Chapitre 18


            ***Attention****Scène 18 ans et plus*******____

Jarek

Je cache mon amusement devant l'air dépité de Ray. Plus elle est embarrassée, et plus je me divertis. Et je sais pertinemment qu'elle aurait préféré disparaître sous le plancher plutôt que de m'exposer son flanc nu. Elle tient la serviette contre sa poitrine, mais j'ai une vue inusitée de son fessier rebondi. Je fais comme si ça m'importait peu, mais la vérité est que j'ai de la difficulté à rester concentré sur ma tâche, et je me retiens de l'examiner avec minutie, ce qui serait complètement inapproprié étant donné les circonstances. Ses jambes sont longues et galbées et semblent douces comme de la soie. Je ne peux m'empêcher de les imaginer autour de ma taille pendant que je...

― As-tu bientôt terminé ? grince Ray en serrant tellement fort sa serviette que ses jointures sont blanches. Ça brûle.

― C'est du désinfectant, c'est normal que ça chauffe un peu, réponds-je en chassant mes pensées incongrues.

― Un peu ? J'aimerais bien te voir à ma place. Tu chialerais comme un mioche.

― Tu penses que je ne me suis jamais blessé ? Pourquoi crois-tu que j'ai une trousse de premiers soins ?

― Pour faire comme tout le monde, probablement. On ne sait jamais ce qui peut arriver.

― Exactement.

Je me suis tellement blessé au fil des années que je ne compte plus les fois où j'ai dû désinfecter mes plaies. Et je ne compte pas non plus les fois où je me suis cassé le poignet, la clavicule et ... la gueule.

― Voilà ! conclus-je en appliquant le pansement.

― Merci.

Elle recouvre sa peau nue, à mon plus grand désappointement, et se lève avec difficulté. Son joli visage esquisse une grimace de douleur et je ne peux m'empêcher de me sentir coupable. Ce qui lui est arrivé est de ma faute puisque c'est moi qui était visé, alors c'est de mon devoir de prendre soin d'elle jusqu'à ce qu'elle aille mieux.

Je me retiens de lui proposer mon aide car je suis certain qu'elle refuserait. Je le regarde donc se traîner jusqu'à la commode, saisir ses vêtements et s'enfermer dans la salle de bain.

Ray en ressort une demi-heure plus tard, habillée et coiffée. Elle semble plus sereine que tout à l'heure. Je suis en train de préparer une soupe, car elle doit mourir de faim.

― Tu sais cuisiner ? interroge-t-elle en s'approchant de moi.

Elle hume la bonne odeur qui s'échappe de la marmite.

― Oui, réponds-je en brassant le bouillon.

― Je ne t'ai jamais vu préparer un seul repas.

C'est parce que je cuisinais uniquement la nuit, lorsqu'elle dormait.

Je hausse les épaules en sortant les bols de l'armoire, puis je sers la soupe avec des biscottes.

― Merci, me dit-elle en s'assoyant au comptoir-lunch.

Je m'installe à côté d'elle et nous mangeons en silence. Ray devait être affamée puisqu'elle avale son plat en quelques minutes seulement.

― Tu en veux encore ? lui demandé-je.

― Euh...non merci, dit-elle en rangeant ses couverts.

On dirait qu'elle veut s'éloigner de moi le plus rapidement possible. Parfois, j'ai l'impression qu'elle est intimidée par ma présence, comme bien d'autres personnes d'ailleurs, mais après tout le temps qu'on a passé ensemble lors de notre voyage sur la route, je croyais qu'elle se serait habitué à ma présence. En même temps, lorsque nous sommes arrivés ici, nous sommes redevenus distants, comme deux inconnus. Chacun s'occupait de ses petites affaires et notre colocation « fantôme » n'a pas aidé. J'avoue avoir été très occupé par les affaires ces dernières années.

Cependant, j'ai envie de la pousser à quitter cet état de gêne en ma présence, je préfère presque lorsqu'elle me défie. Je dis bien presque...

― Je crois que je vais m'allonger, annonce-t-elle.

En effet, elle semble exténuée.

― Pas de problème, dis-je en me dirigeant vers le lit.

― Qu'est-ce que tu fais ? me lance-t-elle.

― Je me couche, réponds-je comme si ce n'était pas évident.

― Je...je pensais que tu dormirais sur le canapé, bégaye-t-elle.

C'était mon intention au début, mais le fauteuil est aussi inconfortable que la banquette arrière de ma voiture, alors j'ai changé d'idée.

― Je voulais te laisser te reposer convenablement afin que tu te remettes de ton opération, mais comme tu peux le constater, le lit est assez grand pour deux. On ne pourra pas se toucher même en étirant nos bras.

― Peut-être, mais je ne veux plus jamais me trouver dans le même lit qu'un autre homme.

Je la fixe en inclinant la tête légèrement la tête sur le côté, comme si ça pouvait m'aider à la déchiffrer. Je sais pertinemment qu'elle parle de ce vieux pervers de Windwood. À cause de lui, elle sera toujours répugnée par le contact des hommes. C'est probablement sa seule expérience sexuelle au lit, même si on ne peut pas appeler cela une « expérience ». C'est plutôt un traumatisme.

― Vois-tu, Ray, la différence entre moi et ce pédophile, c'est qu'il voulait seulement ton innocence tandis que je préfère l'expérience, lui dis-je en m'allongeant à l'autre bout du lit. Et je veux seulement dormir tandis que lui avait d'autres intentions...

Elle me fixe en clignant des yeux.

― L'expérience ? répète-t-elle. Donc, tu couches avec des putes ?

― Attention, l'avertis-je. Si Maria t'entendait, elle serait indignée.

Ray grimace. Je sais qu'elle apprécie Maria, mais cette dernière n'est absolument pas celle qu'elle imagine. Elle ne veut que provoquer les autres. Je suppose que sa petite vie n'est pas assez palpitante à son goût pour ne jamais vouloir se mêler de ses affaires.

― Dit celui qui baise avec une nouvelle fille chaque jour, rétorque Ray. Quand c'est un homme qui a plein de conquêtes, ça ne dérange pas, mais quand c'est une femme, c'est une salope. Quel misogyne tu fais !

Tu joues à un jeu dangereux, Ray. M'insulter n'est pas sans conséquence.

― Je ne déteste pas les femmes, seulement celle qui n'ont pas d'amour-propre.

― C'est vrai qu'il ne faut pas avoir d'amour-propre pour coucher avec toi, raille-t-elle.

― Pourtant, aucune ne s'est jamais plainte, rétorqué-je avec un sourire.

― Frimeur...

― Quand on est bon dans quelque chose, ce n'est pas de la frime.

Elle ouvre la bouche pour répliquer, mais la referme.

― Je préfère ne pas poursuivre cette conversation, dit-elle seulement en s'allongeant dans le lit. Ça ne m'intéresse aucunement de savoir si tu satisfais les femmes ou non.

― Tu en es certaine ? Tu ne t'es jamais demandée ce que ça ferait de ressentir du plaisir avec un homme ?

― Non ! Jamais.

Je sais qu'elle pense cela à cause de sa mauvaise expérience, mais je suis certain que lorsqu'elle goûtera au plaisir de la chair, elle pensera autrement.

― Bonne nuit, ajoute-t-elle en me tournant le dos. Et j'espère que tu ne ronfles pas. Je dors déjà assez mal comme ça.

Je m'allonge de l'autre côté en songeant à ce que je pourrais faire pour lui faire oublier son violeur. Rien ne me vient en tête...du moins rien qui soit décent...

Le lit a beau être immense, je dors très mal puisque ma colocataire ne cesse de bouger. Et quand je dis bouger, ce n'est pas seulement tourner la tête. J'ai l'impression qu'elle essaie littéralement de faire de la gymnastique dans son sommeil. À quoi rêve-t-elle, bon sang ? En tout cas, ça n'a pas l'air reposant...

J'hésite entre la réveiller ou la laisser affronter ses songes. Peut-être que l'incident de hier l'a plus traumatisée que je le pensais.

Je décide donc de la réveiller doucement. Je m'approche d'elle et pose ma main sur son épaule.

― Non, balbutie-t-elle dans son sommeil.

― Ray, réveille-toi, tu fais un cauchemar.

― Ne me touche pas, espèce d'obsédé, hurle-t-elle en se dégageant.

Je crois qu'elle parle à l'individu de son rêve, mais puisque je me considère comme obsédé à mes heures, je ne suis pas certain si son commentaire m'était adressé. J'allume la lampe de chevet afin de mieux la discerner. Son visage est crispé et elle a l'air de souffrir.

J'essaie donc à nouveau de la toucher délicatement afin de ne pas l'effrayer, mais elle se met alors à hurler, alors je parle plus fort pour couvrir ses cris.

― Ray ! répété-je d'un ton plus sec.

Elle ouvre enfin ses yeux et me fixe. Je suis penché sur elle et mon froncement de sourcil la fait revenir à elle.

― Qu'est-ce qui s'est passé ? souffle-t-elle en reprenant ses esprits.

― Tu faisais un cauchemar. Ça t'arrive souvent ?

― Euh...avant oui. Mais c'est très rare, maintenant.

― Tu rêvais à lui...

― En fait, je n'ai pas vu son visage. On me tenait afin que je ne bouge pas et...

Elle déglutit péniblement, alors je l'invite à poursuivre.

― Et on me touchait les seins, termine-t-elle.

― Je vois...

La jeune femme me fixe, les yeux larmoyants. Je sais ce que ça fait d'être traumatisé par des histoires sordides. J'ai moi-même des mauvais souvenirs de certaines familles d'accueil, mais au fil des années, ils se sont peu à peu effacés. J'ai poursuivi ma route et j'essaie de ne plus y penser. Ray est plus jeune que moi, mais je doute que ce traumatisme parte de lui-même.

― Es-tu déjà allée consulter un psychologue ? lui demandé-je. Peut-être qu'en parler à un professionnel te ferait du bien.

J'insiste bien sur le mot « professionnel » car je ne veux pas qu'elle se confie à moi. Je deviendrai fou et j'aurais trop envie de retourner massacrer ce pédophile.

― J'y suis allée une fois et j'avais l'impression qu'elle ne m'écoutait pas et qu'elle ne songeait qu'à son prochain rendez-vous.

― Tu aurais dû essayer à nouveau.

Elle hausse les épaules.

― Je ne suis pas à l'aise de raconter mon histoire à des inconnus.

Je la comprends. J'ai moi-même caché mon sombre passé à mes potes. Personne ne sait à quel point j'ai vécu l'enfer lorsque j'étais enfant.

― Tu sais, Ray, lui dis-je en m'allongeant de mon côté, la poitrine est une zone érogène. Tu devrais te caresser les seins avant de te coucher; peut-être que tes rêves seraient meilleurs.

Elle me fixe comme si je venais de dire une connerie et je me retiens de rire.

― Pardon ! Viens-tu de parler de...masturbation ?

― Ouais, de découvrir ta sexualité !

Elle prend un air scandalisé.

― Jamais je ne pourrai faire ça.

― Tu as eu certes de mauvaises expériences, mais ne t'est-il jamais venu à l'esprit de les remplacer par des bonnes ?

Elle secoue la tête de gauche à droite.

― Dommage...tu ne sais pas ce que tu rates.

Sur ce, je ferme les yeux avec la ferme intention de me rendormir. Cependant, Ray ne semble pas vouloir me laisser tranquille.

― Prouve-le moi, dit-elle alors, ce qui me fait ouvrir les yeux.

― Te prouver quoi ?

― Que la poitrine est une zone érogène.

Ai-je bien entendu ? Elle me demande de la toucher ?

Je la fixe directement dans les yeux et ne discerne aucun humour sur son visage.

― Je ne crois pas que ce soit une bonne idée...

― Tu as raison, dit-elle en soupirant. Désolée, je ne voulais pas te rendre mal à l'aise.

Je pouffe à cette idée.

― Il m'en faut beaucoup plus pour être mal à l'aise, Ray. Je crois seulement ne pas être la bonne personne pour ça.

Dieu que j'en ai envie ! Toutefois, elle a besoin de quelqu'un d'attentionné qui prenne son temps avec elle. Je suis loin d'être ce genre de type. Je suis plutôt...expéditif. Plus c'est court et intense, et plus c'est bon. Et moins les femmes s'attachent.

― Je ne connais personne qui accepterait. Je ne veux pas qu'un inconnu me touche. Ce serait encore plus embarrassant. Peut-être qu'Adam....

Alors ça non !

― Si tu fais ça avec Adam, votre amitié en pâtira. C'est ce que tu veux ?

― Non...

― Alors, fais-moi confiance, choisis quelqu'un d'autre. Ou fais-le seule.

― Je ne vois pas comment je peux ressentir de l'excitation en me touchant les seins.

Je ne comprends pas comment je peux être aussi excité de l'entendre parler de sa poitrine. La vérité, c'est que je rêve de la voir, de la toucher, de la goûter...

Je pousse un long soupir et me rapproche d'elle.

― Je vais t'aider et lorsque tu sauras comment faire, tu pourras poursuivre seule.

Elle hoche la tête, tendue. Je m'appuie sur un coude et l'observe pendant qu'elle ferme les yeux. Elle parait nerveuse et je dois avouer que je le suis un peu aussi. J'ai déjà caressé la poitrine d'une femme...mais ce n'était pas Ray.

Je glisse ma main sous son t-shirt et elle prend une grande inspiration en retenant son souffle.

― Respire. Ray, lui dis-je doucement, amusé. C'est juste mes doigts.

― Bien sûr que ce sont tes doigts. Quoi d'autre ? lâche-t-elle avec un petit rire.

Hum...cette fille est un peu trop innocente. Je me penche et lui glisse à l'oreille :

― Crois-moi, beaucoup d'autres organes peuvent s'y faufiler...

Son air choqué me fait pouffer. J'en profite pour promener mes doigts sur son ventre plat et gravis ma main millimètre par millimètre jusqu'à ses côtes, que je caresse quelques instants. Sa peau est douce, lisse et chaude. Ray semble être en apnée et je la sens crispée, alors je la masse doucement afin qu'elle se détende. Lorsqu'elle recommence à respirer, mes doigts frôlent alors son sein et je soulève son t-shirt, curieux de les découvrir enfin.

― Non, fait-elle en secouant la tête. Je ne veux pas que tu les voies.

― Ray, j'ai déjà vu des seins, raillé-je.

― Je sais, mais le seul qui les a vus est...

― Chut, ne parlons pas de lui. Je peux fermer la lumière, si tu n'es pas à l'aise.

― D'accord...

Ce qu'elle ne sait pas, c'est que même dans l'obscurité, je la vois en m'approchant suffisamment d'elle. Une fois la lampe éteinte, je soulève son vêtement et je ne peux m'empêcher d'observer sa poitrine, qui est d'une taille parfaite pour mes mains. Ni trop grosse, ni trop petite. Je caresse le renflement de ses seins jusqu'à son mamelon, que je me mets à titiller.

― Oh ! lâche-t-elle, probablement surprise par l'effet que cela lui procure.

― Ici, c'est la zone la plus érogène du haut de ton corps, lui dis-je d'une voix suave. La sens-tu ?

Je fais tourner mon pouce autour de son bouton, qui durcit de plus en plus.

― Oui, souffle-t-elle.

Je poursuis mes caresses et m'attaque à son autre sein. Je rêve de la goûter et de lui montrer tout ce que ma langue pourrait lui faire, mais je me retiens par respect pour elle. Par contre, une simple supplique et ça en serait fini de mon self-control.

Sa respiration s'accélère tandis que mes caresses s'approfondissent. J'appuie plus fort sur son mamelon et le pince, ce qui la fait crier.

― Laisse-toi aller, lui dis-je d'une voix rauque.

L'excitation se lit sur son visage. Elle ouvre alors ses yeux et notre regard s'accroche. Puis, elle se tend et laisse échapper un petit cri de jouissance en refermant les yeux. Elle tremble durant quelques secondes, puis se décrispe et recommence à respirer normalement.

Ça alors ! C'est la première fois qu'une femme a un orgasme juste en lui touchant les seins...et ça me donne encore plus envie de poursuivre mes caresses et de voir une nouvelle fois son beau visage s'abandonner ainsi.

Toutefois, je me recule à contrecœur. Elle n'est pas prête à aller plus loin et je sais que ce ne serait absolument pas une bonne idée. Je perdrais probablement la tête et la bouleverserais en laissant ma passion se déchaîner.

― Qu'as-tu ressenti ? lui demandé-je pendant qu'elle revient sur Terre.

― Euh...de...de la chaleur, bégaie Ray en ouvrant les yeux.

Elle se redresse et recouvre ses seins du fin tissu de son haut. Ce que j'aimerais le lui arracher !

― De la chaleur où ? insisté-je.

― Partout en moi.

― Et ?

― Euh...

― Entre tes deux jambes ? Te sens-tu mouillée ?

Elle écarquille ses yeux et se met à rougir, ce qui me fait marrer. En vérité, pas tant que ça. J'ai bien trop envie d'aller vérifier à mon tour...

― Oui, fait-elle d'une petite voix gênée.

― Alors tu viens d'expérimenter le plaisir du sexe, ma chère. Sur ce, fais de beaux rêves.

Je me recouche de mon côté et replaçant mon membre dur comme de la pierre. Je ne suis pas certain de pouvoir me rendormir après cet épisode troublant, mais je fais comme si de rien n'était et ferme les yeux. J'aurais besoin d'une bonne douche glacée pour contenir mes pulsions...

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