Chapitre 12

La concernée donne un coup de coude en explosant de rire puis pendant que son ami éteint sa cigarette, descend du véhicule qui vient d'être soigneusement garé.

-Will, tu te souviens du salon de tatouage/piercing : « Storm-ink » ? Il était ouvert pas loin d'ici.

-Je ne connais pas tout les salons de tatouages de Paris Kaïs, réplique son ami en se frottant le dos, la ou un trident de Poséidon est dessiné à l'encre noir.

-Il a fermé quand j'étais petite, un jour après que ma mère soit venue chercher de l'argent et le propriétaire n'a jamais été retrouver.

-Attend. Qu'est ce que tu veux dire par la ?

-Que je ne crois pas au hasard. Je sais que l'endroit est maintenant utilisé comme endroit de rendez-vous la nuit pour les trafics et tout. Mais réfléchis, ce lieu est un piège a touriste et pourtant rien n'a ouvert ici depuis des lustres alors que les acheteurs devraient se battre pour débarquer ici.

-On y va direct alors.

***

La façade fait mal au cœur à voir. Elle qui autrefois resplendissait de rouge, aujourd'hui a perdu ses couleurs qui étais désormais ternes. La vitrine est d'une couleur jaunâtre, le verre devenant légèrement opaque avec le temps, et la couche de poussière empêche de voir l'intérieur de l'ancien accueil. La porte, dont le fer avait rouillé est en si piteux état que pour éviter de chopper le tétanos, utiliser la deuxième entrée semble un choix plus logique. Les lettres noirs jais, s'étaient effacer avec le temps mais restent toujours visible, attirant la curiosité des passants. Les escaliers abandonnés sont autant remplis de poussières que la vitrine et une odeur de pourri règne sur les lieus. Kaïs se retient de hurler quand un cafard passe près de sa jambe mais elle se mord la main de justesse pour éviter d'attirer l'attention. La seconde porte est beaucoup moins glorieuse que la première et s'ouvre avec une certaine facilité. Le lieu est détruit et assez sale. Des débris de verres règnent en maitre sur le sol, comme des bouteilles de verres ou des ampoules mais heureusement l'équipement professionnel a été enlevé. Le deuxième étage semble être celui ou le travail était fait puisqu'au sol la marche des machines était encore dessiné.

-Bon, lance Will en allumant le flash de son téléphone. On fait quoi maintenant ? Cet endroit à fermer il y a 10ans, s'il y avait quelque chose a trouvé, quelqu'un l'aurait découvert avant nous.

-Je descends, tu t'occuper de cet étage. Je suis sure qu'il y a quelque chose.

-Kaïs attend, s'exclame le brun en s'approchant d'un mur. Il a un carré gravé au couteau dans le bois et un nom écrit en bas. Et juste a coté un losange un peu bizarre avec un nom diffèrent.

La brune hausse un sourcil en s'avançant de son ami. Elle se rend alors compte que sont gravé un peu partout dans la salle des formes aléatoires, associé a des noms.

-C'est l'écriture de ma mère j'en suis sure, marmonne Kaïs, même si c'est gravé au couteau, c'est sa manière d'écrire le i par exemple. Mais ça n'a aucun sens ...

-J'ai compris.

La voix calme de Will impressionne Kaïs qui se retourne. Celui-ci se caresse la barbe, le regard perdu.

-Cherche la petite ourse.

-T'es un géni.

***

-Je l'ai trouvé !

Kaïs descends les marches qui mène à l'étage inferieur, le regard pétillant d'excitation. Elle trouve Will, dos a elle, les yeux braqués sur un mur près des anciennes toilettes, dans une salle un peu a l'écart.

-Nadim Duroi. Cherche-le sur Google Kaïs s'il te plait.

L'étudiante allume son téléphone et une recherche plus tard :

-Nadim Duroi, psychiatre. Et devine où il travaille ?

-Aucune idée.

-Au Champs-Elysées. Un autre point de la petite ourse.

***

L'avenue grouille de monde en ce début de mois de juin, des tètes différentes sortent un peu de partout et la peur de se faire voler monte. Kaïs attrape le bras de Will et tout 2 cherchent des yeux la bâtisse. Après quelques minutes de recherche, il tombe sur la demeure ou travaille ce certain Nadim. Les adolescents montent jusqu'au troisième étage ou le nom du psychiatre brille sur une plaque imitation or collé a une grande porte en bois. Celle-ci est entrouverte et laisse place a une salle d'attente vide. Au milieu siège un bureau avec un énorme livre en cuir ainsi qu'un ancien ordinateur, un téléphone ainsi qu'une tasse vide. L'endroit ou devrait se trouver le secrétaire. Mais il n'y a personne. Les adolescents décident de rentrer un peu plus profondément dans la pièce la ou ils découvrent l'existence d'un balcon ou se trouvent un vieil homme a la carrure imposante.

-Hé vous ! Vous n'avez pas de rendez-vous je suppose.

L'homme s'approche vers eux et la ressemblance avec le père noël est alors frappante : le crane chauve, des lunettes rondes au bout de son nez, une barbe blanche en bataille ainsi qu'un gros ventre. Celui-ci dépose le magasine qu'il feuilletait et pose sa tasse sur la table rejoignant l'autre récipient.

Il se met face au 2 adolescents puis jette un regard intrigué a Kaïs qu'il fixe pendant quelques secondes avant d'ouvrir grand ses yeux.

-La fille de Kassandra !

-Vous connaissez ma mère ? s'interroge la brune

-Bien entendu et ton père aussi ! Kassandra est comme ma fille, de plus, son père et moi avons suivis les mêmes études ! Il est malheureusement parti trop tôt pour te connaitre. C'est fou combien tu lui ressembles, la dernière fois que je t'ai vu tu marchais a peine et la tu es pratiquement adulte non ? Je te reconnais à tes yeux ... Ils sont si diffèrent de la normale avec cette tache bleue. Et tu es venu avec ton petit ami ?

-Meilleur ami, corrige immédiatement Will.

-Mon prochain client ne va arriver dans très longtemps mais nous avons le temps de parler, on va dans mon bureau et je te dirais ce que j'ai à te dire.

Kaïs lance un regard intrigué et suspicieux a son meilleur ami, lui attrape le bras et tout les 2 suivent le vieux monsieur.

***