Chapitre 9 : Un Avion Pour Washington
Le soleil n'avait pas réveillé, et dispersé, son premier rayon. L'eau de l'océan était calme, les vagues caressaient le bas de la falaise où la villa Stark se trouvait. Pourtant, dans la cuisine de la demeure, Ryan s'y tenait déjà. Elle avait le menton appuyé sur sa paume, tant son crâne lui semblait lourd, alors que son visage se reflétait dans son café. Un café qui s'avérait être froid puisque cela devait faire une bonne heure qu'elle le fixait de la sorte.
"Que prédit Madame Irma dans son café ? interrogea t-on dans son dos."
Peu réveillée, ou a moitié endormi, la brune ne sursauta même pas à cette soudaine intervention. En tournant son regard derrière elle, ses pupilles rencontrèrent la silhouette de son père qui, à son tour, s'empara d'une tasse.
"Que son avenir n'est pas glorieux, marmonna t-elle en retour.
- Pourquoi es-tu réveillée si tôt? Tu n'avais plus sommeil?
- Non pas vraiment, mais c'est plutôt à toi qu'il faudrait poser la question, c'est bien toi qui dort jamais la nuit ? Tu as passé un contrat pour jouer dans le prochain Twilight? Tu t'entraînes c'est ça? Tu vas faire qui ? Edward ou Bella? Sérieusement tu as plus poches sous les yeux que j'en ai dans mes pantalons.
- Pour quelqu'un qui a peu dormi je te trouve bien trop en forme jeune fille, répliqua Tony en reprenant sa boisson de la cafetière.
- Est-ce qu'on va en reparler de ta crise d'angoisse que tu nous as fait l'autre jour? Tu es partit si précipitamment. Et si il t'étais arrivé une chose grave? Et si t'as crise d'angoisse avait prit plus de proportion que prévu? Depuis l'attaque de Loki à New-York, je te reconnais plus!
- Et moi j'ai l'impression de me faire disputer comme un enfant de cinq ans par ma propre fille.
- Parce que je suis inquiète papa! Je suis inquiète pour ta santé, même si je rêve de ton héritage, je tiens pas à l'avoir dans l'immédiat.
- Je viens bien, Ryan, je vais bien.
- C'est ça, je te rappelle que je suis ta fille, tu peux pas me berner, c'est pour ça que j'ai décidé d'annuler Washington.
- Je te demande pardon?
- Je ne pars plus à Washington, c'est décidé, je vais rappeler le musée et refuser leur offre. Je peux pas partir en sachant que tu ne vas pas bien. Tu as besoin d'en parler à quelqu'un papa.
- Très bien, tu as finis? interrogea le milliardaire en haussant les sourcils.
- Oui, je crois.
- D'accord, j'ai comme eu l'impression que tu marmonnais quelque chose comme "je ne partirai pas à Washington et raterai l'occasion de ma vie, parce que je m'inquiète pour aucune raison."
- Je..
- Non, on n'interrompt pas son père quand il parle. Ecoute, je suis fière de toi et je veux que tu réussisse, d'accord? Je veux que tu devienne une brillante galeriste, ou peu importe ce que tu deviendra en réalité, mais je veux surtout que tu ne t'arrêtes pas à moi. Peut être que je suis dans une mauvaise passe, mais toi non, alors continue. Vas à Washington, et montes cette incroyable exposition. De toute façon, j'avais bien l'intention de te mettre dehors dès la semaine prochaine.
- Quoi? "
Ne pouvant retenir son rire devant le visage décomposé de sa descendance, Tony pouffa avant de s'esclaffer à gorge déployé. Prise dans cette émotion, Ryan ne peut s'empêcher de faire de même. La décision était finalement prise, elle partirait à Washington durant le Weekend.
Le soir venu et la nuit déjà bien avancée, la jeune femme, les bras croisés sur sa poitrine, observait la montagne de vêtements qui dormait sur son lit. Ses yeux croisèrent les deux valises qui lui serviraient pour son voyage. Haussant un sourcil, elle savait d'avance que c'était peine perdu pour prendre l'intégralité de son armoire.
"Jarvis? interpella t-elle.
- Oui, Mademoiselle Stark?
- Analyse le nombres de valises qu'il me faudrait pour prendre tous mes vêtements.
- Mon estimation monte à sept valises, sans compter les vêtements achetés durant votre shopping de cet après-midi."
La brune jeta un regard dans son dos, pour observer les quatre sac d'achats qui se tenaient encore à coté de la porte de sa chambre. Elle se massa les tempes en soupirant. Cela faisait bien deux heures qu'elle tentait de faire ses bagages et elle n'avait toujours pas avancé.
"Fais chier, souffla t-elle."
En se laissant tomber sur son lit, au milieu de ses vêtements, Ryan se saisit de son téléphone et entreprit d'appeler Steve Rogers pour le prévenir de son arrivée. Prenant cette excuse pour effectuer une petite pause dans son programme nocturne. Quelques sonneries retentirent avant que la voix familière, bien que rauque, du Captain ne réponde.
"Ryan? Tu vas bien ? Il y a un problème?
- Je vais bien et non pourquoi est-ce que j'aurais un problème ?
- Parce qu'il est minuit."
Fronçant les sourcils, la fille de Tony redressa légèrement son buste pour constater l'heure sur son radio-réveil. Et Rogers n'avait pas eu tord.
"Excuse-moi, j'avais pas vu l'heure, je te réveille j'imagine?
- Si je te dis non, je te mentirais.
- Je t'appellerai plus tard, enfin demain je veux dire! rit t-elle nerveusement.
- Je suis réveillé maintenant, alors pourquoi est-ce que tu m'appelais?
- J'ai décroché un boulot à Washington, et je voulais simplement te prévenir de mon arrivée, ce n'était pas vraiment important en soi.
- Bien sûr que si c'est important! Je ne m'attendais pas à ce que tu viennes à Washington, je suis vraiment content de le savoir. Où est-ce que tu vas travailler?
- Dans un musée, on m'a chargé de monter une exposition sur toi.
- On m'en a parlé, mais je ne savais pas que c'était toi qui en serait à la tête, cela dit je préfère. Je n'aurais pas aimé que ce soit un inconnu qui retrace ma vie.
- C'est sûr, alors et toi? Comment ça se passe avec le SHIELD?"
Steve et Ryan entamèrent une vive discussion. C'était souvent le cas lorsque tous deux s'appelaient. Pourtant leurs dires n'étaient pas des plus intéressant ou des plus importants, ils partaient souvent dans quelques débats qui n'avaient pas lieu d'être. Ce ne fut que lorsque les deux heures du matin sonnèrent que la brune et le Captain raccrochèrent. Or, bien qu'elle s'attendait à trouver le sommeil en se glissant sous ses draps, un bruit la dérangea soudainement. Tendant l'oreille comme le ferait un chat, son ouïe détecta le son de pas lourd et répétitif. Ils étaient trop brut pour que cela soit ceux d'un humain. Son cœur battant à grande allure dans sa cage thoracique, elle se mit à hésiter. Jarvis ne s'était pas déclenché, aucune alarme n'avait sonné. Ryan trouva cela trop curieux pour ce soit normal. Aussi décida t-elle de se lever et de s'armer de son vase, en prenant soin d'en retirer les fleurs. Elle n'avait aucune autre option sous la main, et ce fut ainsi qu'elle sortit de sa chambre.
Passant tout d'abord la tête par la porte et auscultant le couloir qui était bien sombre. Les pas quant à eux, continuèrent et semblaient s'éloigner. Se fiant à son instinct mais davantage à ses oreilles, la jeune femme entama une poursuite silencieuse. Engloutissant le couloir et les escaliers, elle remarqua bien vite que l'étranger se rendait dans la chambre de Tony et Pepper. Serrant son vase entre ses doigts, elle lui emboita le pas.
Lorsqu'elle poussa la porte de l'endroit, elle s'aperçut que l'intrus n'était personne d'autre que l'une des armures d'Iron Man. Or, celui-ci n'avait rien d'amical puisqu'il surplombait Potts d'un air tout à fait menaçant. N'attendant pas davantage, la brune couru jusqu'à l'homme de fer et lui asséna un grand coup de vase. L'armure se brisa en plusieurs morceaux alors que Tony se réveillait dans un sursaut, non sans remarquer rapidement les dégâts causés.
"J'ai dû l'appeler dans mon sommeil, dit le milliardaire le ton haletant, ça n'aurait pas du arriver, je vais re-calibrer les capteurs, est-ce qu'on peut.. Laisses moi reprendre mon souffle ne dit rien, d'accord ? suppliait t-il à l'intention de Pepper qui semblait ne plus vouloir rester proche de lui.
"Je vais aller dormir au rez-de-chaussée, je te laisse à ton bricolage, dit t-elle en prenant son oreiller."
Ryan avait été silencieuse durant ce court échange, quant à son père, transpirant et tremblant, il se redressa sur le lit et passa ses mains sur son visage dépité.
"Merci, dit t-il en regardant sa fille.
- C'est rien, répondit t-elle asseyant sur le lit.
- Est-ce que c'est le vase de ta grand-mère? interrogea Stark en pointant son doigt sur l'arme de fortune de la brune.
- Oh, oui, c'est tout ce que j'ai trouvé, tu crois qu'elle m'en voudrait? Personnellement je pense pas, mais on sait jamais. Enfin peu importe, comment tu te sens?
- Je vais bien.
- Tu as fais un cauchemar, n'est-ce pas?
- Je ne peux pas te dire non.
- Raconte, prononça simplement Ryan en glissant ses jambes sous la couverture.
- C'était rien, j'ai simplement revécu mon voyage dans l'espace, tu sais quand j'y ai lâché le missile.
- Oui, c'est dur d'oublier ça. Tu sais, je pense que tu devrais vraiment en parler à un professionnel. Ca peut t'aider, vraiment, ne te moque pas.
- Non, ça va aller, je vais juste reprendre mon souffle, m'occuper l'esprit en bricolant, et la vie fera son œuvre."
La brune regarda son père en fronçant les sourcils. Elle n'aimait pas le voir ainsi, il refusait de voir qu'il avait besoin d'aide et c'était une véritable torture. Cependant, ses pensées furent soudainement coupées par la sonnerie de son téléphone. En s'en emparant, la jeune femme remarqua un nouvel SMS qu'elle s'empressa d'ouvrir.
"Tu ne feras pas de bricolage tout de suite papa.
- Je sais que tu pense que j'ai besoin de sommeil et, mais pourquoi est-ce que tu étais réveillé? Tu n'es même pas en pyjama? Tu es sortit en douce?
- Non j'étais au téléphone avec Steve.
- Comment va Rogers? Tu sais qu'il est hors de question qu'il dorme dans ton appartement à Washington, je ne veux pas être grand-père tout de suite.
- Papa, tu vas pas recommencer? Si? Il n'y a rien entre Steve et moi, on est ami c'est tout, je t'assures que je vais finir par me le faire tatouer pour que tu comprennes. Non, plus sérieusement, on va devoir partir.
- Partir?
- Happy est à l'hôpital."
La tête lourdement appuyée sur la paume de sa main, son dos douloureux et la fatigue l'assaillant, Ryan patientait dans l'un des nombreux couloirs de l'hôpital. La nuit s'était lourdement consumée et le matin avait déjà fait volte-face. Tony, quant à lui, était dans la chambre de Happy. Tous ignoraient ce qui était arrivé à l'homme. Tout était confus et l'absence de témoin était un véritable handicape. Tout ce qui avait été confirmé fut qu'il s'était retrouvé dans un attentat à la bombe, fortement semblable à celles du fameux Mandarin. Les pensées de la jeune femme divaguèrent, sans doute fortement influencées par le manque de sommeil, elle se mit à songer à Loki. Le Dieu devait sans doute tomber dans la folie par son enfermement. Elle aurait tant voulu lui éviter une telle sentence, malgré les horreurs qu'il avait commis, Ryan ne parvenait à le clamer coupable. C'était une sensation et un sentiment étrange. Peut être était-ce par le coté charmeur et séduisant du frère de Thor. D'un soudain sursaut, la brune secoua la tête, avant de poser ses mains froide sur ses joues qui commençaient lentement à virer au rouge. Qu'est-ce qui lui prenait de penser ainsi? Elle se frappa mentalement pour reprendre ses esprits.
"On y va, lança sobrement Tony qui venait tout juste de s'arrêter devant elle.
- Comment va Happy?
- Il s'en sortira, tu es malade?
- Non pourquoi ?
- Tu es les joues rouge, tu n'as pas de la fièvre?
- Ah ça ? rit nerveusement la jeune femme. Ca doit être à cause de la climatisation, et si on rentrait?
Stark ne posa pas davantage de question et emboita le pas à sa descendance qui s'éclipsait à vive allure. Or, l'enthousiasme de leur marche fut coupé par les nombreux journalistes qui s'agglutinèrent devant eux alors qu'ils venaient tout juste de passer les portes de l'hôpital. Par instinct de survie, mais davantage pour ne pas apparaître à la caméra ou sur quelques photos, Ryan eut l'étrange reflexe de se mettre à quatre pattes pour se frayer un chemin jusqu'à la voiture de son père. Son ascension fut ardu par le nombres de jambes qui lui barraient le chemin. Grand bien pour elle, par quelques coups d'épaules adroitement placé, elle parvint à gagner le véhicule et à y entrer. Et bien malheureux fut le journaliste qui tenta de la filmer à son insu ce jour là, car d'un coup de portière vif et inattendu de la part de la jeune femme, l'homme fut heurté par sa propre caméra. Son nez saignant s'en souviendrait. La brune décida de rabattre la capuche de sa veste sur sa tête et d'attraper une paire de lunette de soleil de son père pour les mettre sur son nez. Quant à Tony, il ne manqua pas de se faire remarquer par la presse, en particulier par son discours.
"Puisqu'on approche de la fin d'année j'aimerais envoyer des vœux au mandarin. J'attendais de trouver la meilleure façon de les formuler. Je m'appelle Tony Stark et je n'ai pas peur de vous, je sais que vous n'êtes qu'un lâche, j'ai donc décidé que vous étiez déjà mort et je vais venir chercher le corps. C'est pas de la politique, rien qu'une bonne vieille vengeance à l'ancienne, y'a pas de pentagone. C'est entre vous et moi et au cas où vous auriez le cran, voilà mon adresse personnelle, 10880 Malibu point 90265. Je laisserai la porte ouverte."
La bouche de Ryan s'ouvrit malgré elle. Tony venait de dévoiler leur adresse à un terroriste, dont les bombes étaient si puissantes que les corps des victimes se trouvaient réduit à néant.
"Dis moi que je rêve, t'as pas fait ça ! s'exclama t-elle alors que Stark entrait dans le véhicule.
- Je crois que si, tu n'as pas un avion à prendre toi?
- Tu es sûr qu'on est de la même famille? J'ai pas le souvenir d'avoir autant d'inconscience à l'intérieur de moi."
Ses deux valises dormaient non loin de la porte principale de la villa. Ryan était parvenu à faire un choix parmi l'intégralité de son armoire, et bien qu'elle ait affirmé n'avoir prit que le stricte nécessaire, les fermetures éclairs de ses bagages, menaçant de céder à chaque instant, prouvaient le contraire. La jeune femme, quant à elle, n'avait de cesse de faire des les cents pas dans la demeure. Se questionnant sur tout un tas d'interrogations qui n'avaient pas lieu d'être. Refaisant, pour la quatrième fois, l'inventaire de ses affaires, ou vérifiant, encore, que tous ses papiers étaient en ordre. Or, la sonnerie de la porte d'entrée la tira, malgré elle, de ses mauvaises pensées angoissées. En lâchant un long soupire, Ryan partit se saisir de la poignée afin d'ouvrir l'accès. Sur le pas de la porte, se trouvait une femme aux longs cheveux qui se triturait les doigts.
" Bonjour, vous êtes? interrogea la jeune femme.
- Maya Hansen, je venais pour voir votre père, Monsieur Stark."
La fille de Tony laissa son épaule s'appuyer sur l'encadrement, alors que ses bras vinrent se croiser sur sa poitrine.
" Vous travaillez pour le Mandarin? Vous êtes journaliste? Je vous préviens, si vos intentions sont mauvaises je demande à Jarvis de vous expulser à coup de jet d'eau.
- Je vous assure que je ne suis pas là pour causer du trouble, au contraire."
Ryan fronça son nez et fit tourner sa langue dans sa bouche avant d'ouvrir davantage la porte. D'un mouvement de bras, elle invita Maya Hansen à entrer dans le foyer.
"Pas plus près, lança la voix de Tony derrière elle."
En pivotant, la jeune femme constata que son père avait revêtu une armure de l'Iron Man, ce qui en soit ne lui rendait pas sa fière allure.
" Dis donc Ryan, je t'ai jamais dit de pas parler aux inconnus? gronda faussement Stark.
- Si surement, mais je devais pas écouter, répondit t-elle en haussant les épaules."
Sans prêter plus d'attention, la fille du milliardaire remonta une dernière fois dans sa chambre pour s'assurer que tout était en ordre. Et l'idée fut bonne car, en observant l'endroit, elle se rendit bien vite compte qu'elle allait oublier la mallette où son arc figurait. Des jours durant, elle avait hésité à l'emporter avec elle, mais se rappelant que son père l'avait conçu pour la protéger elle s'était finalement décidé à le prendre. Pensez à cet arc qui dormait sagement, la ramenait aux évènements de New-York. Cela avait été une aventure des plus inhabituelles, et bien qu'elle ait été effrayé, Ryan ne regrettait pas d'y avoir prit part, malgré elle. De plus, elle y avait rencontré Loki qui lui avait sauvé la vie. C'était là le point le plus incongru. Eternellement elle lui serait reconnaissante et pourtant, il pourrissait au fond d'une cellule. L'image que la brune eut dans son esprit lui provoqua un frisson d'effroi. Jamais elle n'aurait souhaite recevoir un tel traitement. Prenant une inspiration, la jeune femme se décida à s'emparer de sa mallette et à retourner en bas. Mieux valait pour elle qu'elle ne rate pas son avion. Or, elle n'eut pas même le temps de sortir de sa chambre qu'une voix l'interpella.
"Tu as tout ce qu'il te faut? demanda t-on."
En se retournant, Ryan rencontra le visage souriant de Pepper. Cette-dernière était appuyé sur l'encadrement de la porte et croisait les mains devant elle.
"Oui, je crois, si ce n'est pas le cas je sais que vous me les enverrez, alors je ne m'inquiète pas trop.
- Je te trouve un peu pâle, ça va ?
- Oui, c'est juste que, avant quand je partais c'était pour les études et je savais que j'allais revenir pour les vacances ou le week-end mais là, je sais pas, ça me fait bizarre de quitter la maison pour aller m'installer dans mon appartement, travailler, avoir un vie d'adulte. J'aimais bien être une enfant.
- Ce n'est pas parce que ta vie professionnelle te pousse dans le monde des adultes que tu es obligé d'en être un. Agis comme toi tu le sens. Il n'y a pas de règle dans la maturité, sois simplement heureuse. Et puis, tu reviendras, ou on viendra te voir. Ce n'est pas parce que tu quittes la maison, que tu nous quitte nous. Le monde que tu as connu jusqu'à présent restera le même, et maintenant, ce n'est qu'un nouveau monde qui s'ouvre à toi. Et je suis fière de toi.
- Merci maman, tes leçons bienveillante vont me manquer tu sais?
- Tu n'auras qu'à m'appeler et je t'en ferai pendant des heures."
Toutes deux se regardèrent en souriant avant de se prendre dans les bras. La brune savoura cette étreinte maternelle, comme si c'était là son dernier repas.
"Est-ce que tu veux que je t'accompagne à l'aéroport? Ou ton père peut être?
- Non, les au revoir à l'aéroport, c'est les pires. J'arriverai jamais à partir.
- Comme tu voudras, on descend?"
L'instant qui suivit, Ryan offrait ses derniers au revoir à son père. Maya Hansen, qui n'était pas arrivée au meilleur des moments, s'était décalé sur le coté pour laisser le peu d'intimité qu'ils pouvaient avoir.
"Tu as tout ce qu'il te faut? interrogea Tony. Ton arc? Tu as ton arc? Et tes papiers? Et tu es sûr que tu as prit assez de vêtements? Tu as bien les clefs de ton appartement? Je t'ai réservé une voiture dans une concession.
- Papa ! coupa t-elle. Oui ne t'inquiètes pas, j'ai tout, tu vas m'angoisser encore plus si tu continues.
- Tu sais qu'au moindre problème, tu peux appeler? Ou même rentrer à la maison à l'improviste.
- Je sais, tu me l'as déjà dit des centaine de fois. Ca va le faire papa, ça va le faire.
- Et je ne veux pas que Rogers reste chez toi pendant la nuit, tu m'as bien comprit?"
Ryan fronça les sourcils avant de poser la main sur son front en soupirant.
"Non, t'inquiètes pas, c'est moi qui passerai la nuit chez lui, répliqua t-elle en fronçant son nez.
- Quoi? J'espère que tu plaisantes?
- Au revoir papa, je t'aime ! dit la brune en embrassant la joue de son père avant de fuir auprès de ses valises."
Tony, lui avait bien vite emboité le pas et n'avait de cesse de donner quelques recommandations idiotes. Finalement, après quelques dernières étreintes, la porte d'entrée claqua et la jeune femme prit le chemin de sa voiture. Et elle ne manqua pas, en se plaçant au volant de celle-ci, de sentir ses yeux la piquer. Certes ce départ n'était pas définitif, mais ce changement la bouleversait.
Ses bagages enregistrés, son passeport et son billet validés, Ryan était prête pour le départ. Ses pas foulaient les escaliers qui la menaient à l'avion. Cinq heures de vol l'attendaient sagement. Et grand bien pour elle, sa place était coté hublot. Elle n'aimait pas être coté allée. Ainsi parfaitement et confortablement installée, la brune tira son téléphone de sa poche pour en regarder une dernière fois ses notifications. Cependant, bien que s'attendant à ne rien trouver de spécial, elle tomba malgré elle sur les dernières nouvelles des informations local. Et le gros titre lui provoqua plus qu'une simple altercation. "Tony Stark présumé mort" tels étaient les mots utilisés. L'angoisse lui prenant les tripes, la chaleur l'envahissante et son cœur battant avec force dans sa cage thoracique, Ryan s'empressa d'appuyer sur l'article en question. De nombreuses photos de la villa en ruine faisaient la première page. Le Mandarin avait attaqué le milliardaire, c'était là ce qui était décrit. Sans réfléchir davantage, la jeune femme se leva de son siège pour s'engouffrer dans l'allée et quitter l'avion, elle ne pouvait rester là, c'était impensable.
"Mademoiselle, regagnez votre siège s'il vous plait, interpella gentiment l'hôtesse de l'air.
- Il faut que je quitte cet avion, je dois rentrer chez moi, je peux pas partir, répliqua précipitamment la fille de Tony.
- Mais c'est impossible, l'avion va décoller, personne ne peut descendre, je suis désolé.
- Ouvrez juste la porte, je saute si il le faut, j'ai bien survécu à New-York, je peux survivre à un saut.
- Mademoiselle, je regrette mais ce ne sera pas possible, retrouvez votre place."
Ryan ouvrit ses lèvres pour répliquer mais se ravisa bien vite. Quand bien même si elle parvenait à quitter l'endroit, à quoi cela lui servirai t-il? Si Tony était mort, qu'elle soit à Washington ou à Malibu, rien n'y changerait. Aussi, la boule au ventre et la gorge serrée, elle regagna sa place et ne dit guère un mot.
Ce vol d'avion avait sans doute été le plus long de sa vie. Pourtant, elle n'avait pas prêté attention à l'enfant qui pleurait, au ronchon plaintif ou à celui qui avait fait maint voyage jusqu'aux toilettes. Au milieu des cinq heures de voyage, Ryan s'était endormi mais n'avait rien eu d'un sommeil reposant. Les cauchemars l'avaient hanté.
Le soir touchait Washington lorsque l'avion atterrit, la jeune femme était partit en quête de ses valises et de ce fait, en profita pour rallumer son téléphone. Chose qu'elle n'avait pas fait durant le vol. Songeant appeler Pepper pour s'assurer qu'elle allait bien, la brune fut surprise de rencontrer un message vocal s'affichant sur son écran. Tout en fronçant les sourcils, elle écouta.
"Pepper, Ryan, c'est moi. J'ai un paquet d'excuses à vous faire et pas beaucoup de temps. Pour commencer, Pepper, je m'en veux vraiment de t'avoir mise en danger, j'espère que tu es en sécurité, c'était stupide et ça n'arrivera plus. Quant à toi Ryan, soit ma grande fille et restes à Washington. Je vous aimes."
Ryan sauta sur place en poussant un hurlement de joie, s'octroyant les regards curieux des passants. Tony était en vie, bien qu'elle n'avait pas la moindre idée d'où il se trouvait. Le cœur désormais plus léger, la jeune femme partit cueillir ses valises. Bien qu'elle se trouvait soudainement être aussi chargé qu'une mule.
"Besoin d'aide peut être? l'interpella t-on dans son dos."
Faisant volte-face, la brune fut bien heureuse de rencontrer là, Steve qui, les mains dans les poches, affichait un sourire satisfait de son entrée.
Ce fut ainsi, avec l'aide du Captain que Ryan s'installa dans son appartement à Washington. Tony recontacta sa fille dans les jours qui suivirent et le Mandarin se trouva être démasqué et arrêté. Quant au premier jour de travail de la brune, tout se passa dans les meilleures conditions, à sa plus grande joie. La vie reprenait son cour, pour un temps des plus indéterminé.
RYAN STARK REVIENDRA DANS
CAPTAIN AMERICA : LE SOLDAT DE L'HIVER
Salutation !
Bon, comment dire, je suis très peu satisfaite de ce chapitre,
Mais j'ai eu un énorme problème de concentration, de motivation et d'inspiration.
C'était simple, je n'arrivais pas à écrire une seule ligne de ce chapitre! Iron Man III ne m'a clairement pas inspiré (pourtant j'aime beaucoup ce film)
J'espère malgré tout, qu'il vous a plut!
Le bisou sur le bout de votre nez!
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