient, les siens uniquement concentré sur son étoile.
L'autre avait continué à lui offrir son petit bout de paradis et aujourd'hui encore, ses placards étaient remplis de plusieurs flacons, gels douche et laits pour le corps, encore non utilisés.
Angel.
Sa seule drogue, qu'il ne consommait qu'en secret et chez lui, ayant gardé l'habitude de ne jamais porter le parfum à l'extérieur, règle évidement instauré par son père.
Yoongi se laissa tomber doucement sur son lit, roulé en boule, son oreiller parfumé entre les bras.
Puisque demain l'enfer l'attendait encore, il préférait tout ignorer ce soir et s'endormir avec l'espoir de ne pas se réveiller.
« À l'ombre risquer, de n'être personne. L'on se cache et l'on se cogne. À l'ombre, on se coupe de soi-même, on s'arrache ainsi au ciel. À l'ombre, et sentir que l'on se lâche. Que rien ni personne ne sache, quand la nuit tombe. Las de cette vie trop brève, on devient l'ombre de soi-même. »
Le premier contact ne s'est sans doute pas déroulé comme l'avait prévu Tae, mais hey, ça aurait pu être pire !
Étrangement, je me sens fière que Yoongi ait un peu tenu tête, ou du moins tenté de tenir tête, à Tae ! Même si Tae le pauvre, s'est un peu beaucoup fait mal juger et que Yoongi regrette son comportement inhabituel par peur des représailles.
Bon je vous ai assez embêté, je vous laisse tranquille, plus de spamme !
💜 Merci pour votre soutien 💜
* Extrait "Hell" de Lolita Pille
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