Chapitre 7
Ray
C'est samedi et je suis épuisée par ma semaine de travail. Enseigner le langage des signes m'a fatiguée mentalement. Je crois même que je bougeais mes mains à en dormant à force de pratiquer avec Maria. Quant à mon job au restaurant, j'ai finalement brisé une assiette pas plus tard qu'hier. Elle m'a glissé des mains et est allée se briser en mille miettes à mes pieds. Claudio a à peine cillé et a poursuivi la préparation de ses plats tandis que la femme de Roberto m'a seulement tendu un balai. Je crois que ce genre d'incident doit arriver souvent, mais je me suis tout de même sentie mal...jusqu'à ce qu'une serveuse échappe une tasse de café...pleine à ras-bord.
Il est vingt-deux heures et j'ai un mal de tête lancinant. Roberto a décidé de transformer son restaurant en bar pour la dernière heure et fait jouer de la musique latino à travers les haut-parleurs, dont un est situé juste au-dessus de ma tête. J'aime bien ce genre de musique, c'est beaucoup mieux que le heavy metal que les gars écoutent au garage, mais lorsque je suis fatiguée, je préfère le silence. Ou jouer du kalimba. Le son est doux et m'aide à m'endormir.
J'entends des éclats de rire provenant des tables et, en jetant un coup d'œil, je remarque que les clients se sont levés et ont improvisé une piste de danse. Ça alors ! Je n'ai jamais rien vu de tel dans un restaurant. Quoique je ne suis pas experte dans le domaine puisque je ne suis jamais allée dîner dans un restaurant. Personne n'a jamais osé me le proposer et Jarek m'a seulement traînée dans des restaurants rapides lorsque notre fuite il y a de cela des années.
Je suis tout de même certaine que ça n'arriverait pas dans n'importe quel resto. Il y a d'ailleurs plusieurs mexicains ce soir. Un groupe de filles attire mon attention. Elles ont l'air d'avoir la vingtaine et sont vêtues de jupes si courtes que je suis mal à l'aise pour elles. Un coup de vent et on verrait tout ! Trois d'entre elles portent des hauts courts et la dernière un robe bleue très très courte qui la moule comme une seconde peau. Aie ! Je reconnais instantanément Maria et sa longue chevelure ébène. Elle ne passe vraiment pas inaperçue.
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours pensée que lorsque je serais mère, je ne pourrais plus m'adonner à certaines activités, comme sortir avec des amies. Bon, je ne sors jamais, mais vous comprenez le principe. Maria semble ne pas avoir de problèmes à sortir même si elle a un jeune enfant. Après tout, ce n'est pas de mes affaires...même si je l'envie un tout petit peu. Je n'ai jamais eu d'amies avec qui sortir...ou danser.
Maria, comme si elle savait que je la regardais, se retourne, et m'aperçoit. Je me trouve dans la cuisine, mais cette dernière comporte une large fenêtre afin que le chef puisse communiquer avec les serveuses.
Elle me fait un salut avec sa main et s'approche, très à l'aise. Je crains que Roberto la voie et lui dise de partir, mais elle n'a pas l'air du tout embarrassée de s'introduire dans la cuisine.
— Salut, Ray, me lance-t-elle avec un grand sourire. Je ne savais pas que tu travaillais ici. Tu es nouvelle ?
— Oui, c'est ma deuxième semaine. Je travaille seulement les weekends, précisé-je.
— Super. Roberto est mon oncle, alors je viens à l'occasion. C'est lui qui fait les meilleurs tacos en ville.
Un raclement de gorge nous interrompt et nous nous tournons vers Claudio, qui a posé les mains sur ses hanches et nous fixe avec animosité.
— Désolée, je voulais dire que Claudio fait les meilleurs tacos en ville, s'esclaffe Maria.
— C'est mieux, répond Claudio, qui poursuit sa tâche de nettoyer le plan de travail.
— Qu'est-ce que tu fais après ton travail ? me demande la jeune femme.
— Euh...je rentre chez moi.
J'ai hâte d'enlever ce jean loin d'être confortable. Il est limite trop petit, mais je l'ai gardé parce que je l'aime bien. Il me fait des belles fesses, du moins, selon Adam. Je ne le porte tellement pas souvent que je l'ai depuis que j'ai treize ans. Et non, je n'ai pas changé de taille depuis mon adolescence. J'ai toujours eu de fortes hanches et une taille assez étroite.
— Déjà ? Mais la soirée débute à peine. Tu dois absolument nous accompagner. Il y a un gros événement ce soir à ne pas manquer.
— Euh, c'est gentil de m'inviter mais je suis très fatiguée et...
— J'insiste, me coupe-t-elle. Tu ne le regretteras pas, crois-moi.
— Qu'est-ce que c'est ?
Elle a piqué ma curiosité. Je n'ai jamais entendu parler d'un quelconque événement en ville. Parfois, quelques chansonniers font des spectacles dans le parc municipal et plusieurs spectateurs s'y regroupent, mais c'est tout ce qu'il s'y passe. À ma connaissance, la municipalité est plutôt tranquille et je crois que c'est pour cette raison que Jarek a décidé de s'y installer. Il ne m'a d'ailleurs jamais demandé mon avis à ce sujet. J'ai subi, comme d'habitude, mais je lui ai fait confiance, comme toujours.
— Il y a des événements secrets, m'informe Maria. Tu n'en as jamais entendu parler ?
— Non...
— Eh bien, il est grand temps, ma chère. Le restau ferme dans dix minutes. Tu te joindras à nous.
Je suis incapable de refuser. Malgré ma fatigue, une certaine excitation défile le long de mes membres. Je suis ragaillardie et j'ai bien hâte de voir ce qui la rend aussi enjouée. Un groupe de musique vient peut-être en ville. J'aimerais tant que ce soit les Backstreet Boys. J'ai toujours été une grande fan...mais personne ne le sait.
À la fermeture, je suis les quatre filles, dont l'habillement n'a rien à voir avec la mienne. Je fais tache à côté d'elle, toutefois, j'aime le confort. Et je rêve d'un bon legging doux en ce moment. Et, surtout, élastique.
— Sacha, tu n'aurais pas une seconde jupe cachée dans ton sac ? demande Maria à une fille aux cheveux blonds et à la peau bronzée.
— Bien sûr que non, répond celle-ci. Il n'y a de la place que pour mon maquillage.
En effet, elle porte un maquillage assez chargé. Ses paupières sont agrémentées de paillettes or et bleues et ses joues sont colorées avec du fard. Quant à ses lèvres, elles sont aussi rouges que mon débardeur.
— Bon, il faut faire quelque chose sinon tu vas attirer l'attention sur toi, me dit Maria.
Nous nous trouvons dans le stationnement du restaurant, devant la voiture de l'une des filles. Je ne sais pas où celle-ci travaille, mais son Audi me laisse deviner qu'elle a un job qui paye plus que le mien. Ou bien une famille fortunée comme celle de Maria.
— Euh...je suis habillée de façon très ordinaire, leur réponds-je. Pourquoi attirerais-je l'attention sur moi ?
C'est plutôt elles qui vont attirer l'attention, selon moi.
— Chérie, tout le monde s'habille comme nous, où l'on va. Tu es trop...banale pour ce genre de sortie.
Ça sonne presque comme un reproche.
— Tessa, as-tu ton ciseau ? Celui que tu gardes toujours en cas de nécessité ? questionne Maria.
— Oui, il est dans ma voiture. Pourquoi ?
— On va lui raccourcir son débardeur. Qu'en pensez-vous, les filles ?
Je recule, incertaine. Pourquoi veut-elle que j'aie le nombril à l'air ?
— Euh...je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.
— Bien sûr. Tu vas être sexy avec ce jean et un crop top, m'explique Maria.
Depuis quand faut-il s'habiller de cette façon pour aller voir un groupe de musique ? Veulent-elles séduire les musiciens ? Pour ma part, je ne suis pas intéressée à flirter avec qui que ce soit.
Je songe à Jarek et à sa réaction si j'emmenais un invité masculin à la maison...dans ma chambre. Il le mettrait certainement dehors à grands coups de pieds au derrière. Il est hyper protecteur à mon encontre et j'ignore pourquoi. Après tout, il n'est ni amical, ni affectueux à mon égard. Seulement un bloc de glace sans émotions.
Je remarque qu'elles portent toutes du bleu, soit en accessoire, soit en petite touche sur leurs vêtements. Seule Maria a choisi une tenue entièrement bleu indigo pour l'occasion.
— Allez, dis oui. Tessa veut être designer de mode. Elle va faire de ton haut une tenue à tomber.
J'ignore pourquoi j'accepte. Peut-être parce que c'est la première fois que j'appartiens à un groupe; je suis donc plus influençable. Toujours est-il que lorsque Tessa termine son travail, je suis encore plus mal à l'aise qu'avant. Ma peau dénudée picote en sentant le regard des filles sur moi.
— Tu es magnifique, me complimente Maria. Tu n'as pas de piercing au nombril ?
— Non.
Je ne vois pas l'intérêt. C'est comme les tatouages ; je ne ressens pas le besoin de me faire tatouer quoi que ce soit.
— Attends, j'ai une chaîne de nombril quelque part, annonce une brunette en fouillant dans son sac. Voilà !
— C'est parfait, Judy, lui lance une Maria enthousiasmée.
— Euh...à quoi ça sert ? interrogé-je.
— À agrémenter ta tenue. Tu ne sors jamais ?
Je secoue la tête.
— Mon ami est très protecteur, expliqué-je.
— C'est ton petit copain ? me demande Maria.
— Non, juste mon colocataire.
Et l'homme qui m'a sauvée des griffes d'un pédophile.
— Cela veut dire qu'il est amoureux de toi, déclare Tessa. S'il n'était pas amoureux, il ne serait pas autant possessif.
Jarek, amoureux ? J'éclate de rire.
— La seule chose qu'il aime plus que sa vie, c'est sa voiture, leur assuré-je.
— Je veux bien te croire, rigole Maria. J'en connais quelques uns qui sont comme lui. Bon, allons-y si on ne veut pas être en retard. Je ne veux surtout pas manquer le début.
— Moi non plus, acquiesce son amie. Je suis tellement excitée.
J'aimerais bien l'être, mais je me sens mise à nue avec ce haut et mon malaise s'amplifie tandis que nous nous rendons de l'autre côté de la ville. C'est un endroit que je connais peu puisqu'il est non habité. Je sais que le terrain vers lequel nous nous dirigeons appartient au directeur de l'usine de pâte et papier de la ville voisine. Il est grillagé pour que personne ne puisse y pénétrer sans autorisation. Il possède plusieurs pit de sable et j'ai entendu dire que plusieurs avaient essayé d'y accéder en motocross, mais n'y sont jamais parvenus. C'est l'endroit rêvé pour eux.
Toutefois, la voiture de Tessa se dirige vers le boisé au fond du terrain.
Si je devais perdre les filles de vue, j'aurais bien de la difficulté à retrouver mon chemin de retour. Ce qui me fait penser que j'ignore comment je vais retourner à la maison. J'espère seulement que Jarek ne m'attend pas impatiemment. Il risque de patienter longtemps...
— On arrive, annonce Maria, tellement excitée qu'elle tient à peine en place.
Je distingue une centaine de personnes, certaines dans leur voitures, mais la plupart en-dehors.
— Est-ce que c'est un pique-nique ? demandé-je, ne comprenant pas pourquoi une foule s'amasse à cet endroit.
Elles éclatent de rire.
— Ta nouvelle amie est hilarante, lance Judy à Maria.
Cette dernière, une fois son fou rire calmé, me dit :
— Observe, jeune apprentie.
C'est ce que je fais...et je comprends enfin. C'est une exposition de voitures ! D'abord, je ne peux m'empêcher de remarquer les autos, la plupart entièrement modifiées. Toutes sont de couleurs contrastantes et possèdent des jupes qui leur donnent des airs de voitures de courses. Quelques conducteurs possèdent de vieux modèles, comme des Mustang Cabriolet datant de plusieurs années. J'adore ces modèles et j'ai toujours rêvé d'en conduire un. La plupart des capots sont ouverts, probablement pour admirer les moteurs.
Je remarque que la plupart des gens amassés près des véhicules sont assez jeunes, dans la vingtaine ou dans la trentaine, et que c'est une majorité d'hommes. Cependant, ils ont toujours une ou plusieurs filles près d'eux. Et je comprends maintenant pourquoi je ne cadre pas dans le décor. Les filles ont toutes des tenues qui laissent paraître plus de peau que de tissu. Et elles paraissent super à l'aise en se pendant pour exposer ce qu'il y a sous leur « capot ».
Les amies de Maria ne veulent pas séduire des chanteurs, mais plusieurs des collectionneurs de voitures.
— Les filles, pas besoin d'aller aussi loin pour trouver des adorateurs de voitures, leur dis-je, amusée. Vous n'avez qu'à venir au garage et je vais vous les présenter.
Elles ricanent et Maria me pointent quelque chose au loin. On dirait une ligne tracée avec de la peinture rouge.
— Ils doivent montrer ce qu'ils ont dans le ventre, sinon ils ne valent rien, me dit Sacha.
— Hein ?
Un grondement étouffe mes paroles et c'est là que je réalise que plusieurs voitures viennent s'aligner les unes à côtés des autres. Nous sommes loin, alors je ne les distingue par beaucoup.
— Allons là-bas, propose Maria en désignant un talus. Ainsi, nous pourrons apercevoir le vainqueur.
— Comment comptes-tu monter là-haut ? lui demande Tessa. Je suis en talons hauts.
— Ce n'est pas bien compliquer. Retire tes souliers pendant qu'on monte. Ce sera comme un massage pour les pieds.
Je suis bien contente de porter des espadrilles car, étant donné la grimace des filles, elle n'ont pas l'air enjouées de monter pieds nus en haut de la colline.
— Vite ! nous enjoint Maria.
Je suis le groupe de filles, qui peine jusqu'en haut. Je ne suis peut-être pas une sportive de haut niveau, toutefois je suis celle qui a le moins de difficulté à m'y rendre. J'arrive la première et je concède que Maria avait raison. On voit le terrain au complet. Et je me rends compte qu'il y a encore plus de monde que je le pensais. Plusieurs centaines de personnes. Des chemins ont été tracés dans le sables et traversent le boisé. J'aperçois même une montée. S'ils la prennent mal, ils vont s'écraser...sur la foule.
La nervosité me gagne. Je risque d'assister à un accident et ça me rend dingue d'y songer.
Les moteurs grondent à nouveau et je sais que c'est le signal. J'ai déjà vu « Fast and Furious ».
— Mon ex ne voulait jamais que je vienne à ses courses, me dit Maria. Il dit que ça porte malheur lorsque sa copine y assiste.
— Cet enfoiré voulait seulement sauter d'autres filles, crache Tessa. C'était un connard.
— C'était ?
— Oui, il s'est tué au volant d'une voiture car il était trop bourré.
Maria n'ajoute rien. Je me demande si elles parlent du père de son enfant ou d'un autre gars.
— Mon frère ne pourra pas dire que je lui porte malheur puisque je ne suis pas sa copine, dit-elle seulement.
— Et...est-ce que sa copine va être là ?
Elle éclate de rire.
— Si tu parles des dix meufs qu'il se tape, alors probablement que oui.
Un autre qui se comporte comme Jarek. Ils sont tous pareil, ma parole !
Je suis tellement absorbée par mes pensées que je sursaute lors du départ. Les voitures font un bruit d'enfer et je suis contente de ne pas être à côté. De la fumée se déloge de leur tuyau d'échappement et, pendant un instant, elles disparaissent à travers les nuages de sables. En tout, dix voitures font la course. L'une d'elle dérape presqu'aussitôt et reste coincée dans le sable. Une autre fonce dans la rangé de pneu, l'empêchant de frapper des spectateurs. Les autres poursuivent leur chemin. Je les distingue mieux maintenant qu'elles ne sont plus alignées...et mon cœur rate un battement. Je reconnais la voiture noire avec des lignes rouges de Jarek. Soit il l'a prêtée à quelqu'un, soit c'est lui qui la conduit. Connaissant l'homme, ça m'étonnerait fortement qu'il laisse un autre la manœuvrer puisqu'il y tient comme à la prunelle de ses yeux.
Les voitures accélèrent et vont trop vite dans ce petit chemin de terre. Toutefois, les conducteurs n'ont pas l'air de s'en soucier outre mesure. Ils foncent et ralentissent à peine lors du premier tournant. Une voiture dérape et fait des tonneaux sous les « Ohhhh » de la foule. Les autres poursuivent leur course à travers le boisée. Je peux sentir l'excitation des spectateurs, comme si c'était normal de jouer sa vie au volant d'une voiture.
— Regardez ! s'exclame Maria en pointant une voiture verte.
Le conducteur essaie de dépasser une voiture jaune, mais cette dernière refuse qu'on la devance, alors elle se déplace vers la gauche pour barrer le passage à l'autre. Résultat : Les deux autos se percutent brutalement, envoyant la jaune dans le décor, ou plutôt, dans le sable. La poussière engendrée m'empêche de distinguer ce qui se passe pendant plusieurs secondes. Puis, je vois cinq voitures émerger du nuage de poussière. Elles accélèrent, gravitent une butte...et décollent du sol.
— Oh mon Dieu ! m'écrié-je, les yeux ronds comme des billes.
Je crois que je vais faire une crise de panique, mais la main de Maria me tire vers elle afin qu'elle puisse me crier dans l'oreille.
— C'est dément !
Dément n'est peut-être pas le mot que j'utiliserais. Je ne peux pas croire que les filles prennent plaisir à regarder cela. Quant à moi, je suis en train de ronger tous les ongles de ma main tant j'angoisse pour Jarek. Il est le troisième, devancé de peu par une voiture bleue et une autre grise. Ils ont parcouru plus de la moitié du chemin. Les voitures dérapent une fois de plus dans un tournant à presque quatre-vingt dix degrés. La voiture devant celle de Jarek perd le contrôle et fonce dans un arbre en faisant un énorme bruit m'emplissant de terreur. Je vois des gens courir vers la voiture accidentée pendant que les autres se concentrent sur la course, ignorant la voiture en train de s'enflammer.
La bleue et celle de Jarek sont presqu'à égalité. Je peux entendre leur moteur gronder, comme s'ils étaient furieux. La voiture noire et rouge de Jarek commence à prendre de l'avance sur l'autre. Va-t-il remporter la course ? J'imagine déjà sa tête de vainqueur lorsqu'il sortira de la voiture. Il ne sourira pas, mais ses yeux luiront de fierté. Il ne perdra pas son air sévère et destructeur, mais en restant placide, il gagnera le respect de tous.
Une explosion me sort de mes pensées. Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est comme si un ballon venait d'éclater.
Mon cœur rate un battement en apercevant Jarek perdre le contrôle de sa voiture. Il sort de la route et dérape en évitant de justesse un arbre. Il parvient enfin à s'immobiliser et c'est là que je remarque qu'un de ses pneus a éclaté.
— Hourra ! hurle Maria.
Je remarque que la voiture bleue est parvenue à la ligne d'arrivée...et que Maria et ses amies portent du bleu pour une raison bien précise : elles prenaient le parti de ce conducteur.
— Mon frère a gagné, ajoute Maria en dansant sur place. Allons le féliciter.
Les filles descendent le talus escarpé et courent vers l'homme qui vient de sortir de sa voiture. Ils saluent les gens qui l'acclament, un sourire victorieux sur le visage.
Et soudain, je le reconnais. C'est le type qui est venu menacer Jarek au garage. Je comprends maintenant pourquoi il m'a demandé si je coursais. Il semblerait que mon colocataire s'adonne à des activités que j'ignorais, comme la course automobile. Dans quel monde est-ce que je viens de mettre les pieds ? Et, surtout, pourquoi, en ce moment, Jarek regarde-t-il dans ma direction ? M'a-t-il reconnue ?
Piano à doigt d'origine Africaine. On en joue avec les pouces. Ce sont eux qui vont faire vibrer les lamelles métallique de longueurs différentes et en nombre variable. Chaque lamelle délivre une note que le corps creux de l'instrument fait raisonner.
Et voilà un autre chapitre ! Vous aimez ? À plus pour la suite.
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