Chapitre 10 : L'Ancien Militaire

Les talons de ses baskets frappaient le bitume de l'une des nombreuses rues de Washington. Sous un soleil se levant avec paresse sur une ville encore endormi, Sam Wilson profitait du calme d'avant foule. De plus la douce chaleur de l'heure loin d'être tardive, était agréable. Avec un rythme soutenu, régulier et parfaitement contrôlé, il embrassait ce footing qu'il faisait tous les deux matins. Ce rituel était une vieille habitude de sa vie de militaire. Il en avait gardé le plie et sans doute voyait t-il un brin de réconfort dans ce sport. Les mauvais souvenirs le taraudaient, malgré le fait qu'il gardait la tête haute. Perdu dans quelques souvenirs, bien que concentré dans sa respiration, il entendit que trop tard les pas rapide qui se rapprochaient. Un coureur habile et vif passa à son coté.

"Sur votre gauche, lança ce dernier."

Sam n'y prêta pas davantage d'attention. L'homme qui venait de le dépasser avec vitesse, quant à lui, continua sa course à grandes enjambées, sans pour autant sembler se fatiguer.  

L'instant qui suivit, Wilson troquait le bitume pour les dalles régulière du mémorial de Washington. C'était un endroit agréable et calme lorsque personne ne s'y trouvait. La place donnait l'idéal pour une bonne course ou une marche, et l'immense carré d'eau qui prenait son espace avait toutes les qualités pour apporter le sérénité nécessaire. Laissant ses narines inspirer l'air du matin, Sam ne se laissait pas le moins du monde distraire. Pourtant, un bruit de pas, rapide et constant, s'éprit de nouveau du silence.

"Sur votre gauche, glissa la voix du coureur rencontré un peu plus tôt." 

Wilson eut à peine le temps de tourner son regard que l'homme à la bonne foulée, l'avait déjà dépassé. 

" Oui oui, sur ma gauche, je sais, maugréa l'ancien militaire."

Le matin se levait lentement mais bien surement, Sam poursuivait ses tours du mémorial et vidait son esprit de toutes mauvaises pensées. Mais, bien que se croyant de nouveau tranquille, le son brusque et fougueux des pas lui revint au creux des oreilles. Devinant que c'était là le coureur, à la belle foulée, il tenta de le devancer en accélérant son rythme. Or, le bruit se faisait de plus en plus sonore et ce, malgré ses efforts.

"Ne dites rien, ne dites rien ! devança Sam.

- Sur votre gauche, lança le coureur en le dépassant de nouveau."

Quand bien même il avait accéléré ses pas, l'homme était passé à son coté et le distançait déjà d'une dizaine de mètre. Wilson, tout en grognant des mots incompréhensible, arrêta sa cadence et déclara forfait. Epuisé de cette compétition inattendu, l'ancien militaire marcha jusqu'aux racines d'un arbre et s'y laissa tomber. Essoufflé, la main sur la poitrine, il tentait de reprendre son souffle lorsqu'on l'interpella de vive voix. 

"Vous voulez que j'appelle une ambulance ? dit t-on."

Sam leva les yeux vers l'interlocuteur et reconnu avec aisance le coureur qui l'avait distancé. L'homme les mains sur les hanches, semblait en grande forme et pas le moins du monde fatigué. Cela ne manqua pas de faire pouffer Wilson. 

"C'est une paire de poumons neufs qu'il me faudrait. Mon vieux! Je crois bien que vous avez dû courir vingt kilomètres en trente minutes. 

- J'ai du traîner au départ, répondit le coureur en haussant les épaules.

- Franchement vous devriez avoir honte ! Allez donc courir un tour de plus, répliqua Sam en reprenant une bouffée d'air, quoi ça y est ? Il est déjà bouclé c'est ça.

- Vous êtes dans quel unité ? interrogea l'homme en pointant l'insigne militaire du pull de Wilson.

- Cinquante-huitième, sauveteur parachutiste, mais là je bosse à l'amical des vétérans. Sam Wilson, se présenta t-il en tendant sa main.

- Steve Rogers, répondit le coureur en aidant l'ancien militaire à se remettre sur ses jambes.

- Ah d'accord, je comprends mieux, dit Sam qui n'était pas un ignorant de ce nom, j'imagine que vous avez du flipper en débarquant de la chambre froide.

- Oui, faut s'habituer, c'est vrai. C'était un plaisir Sam, salua Steve en commençant à rebrousser chemin.

- Le pire c'est le lit.

- Pardon ? questionna Rogers en se retournant auprès de Wilson.

- On trouve les matelas trop mou, je m'étais habitué à dormir par terre avec un caillou en guise d'oreiller, comme un homme des cavernes. Là je me couche dans mon lit et c'est comme si je m'allongeais sur..

- Sur de la guimauve, j'ai l'impression de couler par le fond. Tu as servit longtemps ?

- Deux fois, j'ai rempilé. Tu dois regretter le bon vieux temps, hein? 

- J'ai pas trop à me plaindre, la nourriture est meilleure, on faisait tout bouillir avant. Il y'a plus la polio, internet m'aide énormément, puis j'ai comblé quelques lacunes grâce à une amie et en lisant aussi."

Sam croisa les bras sur son torse avant de venir tapoter son menton à l'aide de l'un de ses doigts. Il sembla s'accorder quelques seconde de réflexions avant de parler de nouveau.

"Marvin Gaye, dit t-il, 1972 Troubleman, la BO du film. Tout ce que tu as raté concentré dans un album.

- Je l'ajoute à la liste."

Steve tira de l'un de ses poches un petit carnet, où un stylos y était accroché. Il y nota les indications de Sam avec soin, avant que son téléphone ne se mette brusquement à sonner. D'un coup d'œil bref il regarda de quoi il s'agissait, et comprit bien vite que sa présence était nécessaire sur le terrain. Quelque soit le terrain, par ailleurs. 

"Bon Sam, je dois y aller. Merci pour la course, si on peut appeler ça courir, se moqua Rogers.

- Ah ouais ? Carrément ? s'offusqua faussement Wilson.

- Oh oui carrément! 

- Si un jour il te prend l'envie de passer me voir chez les vétérans, pour me faire mousser auprès de la fille de l'accueil, ne te gêne pas surtout.

- Je n'y manquerai pas.

- Génial, s'enthousiasma Sam."

Le ronronnement grave et assourdissant d'un véhicule pénétra aux creux des oreilles des deux coureurs. Une voiture noir se gara à quelques mètres d'eux avec vitesse et soin, tandis que la fenêtre passager se baissa. Au volant se tenait une femme rousse qui mâchouillait un chewing-gum. La conductrice n'était autre que Natasha Romanoff.

"Dites moi jeunes gens, je cherche le musée de la préhistoire, il faut que je passe récupérer un fossile, déclara t-elle non sans un sourire en coin.

- Très drôle, maugréa Steve en se dirigeant vers la voiture.

- Enchanté, lança Wilson en souriant

- Salut, répondit la rousse non sans davantage de cérémonie.

- Je ne me déplace pas qu'en courant, fit remarquer Steve.

- C'est ce que je constate."

Dans le bruit et une vitesse égale à son arrivée, le véhicule partit sur la route pour se mêler au reste de la circulation. Sam, quant à lui, se décida à ne pas regagner sa demeure dans l'immédiat. 


Assise à la terrasse d'un café, son ordinateur portable ouvert face à elle, Ryan Stark était loin de se préoccuper de celui-ci. Savourant ses dernières heures avant de reprendre le travail durant l'après-midi, la fille de Tony Stark était en pleine lecture d'un livre, dont l'épaisseur devait être égale à celle d'un dictionnaire. Le calme régnant en l'instant était agréable. Depuis qu'elle avait accepté son poste, la jeune femme n'avait presque pas une seule minute à elle. Malgré tout, elle ne s'en plaignait, elle aimait son exposition. Tournant une page, avant de s'emparer de sa tasse, elle but une gorgée de son expresso et le reposa, grimaçant que le serveur y ait glissé du sucre, alors qu'elle préférait son café plus amère.

"Captain America a l'air de vous passionner, dit t-on à son intention."

Ryan leva la tête de son livre et se retourna pour rencontrer, de ses propres pupilles, son interlocuteur. C'était un homme vêtu d'une tenue de sport et qui, à l'odeur, laissait deviner qu'il avait déjà pratiqué son footing. Au commencement, la brune fronça les sourcils d'incompréhension à l'intention de cet inconnu. Ce dernier fit un mouvement de tête auprès de l'ordinateur de celle-ci. La page sur l'exposition de Captain America était ouverte, elle put donc comprendre le sens des paroles de son interlocuteur.

"Oh, ce sont quelques recherches, j'essaye de compléter au mieux l'exposition à laquelle je suis à la tête, alors...Je me renseigne au plus précis que je puisse.

- Je peux vous aider si vous voulez, se proposa l'homme.

- Vraiment ?

- Oui, je l'ai déjà rencontré en personne, un type bien. Vous permettez que je m'assoies.

- Mais je vous en pries, invita Ryan en fronçant son nez d'amusement."

Tel un enfant hâtif de raconter sa journée d'école, l'inconnu prit place face à la fille de Tony. Il avait un sourire à la fois éclatant et réconfortant, sa compagnie était agréable. Du moins pour le moment.

"Je peux vous dire que ce gars cour plus vite que n'importe qui!

- C'est pas vrai ! S'exclama faussement la brune qui se jouait de son interlocuteur.

- Si, je vous assures! Il est pas dénué d'humour, et il a un carnet où il note toutes les choses qu'il doit découvrir de notre siècle.

- Incroyable! Un carnet! se moqua Ryan."

Et malgré le ton exagéré qu'elle avait prit, l'homme ne sembla pas s'en rendre compte le moins du monde.

" Oh, au passage, je m'appelle Sam Wilson, se présenta t-il en tendant sa main.

- Ryan Stark, dit t-elle en la lui serrant.

- Stark? Comme ..?

- Comme Tony Stark, en effet, je suis sa fille.

- Misère! Alors j'imagine que vous connaissez déjà bien Captain America.

- Depuis plusieurs mois oui, nous sommes amis.

- J'ai dû passer pour un idiot avec mes informations.

- Ah ça ! Je vous laisses tirer vos propres conclusion.

- Je viens de rencontrer Steve, il y a à peine une vingtaine de minutes pendant mon footing, alors quand j'ai vu que vous faisiez des recherches sur lui, j'ai essayé de me faire mousser un peu.

- On peut pas dire que ça ait marché, déclara t-elle en fronçant son nez.

- Pas vraiment non, alors vous êtes à la tête d'une exposition sur Captain America, retracer sa vie doit être un sacré boulot.

- C'est ce que je fais croire à mes supérieurs, puisque en réalité je ne fais que demander à Steve de tout me raconter. Mes recherches sur l'ordinateur c'est avant tout pour trouver des photographies, et quelques sources.

- Et est-ce que les Dieux Nordiques ont un rapport avec Steve Rogers? interrogea Sam en pointant le livre que Ryan avait entre les mains.

- Oh ça, c'est..C'est personnel, répondit t-elle en posant l'ouvrage. 

- L'arrivée de Thor sur Terre vous a retourné le cerveau à vous aussi?

- On peut dire ça comme ça oui. J'essaye surtout d'apprendre à connaître quelqu'un à travers ces écrits.

- Votre rencard est un fanatique des Dieux Nordiques?

- Il n'est pas mon rencard, c'est un homme qui a fait quelque chose de très important pour moi mais que je ne reverrai jamais puisqu'il est en prison, alors j'essaye de le connaître à travers ce genre d'ouvrage, à défauts de pouvoir lui parler en vrai.

- Vous parlez comme les veuves des soldats morts à la guerre, il a fait la guerre? Je me trompe?

- Une seule et on peut pas dire que ça ait eu un grand succès, la brune croisa les bras sur sa poitrine et appuya son dos sur son dossier avant de reprendre, j'ai l'étrange impression que vous savez de quoi vous parlez, et ça, pour la première fois depuis que notre conversation à débuté.

- J'étais militaire, maintenant je bosse à l'amical des vétérans, alors les histoires de deuil, j'ai l'habitude.

- Je vois, ce n'est pas trop compliqué de porter le deuil des autres? Je veux dire, se confronter à toutes ces choses, ça ne doit pas être trop anodin. 

- C'est vrai qu'il y a des moments où j'ai envie de courir loin de tout ça, mais qui les aidera si je ne suis pas là. 

- Vous avez l'air d'être quelque de bien Sam, dit t-elle dans un sourire. Le monde a besoin de gens comme vous.

- C'est gentil, c'est drôle je vous aurais imaginé un peu plus...Vaniteuse.

- Parce que je suis la fille de Tony Stark?

- Pour être honnête j'étais pas au courant que Stark avait une fille jusqu'à l'article sur la prise d'otage à Stuttgart où votre nom figurait, mais c'est vrai que je pensais que votre caractère se rapprocherait plus de celui de votre père.

- La prise d'otage à Stuttgart, oui, difficile à oublier, répéta t-elle pensive avant de reprendre vivement ses pensées, le fait que je ne sois pas vaniteuse ne veut pas dire que je n'ai pas mauvais caractère. 

- Cette prise d'otage a dû être une expérience traumatisante, son instigateur n'était pas n'importe qui, si vous avez besoin d'en parler, je veux dire si ça peut vous soulager, n'hésitez pas à passer à l'amical des vétérans, même si vous ne sortez pas de l'armée, vous êtes la bienvenue.

- Vous ne laissez aucunes brebis s'égarer, n'est-ce pas? 

- Jamais, répondit t-il en souriant.

- Je passerai par curiosité, mais en ce qui concerne la prise d'otage c'est oublié, ne vous inquiétez pas. C'était un plaisir, Sam, mais je dois malheureusement retourner travailler."

Ryan s'empara de son sac qui dormait sur le sol depuis son arrivée au café. Le posant sur ses genoux elle rassembla son livre, son ordinateur et ses dossiers pour les rangers, lorsque l'un de ces derniers attira l'œil curieux de Wilson. Sans en demander l'autorisation, il s'en empara et lut l'écriteau.

"Liste non exhaustive sur les raisons d'adopter un chihuahua, c'est aussi pour votre exposition sur Captain America ça ?

- Oh ça le pourrait, j'ai rédigé cette liste pour persuader Steve d'adopter un chihuahua, ça fait des mois que je travail dessus, mais c'est difficile de le faire craquer."

Non sans un sourire d'amusement, Sam rendit le dossier à la jeune femme qui s'en saisit pour le glisser parmi les autres. 

"Oh, avant que j'oublie, inutile d'aller payer votre consommation, je vais le faire. Voyez ça comme un remerciement de m'avoir tenu compagnie.

- Mais je paierai la prochaine fois, répliqua l'ancien militaire.

- Alors à la prochaine fois Sam, conclut la brune en saluant l'homme avant de partir."


Ryan Stark laissait ses talons claquer le sol du musée à chacun de ses déplacements. Les mains croisées dans le dos, la brune contemplait les dizaine de visiteurs qui se rendaient à son exposition. Plus d'une fois son travail avait reçu les compliments des touristes, mais également ceux de ses supérieurs. Son père l'avait aussi félicité, bien qu'il n'y avait jamais mit les pieds. La jeune femme aimait contempler les visages extasiés devant ce héro qu'était Steve. Durant des années il n'avait été qu'une légende. Cependant, les réactions qu'elle chérissait le plus était sans doute celles des enfants. Pour eux, Rogers n'était qu'un idéal, une sorte de rêve à atteindre. La présence de cette histoire fabuleuse qu'était celle de Captain America, leur donnait l'espoir dont ils avaient besoins. De leur jeune âge, ils n'avaient pas la moindre idée de l'horreur des batailles qui se cachaient derrière le super-héros. Et c'était bien mieux ainsi, la perte d'innocence viendrait bien plus tôt qu'ils ne pouvaient l'imaginer. 

"Merci d'avoir visité l'exposition Captain America, passez une bonne journée, dit la brune à un groupe de vieilles personnes."

Or, à l'instant où elle avait énoncé ces mots, ses yeux s'étaient portés sur une silhouette au loin. Une silhouette qui, malgré la casquette recouvrant sa tête, était aisément reconnaissable. D'un sourire en coin et d'un pas décidé, la jeune femme se dirigea vers ce visiteur qui était bien loin d'être un inconnu.

"Captain America, ou l'histoire d'un homme drogué aux stéroïdes, glissa t-elle d'un ton moqueur."

La silhouette à la casquette se retourna vivement pour faire volte-face. 

"Oh mon dieu, Steve Rogers en personne vient visiter mon exposition, apportez les paparazzis et le champagne! poursuivit t-elle alors que l'homme lui sourit.

- Tu ne peux pas t'en empêcher, n'est-ce pas? 

- Pas depuis qu'on s'est retrouvé coincé dans un local sécurisé sur un héliporteur du SHIELD. Tu sais c'est le jour où tu avais ce magnifique costume vintage qui n'embellissait en rien ton, si je peux me permettre, magnifique fessier.

- Tu as fini? 

- Je ne fais que commencer, après si tu parles de ma journée de travail alors oui, j'ai bientôt fini. Tu veux qu'on se fasse un restaurant? Meilleur que celui de la dernière fois évidemment.

- Je l'ai pas trouvé si terrible.

- Ca c'est parce que tu sors d'un époque où la nourriture était immonde. 

- En faite, j'ai rencontré un ancien militaire l'autre jour, il travail à l'amical des vétérans, je pensais y faire un tour en sortant d'ici. 

- Hmm..Une tête de plus que moi, à peu près, une technique de drague à revoir, un coté bienveillant et un sourire magnifique, cet ancien militaire ne s'appellerait t-il pas Sam Wilson? A tout hasard, évidemment.

- Tu le connais?

- Je l'ai rencontré dans un café, environs une vingtaine de minutes après toi. Les coïncidences sont incroyable, tu ne trouves pas? 

- On dirait bien. Oh, j'ai pas eu l'occasion de te remercier pour le nouveau panneau d'exposition que tu as fait pour Bucky, il aurait surement adoré le fait d'être exposé comme ça. 

- C'est normal, Steve, j'espère avoir honoré sa mémoire. 

- Tu l'as honoré."

Ryan laissa ses commissures se relever et posa une main réconfortante sur le bras de Rogers. Par la suite, ils échangèrent quelques minutes sur l'agencement de l'exposition, avant que la fille de Tony n'aille troquer ses escarpins et sa jupe crayon pour une paire de baskets et une tenue plus confortable.


Les deux amis qu'étaient Rogers et la jeune Stark, se rendirent à l'amical des vétérans pour rendre une visite à Sam Wilson. Et bien qu'ils discutaient vivement, la chose fut bien différente lorsqu'ils passèrent les portes de l'endroit. Ce dernier était des plus calme. Les couloirs étaient long, propre et silencieux. La tentation de marcher sur la pointe des pieds, tels des chats, était grande. Cependant, Steve et Ryan ne s'y tentèrent guère mais avancèrent sans grand bruit. Et sans grand mal, tous deux trouvèrent la conférence menée par Sam. Une vingtaine de personnes s'y trouvaient. 

"Un policier m'a arrêté la semaine passée, il me croyait ivre, j'avais fait une embardée pour éviter un sac plastique que j'avais pris pour une mine, racontait une femme.

- Il y a des choses qu'on laisse là-bas, déclara Sam, et d'autres qu'on rapporte avec soi, tout le boulot consiste à savoir dans quoi on va les trimbaler. Est-ce qu'on les mets dans un énorme sac à dos? Ou un petit sac à main, à vous de décider."

En vérité, les deux amis avaient un peu trop trainés sur leur chemin et étaient arrivés à la fin de la conférence. De ce fait, celle-ci se clos juste après les mots de Wilson. Des mots sages qui avaient le mérite de résonner dans les esprits des concernés. Ryan, qui n'avait jamais vécu le véritable champ de bataille, ne parvenait à saisir l'aspect de certains d'entre eux. Mais les visages confiant de ces anciens soldats sortant, donnait grand espoir. Sans mot dire, Steve et la jeune femme patientaient sur le coté. Sam salua les derniers visiteurs et s'en alla auprès d'eux. Le sourire qui peignait son visage avait toujours un aspect réconfortant. 

"Ça alors! s'exclama t-il, le coureur et la femme du café! 

- On a assisté à une petite partie de la séance, c'est intense, dit Steve en plongeant ses mains dans ses poches.

- Ah oui, on a tous les mêmes problèmes, la culpabilité, le remord..

- Tu as perdu quelqu'un?

- Mon pilote Riley, au cour d'une mission de nuit. Un parachutage de routine pour une opération de secours, pourtant on avait fait ça mille fois. Riley s'est prit une roquette juste après que j'ai sauté. J'étais impuissant, comme si je m'étais trouvé là que pour voir ça.

La brune passa nerveusement ses doigts dans ses cheveux, ces mots prononcés par Wilson avait un aspect des plus terrifiants.

"On compatit, prononça t-elle posant une main amical sur le bras de Sam.

- Après ça, j'ai commencé à me poser de sérieuses questions sur ce que je fabriquais dans cette galère.

- Tu es heureux maintenant, tu es de retour dans le monde, dit Rogers.

- Si le bonheur est inversement proportionnel aux nombres de gens qui me donnent des ordres, je suis très heureux."

Steve hocha la tête, bien que son expression facial trahissait les pensées qui lui traversaient l'esprit.

"Tu voudrais démissionner ? devina Sam.

- Non, j'en sais rien, avoua t-il. La vérité c'est que je sais pas ce que je ferais de ma vie si j'arrêtais.

- Du free fight, je sais pas c'est une idée comme ça qui me passe par la tête, rit Wilson, Non sérieux, tu n'aurais que l'embarras du choix si tu le voulais. Qu'est-ce que tu as comme passion ?

- J'en sais rien, répondit le Captain penaud en haussant les épaules.

- Pourquoi vous commencez pas par vous marier?"

Les deux amis froncèrent les sourcils et firent volte-face dans un mouvement commun. La confusion les marquait.

"Pardon ? interrogea Steve prit dans la surprise. On est que de simples amis, rien de plus.

- J'aurais pas dit mieux! ajouta précipitamment Ryan.

- Vous devriez voir vos têtes, se moqua Wilson, je ne faisais que vous taquiner."

La jeune femme ne put s'empêcher de donner un coup de poing dans l'épaule de l'ancien militaire. Elle avait déjà bien assez de son père qui était persuader d'une histoire d'amour entre elle et le Captain, inutile de rajouter quelqu'un d'autre. 

"Bon messieurs, je ne voudrais pas être rabat-joie, mais je meurs de faim alors que diriez-vous d'un restaurant mexicain ce soir? Enfin, si tu veux te joindre à nous Sam, tu avais peut être des plans? 

- Aucun, je vous suis avec plaisir."

The next is coming...


Salutation !

Quel bonheur d'avoir l'entrée de Sam ! Je l'aime d'amour ce gosse! 

Bref, 

J'espère que ce chapitre vous a plût hihi!

Sachez que j'ai des plans de foufou pour la suite de la fiction, vous êtes pas prêt...Sauf si vous aimez pas, là je vais me retrouver comme une couillonne jpp! 

Je vous salue vivement !

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