CONTEXTE

Pour recontextualiser tout ce brol, je me permets de vous mettre le petit résumé « des épisodes précédents » qu'on peut trouver dans le tome 2. Ça permettra de placer le décor pour ensuite passer aux choses sérieuses.


« Bonjour à toi, petit être de lumière !

Te voilà embarqué·e dans le ventre du William Bones II, bon gré mal gré, — les Bones et leur second Didier ne se sont pas encombrés de ces scrupules en kidnappant le petit Rivière.

Ceci étant un tome 2, je me permets de faire ici un petit résumé des épisodes précédents pour que tu puisses suivre, tant qu'on y est, que l'air semble crépiter hors de la carlingue et que les élèves dorment, en tas dans leur dortoir, le souffle bercé par les cliquetis des écrous, et le ruissellement des nuages autour de l'aéronef. Chut. Parlons à voix basse. Jade et Ángel ont le sommeil léger.

Il y a peut-être cinq ans, le soleil se levait sur les tourelles branlantes de Mathusalem, — et les filins de métal et les bâtiments instables construits les uns sur les autres. Dans le ciel quelques dirigeables faisaient comme des éclipses. Le soleil était blanc, et perçait les brouillards opaques, comme des ombres de fantômes. Dans les quartiers industriels, les hautes tours des quais d'aéronefs grinçaient doucement aux premiers souffles de vent. Et griffaient l'aube.

Dans les quartiers français, un jeune type se réveille, sans se douter de rien.

Il s'appelle Jonathan Rivière et frôle un niveau d'innocence et de smolitude qui n'a pas grand-chose à envier à aucun Perceval. Rouquin, pas bien grand, il est mécanicien et a grandi dans un minuscule hameau — Tevenn — complètement perdu dans les derniers hoquets paumés du Finistère, pas loin de Landéda, en Bretagne. Fraîchement immigré à Mathusalem, il a pas mal de difficultés pour joindre les deux bouts.

Suite à une annonce malencontreuse dans le journal, il se retrouve de fil en aiguille kidnappé par une drôle de famille — les Bones — et leur second — Didier —, à bord d'un aéronef à vapeur, le William Bones II, en route pour l'Oural.

Comment peut-on être humainement aussi malchanceux ?

Certains disent qu'il l'a quand même bien cherché.

Si je dis « drôle de famille », c'est parce qu'elle ne se compose que d'un vieux patriarche légèrement chtarbé en fauteuil roulant (quoique le susdit fauteuil relevât plus du prototype steampunk du croisement adultère entre un moteur-fusée à ergol liquide et une tondeuse à gazon ManoMano vintage) : Abe Bones, — et de son petit-fils pas franchement plus sain d'esprit : Seamus Bones, qui n'a probablement pas adressé la parole à quiconque d'autre que son grand-père et Didier dans les onze dernières années, râle constamment mais a, au fond, franchement besoin d'un câlin. Ces gens vivent littéralement dans une gare d'aéronef incarnant dans toute sa taille un immense doigt d'honneur aux normes de sécurité.

J'ajouterai parmi les détails peut-être intéressants que Didier est un ours avec un chapeau bavarois, — et que la fille d'Abe et mère de Seamus, Isobel Bones, exploratrice de renom, — s'est abîmée à bord de son célèbre dirigeable, le William Bones, en survolant l'Oural, presque vingt-cinq années plus tôt.

C'est en partant en Lituanie peu après à la recherche de sa fille qu'Abe est tombé nez à nez avec un petit-fils dont il ignorait jusqu'à l'existence, élevé par des mages dans ces montagnes — preuve de la survie d'Isobel. Car c'est dans ces contrées que vivent ces créatures. Et il est certain que l'enfant est d'elle. Seamus, alors un petit garçon de onze ans, mi-mage mi-humain, est donc arraché à la tribu des Morbev pour être traîné de force jusqu'à Mathusalem, ses bruits et ses fracas et ses brouillards permanents.

Malheur, l'enfant n'a aucun souvenir de sa mère, et comme indice médiocre dans la quête d'Abe pour sa fille disparue, est assez vite négligé. Le vieil homme n'a qu'un objectif : retrouver Isobel. Car elle est vivante. Puisqu'elle a engendré le garçon, avant de disparaître. Mais où ?

Les années passent, la rancune morne et douloureuse de Seamus le rend long et muet et grave, — et toujours aucune trace d'Isobel. Le silence entre grand-père et petit-fils se creuse. C'est alors qu'Abe dans sa folie décide de mettre en vrac la nature elle-même.

Il se procure un chrononef, machine du diable capable de remonter le temps.

Et construit un dirigeable autour : le William Bones II.

Le plan étant de remonter vingt-cinq ans en arrière, au-dessus de l'Oural, pour retrouver Isobel avant qu'elle ne disparaisse.

Mais pour mener à bien cette expédition à la cohérence avoisinant celle d'un patchwork séminole, il leur fallait un mécanicien.

Ce qui nous ramène à ce pauvre Jonathan Rivière, si naïf et joyeux, dans son petit appartement bruyant des quartiers français de Mathusalem, — perché comme un nid de cigogne au-dessus d'un bar un peu décadent, tenu par une grand-mère bikeuso-punk, quoique le parallèle en ces lieux et époques soit un peu obscur.

Le voilà embarqué avec Seamus Bones, son grand-père et l'ours Didier (ainsi que son chapeau bavarois) dans une aventure aussi mal foutue que les effets spéciaux de Plan 9 From Outer Space, à base de remontages de temps, de paradoxes temporels sponsorisés par doliprane®, de tartiflette et de golems. Ils y ont ainsi rencontré — dans leur propre futur — une universitaire profondément blasée, Hermann, vêtue d'un éternel pull à col roulé et chemise à carreau lui donnant des airs à mi-chemin entre Bill Gates et un hipster à pipe ; (car elle fume. Beaucoup. Et bousille des tableaux à coup de craie.) son assistante, Maeve Quigley, brillante à la limite du déraisonnable, qui passe sa vie à courir partout ; un bébé golem ; un chat (?) sérieusement non-newtonien qui passe sa vie à tousser et affectionne le bras de Rivière comme moyen de locomotion, répondant au doux nom de « Cassoulet » ; ainsi que pas mal de versions d'eux-mêmes, dans des époques (et des stades de dépression ,:]) différentes.

Le bébé golem et Cassoulet, — ils parviendront à les ramener de leurs aventures. Baignée de magie et de l'affection de ses pères d'adoption, la première s'humanisera même, à la surprise de tout le monde, à cause d'un sort aussi pernicieux que puissant qu'on appelle l'« amour ». Aux temps que nous évoquons, le bébé golem a bien grandi et a les yeux de Seamus et les cheveux de Rivière. Elle les appelle Papa.

Oh, et « golem » étant assez laid, au fond, elle a été baptisée « Golvan », ce qui veut dire moineau en breton et plaît bien mieux à tout le monde.

Cassoulet va bien.

Didier a toujours son chapeau bavarois.

Nous voilà donc cinq ans plus tard. »


Non. Ne nous voilà pas cinq ans plus tard.

Nous voilà presque quinze ans plus tard.

La Théorie du Chaos se situe dans un univers bizarroïde où magie, mécanique et autres trucs pas bien identifiés cohabitent sans trop en avoir conscience. Plusieurs espèces tentent d'y vivre en paix, avec plus ou moins de succès — mais ce sera l'objet d'un autre chapitre.

Il y a des années de cela, un mécanicien — Jonathan Rivière — et un demi-mage — Seamus Bones — ont décidé de collaborer suite à une série d'événements fichtrement malencontreux pour fonder une école au sein du dirigeable du grand-père du dernier ; le susdit dirigeable ayant été nommé « le William Bones II » (W.B.II pour les intimes). Le William Bones I étant le dirigeable original de la mère de Seamus, aujourd'hui toujours portée disparue. Dans les grandes lignes.

Le souci, c'est que le dirigeable en question recèle un lourd secret : il n'est qu'une carcasse dissimulant une machine à voyager dans le temps.

Nous nous situons aujourd'hui des années après les événements qui ont agité Seamus et Rivière il y a près de dix ans. Les ex-élèves de l'école du W.B.II ont bien grandi, l'école s'est étoffée et compte maintenant plusieurs professeurs — au lieu des deux larrons qui assuraient autrefois l'intégralité des cours — et a nettement augmenté ses effectifs. Néanmoins des années plus tôt, Seamus Bones et Jonathan Rivière ont soudainement disparu, une soirée d'orage. Pour de...longues, et tortueuses raisons impliquant des paradoxes temporels et pas mal de maux de tête. Ce qui a démantelé l'intégralité de la classe de l'époque ; les anciens élèves, maintenant adultes, ont préféré s'éparpiller dans le monde pour oublier ces tristes événements.

Dans ce RP, vous pourrez jouer n'importe quel rôle d'un établissement scolaire, en passant par toutes les espèces disponibles dans cet univers. Vous pourrez même avoir des liens de parenté avec certains personnages déjà existants de la série si le cœur vous en dit :) j'imagine que les possibilités sont infinies.

Une seule règle d'or : éclatez-vous hé hé hé >:)

(...Non, sans rire)


(N.B. : juste histoire de préciser : dans cet univers, un mot revient souvent : celui de « maëlbran », qui signifie dans les grandes lignes : « roi-corbeau ». C'est une interjection et un juron un peu fourre-tout qui peut être utilisé à la place de « pu*ain », comme par exemple : « tu as vu ce maëlbran de chauffard ?! » ou « maëlbran, qu'est-ce que tu as encore fichu ?! » ça permet de rester un peu plus polis, c'est plus joli et en plus ça met l'ambiance. Bref. Vous l'utilisez si vous voulez, juste au cazou ça intéresse quelqu'un X))







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