1_ Je n'ai jamais voulu tout ça, mais c'est amusant...

J'étais comme à mon habitude sur le toit d'un immeuble, les pieds pendants dans le vide, le regard fixant sur la forêt.

J'avais entendu dire que des gens pouvaient y entraient.

Mais jamais en sortir.

Je soupire. Si c'est vraiment ça, j'irais moi-même dans cette végétation, qu'on m'y autorise ou non.

Qui m'en empêcherait de tout manière ?

Qui veut que je reste en vie ?

Peut-être Enzo qui sait ?...

Non, non. Enzo n'est pas censé être «Compréhensif» envers moi, ou presque.

Enzo, c'est ma double personnalité. C'est tout ce que j'ai à dire pour l'instant.

Je baille légèrement et me lève, regardant le ciel.

Il fait nuit.

Faut que je rentre à l'orphelinat.

Je me téléporte donc au lieu en soupirant.
La gouvernante me regarde méchamment lorsque j'arrive.

- Où étais-tu ?
- Quelque part.
- Tss... Vas dans ta chambre. Dépêche-toi.
- Wai Wai...

Je soupire de nouveau et vais dans ma chambre pour ensuite me faire agresser par ma chienne, Nuit. Elle me lèche joyeusement le visage pendant que son poids me défonce les côtes.
Mais bon, je la laisse faire. C'est le seul être qui m'aime encore...

Après ça, elle se retire doucement de moi et s'assoit à terre, en face. Je me redresse en enlevant le peu de poussière sur moi et lui caresse la tête.

- Tu étais où ?
- Sur un toit d'un immeuble...
- Comme d'hab.
- Wai.

Je pouvais lui parler sans problème, étant moi-même un moitié canidé.
Je m'assois sur mon lit en regardant dans le vide, sans émotions particulière.

J'ai envie de sortir, mais la gouvernante le saura. Parce qu'elle reste devant ma porte jusqu'à ce qu'elle n'entende plus un bruit.
Sauf ma respiration calme et répétitif.

Je secoue la tête en baissant les oreilles, soupirant de nouveau.

Je me couche finalement et imite une respiration de quelqu'un qui dort.
J'entends des bruits de talons aiguilles s'éloigner de ma porte.

Connasse.

Je me redresse, caresse ma chienne et me téléporte dans un ancien hangar, là où des jeunes attendaient.

M'attendais.

Dès que Mick, un jeune que j'avais sauvé d'un gang lorsqu'il n'était encore qu'un jeune puceau, qu'il est toujours au passage, m'aperçois, il sourit et vient vers moi, accompagné du reste du groupe.

- J'ai cru que tu ne viendrais pas.
- Je suis là. T'inquiète. Alors, du nouveau ?
- Y'a un nouveau gang qui vient de se former à l'Ouest de la ville.
- Ils vont pas faire long feu...

Soupirais-je.
Je craque mes articulations au cou et aux mains, en plus de mon dos.

Les garçons font de même. Je les avais bien entraînés jusque là. J'espère qu'ils sont prêts pour ce soir.

Je sors du hangar avec Mick, suivit du reste des garçons.

On était 6 en tout.
Peut-être pas nombreux, mais assez fort et respectés par les autres «meutes».

Je les ai recrutés seulement par qu'ils avaient tous un point commun avec moi.

Une envie de tuer.
Pour le plaisir, comme pour une pulsion, mais aussi pour des raisons.

Moi j'avais différentes pulsions.

Comme la tuerie.

Mais c'est surtout parce qu'ils ont tous perdu quelqu'un de cher à leurs yeux.

Comme moi.

Mon frère. Mort dans un incendie à ce qu'on m'a dit.

Enzo n'y croit pas, et encore moins Ruzo.

Ruzo ? Je vais pas vous en parlez maintenant, c'est que le premier chapitre quand même.

Après de longues minutes de marche, on aperçoit des jeunes, environ 12 ans, jeter des oeufs sur une maison.

C'est ça, le nouveau gang ?

Je roule des yeux, sors mon couteau et m'approche derrière eux, avec Mick et Gaëtan.

Les jeunes, ils sont 3, se tournent vers nous, des oeufs en mains.

- V-vous êtes qui vous ?!
- Un vrai gang.
- Nous aussi on l'est ! Hein les gars ?

Ses amis hochent la tête, ayant un regard sérieux.
Les garçons et moi-même soupirons à l'unisson, exaspéré.

- Rangez ces oeufs et rentrez chez vous. La nuit peut être fatal pour des jeunes comme vous.
- Et c'est un monstre qui nous dit ça ?

Ses amis éclatent de rire sous mon regard noir.
Ma queue balaye rudement l'air et mes oreilles se plaquent sur mon crâne.

- Dîtes encore une seule fois ça, et vous serez mort sans regrets.
- Maman, au secours !

Ils continuent de rire dans la nuit alors que mon groupe grognent légèrement. Je fais signe que c'était pas la peine et attrape le gamin par le col.

- Tu ne vois pas d'inconvénient que je mange ton cœur devant tes amis ?
- Q-quoi ?!

Je fais un sourire carnassier tout en le levant, le faisant voler au-dessus du sol. Je le plaque contre un mur en me grattant la tempe gauche avec la lame de mon couteau, soupirant.

- Tu as très bien entendu.
- T-tu f-ferais pas ça !
- Qui a dit ça ?

Je regarde les autres, le regard blasé.
Ses amis étaient en train de trembler et mon gang ricanait, amusé.

Je regarde de nouveau le jeune en mettant mon couteau sous sa gorge, léchant mes lèvres en ayant les yeux bicolores brillant.

Il déglutit et ferme les yeux.

Je l'égorge sous le regard effrayé de ses amis qui crient de terreur. Je ricane en ayant cette fois que mon oeil bleu brillant.

C'est lorsque je m'amusais qu'il brillait.
Le jaune c'est lorsque je fais quelque chose de sérieux.

Même si là c'est sérieux, enfin pour moi, il ne brillait pas autant que je ne m'amusais.

Je plante mon couteau dans le buste du garçon et le lui ouvre, voulant prendre son cœur.

Lorsque je l'aperçois, je le prends dans mes mains, alors qu'il battait encore légèrement et le lui arrache d'un coup, faisant éclater les nerfs, les veines et les artères.

Le sang coule abondamment alors que j'emmène l'organe a ma bouche pour le manger, lâchant le corps du gamin maintenant sans vie.

Je tourne la tête vers les deux jeunes qui étaient en pleurs, à terre, regardant le cadavre de leur ami.

Je ricane en finissant rapidement le cœur, me lèche les babines et mon couteau.

- À qui le tour ?~

Les jeunes hurlent de nouveau en s'enfuyant. Je rigole un peu en roulant des yeux.

C'est notre manière de dire qu'on se retrouvera un jour si on les suit pas.

Je m'étire et secoue la tête en baillant.

- Fatiguée Ruru ?
- Légèrement, Mick.

Il ricane et nous repartons à notre base. On parle un moment de notre progression ce mois-ci dans le cœur des gens, pour avoir tuer pas mal de criminels débutant et je repars finalement à l'orphelinat.

Lorsque j'y arrive, la gouvernante était devant la porte d'entrée, une lampe torche à la main et le regard furieux.

- Dans mon bureau, maintenant.

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