Partie unique
Annyeong tout le monde ! Voilà un petit OS que j'avais envie de faire pour le plaisir. Pour vous rassurer après la lecture, don't worry je suis totalement normale XD Ah et je vous conseille vivement d'écouter une musique sombre ou glauque pour vous mettre à fond dans l'histoire. Perso quand je l'ai écrit j'avais la musique du média dans les oreilles c'est parfait (d'ailleurs le clip est magnifique). Sur ce n'hésitez pas à donner votre avis et bonne lecture !
Courant dans les couloirs aux allures sombres et infinies, le jeune ne s'arrêtait pas malgré sa respiration haletante qui brûlait chaque parcelle de ses poumons devenus douloureux. La peur ravageait son être tandis que son visage démontrait toute la terreur qu’il ressentait en cet instant. Son cœur tambourinait violemment en lui, tentant lui aussi de s'échapper de cette situation qui les dépassait totalement. Sa terreur était si intense qu’il semblait fuir la mort.
“C’est de ta faute…”
La voix faible et lointaine résonna dans tout le couloir, propageant des centaines de frissons sur sa peau pâle, devenue maladive à cause la peur. Il ne cessa sa course malgré les brûlures atroces qu’il ressentait aux jambes à force de courir. Tout se ressemblait, lui donnant l’impression de ne pas avancer.
Les murs blancs délabrés laissaient apparaître des centaines de lézardes, à tel point qu’ils semblaient prêts à s’effondrer à tout instant. Effrités de toutes parts, ils semblaient avoir vécus leur temps, prêts à céder de vieillesse. Ils ne faisaient qu’intensifier l’ambiance lugubre du lieu. Les lumières grésillaient, propageant son angoisse à son maximum.
Ils étaient également souillés par la crasse, tout comme le carrelage au sol, que le jeune évitait de regarder à cause du sang se trouvant dessus. Tout était dévasté, prouvant que le lieu était abandonné. La voix résonna à nouveau à ses arrières, le faisant accélérer afin qu’elle ne le rattrape pas. Un rire fit écho en fond, l’affolant un peu plus.
Elle ne cessait de se délecter de son état, amusée par son comportement pitoyable. Elle se jouait de lui, se divertissait joyeusement de ses états de panique intense, torturant sans aucune pitié sa victime.
Il tourna au couloir et continua sa course malgré les allures horrifiques et l'obscurité plus imposante. Il savait où il se trouvait, comment ne pas reconnaître ce lieu qu’il haïssait tant ? Seulement tout avait changé et son aversion des hôpitaux n’avait fait qu’empirer. L’hôpital qui autrefois était vivant et lumineux, se trouvait désormais obscur et glauque.
Du sang tâchait les murs et le sol blanc, la luminosité était quasi inexistante, disparaissant quelques secondes, le plongeant un peu plus dans sa frayeur, avant de revenir pour son plus grand soulagement. Son cœur ratait constamment des battements lorsque celle-ci s’éteignait, le plongeant dans les ténèbres les plus obscures.
Il voulait quitter ce lieu, mais n’en trouvait aucune échappatoire. Il n’y avait aucune fenêtre, aucune porte de sortie. Toutes celles qu’il avait ouvertes menaient à des chambres angoissantes. Le tic-tac incessant d’une aiguille d’horloge résonnait jusqu’à ses oreilles, tel un décompte angoissant qui le mènerait jusqu’à sa mort.
Un nouveau rire le fit trembler alors que des sueurs froides glissaient le long de son dos. Il se sentait oppresser par cette présence qui le terrorisait. Sa respiration saccadée ne se calmait pas alors qu’il ne s’arrêtait pas de courir. Un claquement le fit sursauter alors qu’il regarda derrière lui. Au bout du couloir, deux portes de chambre venaient de claquer.
Deux nouvelles se firent entendre avant qu’elles ne s’y mettent toutes petit à petit. Deux par deux, face à face, les portes ouvertes se fermaient jusqu’à lui. Pris d’un sentiment étouffant de frayeur, il accéléra du mieux qu’il put malgré sa fatigue alors que les portes qui claquaient se rapprochaient de plus en plus de lui.
Arrivé presque au bout du couloir, les claquements dépassèrent sa personne et claquèrent devant lui. Il eut un mouvement d’arrêt, surpris et paniqué avant de reprendre sa course en entendant un rire amusé derrière lui. Proche de lui. Beaucoup trop proche.
Il ne se retourna pas et tourna lors du croisement, pénétrant dans un nouveau couloir blanc. Le carrelage immaculé et poussiéreux au sol était toujours autant tâché de sang, cependant des peluches éventrées jonchaient celui-ci. Des ours et lapins en peluche, ayant été découpés, n’ayant pas la totalité de leurs membres, ou un œil arraché.
Sa terreur grimpa alors que ces peluches semblaient le fixer, comme si elles suppliaient son aide. Taehyung ignora le sang sur elles, comme si leur éventration avait été réelle et courut dans le couloir, évitant de marcher dessus. Lorsqu’il tourna à nouveau dans un couloir, les dessins enfantins le stoppèrent.
Il y en avait partout sur les murs, ce qui autrefois avait été des dessins faits pour les enfants du service, ressemblaient aujourd'hui à des dessins d’horreur. Ces personnages de dessins animés étaient complètement délabrés, comme s’ils avaient fondu sur le mur.
Le visage et le corps dissous ne laissaient place qu’à des personnages terrifiants au sourire angoissant. La lumière s’éteignit avant de se rallumer. Il y vit alors un enfant, au fond du couloir qui marchait vers lui. La lumière s’éteignit à nouveau, et lorsqu’elle revint, il avait avancé de plusieurs mètres, traînant une peluche en lapin sur le sol.
Son cœur s’accéléra alors qu’un rire enfantin résonna dans le couloir. La lumière recommença sa défaillance et cette fois-ci, il avait parcouru la moitié du couloir. Taehyung recula, le cœur prêt à s’arrêter de frayeur alors que la lumière grésilla à nouveau.
Lorsqu’elle revint, l’enfant était presque devant lui, à seulement quelques mètres. Il put alors le voir et l’identifier. Son ventre se tordit alors que des nausées se firent imposantes. Il recula alors que l’enfant souriait.
Cette enfant qui n’était d’autre que lui-même à cet âge. Il reconnaissait parfaitement ses traits de visage, sa peluche qu’il trainait toujours avec lui. Et pourtant celui-ci possédait une aura terrifiante autour de lui. Son sourire angoissant semblait sadique alors que du sang tâchait son visage, ses mains et son pyjama.
“C’est de ta faute…”
Un tremblement d’effroi le parcourut alors que la lumière s'éteignit. Il quitta son état de choc et fit marche arrière, courant dans un autre couloir. La lumière se ralluma mais il ne se retourna pas, s’élançant comme si sa vie en dépendait. Il voulait sortir d’ici, son cœur allait lâcher tellement il était effrayé.
Son front dégoulinait de sueurs froides et ses jambes le brûlaient à force de courir. L’odeur de l’hôpital qu’il sentait, des médicaments, le rebutait, lui qui avait horreur de ça. Et pourtant il avait l’impression de ne sentir que ça.
Le couloir qu’il parcourait était cette fois-ci jonché de seringues abandonnés et de bandages ensanglantés. Il avait une folle envie de vomir, mais se concentrait à courir et ne perdre aucune minute. Il trouva finalement un escalier et fut pris d’un sentiment d’espoir.
Il allait pouvoir quitter cet étage puis l’hôpital. Il entra à l’intérieur et descendit rapidement les marches fissurées, manquant de le faire tomber lorsqu’il en ratait quelques-unes. Il réussit à descendre un étage et continua avant de s’arrêter d’un coup.
Malheureusement il ne fut pas assez rapide à cause de sa vitesse pressée et glissa, chutant dans les escaliers. Il réussit à se rattraper à la marche, le cœur pulsant jusqu’à ses tempes alors que les débris de gravats et poussières chutaient dans le vide.
L’escalier s’était totalement effondré sur trois étages, s’il lâchait, son corps n'y survivrait pas. La hauteur en était bien trop conséquente. Seuls ses deux bras sur les marches retenaient son corps pendu dans le vide. Ses ongles griffaient le sol pour se retenir alors qu’il grimaçait, son bras s’étant éraflé au sol alors qu’il glissait.
Sa peau sous ses doigts se déchirait, laissant une trainée de liquide écarlate sur la marche délabrée qui le maintenait. Il usa de toutes ses forces pour faire remonter son corps, glissa deux fois, manquant de chuter, avant de réussir. La respiration haletante, il grimpa sur les marches à quatre pattes, éreinté et s’allongea sur le dos, reprenant sa respiration et tentant de se calmer.
Un rire sinistre résonna, le faisant frissonner alors qu’il fermait les yeux. Il voulait tant sortir d’ici… Une fois sa respiration suffisamment calme, il rouvrit les yeux et se redressa en fronçant les sourcils. Une odeur nauséabonde flottait dans l’air. Il observa la fin des escaliers et en vit les ruines en bas des trois étages. Ceux-ci s’étaient effondrés sur trois étages probablement à cause de leur ancienneté, les fondations avaient cédées.
Mais l’odeur ne venait pas de ça. Il s’approcha un peu plus du bord, faisant attention à ne pas tomber et observa le vide avant d’écarquiller les yeux. Il recula précipitamment alors que ses entrailles se tordaient et ne put s’empêcher de vomir ce qu’il lui restait. Sur les décombres de ces escaliers, se trouvait une montagne de corps inertes, de cadavres putrides et tous, avaient la même identité.
Celle de sa mère.
Les membres distordus, les yeux ouverts ou non, vitreux, la peau affreusement pâle, ils étaient tous entassés et ensanglantés les uns sur les autres. Tous possédant le même visage maternel qu’il ne reconnaissait plus tant celui-ci était ensanglanté et livide. Toute chaleur avait disparu, ne laissant place qu’à la mort putride.
“Tout est de ta faute…”
N’ayant plus rien à vomir, il s’essuya la bouche avec son avant-bras. Son corps entier tremblait d’effroi tandis qu’il avait l’impression que cette vision lui avait soudoyée toutes forces.
“Regarde-moi…”
Taehyung prit peur et remonta les escaliers, l’odeur étant irrespirable et la vision horrifiante. Il alla à l’étage, marchant le temps de récupérer ses forces alors que son regard paniqué se posait partout où il le pouvait. Il devait trouver d’autres escaliers pour quitter cet hôpital hanté et terrifiant.
Parcourant de nouveau les couloirs, en marchant cette fois-ci, il tenta de trouver de nouveaux escaliers, accessibles. Un vent sinistre siffla dans le couloir, glaçant son corps alors que ses cheveux se levaient à cause du souffle. Il trembla, son cœur ne se calmant pas.
Il n’y avait pourtant aucune fenêtre…
Il avala sa salive, étouffa sa peur et continua de parcourir le couloir sous ce vent qui agitait ses cheveux. Il se stoppa d’un coup alors que Taehyung en restait perplexe. Il aurait aimé s’en réjouir mais qui sait ce qui allait suivre ?
Il tourna à un nouveau couloir, cherchant activement la sortie et ouvrant quelques pièces sans entrer dedans. Il était dans la partie bloc opératoire. Il ne s’attarda pas à observer les pièces lugubres des blocs et continua son chemin.
“Ainsi font, font, font...”
Il frissonna en reconnaissant la voix de sa mère chanter. Elle lui chantait souvent cette comptine lorsqu’il était petit, seulement la voix chaleureuse avait laissée place à celle sinistre et terrifiante.
“Les petites marionnettes…”
Il avança, la peur au ventre en mettant ses mains sur ses oreilles. Malgré tout, la voix était toujours aussi audible, comme si elle se trouvait dans sa tête.
“Ainsi font, font, font…”
Il aurait tout donné pour qu’elle s'arrête. Si autrefois la comptine était rassurante, chantée ainsi, d’une voix lente et lugubre, elle n’avait plus rien de tel.
“Trois p’tits tours et puis s’en vont…”
— Pitié arrête...
Son rire sinistre s'éleva alors qu’il sentit ses larmes remonter sans qu’elles ne coulent. Il poursuivit son chemin alors que la comptine ne s’arrêtait plus, la voix lugubre de sa mère la chantant sans arrêt. Il n’en pouvait plus, il voulait sortir de cet hôpital avant de devenir complètement fou ! Pourquoi s’acharnait-elle autant sur lui ?
Après quelques minutes de marche, la voix cessa enfin, lui permettant d’un peu mieux respirer. La chanson serrait son cœur, elle était bien trop oppressante… Il tourna dans un couloir et vit enfin les escaliers. Son espoir grimpa rapidement alors qu’il se mit à courir vers eux. Il allait enfin pouvoir partir d’ici ! Un bruit sourd se fit entendre derrière lui, et il y identifia quelque chose que l’on brise comme du verre ou…
Une ampoule.
Il vit l'obscurité au fond du couloir alors qu’une autre ampoule se brisait, rapprochant les ténèbres de lui. Il accéléra alors que les ampoules se brisaient une par une derrière lui, tout le long du couloir. Elles le rattrapaient de plus en plus comme si l’obscurité était à sa poursuite.
Il tourna le visage et vit la noirceur se rapprocher de lui. Il angoissa et accéléra encore plus alors qu’il se rapprochait des escaliers. L’opacité semblait faire la course avec lui alors qu’un nouveau rire résonna.
“Tu es à moi.”
Les ampoules se brisèrent de plus en plus et le rattrapèrent alors qu’il était si proche des escaliers. Le couloir entier fut englouti dans les ténèbres, l’obligeant à s’arrêter. Il ne voyait plus rien. Une unique ampoule devant les escaliers se ralluma en grésillant, lui redonnant la vue.
Seulement il aurait préféré ne jamais la retrouver. Sa mère se trouvait devant lui, ses cheveux longs et bruns semblant faiblement secoués par le vent inexistant. Elle était en hauteur, comme si elle volait et ne touchait pas le sol. Ses pieds étaient nus tandis qu’une robe d'hôpital tachée de sang se trouvait sur son corps.
Une robe sale, ensanglantée et déchirée à certains endroits. Elle était livide et ses yeux blancs, sans l’ombre d’une quelconque pupille le fixaient. Taehyung recula d’un pas sous le choc alors que sa respiration se faisait difficile.
“Tout est de ta faute Taehyung...Tu m’as tué…”
— Non...non je ne voulais pas, je suis désolé…
“Si seulement tu m’avais écouté… Tu m’as tué mon fils…”
— Je ne voulais pas !
Ses larmes montèrent à nouveau alors qu’il tremblait un peu plus. Toute la culpabilité et la tristesse qu’il ressentait écrasa ses épaules.
“Tu m’as tué.”
Il revit un flash de l’accident, ses pleurs alors que sa mère l’engueulait parce qu’il ne voulait pas rattacher sa ceinture qu’il avait retirée. Pas si elle ne retournait pas lui acheter ce jouet qu’il voulait tant. Elle conduisait tout en disant à son fils de s’attacher mais l’enfant capricieux refusait ardemment à cause du jouet.
Il avait fallu quelques secondes d’inattention, à trop regarder le rétroviseur pour engueuler son enfant. Quelques secondes qui lui avaient couté la vie. L’accident était si vite arrivé, le choc, la douleur, la peur, les pleurs. Et Taehyung, derrière qui pleurait alors que la voiture était retournée et sa mère inconsciente, jonchée de sang…
Il regarda son visage et vit qu’elle pleurait du sang. Celui-ci glissait sur ses joues pâles jusqu’à s’écraser au sol.
“Tu m’as tué !”
Son hurlement le fit sursauter violemment alors que le corps s’écrasa au sol dans un bruit sourd. Les os craquèrent alors qu’elle hurlait de douleur. Taehyung la regarda, totalement pétrifié et choqué alors que ses membres se distordaient dans des allures anormales.
Il mit ses mains sur ses oreilles alors que ses propres larmes coulaient, ne supportant pas les hurlements de sa mère qui déchiraient son cœur, ainsi que les craquements assourdissants de son corps qui se disloquait. Sa tête fit un tour complet avant de se lever vers lui. Le corps se redressa comme il put, les membres totalement anormaux, et rampa sur le sol.
“J’ai mal Taehyung...tellement mal…”
Le jeune adulte recula, terrifié alors que ce corps affreux, ensanglanté et disloqué s’approchait de lui.
“Tu m’as fait tellement mal…”
Il continua de reculer, terrifié alors qu’elle rampait lentement d’une façon étrange.
— Je suis désolé…
Son murmure fut presque inaudible alors qu’il s’enfonçait dans l’obscurité à ses arrières.
— Kim Taehyung.
La voix étrangère le fit sursauter alors qu’il se retourna.
— Kim Taehyung.
La lumière éclata, lui faisant plisser les yeux. Il entendit un hurlement et comprit après quelques secondes qu’il en était l’auteur même.
— Calmez-vous !
Il se débattit de toutes ses forces alors que les mains tentaient de les bloquer.
— Cessez de bouger !
La respiration saccadée, le regard affolé, il observa les alentours et comprit qu’il se trouvait dans une pièce totalement blanche. Bon sang que lui arrivait-il !?
Après quelques minutes il se calma et fixa l’homme devant lui, habillé d’une tenue tout aussi blanche que la pièce. Il le regarda apeuré, encore terrifié par ce qu’il venait de vivre alors que les images de sa mère affluaient dans son esprit.
— Où suis-je ?
Sa voix était tremblante, faible et paniquée. L’homme soupira et le lâcha enfin.
— Vous êtes dans votre chambre d’hôpital monsieur Kim.
— Dans un...hôpital ?
Sa peur afflua de nouveau et tordit ses entrailles.
— Oui un hôpital psychiatrique. Vous ne vous souvenez pas ?
Et alors il se rappela. Que ce décor lui était commun depuis tellement de temps qu’il en avait oublié de compter les jours. Il se souvint qu’il était piégé ici, que ces hommes tentaient de comprendre, de l’aider, depuis son enfance... Et que ce cauchemar irréel revenait sans cesse dans son esprit…
Le torturant à jamais.
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