Chapitre 10
On doit être bloqué ici depuis au moins quarante cinq minutes. Je commence à trembler un peu de froid.
- Je peux te poser une question ?
- Dit moi Ambre.
- Pourquoi joues tu au rugby ?
Il semble réfléchir.
- Et bien, au début j'ai essayé par curiosité mais au final j'ai adoré la force brute, le collectif et la famille que le club représente. Quand je suis sur le terrain je fais appelle à tout mes sens et toutes mes forces. C'est assez grisant.
Il rit un peu puis me regarde.
- Pourquoi ? Tu es curieuse ?
- Je n'aurais pas le droit de l'être ?
- Au contraire, je pourrais être flatter de t'intriguer.
- Dans ce cas je ne l'avouerais jamais.
- Tu ne seras donc pas aussi franche avec moi qu'avec d'autre.
- Comment ça ?
- Et bien tu es plus franche avec certaines personnes. Surtout ceux des Shadows.
- Je le suis parce que pour la plus part, on se connait depuis le collège. Puis, il y en a un que je connais depuis l'enfance donc c'est normal qu'avec lui je suis plus franche. Mais je ne refuse pas de répondre à tout ce qui concerne ma vie passé Leo.
- Pourtant nous sommes ta nouvelle famille. Oui mais tu ne m'as jamais précisé ça.
- Leo.. ça revient sur les mêmes problèmes.
- Ils connaissent certaines choses sur toi n'est-ce pas ? Des choses qu'on ne connaîtra pas.
Je le regarde. Ma main qui était rester sur sa nuque reviens près de mon corps. Je lui souris tristement.
- Capitaine, je sais que tu prendrais les choses trop a coeur. Ce qui serait problématique.
Il approche son visage déjà près, encore plus près de mon visage. Je me sens rougir.
- Ambre, tu devrais arrêter de fuir le passer. Ça rattrape toujours. Mais bon parlons d'autre chose ! Je ne compte pas pourrir notre petit séjour dans cet endroit paradisiaque.
Je ris.
- Paradisiaque hein ? Ce n'est pas le mot que j'aurais employé.
- Qu'aurais-je pu dire ? Romantique ?
- Surtout pas ! Ça n'aurait rien de romantique non plus. En quoi être l'un au dessus de l'autre, complètement trempé dans un endroit qui ressemble à une usine désinfectée pourrait paraître romantique ?
- Effectivement, ça aurait un côté plutôt sensuel et charnelle si tu n'avais pas rajouter « usine désinfectée » à la fin.
Je m'empourpre.
- Mais ! Tu te rend compte de ce que tu dis ?
- Hm sûrement trop osé vu la situation dans laquelle nous sommes.
Il me sourit en coin mais perd son sourire quand la colonne glisse d'avantage. Il se positionne pour que son dos la supporte et ma tête se retrouve au niveau de son épaule nos corps se frôlant.
- Il va falloir que tu remontre vers moi. Sinon je risque de t'écraser le visage avec mon épaule.
- Sans doute mais comment ?
- Glisse toi.
- Mais c'est vraiment
- On n'a pas le temps de ce demander si c'est intime ou non.
- Je sais..
Je me fais glisse à reculons pour arriver visage à visage en frottant nos corps l'un à l'autre dans mes gigotements. Comme c'était gênant ! Mais à la fois terriblement excitant. Je suis arrivée à sa hauteur et j'ai senti son corps s'affaisser d'avantage sur moi au point qu'on était tout deux vraiment collé. Le colonne tenait à nouveau en équilibre et nous avions un peu de répit. Son dos le faisait souffrir donc ce n'était pas facile. Son souffle haletant dans mon cou me faisait frisonner. Bon sang quel situation improbable. Puis après plusieurs minutes on attend une voix.
- Ambre !! Ambre !!!
C'est Maxime. Je regarde Leo et il me fait signe de pouvoir crier même si son oreille risque de ne pas aimer.
- Au secours !! On est là !!!
Je l'entends courir et la porte de devant s'ouvre. Je le vois à plusieurs colonnes qui nous barres le chemin. Il est haletant et tremper.
- Bordel ! Vous allez bien ?!
- Leo est blesser. On en peut pas bouger ou sortir de là.
Je l'entends injurier comme un charron.
- Ambre il va falloir que je bouge les colonne pour vous chercher.
- Non ! Si tu fais ça le plafond risque de s'écrouler pour de bon.
Il regarde le troue et la branche en grimaçant de frustration.
- Je vais essayer de péter le mur de votre côté dans ce cas. Je te jure que tu je vais te sortir de là. Et toi aussi Captain.
Il sort de là en trombe. L'abruti. Il est toujours aussi impulsif.
- Leo ?
- Oui ?
- J'ai une idée qui limitera les dégâts sur nous.
Je me tourne avec une difficulté plus que présente quand je remarque que la colonne nous écrase presque. Je me met sur le ventre comme Leo l'est déjà. Je met un bout de mon bras sur ma tête et pose ma main libre sur celle de Leo pour faire une sorte de protection. Il se protège la nuque avec son bras gauche et avec son bras droit protège la mienne. On est vraiment collé et nos visages sont super proches.
- Surtout évite de respirer quand tu entends le boom.
- Je m'en serait douter de ce détails.
- Vraiment on ne sait jamais.
- Je sais que c'est juste par réflexe ne t'en fais pas.
Je le regarde en tournant un peu la tête vers lui. Il fait de même. Nos souffles se mêles.
- évite de te blesser d'avantage Leo.
- Je sais.
Sa voix n'était plus qu'un souffle. Le mur fut frapper plusieurs fois juste après. Nos mains se serrèrent sur nos têtes. On a senti des débris sur nous. J'ai gémis de douleur pour certains qui tapaient ma colonne vertébrale mais ça aurait pu être pire. J'ai juste eu le malheur d'avoir de la poussière qui m'est revenu dans le nez quand j'ai voulu reprendre mon souffle et j'ai commencé à tousser puis à en respirer d'avantage. Leo m'a rapprocher de lui pour enfuir ma tête dans son cou, dans son tee-shirt pour éviter que je m'étouffe. J'essayais de reprendre ma respiration en haletant et respirant difficilement. Un nouveau coup et une nouvelle pluie dimpact. Mais cette fois, mon capitaine m'avait bien plus protégé grâce à son corps. L'idiot ! Il va se blesser d'avantage ! Je serais son tee-shirt de ma main libre comme pour lui demander darrêter de veiller sur moi ou comme au contraire un remerciement à sa protection. Quand les bruits cessent, je relève doucement la tête mais je ne peux que l'avoir dans le cou de Leo. La voix de Maxime s'élève et j'entends des crissements de pas.
- Ambre ! Leo ! Bordel !
- ça va.. Elle n'a rien.
Leo lui répond et j'entends sa douleur dans sa voix. On enlève nos mains de nos têtes et il se recule.
- Maxime occupe toi en premier de Leo. Je peux marcher mais il est vraiment blesser. Je pense même que c'est grave.
- ça marche.
Je me recule doucement et Maxime aide Leo à ce relever et le fait sortir doucement en le soutenant. Je me lève et les suis. J'ai du cligner des yeux en sortant de là. La pluie et le gris du ciel m'aveugle. J'ai chuté pour me prendre de plein fouet les gravillons dans les genoux et dans mes paumes. Ma main droite que j'avais déjà blesser n'a clairement pas aimé ce petit écart. Je serais les dents. Les deux garçons se sont retournés à mon juron.
- ça va ! Continuer à marcher !
Ils continuent visiblement à contre coeur et je me relève en malaxant mon poignet droit. On marche jusqu'à l'auberge où on est réquisitionner par nos équipes et les coachs visiblement en panique. Ils ont d'ailleurs tout deux lâcher un juron en nous voyant.
- Que vous est-il arrivé ??
- Hm disons que l'orage nous à envoyé une branche.
- Quoi ? Comment ça ?
- Ce qu'elle veut dire, c'est qu'un éclair a dut frapper une branche et cette dernière est tombée sur notre local. On a donc faillit être écraser par les colonnes en métal de la pièce. Mais Maxime nous à retrouvé.
- C'est simplement plus précis
Philippe et Richard me regardent comme si pour le coup je n'étais pas des plus professionnelle. Je détourne le regard.
- Il faut appeler le médecin. Leo est blesser assez gravement au niveau du dos. Je ne pourrais pas faire grand-chose.
Philippe observe ma main que j'essayais de cacher.
- Tu es aussi blessé ?
- ça peu attendre. Lui, il ne pourra pas.
- Je m'en occupe.
Philippe part appeler un médecin et on va dans le petit salon pour faire déjà des premiers soins le temps que le médecin arrive. Leo enlève son tee-shirt et on met du froid sur son dos. Il râle mais ça lui fait du bien. Ça engourdie sa douleur alors qu'il est allongé sur le ventre. Son dos est déjà couvert de bleu et de très petite tâche rouge qui serait comparé à des suçons. Ce qui montre la violence de l'impact. Je suis quasiment sûre que ces côtes et sa colonne vertébrale ont prit assez tarif.. Tout ça pour moi. Je m'étais assise par terre, contre le canapé, près de sa tête.
- Pourquoi tu t'assoie par terre ?
- Parce que je préfère.
- Je ne suis pas convaincu.
- Je ne cherche pas à te convaincre.
Je tourne la tête vers lui et vois qu'il me regarde.
- Je suis désolée que tu es du te blesser pour moi. Ça pourrait t'empêcher de jouer le ou les premiers matchs du championnat.. Tout ça parce que tu devais me protéger.
- C'est sûr que ça m'emmerderai beaucoup. Mais si je t'avais laisser être blesser, ça m'aurait meurtri. Tu es plus importante qu'un match, ta vie est plus importante.
J'ouvrais la bouche et la refermais en rougissant un peu. Je détourne le visage.
- Pff toi alors..
Le médecin est venu peu après. On avait un peu discuté en attendant et quand il est arrivé, il a directement grimacé à la vu du dos de Leo. Il l'a examiné et il a appliqué de la crème puis il a mit un bandage.
- Jeune homme, vous devez être béni pour n'avoir rien de cassé. Il semblerait que ce soit juste quelques fêlures mais vos côtes vont bien en soit. Vous allez avoir mal pendant un moment. Si vous pouviez éviter de jouer pendant une semaine minimum se serait l'idéale. Si vous vous remettez au sport faite attention aux coups que vous prendrez. Si les impacts sont trop violent vous risquez de vous en casser réellement une. Pour votre dos, mettez y de la pommade matin et soir. Appliquer du froid dessus aussi. Mais surtout, reposez vous. Plus vous vous reposerez, mieux vous allez vous rétablir vite.
- Bien. Merci docteur.
Ça ne l'enchante guère mais il n'a pas le choix. Le médecin passe ensuite à moi et examine ma main. Il la touche pour voir si rien n'est cassé.
- A priori, il n'y a rien de cassé non plus. Mais vous allez avoir du mal à la bouger pendant quelques jours. Déjà parce que le choc a dut être violent et que votre poignet s'est légèrement foulé. Cela ne vous empêchera pas trop de pouvoir vous en servir mais pareil, éviter si vous voulez vous en servir au plus vite. Je vais vous donner une attelle et une pommade à mettre quand vous avez mal.
- D'accord c'est noté. Merci à vous.
- De rien. Prenez soin de vous et appelez moi si vous rencontrez des problèmes dans une semaine. Au revoir.
- Au revoir !
- Au revoir Monsieur.
On le regarde sortir et j'entends le soupire de Leo. Ça veut dire que pour lui, ce stage d'entraînement ne sera que du repos au lieu de s'entraîner. Il ira au réunion de stratégie mais niveau jeu ce sera du vide. Je pose ma main gauche sur son genou en le serrant un peu comme soutient alors qu'il s'était assit. Ses yeux se lève vers les miens et je lui souris légèrement. Il pousse à nouveau un soupire et pose sa main sur la mienne.
- Ce n'est pas comme ça que j'imaginais cette semaine.
- Moi non plus je l'avoue.
- Au mois, cela me fera passer plus de temps avec toi. C'est une chose positive nan ?
- ça dépend. Est-ce que pour toi c'est une bonne chose ?
- Oui je pense.
On se regarde et à l'instant où je sens ses doigts entrelacer les miens, la porte souvre avec plein de personnes qui débarque. Nos mains se quittent vite pendant qu'on vient nous poser bien trop de questions sur notre santé. Maxime m'a directement coller et Julien m'a demander au moins dix fois si je n'avais rien eu d'autre. Cam m'avait serré si fort contre elle que j'ai crus que je n'arriverais plus jamais à respirer. Mat m'a donner une pichenette en me sermonnant sur le fait que je suis inconsciente mais qu'il est content que je vais bien. C'est dailleurs la première fois qu'il se montrait aimable avec Leo. C'était assez drôle à voir. Cam et moi en avons rit ! Mais Maxime ne m'a pas lâché d'un pouce comme s'il regrettait de ne pas avoir pu être là pour m'aider avant. Comme si notre conversation de l'autre jour l'avait affecté bien plus que je ne le pensais.
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