33_ Ce garçon sans nom...

(Hello ! Oui je suis de retour, tel dirait la Team Rocket. Dans ce chapitre, je vais insérer un de mes nouveau OC. Désolé du temps d'attente, et bonne lecture. ^^)

Enfin, j'avais espéré un rêve moins intense que ça...

Mon réveil se fit plus froid que je ne le pensais.
Ouvrant les yeux après avoir fait un rêve des plus bizarre, plus exactement troublant, je tourne la tête vers la fenêtre constamment ouverte de ma chambre, où la nuit régnait, puis posa mes yeux bicolores à côté de moi, dans mon lit.
Eyeless était endormi à mes côtés, semblant avoir respecté le fait de revenir dans ma chambre une fois la mission finie.
Je ne l'avais pas entendu rentrer...

Regardant l'heure, je soupire de manière indifférente en voyant que je n'avais dormi, comme d'habitude, que dix minutes.
Faisant en sorte de sortir de mon lit sans réveiller mon acolyte cannibale, je me dirigea vers la salle de bain pour me doucher, repensant à ce rêve qui forçait mon estomac à se nouer.

[Flashback ; Rêve]

J'étais tranquillement assise devant la tombe de ma mère, dans le cimetière entre la ville et la forêt hantée par mon boss.
Je m'excusais d'être venue au monde, de ne pas avoir été un garçon, d'être le dernier enfant de la famille Rogers qui a sûrement fait devenir ce salaud ainsi.
Je m'excusais de la maison qui avait brûlée à cause, mais aussi grâce, à Tobias, provoquant la mort de nos parents.
Je m'en voulais de ne pas avoir connu ma mère plus que ça, je ne lui en voulais pas de ne pas m'avoir protégée contre le paternel.
Il lui a autant fait la misère qu'à moi, d'après Tobias.

Pendant que mes larmes coulaient sur mes joues habituellement sèches, mes yeux se portèrent sur une silhouette blanche venant d'apparaître devant moi, assise sur la pierre froide qu'était la pierre tombale.

- Ne pleure pas, ma chérie. C'est fini. Je veille sur ton frère et toi, à présent, bien que ma présence soit invisible. Je suis toujours là, dans votre cœur, dans le ciel et parfois même à vos côtés même lorsque vous ne vous en rendez pas compte. Je vous aimais et je vous aimerais toujours, mes chéris. Cette apparence, bien qu'elle soit immonde à tes yeux, montre aux autres ton courage de toujours garder la tête haute malgré ton triste passé. Et je suis fière de toi. Reste comme tu es, ne change pas, tu es parfaite à mes yeux. Aux yeux de tout tes amis dans ce manoir.

Les paroles de ma matriarche m'obligèrent à pleurer d'autant plus, mes oreilles se baissant d'elles-mêmes tandis que ma queue passait entre mes jambes.
Elle était fière de moi... Elle m'aimait... Tout ce que je voulais entendre se passait simplement dans un rêve, je le savais, mais malgré ça, un sourire se forma sur mes lèvres, attendrie par ma mère et ses mots.

- Maman...
- Je sais, Ruby. Mais comme toujours ; tu as peur, tu doutes, tu réalises et tu comprends. Ne laisse pas la peur t'emporter sur la raison et ton sens de réflexion. Tu as toujours été, à mes yeux, une enfant parfaite. Ton père ne supportait juste pas d'avoir une autre fille, de ne jamais la voir et d'apprendre qu'elle sera morte un jour. Il ne voulait pas te faire sentir mal, il ne voulait pas te faire mal, il voulait juste t'avoir à ses côtés, peut importait les circonstances de ses actes. Ruby, il regrette sincèrement tout le mal qu'il t'a fait. Je comprendrais que tu ne veuille plus jamais entendre parler de lui, que tu le renies comme l'a fait Tobias, mais c'est ton choix et nous le respecterons, ton père et moi. Comme il a respectait le choix de ton aîné.

Surprise de savoir mon père désolé de ces 2 ans de torture, je ne peux que ricaner de dégoût.
Ainsi, il acceptait le fait que je le renie.. et ma mère me soutenait silencieusement.
Levant le regard après l'avoir tourné vers la tombe de mon père, je me rendis compte que ma maternelle s'était avancée vers moi pour planter ses yeux angélique dans les miens, souriante et en parfaite humeur.

- Je dois te laisser à présent, ma chérie. Mais comptes sur l'avis de certains de tes amis, et je suis sûre que ton frère et tes nouveaux collègues vont s'en sortir.
- Les accueilleras-tu s'il l'un d'eux venait à mourir ?
- Les amis de mes enfants, avec de bonnes intentions, seront bien en sécurité avec moi. Sois sans crainte.

Puis elle se releva, étant accroupie devant mon corps tétanisé de la voir déjà partir.
Même si c'était un rêve, je voulais y rester plongé pour l'avoir enfin près de moi.

Prise d'une poussée d'adrénaline, mes pieds touchèrent le sol pour que je puisse courir vers le corps fantomatique de ma mère, mais alors que je refermais mes bras, je ne sentis rien.
Que du vide.

C'est en ouvrant les yeux que j'avais fermé, que je me rendis compte que j'étais à nouveau seule, dans ce cimetière, mes yeux focalisés sur la pierre tombale à quelques centimètres de mon visage lorsque mes jambes me lachèrent.

Alors que j'allais reprendre mes pleurs, une paire de bras se referme autour de moi et une voix, et ce surnom, que je n'avais entendu depuis si longtemps monta à mes oreilles, me faisant ainsi me réveiller ;

- Laisse-moi être à tes côtés, comme toujours, Ruby-chan...

Soupirant légèrement, j'entrepris de fermer le robinet d'eau chaude après m'être soigneusement rincée.
Prenant d'une main distraite une serviette que j'enroule sans m'en rendre compte autour de mon corps, je repensais à ce surnom, à cette voix, que je connaissais que trop bien sans me souvenir de ce visage, ni de son prénom, qui était pourtant les seuls choses que je devrais me souvenir, durant toutes mes années à partir de mes 7 ans, à l'orphelinat.

Un blond aux yeux jaune, virant souvent au vert et bleu clair, des hauts moulant, un pantalon militaire, des mitaines noirs, un âge identique au mien, cependant plus jeune que moi me dépassant néanmoins d'une tête, d'un sourire éclatant à chaque fois que ses yeux se posaient sur moi, des bottines noir que porte souvent les gardiens de la paix, sa voix mélodieuse quand il composait une chanson, ses doigts fins lorsqu'il utilisait un instrument quelconque, ce surnom qu'il m'avait donné lorsque je l'avais défendu contre celle qui abusait de lui avant la mort de ses parents, ce tic de toujours prendre ses médicaments en même temps que moi pour éviter de faire peur à son entourage avec son délire mentale, dû justement à cette baby-sitter.

Puis, alors que je serrais ma cravate autour de mon cou après avoir mit mes bandages et m'être habillée, dans mes pensées, je m'étrangla un instant avec mon vêtement fin autour de ma gorge.

Je me souviens de ce regard dans les buissons durant ma mission avec les jumeaux.
Je me souviens des flèches qui avaient été plantés dans la cage thoracique de Tiana et Julien.
Je me souviens que ce garçon enfantin avait un hobby ; le tir à l'arc.
Je me souviens de ce blond me suivant comme un chiot dans les couloirs, dehors, dans ma chambre, au réfectoire.
Je me souviens, à présent, de ce garçon...

Ahstray Cender.

Mon meilleur ami orphelin.
Mon seul véritable ami qui ne m'avait jamais trahi une seule seconde.
Mon ami qui était passionné de chant.
Mon prétendant aussi, mais surtout, mon confident, mon protégé, mon unique ami qui ne m'a jamais laissé tomber une seule fois, même devant plusieurs personnes plus âgés que nous, même lorsqu'il a su mon cannibalisme.
Ses yeux n'avaient jamais montré autre que de la joie, de l'amour contrastant avec son regard amical, de l'admiration, quand il me voyait.

Il ne m'a sûrement jamais oublié, et moi, malgré tout ce qu'on a vécu entre ces quatre murs où plusieurs enfants peinaient à se faire adopter, je l'avais involontairement fait.

J'avais oublié le seul être qui m'ait fait me sentir bien.
Même les garçons, maintenant CH, comme mon ami mort, Mike, n'avaient jamais eu autant d'estime de ma part qu'Ashtray.

Mon regard se perdit un instant sur la forêt habituellement sombre, plus encore durant la nuit, bien que la lune essayait vainement de contrer l'obscurité avec sa lumière si douce, contrairement à son partenaire du jour avec qui la lune changeait de place après plusieurs heures avant de repartir d'un côté pour laisser le soleil venir de l'autre.

1.423 mots.

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