Chapitre 65~
Je retrouve Ryan au coin VIP et ça tombe bien, nous sommes seuls. Il est adossé à un canapé rouge, croisant les jambes et verre de whisky à la main. Cheveux dans tous les sens, chemise à moitié ouverte et malgré tout, il arrive à garder la classe. J’ai bien vu tous les regards qu’on lui adresse. Ceux des autres filles en passant par les autres gars envieux ou tout aussi impressionnés. Il ne laisse personne indifférent.
Samantha : « Ryan, il faut que je te dise quelque chose de la plus haute importance. »
Il dépose son verre et prend mon visage entre ses mains.
Ryan : « Que t’arrive-t-il ? Tu es bien sérieuse tout d’un coup. »
Je commence à ne pas avoir les idées claires à cause de ce que j’ai bu et avoir un Ryan aussi sexy devant moi est une vilaine tentation.
(Focus Samantha !)
Je l’entraîne dans un coin loin des indiscrets et lui raconte tout dans le moindre détail. A commencer par ma rencontre avec Zorro à Chicago. Cette fois-ci, je l’ai bien décrit comme dans mes souvenirs. Ensuite, ce qui s’est passé près des toilettes. Vers la fin de mon récit, Ryan m’en veut de lui avoir gardé cela cependant sa colère pour ce tueur est plus intense que son sermon envers moi.
Ryan : « Ce connard ne m’échappera pas ! »
Samantha : « Calme-toi ! Pour le moment, nous devons le signaler aux autorités. Du moins, à partir de demain. »
Un bâillement m’échappe. Cette journée m’a vidé. J’ai quand même bien tenu. Mais si mes journées restent à ce rythme, je risque de vieillir plus tôt que prévu.
Ryan : « Non, je vais immédiatement prendre des mesures. Où est Spencer ? J’ai besoin de lui. »
Je lui barre le chemin en direction du bar.
Samantha : « Laisse-le tranquille ! C’est son moment, tu ne vas pas le gâcher. L’alcool te monte à la tête. Écoute, finissons cette soirée ensuite chacun rentrera pour se reposer et on en parlera plus tard. »
Ryan : « J’ai une meilleure idée. Suis-moi. »
Nous sortons du Starlite et un grand homme en costume-cravate vient à notre rencontre. Ryan échange quelques mots avec lui et ce dernier parle à quelqu’un d’autre via son oreillette. Ensuite, il hoche la tête en direction de mon fiancé et nous décampons. Selon Ryan, il s’agit de sa « garde rapprochée ». D’autres hommes se sont dispersés un peu partout dans le périmètre et c’était celui qui lui a parlé qui dirigeait les opérations. Je m’attendais à rencontrer Jake mais c’est une personne qui m’est totalement inconnue qui est venue vers nous.
(C’est bizarre… Je croyais que Ryan ne faisait confiance à personne d’autre.)
Tout en nous dirigeant vers le parking, il sort ses clés.
Samantha : « Tu vas conduire ? Dans ton état ? »
Ryan : « Contrairement à toi, c’est à peine si j’ai bu. »
Samantha : « Oui mais… Je ne pense pas que ce soit prudent. »
Sans m’écouter, il déverrouille la porte côté passager. Je tente quand même de le raisonner.
Samantha : « Tu pourrais rappeler ta garde et leur demander de nous ramener ? Ou mieux, Jake ne serait pas dans les parages avec la limousine ? Il pourrait– »
D’un coup sec, Ryan frappa le toit de la voiture.
Ryan : « Je suis apte à conduire. Si je voulais me saouler, je n’aurai pas pris ma voiture. Alors voudrais-tu, s’il te plaît, prendre place ? »
Samantha : « Pourquoi tu te mets dans un état pareil ? »
Ryan : « Je te retourne la question. Est-ce que je conduis aussi mal ? Pourquoi insistes-tu à vouloir Jake au volant ? »
(Et pourquoi TU précises Jake, exactement ?)
Samantha : « Parce que nous avons bu, tous les deux ! Imagine s’il nous arrive quelque chose en cours de route ? »
Ryan : « Cela n’arrivera pas. »
Il entre dans la voiture et claque la portière. Je ne suis pas du tout rassurée.
Samantha : « Comment peux-tu en être aussi sûr ? »
Ryan : « S’il y a une chose que j’ai appris de la vie, c’est de se faire confiance à soi-même, plus qu’aux autres. Et si je t’assure que l’alcool ne me monte pas à la tête et que je peux conduire, tu ferais mieux de me croire. Alors tu montes ou pas ? »
A cours de mots, je ne peux répliquer. Donc je m’assois docilement dans la voiture avec les mains néanmoins accrochées à ma ceinture. Il démarre sans plus attendre, laissant une atmosphère lourde dans l’habitacle. Je coupe la connexion entre nous en détachant mon regard du sien. A la place, je reviens à fixer cette magnifique route construite avec du béton et les lumières clignotantes des poteaux de New-York. Je ne vois pas le ciel. Tout est démesurément grand dans cette ville, il est rare de voir les étoiles. Je me perds dans ma contemplation de mon environnement jusqu’à ce que je constate que Ryan a pris la mauvaise direction.
Samantha : « Où allons-nous ? Ce n’est pas le chemin qui va chez moi. »
Ryan : « Exact. Je ne vais pas te ramener chez toi. »
Je déglutis. A quoi pense-t-il en faisant un détour ? Déjà que j’angoisse à l’idée qu’il conduise en étant un peu soûl.
Samantha : « Quoi ? »
Ryan : « D’après ce que tu m’as raconté à propos de ce soi-disant ‘’tueur’’, je suis anxieux de te savoir seule chez toi. Nous allons rentrer chez moi. »
Samantha : « Et mon avis dans tout ça ? »
Je me renfrogne dans mon siège et croise les bras. C’est tout le temps de cette manière, il n’en fait qu’à sa tête.
Ryan : « Si c’est pour ta sécurité, il ne compte pas. »
Samantha : « Pardon ? »
Il conduit à une main et dépose sa main droite sur ma main gauche. Je le repousse d’un geste agressif et fixe le paysage défiler devant mes yeux à travers la vitre de l’Aston Martin, ignorant tous les regards suppliants qu’il me fait. J’étais loin d’imaginer ma fin de soirée finir ainsi.
Ryan : « Je croyais que nous allions emménager ensemble ? »
(Je ne pensais pas dans l’immédiat ! Pas à cet instant précis !)
Samantha : « Pourquoi tu ne me consultes jamais ? J’ai ma propre volonté, je pense être capable de prendre mes propres décisions ! »
Ryan : « Samantha, c’est un tueur ! Que décideras-tu lorsque ce taré sera entré par effraction chez toi ? Lorsqu’il pointera son arme sur ton front ? Lorsqu’il te demandera tes dernières volontés ?! Aurais-tu seulement le temps de penser ou d’agir ? »
Il exhale et passe une main sur son front. Ses traits sont crispés. Il resserre sa poigne au volant et prend un virage un peu trop agressivement. Je m’accroche à ma ceinture de toutes mes forces en fermant les yeux.
Ryan commence à me faire peur. Je comprends qu’il fait face à des difficultés, que ce n’est pas facile d’être dans sa position. Je n’imagine même pas toute la pression qu’il subit avec toute cette affaire. Cependant, je ne comprends pas pourquoi il m’éloigne de lui. Il sait parfaitement que je suis de son côté, que je l’épaulerai. Il agit seul dans son coin et voici le résultat.
Je comprends au moins qu'il a peur pour moi. Et il a raison. Si je me retrouvais seule avec ce type, je serai mortifiée par la peur. J’en perdrai mes moyens. Et si je me mets dans sa position... peut-être agirais-je de la même manière ?
Cela étant, je déteste lorsque nous nous disputons. C’est à peine si Ryan est maître de lui-même. La colère l’aveugle, il voit rouge.
Je fais un quart de tour et presse doucement mes mains sur sa cuisse pour le rassurer. Il me lance un petit coup d’œil avant de garder les yeux sur la route.
Il est plus qu’important que nous nous soudons les coudes. C’est bien ce que font les couples, pas vrai ?
(‘’Pour le meilleur et pour le pire’’ bien que nous n’en sommes pas encore à cette cérémonie.)
J’inspire lentement et parle de la manière la plus inoffensive possible.
(Enterrons la hache de guerre, il est trop tard pour s’embrouiller.)
Samantha : « Tu agis toujours de manière imprévisible. »
Voyant que je fais un pas en avant, il décide de me suivre.
Ryan : « Je me suis emporté, excuse-moi. Seulement, quand je pense à ce type… »
Il resserre son emprise sur le volant.
Ryan : « … Je pense également au pire et à ce qui pourrait t’arriver. Tu t’es fait tirer dessus devant mes yeux. C’est un évènement qui fait partie des plus grandes frayeurs de ma vie à jamais. Je fais ça pour ton bien. »
Samantha : « Je comprends que tu veuilles me protéger. Mais tu le fais de la mauvaise manière, Ryan. Pas comme ça. Tu m’imposes tes choix et je n’aime pas ça. »
Ryan : « J’ai pensé qu’emménager de suite avec moi serait une bonne nouvelle. Qu’au moins, cela te ferait plaisir… »
Samantha : « ça me fait très plaisir, je t’assure. Cependant, ce n’est pas une nouvelle qui soit ‘’dans le bon timing ‘’. Nous devons y penser plus sérieusement. Tu es habitué à ce qu’on suive toutes tes directives mais pas moi, Ryan. »
Il soupire et s’accoude à la portière avant d’échapper un petit rire.
Ryan : « ça te ressemble bien. »
Samantha : « Et foncer tête baissée ne te ressemble pas. »
Ryan : « Ce n’est point de la naïveté mais de l’audace, très chère. »
Je glousse et il entame à nouveau un mouvement vers moi, je ne le repousse plus. Il reprend ma main dans la sienne et la porte à ses lèvres. Il y dépose un baiser avant de la reposer sur sa cuisse. Pourquoi suis-je autant faible face à lui ? Comment quelqu’un puisse avoir autant d’influence rien que par son regard ou ses gestes ?
Ryan : « C’est pour ça que je t’aime, tu sais. »
Cette déclaration me prend de court. Je ne m’habituerai jamais à entendre ces mots de la bouche de Ryan. Ils paraissent irréels. Et pourtant…
Je jette un discret coup d’œil dans sa direction mais il m’a pris la main dans le sac : il s’avère qu’il me regardait aussi, avec la plus douce et la plus tendre expression qui soit. Ce ne sont pas les mêmes iris gris intenses que j’ai toujours connu. C’est une couleur plus claire qui se confond parfaitement avec les lumières de nuit de New-York.
Samantha : « On aurait pu dire au revoir aux autres. »
Ryan : « Je pense qu’ils comprendront. »
Ce fut un revirement total de la situation. J’étais à peu près prête à me disputer contre lui quelques instants plus tôt mais il s’est rattrapé, évitant la catastrophe.
Ryan : « Maintenant que j’y pense, tu dis que je suis imprévisible mais de nous deux, je pense que tu l’es plus que moi. »
Samantha : « Que veux-tu dire ? »
Le léger coup de frein du bolide me ramène à moi. Nous sommes devant le portail de la résidence de Ryan. Ce dernier s’ouvre dans un grincement strident et je parie que si ce foufou de Max était là, il aurait aboyé. Il est très attentif aux sons. Ce qui me rappelle que si j’emménage avec Ryan, il est obligé d’adopter Max. c’est à prendre ou à laisser, je ne délaisse pas mon fidèle compagnon.
Après avoir garé la voiture, nous entrons dans la demeure, c’est le silence total. Toutes les lumières sont éteints et seul le clair de lune à travers les fenêtres illumine quelques pièces.
Ryan me prend la main pour monter à l’étage. J’ignore si c’est un geste tout à fait anodin ou parce qu’il sait que je suis bourrée. Mes paupières sont lourdes, je ne vois plus très bien et j’ai trébuché en sortant de la voiture tout à l’heure. C’est à peine si j’arrive à mettre un pied devant l’autre.
Lorsqu’il ouvre la porte de la chambre à coucher, je me dépêche de plonger à l’horizontale dans ce lit douillet. J’expire de bonheur. Allongée sur le ventre, la tête enfouie, j’entends des pas se rapprocher et une main caresse délicatement ma colonne vertébrale.
Ryan : « Ne t’endors pas tout de suite, chérie. Tu as encore ta robe sur toi. »
Pour toute réponse, je grogne.
Samantha : « Noon… Je ne veux plus me relever… Ce lit c’est le paradis…»
Ryan : « Tu veux que je le fasse pour toi ? »
J’acquiesce d’un mouvement de tête.
D’un geste habile sur la fermeture éclair, mon dos se retrouve à nu. Ses doigts s’attardent sur ma peau. Il y trace quelques cercles imaginaires.
Ryan : « Un petit massage ? »
Je tourne ma tête de côté pour pouvoir rencontrer son regard. Il a ce petit sourire en coin alors que sa main n’a pas quitté ma hanche.
Samantha : « Tu veux bien le faire ? Tu n’es pas fatigué ? »
Ryan : « Puisque je te le propose. »
(Je ne suis pas contre, bien sûr.)
Samantha : « Oui, je veux bien. »
Ryan : « Attends-moi, je vais chercher une huile essentielle. Pendant ce temps, enlève-moi définitivement cette robe et détends-toi. Je reviens. »
Je me relève difficilement comme après une dure journée d’entraînement et retire la robe. Ce fut comme un combat contre moi-même. Je la laisse traîner par terre et je reviens dans ma position initiale mais cette fois-ci, du bon côté du lit. Je ferme les yeux en attendant le retour de Ryan. De nouveaux pas retentissent.
Ryan : « Alors là… Il faut vraiment que je fasse tout moi-même. Mademoiselle, vous avez oublié un vêtement. »
Sans que je puisse me retourner pour rétorquer, Ryan dégrafe mon soutien-gorge. Et sans plus attendre, il déverse l’huile dans mon dos. J’ai un frisson. Le contact entre l’huile froide et mon dos brûlant donne un contraste exquis. Sans parler des mains de Ryan dans mon dos… Ce sont des mains expertes. Je me concentre sur leur passage et du bien-être qu’ils me procurent. Malgré moi, je soupire d’aise.
Samantha : « Tu veux bien répondre à ma question maintenant ? »
Ryan : « Laquelle ? »
Samantha : « En quoi je suis imprévisible ? »
Il fait pression sur mes muscles trapèzes avant de les malaxer par un mouvement circulaire. Je tique un peu le temps de quelques secondes jusqu’à ce que mes muscles se détendent. Il descend ses doigts de fée le long de ma colonne vertébrale et s’attarde un moment sur ma cicatrice. Elle est guérie depuis un moment déjà. Je m’enfonce un peu plus dans les bras de Morphée. Ce n’est plus qu’une question de temps.
Ryan : « Tu ne me préviens même pas lorsque tu sors avec tes amis. »
Je laisse ses paroles planer un moment tentant d’échapper à l’emprise du sommeil imminent. Où veut-il en venir ?
Samantha : « C’est-à-dire ? »
Ryan : « Loin de moi l’idée d’être le genre d’homme à restreindre sa compagne. Ne sois pas sur la défensive et laisse-moi m’expliquer : après ce qu’il vient de se passer dans la voiture… comme quoi je ne te consulte jamais… »
Il laisse ses mots en suspens comme s’il se retient de le dire.
Ryan : « … Figure-toi que c’est réciproque. Par exemple, si je n’avais pas croisé Spencer dans l’ascenseur, il y a quelques heures de cela, je n’aurai jamais su qu’il était musicien, qu’il donnait un concert ce soir même et que tu étais une fan incontestée de ce genre de musique. »
Samantha : « Colin est un ami. C’est normal de soutenir ses amis. Je ne suis pas particulièrement passionnée par le genre mais le talent du groupe est indéniable. »
Ryan arrête ses mouvements pour se redresser. Je me retourne pour lui faire face. Il s’est libéré de son costume sur mesure pour le troquer contre une tenue entièrement décontractée : un débardeur gris bien moulant et son boxer.
Ce vêtement m’a l’air absolument serré. Comment peut-il respirer dedans ? Le tissu épouse parfaitement la forme de ses muscles et les met en valeur.
(Et il n’y a pas que ses muscles qui épousent bien le vêtement…)
Ryan : « Tu baverais presque. J’ai bien dit presque. »
Il réduit la distance entre nous, ses mains de part et d’autre de mon corps. Il inspire et me regarde droit dans les yeux.
Ryan : « Si je décidais de refaire une visite surprise chez toi comme la dernière fois, qu’aurais-je fait selon toi si je ne te savais pas à la maison ? En fonction de la situation actuelle. »
Samantha : « Tu veux surveiller tous mes faits et gestes ? »
Ceci est loin d’être un reproche mais une simple question. Je suis assez perdue. Ces paroles ne se contredisent-elles pas ? Il n’est pas du genre à, je cite : « restreindre ses compagnes » mais il souhaiterait que je lui rapporte tout ce que je fais et où je vais.
Il secoue la tête en guise de réponse. Par la suite, il s’engage à baisoter la base de mon cou pour descendre petit à petit sur ma poitrine mise à nue. C’est sur cette phrase que je me rends compte qu’il a eu tout le temps pour se rincer l’œil.
Ryan : « Je veux dire … que je ne suis pas contre un petit message de temps à temps. Si tu m’avais appelé, j’aurai accepté volontiers de t’accompagner. »
Samantha : « Tu aimes ce genre de musique ? »
Voyant clairement que je le taquine, ses baisers font le chemin inverse pour ensuite remonter mon visage. Il mordille légèrement le lobe de mon oreille avant d’y chuchoter.
Ryan : « Je m’en contrefiche totalement du groupe ou du lieu. Il n’y a que toi que je veux. Tu te rappelles de ce que j’ai dit à la boîte ? Je veux passer du temps avec toi. »
Il dépose un baiser plein de tendresse sur mes lèvres.
Ryan : « Je sais que c’est à peine si nous avons du temps pour nous au travail. En plus, je ne connais rien de ta vie en dehors de l’entreprise. Et c’est pour cette raison… que je voulais accélérer le déménagement. Pour qu’on partage plus de moments ensemble. Je voulais… je veux découvrir ton monde vu que… tu connais le mien. »
(Une minute…)
Il me jauge, appréhendant ma réaction. Son visage affiche une pointe d’inquiétude. Je vois qu’il est loin de plaisanter, il a cet air sérieux inscrit sur son visage. Je sais que sa manière de faire c’est de prendre des décisions sans me consulter.
(Apparemment, c’est la mienne aussi.)
Cependant, je trouve que son comportement a changé. Il est de plus en plus soucieux. Il fait plus attention et est aux petits soins.
Samantha : « C’est vraiment toi qui dit cela ? Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait à Ryan Carter ? »
Il échappe un rire honnête et emprisonne de nouveau ma bouche.
Ryan : « C’est à cause de toi. Tu m’as envouté. »
Ryan n’a jamais été autant expressif. Peut-être est-il plus éméché qu’il le laisse paraître ? J’apprécie quand même qu’il décide de s’ouvrir à moi. La clé d’une relation, c’est bien la communication, si ? J’avoue que je ne lui ai pas tellement ouvert les porte de mon ‘’monde’’. Pour moi, il a une case à part parce que c’est une personne extraordinaire. Et c’est justement parce que je le pose sur ce piédestal que j’en oublie qu’il n’est pas différent de moi ni de n’importe quel autre être humain. J’oublie que je n’ai que Ryan Carter en face de moi et non le plus jeune PDG de l’histoire, adulé de tous.
Samantha : « Tu as raison. Demande-moi ce que tu veux. »
Ryan : « Cela peut attendre. Que dirais-tu de finir cette soirée en beauté ? »
Samantha : « Que proposes-tu ? »
Je lève un sourcil dubitatif vers lui et son visage change d’expression en un rien de temps. Ses prunelles grises s’obscurcissent malicieusement et son sourire en coin semble me narguer avant qu’il ne se morde la lippe. Je crois savoir où il veut en venir. Il retire son débardeur d’un geste énergique.
Des picotements se font ressentir au niveau de mon bas-ventre et mon corps se met soudainement à bouillir. Je suis émerveillée par cet éphèbe, j’en perds mes mots. Mais pas mes moyens.
(Puisque tu dis que je suis autant imprévisible. Je vais l’être.)
Je n’attends pas qu’il vienne à moi. Je lui saute immédiatement dessus, enroule mes jambes autour de sa taille et automatiquement, il pose ses mains sur mes fesses pour me soutenir. Je plaque mes lèvres contre les siennes dans un baiser fulgurant rempli de désir. Ma bouche s’attaquant à la sienne, ma langue valsant à un rythme effréné et impatient ; mon bassin se frottant au sien. Mes bras entourant sa nuque, explorant ensuite chaque recoin de ses épaules, pour finir avec mes mains s’accrochant à sa tignasse. Je tire un peu dessus et Ryan échappe un grognement.
Ryan : « Tu joues à un jeu dangereux. »
Ignorant royalement ses soi-disant avertissements, je tire à nouveau sur sa chevelure pour qu’il relève la tête. Je quitte alors ses lèvres pour ce cou qui m’est offert pour y déposer baisers, morsures et suçons. Je pense que rien ne peut me rendre plus ivre que sa peau. Malgré toute sa contenance, Ryan réagit face à ma petite provocation.
Ryan : « Mademoiselle, quelle agressivité… Je pensais que tu étais fatiguée. »
Je lui réponds d’une moue boudeuse.
Samantha : « Je n’ai rien dit de tel. »
Toujours en me portant dans ses bras, il m’allonge sur le lit avant de s’approcher prudemment tel le prédateur qu’il est, pour me surplomber. Je me tortille pour remonter jusqu’à la tête de lit et ainsi échapper à son emprise, hélas.
Ryan : « Tu prends bien tes aises, dis-moi. Tu sais parfaitement que je déteste être titillé. Peut-être devrais-je être plus strict envers toi… et te démontrer qui mène réellement le jeu. »
Sa voix rauque chuchotant au creux de mon oreille fait parcourir un frisson le long de ma colonne vertébrale. Rien qu’avec sa voix seulement, je pourrais m’abandonner à lui…
Samantha : « Je n’attends que ça. »
***
Coucooouuu, comment allez-vous ?
Je sais que j'ai disparu un looooong moment.
J'ai raté pas mal de choses et je m'en excuse 🙏🏻
On m'a demandé récemment si je compte finir l'histoire, ne vous en faites pas, je vais le faire.
Ça me prend beaucoup de temps parce qu'en plus du syndrome de la page blanche (qui est fréquent), je suis également indécise quant au scénario.
Mais je vais bel et bien terminer cette histoire ensuite je commencerai à publier les autres.
J'ai hâte mais je ne veux pas courir derrière deux lièvres à la fois. J'avancerai doucement mais sûrement 🤗
Merci de vos lectures, vos votes et vos commentaires ❤️
Bisous 💋
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