Après la promenade des chiens, je rentre au manoir en leur compagnie et referme derrière moi, baillant légèrement.

Conseil à moi-même, plus dormir sur le canapé...

M'étirant de nouveau, je regarde l'heure sur l'horloge du salon et soupira.
9 heures et demie.

Bon, je m'ennuie...

Je monte les escaliers pour arriver à l'étage des proxy et entra dans ma chambre, avant de regarder Jack bizarrement.
Il chantait...

Euh, ok frère...

- Le mois suivant, l'empereur, sa femme et le p'tit prince, sont venus chez moi, pour me serrer la pince. Mais comme j'étais parti, le p'tit prince à dit, puis c'est ainsi nous reviendrons l'an d'après ! L'an d'après venant, l'empe-
- Ta gueule.

Sursautant, il tourna la tête vers moi et ricana nerveusement, gêné d'être prit sur le fait de chanter une comptine d'enfant.

- ... T'es mignon comme ça.
- Comme quoi ?
- ... Bah, en mode gamin. J'adore les gamins.
- ... Pédophile.
- Eh ! J'ai juste vécue dans un orphelinat, normal que j'aime les gosses !
- On peut en faire pleins si tu veux !
- Oh putain... j'vais te castrer.
- Please no.

Souriant en coin, je m'avance vers mon bureau et sortit des feuilles, un critarium et une gomme, avant de m'asseoir et regarder Jack, le prenant comme modèle.
Je me mis à dessiner silencieusement sous les murmures incessants du cannibale.

- Ferme la, j'ai besoin de me concentrer...
- Tu dessines quoi ?
- Toi.
- Ouah... J'suis si intéressant que ça ?
- Non, mais j'ai rien d'autre à dessiner à part un pot de crayon...

Dis-je d'un air ironique tandis qu'il ricanant d'amusement.

- T'es marrante.
- T'es bien le premier à me le dire...
- Et je le pense sincèrement. Malgré tes airs méchant et sans émotions, t'es vraiment une fille bien...
- Si c'est une déclaration, tu sais où tu peux te la foutre.
- Ouais ouais...

Il soupira un peu à ma mauvaise humeur et regarda le plafond, lui parlant et attendant souvent une réponse de ce dernier.
Il est con putain...

Au bout de 20 minutes, je pose mon crayon et craqua mes phalanges en souriant.

- Fini !
- Montre ?

Je me lève en prenant la feuille et la tendit vers lui après m'être avancer vers lui, souriant joyeusement, ma queue remuant de gauche à droite rapidement.
J'étais fière de moi !

- Ah ouais ! J'suis pas mal !
- ... Mais quelle modestie...

Soupirais-je, allant mettre mon dessin dans un classeur déjà bien rempli d'autres dessins.
J'avais pas mal dessiné depuis le temps où j'étais au camp de redressement, et c'était le seul moment où je pouvais décompresser juste en dessinant.
Même si c'était juste des sortes de comics.

Lançant un regard vers le masqué qui avait reprit sa conversation avec le plafond, je lui demanda :

- T'as faim ?
- Et comment !

Il me regarda sous son masque, et je sortis de la chambre pour aller chercher des organes.
D'après ce que je savais, il aimait les reins.
Je détestais cette partie intérieur du corps pour ma part, en plus du cerveau et de la chair.
Je préférais surtout le cœur et les muscles.

Arrivant dans la cuisine, je lance un regard à BEN qui jouait à sa PSP, sirotant sa brique de jus de pomme comme un enfant.
Ça pourrait presque me faire sourire cette scène...

Me concentrant pour prendre les organes, je remarque pas le regard incessant de Jeff, ses bras croisés sur son torse et son regard bleuté me détaillant.

- T'as dormi sur le canapé ?
- Ouais.
- C'était bien ?
- Non.
- Tu veux dormir dans ma chambre ?
- Jamais.
- T'es pas sympa.
- Je sais.
- Je t'aime.
- C'est pas réciproque.

Sur ces mots, je sortis de la cuisine.
Le meilleur échange de ma vie !

Ouais, tape en cinq la vie !

...

Vent ok.

La répartie ?

Tornade.

... Enzo ?

Au lieu d'un higt-five, il m'embrasse joyeusement le front après être apparu devant moi, avant de me suivre jusqu'à ma chambre en sautillant.

J'étais habituée, et je pouvais pas sortir avec moi-même.
Donc pas de ship please.
En plus, il est déjà prit.

Virant ainsi toutes idées des lecteurs, je plongea un rein dans la bouche de Jack qui failli s'étouffer sous la surprise.

Je retira l'organe et lui tendit simplement, Enzo nous regardant calmement sur ma chaise de bureau.

Pendant qu'on mangeait, un bruit sourd me fit levé la tête.
Un caillou tapait contre ma fenêtre.

Je donne le reste du rein à Jack et m'approcha de la vitre que j'ouvris, me prenant un caillou dans la gueule.

- ...

Ressentant pas la douleur, je me frotte simplement l'endroit où le caillou avait atterrit sur mon visage et me pencha pour voir Mick, essoufflé.

- Qu'est-ce que...?
- Ruby ! Viens vite !
- Comment t'as trouvé le manoir ?
- Les CH ! Pas le temps de t'expliquer, viens !

Soupirant, je lança un regard à Enzo qui disparaît, puis à Jack qui me regardait sans comprendre.

- Mick ?
- Je reviens...
- Mais Ruby !

Avant même qu'il ne finisse sa phrase, je me téléporte à côté de mon ami d'enfance et le regarde, encore surprise et déboussolée.

- Les CH vont préparer une attaque.
- Comment tu sais que j'étais là ?!
- Les dossiers que font les CH, ils en ont fait un nouveau et tu étais dedans. Ne me mens pas, pas à moi.
- Bon, et comment tu sais qu'ils vont attaquer ?
- Ils l'ont dit. Gaëtan a essayé de me suivre mais il a été obligé de faire diversion pour que je puisse te voir...
- J'ai l'impression de regarder une comédie romantique là...
- Eheh... je sais que tu déteste ça..

Il souria à pleine dents et me tapota la tête, amusé.

- Plus sérieusement, ils vont attaquer dans quelques minutes. Préparez vous.
- Merci Mick.

Alors que j'allais pour me téléporter, il me prit dans ses bras et me murmurra :

- S'il te plait... reste en vie...
- Tu me conna-

Avant que j'ai pu finir ma phrase, je me fais couper par les lèvres de Mick qui se posèrent sur les miennes, me prenant de court.

☆

971 mots.