Chapitre 9
Le lendemain, j'ai eu un joli travail. Il a fallut que je décoince un joueur des Shadows qui c'était fait un blocage pendant leurs séries de placage et les gémissements de douleur qu'il donnait aux autres ne les rassuraient pas. Aller encore un décalage et ce sera bon. Je tend son bras et de l'autre main pousse son épaule pour faire le craquement nécessaire au déblocage. Il lâche un joli juron mais il se sent mieux juste après.
- Reste quelques minutes assis parce que la tête va te tourner.
- Merci.. On voit que tu es une bonne future kiné et que les enseignements de ta mère sont aboutissants.
Je souris contente du compliment.
- Merci à toi. Je vais juste te mettre une compresse fraîche pour éviter que ça te chauffe trop.
- Pas de soucis !
Je prends la compresse et lui met. Mat qui nous regardait intervient.
- Dit, ta mère est médecin ?
- Hein ? Ah non, elle était infirmière.
- Elle a arrêter ?
- Non. Elle est morte.
C'était assez gênant à dire et je me suis sentie frissonner.
- Oh je suis désolé.
- Pas de soucis.
- On ne t'a jamais appris à ne pas poser de questions indiscrètes Mathieu ?
- Et toi capitaine, tu ne laisse jamais cette demoiselle seule ?
- J'ai besoin d'elle et j'ai eu le malheur de t'entendre t'immiscer dans sa vie.
- Leo ça ne me dérange pas de parler d'elle. Ça fais deux ans maintenant alors ça va.
- Tu vois ? Mêle toi de tes affaires. Donc, elle t'a apprit ?
Je souris.
- Oui. Jai souhaité assez jeune devenir médecin pour les sportifs. Alors ma mère a voulu m'apprendre à me débrouiller sur le domaine de la santé en m'apprenant bien des choses. C'est d'ailleurs grâce à ça que je t'ai recousue.
Je montre du doigt l'arcade de Leo en me tournant vers lui.
- Sérieusement ? Tu l'as recousue ? Mais Ambre tu deviens impressionnante ahah !
- Ne te moque pas Adam !
Je deviens toute rouge en sachant qu'il se moque un peu de moi. Quand j'étais petite je voulais toujours essayer de les recoudre dès qu'ils s'ouvraient. Ahah c'est gênant ! Lui se met à rire et retourne sur le terrain en riant. Je me retourne vers Leo quand mes joues ont perdues un peu de leurs couleurs.
- Tu avais besoin de mon aide ?
- Oui.. Eu j'ai comme qui dirait forcé un peu trop sur les placages.
Je le regarde les yeux plisser.
- Et ?
- Même si je suis très fort la dessus, les autres sont vraiment bon la dedans et j'ai pris de sales coups.
Il semble gêné.
- J'aurais besoin que tu me dises quoi faire pour ça.
Il soulève son maillot. Au début perturbé par sa musculature plus que présente, malgré son gabarit, je remarque vite la vilaine trace bleuté, noir et même un peu jaune sur ses côtes. Je fronce les sourcils et poses mes doigts dessus. Je le sens se crisper et rien que par ce geste je sais qu'il grimace.
- Assis toi je vais chercher un ou deux trucs.
Il va s'asseoir sur le banc et je chercher une crème, des glaçons puis je vais aussi prendre une compresse avec du scotch bandage. Je reviens et me met sur les genoux, sur l'herbe, devant lui.
- Tu peux.. Soulever ton maillot ?
- Ah oui.
Il s'exécute et je tâte son bleu pour vérifier ses côtes. Je sens qu'elles sont assez fragiles.. Ce n'est pas ce qu'il y a de mieux dans ce cas. Je vais devoir lui dire de faire une pause et je sais qu'il va me décliner. Je masse un peu, doucement et j'entends sa respiration lente. C'est perturbant. Je passe les glaçons sur ses côtes.
- Il faudrait que tu reste comme ça cinq minutes. Ensuite, je te mets de la crème et un « bandage » juste après.
- Ok.
Après cinq minutes de silence, j'attaque la crème en massant doucement. J'avais posé la main gauche sur son torse pour me servir d'un appuis et j'ai pu faire mon bandage.
- Voilà !
- Merci Ambre.
- De rien mais tu ne devrais pas me remercier tout de suite.
- Hm..
Il me regarde l'air de me dire qu'il vaudrait mieux que je lui annonce la nouvelle de suite.
- Je dois te demander de faire une pose d'un jour. Il t'en reste encore quatre ou cinq alors ça devrait aller non ?
- Une pause ? C'est une perte de temps, je suis pas mourant non plus.
- Je sais mais il serait plus raisonnable de faire ça.
On entend un sifflement ce qui signe qu'on peut aller manger. Le temps de manger, la pluie nous a rendu visite. Il pleut fort mais ils ont décidés de jouer quand même. Quand à moi, j'ai réussi à faire rester Leo sur le banc.
- Tu m'aiderais à chercher des légumes pour se soir ? Ça te fera bouger aussi.
- Pourquoi pas.
On est aller dans la remise où on a mis des légumes et du matériels. L'orage commençait à gronder et on courait sous la pluie pour y arriver vite. On était trempé jusqu'aux os juste par ce petit bout de chemin. On ferme la porte pour que l'eau ne rentre pas.
- Whoua mais le temps est affreux ! Je peux essorer mes cheveux.
Et c'est ce que j'ai fais. Je me tourne vers lui et je le vois plaquer ses cheveux mouillés en arrière. Il est vraiment sexy à ce moment là. Je ne devrais surtout pas penser à ça.
- C'est vrai que là, c'est assez fort.
- Dépêchons nous de prendre ce qu'il faut et de rentrer au chaud.
Il y a plusieurs étagères en colonne et donc on doit tourné autour d'un peu tout pour tout trouver. On essaie de faire vite mais un grondement suivie d'un bruit sourd nous paralyse. Un instant plus tard, on entend un grincement et d'un coup une branche traverse le plafond en le perçant. Les colonnes tombent et Leo me met contre lui de façon à prendre l'impact. On finit à moitié au sol. Il est à quatre pattes et moi à moitié allonger sous lui. Je vois des colonnes se dresser dans son dos et s'appuyer sur lui tout en voyant son visage grimaçant. Je restais bouche bée. Mais comment tout peux toujours déraper si vite ??
- Mon dieu Leo !
J'ai voulu me redresser pour l'aider mais il m'a fait rester au sol. Ses yeux sont fermés sans doute pour lutter contre la douleur et la pression.
- ça va. Je vais bien.
- Ne dis pas n'importe quoi ! Tu dois avoir des blessures vu le choc !
- Ambre reste calme.
- Comment je pourrais ? C'est à cause de moi que tu souffres.
C'est vrai. Déjà je l'ai fais venir ici avec moi mais en prime il m'a protéger parce que je suis fragile. Je tremble comme une feuille tellement je culpabilise. Je regarde partout pour trouver une solution pour faire en sorte que son dos arrête d'éprouver le poids de tout ça.
L'eau s'infiltre sur nous petit à petit ce qui n'est pas agréable en prime. La porte est loin et je ne nous risquerais pas à bouger alors que le toit est maintenant bancale. Mais les colonnes peuvent se soutenir s'il l'a laisse s'appuyer à l'autre. Je m'allonge et glisse ma main dans son dos pour voir le positionnement exacte de la colonne dans son dos. Je l'entends grogner ou gémir de douleur et je comprend qu'elle est en plein milieu de son dos et assez proche de sa nuque. Merde !
- Leo tu me fais confiance ?
- Ai-je vraiment le choix dans ce cas là ?
- Répond moi.
- Oui.
- Alors laisse toi aller au sol doucement. Les colonnes vont se soutenir et je vais pouvoir t'éviter de porter cette charge.
Je place ma main sur sa nuque et il ouvre les yeux toujours grimaçant.
- Tu ne portes rien hein ? Ne fais pas l'idiote.
- Je ne vais pas mettre ta vie en danger inutilement. Maintenant écoute moi et laisse toi aller au sol, ou contre moi. De toute manière nous n'avons pas le luxe de la place.
Je crois réussir à lui arraché un sourire et il se laisse aller doucement contre moi. D'abord il grimace d'avantage, ce qui me brise le coeur, puis il soupire de soulagement quand la colonne quitte son dos. On se retrouve l'un contre l'autre, complètement mouillé avec l'eau et le froid qui s'infiltrent en nous. Si l'hypothermie ne nous tue pas ce sera la maladie. Je caresse les cheveux qui sont sur sa nuque alors que je le sens essayer de reprendre une respiration normal.
- Les autres vont bien nous trouvés ne tinquiète pas. Une fois qu'on sera sorti de là je te ferais tout les soins nécessaires.
J'ai vraiment le coeur serrer de le voir dans cet état. Après quelques minutes il se redresse sur ses coudes un un peu sur ses genoux comme s'il gênait. Je suppose que c'est pour ne pas m'écraser de son poids.
- Leo vraiment tu peux..
- Non c'est bon. Je ne suis pas si fragile non plus.
- Tu t'étais blessé ce matin.. ça fait beaucoup en un jour. Fait moi au moins le plaisir de te ménager.
Il plante son regard dans le miens. J'y sens toute sa détermination et sa souffrance aussi.
- Tu sais que je m'en voudrais bien plus si tu étais blessée et que je ne faisais rien pour t'empêcher cette blessure ?
- Mais ça n'a rien à voir avec le fait que tu dois te blesser à ma place.
- Sauf que moi je ne pourrais plus me regarder en face.
- Je t'ai déjà dis de faire plus attention à toi. Tu penses trop aux autres.
J'entends un grincement puis je vois un objet qui glisse vers nous. Je serre ma main sur sa nuque quand je vois l'objet tomber et l'approche de moi. Le choc se fait sentir sur ma main ce qui me fais grimacer mais grâce à mon mouvement, cela n'a pas percuté de plein fouet Leo. Il était surprit et il m'a regarder inquiet.
- Tu t'es fais mal ?
- ça va.
Il fronce les sourcils. Il se remet en gainage et on attend un long moment en silence.
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