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¢нαηѕσηѕ ∂υ ¢нαριтяє "丂ι נ'αναιѕ ѕєυℓємєηт яєνυ тση νιѕαgє" ву муℓèηє ƒαямєя єт "∂уѕƒυη¢тισηαℓ ƒαмιℓу" ву ¢ιηємα вιzαяяє

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Un peu plus de Joon et Yoongi, donc de nouvelles informations sur eux pour doucement les découvrir.

Et l'arrivé du personnage de Yunho, qu'on rencontrera réellement plus tard, donc vous avez le temps ^^

Trois chapitres aujourd'hui et fin de mon harcèlement avec cette histoire.

« Qui n'a connu douleur immense n'aura qu'un aperçu du temps. L'aiguille lente, qu'il neige ou vente, l'omniprésente souligne ton absence. Partout.»


Comme à son habitue Yunho avait fini son devoir bien avant le reste de sa classe.

Retournant sa copie, il la poussa sur le bord de la table, se perdant, une fois de plus, dans ses pensées.

Recevant un bout de papier sur sa table, il planta ses yeux sombres dans ceux de la jeune fille qui avait malencontreusement visé son bureau, qui se liquéfia sous l'intensité de son regard.

Il était fatigué, agacé, par l'immaturité de ses camarades.

Pourquoi fallait-il que la plupart se comporte comme des élèves de primaires ?

L'enseignement de l'établissement était de haut niveau, mais les étudiants n'étaient, pour beaucoup, que des gamins capricieux et trop gâtés.

Il ne lui restait plus beaucoup de temps à supporter et il espérait fortement qu'il n'aurait plus à subir ce genre de comportement puéril.

Il fit tomber d'un geste sec la boulette de papier au sol, avant de ramasser son sac et de se diriger jusqu'au bureau de son professeur, sur lequel il déposa sa copie.

- Il te reste encore une heure. Lança ce dernier en feuilletant sa copie. Tu n'as pas rempli la partie sur l'eau et
- J'ai fait ce que j'avais à faire monsieur.

L'enseignent releva la tête un peu las, habitué au comportement particulier de son meilleur élève.

Ils se fixèrent en silence quelques secondes, mais le plus âgé détourna vite le regard, incapable de soutenir plus longtemps celui de Yunho.

Lorsqu'il tentait d'y faire face, il ressentait un vide immense s'emparer de lui, comme s'il plongeait dans quelque chose de froid, sombre et sans fin.

- Tu peux y aller. Finit par soupirer le professeur.

L'adolescent le remercia d'un signe de tête, avant de sortir.

- Bonne journée monsieur.

Les couloirs étaient presque déserts pour son plus grand plaisir et il se dirigea d'un pas pressé vers la bibliothèque.

C'était l'un des rares lieux de Ô qu'il fréquentait.

Il n'avait aucun ami, aucune connaissance.

Il fuyait le bruit et les autres, préférant le calme et la solitude.

Tout le reste n'était qu'une perte de temps inutile.

Il se suffisait à lui-même.

Pourquoi s'infliger la présence de ces abrutis en dehors des heures de cours ?

Il marchait fièrement en regardant droit devant lui, écrasant à chaque pas un peu plus, de son charisme, les gens qui croisaient son chemin.

Il était aussi attirant qu'impressionnant et son aura glaciale semblait enflammer bien des esprits.

Les regards se posèrent une fois de plus sur lui lorsqu'il pénétra dans la bibliothèque et comme toujours, il les ignora pour se diriger directement vers le rayon de littérature française.

Il le parcourut des yeux à la recherche d'un titre qui accrocherait son regard, mais un bruit agaçant attira son attention.

Le son provenait d'une silhouette à sa droite.

Il tenta de passer outre, seulement les secondes s'égrenaient et il semblait ne plus entendre que lui.

Il se tourna brusquement pour remettre à sa place celui qui titillait à ce point ses nerfs, mais lorsqu'il vit la main du fauteur de trouble monter et descendre brusquement la fermeture de sa veste, dans un geste vif et nerveux, le temps sembla se figer autour de lui.

Cette vision lui était tellement familière et douloureuse, qu'il ne put la lâcher des yeux.

L'inconnu dut finir par se sentir observé, car il cessa brusquement tout mouvement, baissa un peu plus sa tête déjà cachée par sa capuche et s'éloigna le plus rapidement possible.

Yunho mit quelques secondes à revenir totalement à lui.

Il regarda rapidement autour, afin d'être sûr que personne n'ait assisté à cette scène, avant d'attraper brusquement un roman, légèrement agacé par son comportement.

« Tous mes démons les plus hostiles brisent les voix les plus fragiles de tous mes anges les plus dévoués. Et moi l'étrange paumé, fiancé à l'enténèbrement..»

Taehyung grogna lorsque l'odeur nauséabonde des vestiaires lui parvint.

Habituellement, tous les membres des équipes de sport du lycée et leurs invités, utilisaient des douches et des vestiaires qui leur étaient réservés. Mais aujourd'hui, pour cause de maintenance, il devait se contenter de ceux des étudiants lambda.

Il était conscient de l'inégalité des traitements, mais n'était pas d'humeur à s'insurger contre ça.

S'étant entraîné plus longtemps que les autres, il s'était retrouvé le dernier sous la douche. L'eau était glacée, le sol trempé et l'odeur lui donnait envie de vomir.

Alors tout ce qu'il voulait, c'était un bon bol d'air, un énorme sandwich et des frittes !

Enfilant rapidement son jeans et son pull, il faillit trébucher sur quelque chose au moment d'attraper sa veste.

- Putain, fais chier ! Cracha-t-il en ramassant l'objet.

C'était un vieux cahier de brouillon à la couverture usée et déchirée par endroit, qui semblait avoir un long passé derrière lui.

Il fronça légèrement les sourcils, se demandant quel genre de personne pouvait avoir un tel cahier au lycée, puis il tendit la main juste au dessus de la poubelle.

- Tae, j'ai faim ! Cria son meilleur ami derrière la porte des vestiaires.
- J'ARRIVE !

Fourrant finalement le cahier au fond de son sac de sport, il rejoignit Hoseok.

Yoongi fouillait désespérément son sac à la recherche de son cahier, sous le regard mi surpris mi inquiet du propriétaire de la papeterie.

Il s'agenouilla rapidement pour vider son contenu sur le sol, se mordant nerveusement les lèvres, priant intérieurement pour le retrouver. Mais rapidement, il dut se rendre à l'évidence, son journal d'enfance avait disparu.

- Non ! S'exclama-t-il. NON !

Ses mains tremblaient avec force, toute idée claire semblant avoir abandonné son esprit, laissant place à un flou effrayant.

Il se sentait oppressé, perdu et incapable de prononcer le moindre mot.

Ce n'était pas possible, il ne pouvait pas l'avoir perdu, il ne pouvait pas !

Ce bout de son enfance, de ses souvenirs douloureux et de ses secrets, ne pouvaient pas tomber entre les mains d'un inconnu !

Une larme dévala sur ses joues, puis deux et en quelques secondes, son visage fut inondé.

- Hey petit, ça va ? Le questionna le gérant, s'agenouillant près de lui.

La proximité fit sursauter l'adolescent, qui fourra rapidement toutes ses affaires dans son sac, avant de partir en courant, balbutiant un bref « désolé ».

Il ne fit que quelques mètres avant de se laisser tomber sur un vieux banc, incapable de calmer ses pleurs malgré la foule.

La plupart l'ignorait, d'autres semblaient le plaindre ou désapprouver, mais il n'y faisait pas attention, bien trop habitué à ce genre de réactions.

Les garçons se devaient toujours d'être forts et "virils".

Ils devaient aimer se battre, le foot, le rugby, faire tomber les filles et conduire de grosses voitures.

Les garçons n'étaient pas frêles, fragiles et perdus.

Ils n'avaient pas besoin d'être aimés, protégés et rassurés.

Les garçons ne pleuraient pas, surtout en pleine rue.

Alors que faisait-il sur terre ?

Il n'avait jamais ressenti le besoin ou l'envie d'être une fille, mais il avait toujours pensé qu'il aurait été plus facile d'être ce qu'il est, dans un corps féminin, au vu de ce que la société, laide et cruelle, attendait de chacun.

Non !

Ce dont il aurait réellement eu besoin, c'est de parents.

Des vrais, ceux qui vous aiment, vous protègent et vous soutiennent en toute circonstance.

S'il avait eu cette chance, alors les choses auraient étés différentes, sa vie aurait pris une toute autre voie et il ne serait pas en larmes, seul dans cette rue, au milieu de passants indifférents ou accablants.

Il s'allongea péniblement sur le banc, incapable de rentrer chez lui, ayant encore bien des larmes et de peine à extérioriser.

Fermant les yeux, il tenta de se raccrocher à un souvenir heureux, à un moment de bonheur, une marque d'affection, ou un geste de tendresse, mais il fut forcé de constater que seules la douleur et la rage lui revenaient en mémoire, noircissant encore plus son humeur.

Il se sentait tellement seul et invisible.

Pourquoi donc continuait-il de survivre ?


« I'm a punk , I'm a sinner. I'm lost new beginner. (I'm halfways giving up). I'm a thread to myself. I'm a freak, I'm a liar. »

Namjoon tenta de pénétrer dans l'entrée en faisant le moins de bruit possible.

Mais alors qu'il avait presque atteint les escaliers, le trop plein d'alcool et de drogue se fit ressentir et il trébucha contre l'une des petites tables, envoyant ainsi valser un énorme vase en cristal.

Il pesta de rage et se baissa pour ramasser les morceaux éparpillés au sol.

- Joon, pas comme ça, tu risques de te blesser ! Lança une voix féminine.

L'argenté releva la tête, tombant sur la seule et unique Lee Ji Eun.

Ce seul nom suffisait à faire bander pas mal hommes.

Il observa avec attention ses longues jambes fuselées, moulée dans un slim blanc et sa poitrine parfaite mise en valeur dans un chemisier vaporeux rouge, assorti à ses escarpins vertigineux.

Sa longue chevelure brune se perdait sur une veste cintrée noire, à laquelle une broche ornée d'un rubis était accrochée.

Le maquillage était léger, l'allure fière et le regard déterminé.

Ji Eun était parfaite.

Dans une autre vie, s'il avait été hétéro, Namjoon aussi aurait été dingue de ce petit bout de femme, qui débordait de force et de charisme.

La brune qui s'était éclipsée jusqu'à la cuisine pour y prendre un balai et une pelle, se baissa pour ramasser les morceaux, le ramenant sur terre.

Et à sa triste vie.

Leur proximité le frappa soudain et il sursauta, avant de s'éloigner brusquement, sans remarquer le regard blessé de Ji Eun.

Il avait le sentiment que le simple fait d'être près d'elle et de son père suffisait à les salir.

Ils méritaient mieux !

Tellement mieux !

Il ne pouvait pas être un fils ou frère, c'était impossible.

Il devait rester loin d'eux.

« I'm a bit suicidal. I'm my own worst rival. Trainwreck, trash, freak, maniac, psycho. I'm a troublemaking rebel. Made a deal with the devil. I'm way past ever coming back »

- Tu saignes ! S'exclama sa sœur adoptive, lâchant son balai pour lui prendre le poignet.

Elle voulut regarder sa blessure de plus près, mais il secoua violemment la main.

- Ne me touche pas ! Hurla-t-il, se précipitant dans les escaliers.

L'adolescente resta de longues secondes sans bouger, avant de soupirer tristement et de se baisser pour ramasser son balai.

Son père l'observa un moment du pas de la porte du salon, peiné par la scène, hélas habituelle, à laquelle il venait d'assister.

- Et bien, que diraient tes fans s'ils apprenaient que tu fais le ménage ? S'exclama-t-il.

Sa fille sourit avant de lui faire signe de la rejoindre et il s'exécuta rapidement, un sourire enfantin sur les lèvres.

Une fois près d'elle, il tendit la joue pour son bisou, mais à la place, il se retrouva avec un manche à balai entre les mains.

- Tu as raison ! Sourit la jeune fille. Lee Ji Eun ne fait pas le ménage !

Namjoon s'était enfermé dans sa chambre, se maudissant une fois de plus d'avoir haussé le ton sur sa sœur d'adoption.

La pièce était immense et pourtant presque vide.

Il avait refusé de trop la meubler et avait même viré le lit, se contentant d'un matelas sur le sol pour dormir.

En fait, sa chambre ressemblait à l'un des nombreux squats où il passait ses nuits.

L'odeur et les ordures en moins.

Il ne voulait surtout pas personnaliser cet endroit.

Il ne devait surtout pas se sentir « chez lui ».

Il entendit les talons de Ji Eun dans les couloirs et sentit cette dernière s'arrêter un instant devant sa porte, avant de voir un pansement glisser sur son tapis.

Une fois de plus, tout son être lui cria à quel point son existence était pathétique et misérable.

Il fouilla dans une boîte cachée sous un tas de vêtement à ses pieds, pour en sortir une lame de rasoir qu'il porta à son bras, avant de suspendre son geste face aux chiffres inscrit dessus.

Jiho se leva sans un mot, nullement gêné par sa nudité ou le regard de Namjoon sur son corps.

Il enfila rapidement son jeans hors de prix et sa veste en cuir à même la peau, avant de finir d'une traite la bouteille de tequila qu'ils avaient entamée il y a peu.

L'argenté savait qu'il allait partir, il ne comprenait même pas pourquoi ils étaient restés si longtemps ensemble.

Ce n'était pas dans leurs habitudes.

Une drôle d'angoisse lui tiraillait l'estomac, quelque chose de désagréable, comme lorsqu'il repoussait Ji Eun ou son père.

Que devait-il dire ?

Soudain, Jiho sortit un tube de rouge à lèvre de sa poche et s'agenouilla près de lui, attrapant son bras.

- Intense et inoubliable... Une édition limitée hors de prix à ce qu'il paraît. Souffla-t-il, appuyant le bâton rouge sur sa peau. Le préféré de ma sœur.

Namjoon, hypnotisé par les chiffres que le platine dessinait, finit par lui sourire.

- Elle va être folle de rage. Lança-t-il.
- J'espère bien ! Répondit Jiho, écrasant avec force le tube au sol.

Namjoon laissa tomber la lame en souriant, puis sortit un joint de sa poche.

« I get more and more strange, I'm going insane. I'm building it up just to break it down. It get what you see. It's my destiny, the product of a dysfunctional family.»


Mon pauvre Joon 😭 Et Yoongi qui est terrorisé d'avoir perdu son carnet et imagine le pire 🤧

Tae tu ne peux pas jeter les affaires des autres, même si tu es grognon et affamé 😤

Sinon Dan est tellement tellement différent ici. Donc ceux qui lisent OMN vont être choqués ! XD

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