Mienne
Je n'ai plus le contrôle de mon corps. Elle me fait perdre la tête. Ses lèvres sont d'une douceur extrême et elle répond à mon baiser. Nos langues s'entremêlent et j'entends son cœur battre la chamade. Je sais qu'elle en a autant envie que moi. Je pourrais ne jamais me décoller d'elle. Ça fait des années que je ne me suis pas senti aussi bien que maintenant. Je resserre mon étreinte tout en descendant mes mains lentement sous son immonde teeshirt difforme. Je caresse ses fesses et pour la cinquième fois de la journée... je bande, mais pas qu'un peu. Je suis tellement à l'étroit dans mon jean que ça en devient douloureux. Je me sens moi-même défaillir face à ce trop-plein d'émotion. Notre connexion est puissante, vibrante même. J'entends son souffle devenir de plus en plus court tant l'excitation la gagne. Elle se colle contre moi, elle en veut plus et son corps me supplie de passer aux choses sérieuses. J'ai envie d'elle, j'ai envie de son sang, j'ai envie de la dominer, je veux tout d'elle. Ses petites mains douces et tièdes se glissent sous mon teeshirt et là je cesse de respirer. Je suis au bord du malaise. Jamais une fille ne m'a fait cet effet-là. Je vois à l'expression de son visage qu'elle est surprise de sentir ma musculature parfaite. Elle n'a pas de soutien-gorge sous son teeshirt et j'empoigne délicatement ses deux rondeurs que je meurs d'envie de porter à ma bouche. Je décolle mes lèvres de celles de Kiara pour lui embrasser le cou et descendre vers mon objectif : ses seins. Je m'apprête à lui enlever son teeshirt quand la porte du bureau s'ouvre à la volée. C'est mon père.
— Oh excusez-moi, je repasserai plus tard !
Je maudis mon père à cette instant précis. Elle s'éloigne de moi et semble troublée. Son attitude change, comme si elle s'en veut de s'être laissée autant aller.
— Non, non, je vous en prie, je m'en allais justement, couine Kiara, se sentant prise au piège.
Je lui saisis le poignet. Il est hors de questions qu'elle s'en aille comme ça.
— Père, je te rejoins au salon dans un instant.
Il acquiesce et opère un demi-tour.
— Je n'en ai pas fini avec toi, Kiara.
— Oh si, je n'ai rien de plus à vous dire. Et ne m'embrassez plus sans mon autorisation !
Hein ? N'était-elle pas en train de me caresser il y a tout juste trente secondes ?
— Dis-moi que tu n'as pas aimé ? Tu ne m'as même pas repoussé et si mon père n'était pas intervenu on serait en train de bai...
— Stop, ne dites pas un mot de plus. La journée a été fatigante, je suis à bout de force et c'est juste le contrecoup. Mais entre vous et moi, il n'y a rien et il n'y aura jamais rien.
— Non, tu t'es laissé faire, tu es mienne à présent !
Elle éclate d'un rire nerveux tout en me fixant droit dans les yeux.
— N'importe quoi ! Dans quel monde vous vivez ? Ce n'est pas parce que vous embrassez de force une fille qu'elle devient votre possession. Vous n'avez rien compris à la vie.
— Tu ne m'as pas repoussé, insisté-je en sentant la colère refaire surface.
— OUI, ET ALORS !
Je ne veux pas que la bulle de bien être de ses minutes passées s'estompe complétement, aussi je décide de couper court.
— Va te coucher, on reprendra cette discussion demain. Cependant tu ne dors pas avec Esteban, est-ce que c'est clair ?
— Mais vous n'avez aucun droit sur moi, Luke et si je veux dormir, embrasser ou m'envoyer en l'air avec Esteban, je le ferai !
Mon sang ne fait qu'un tour. Je suis énervé. Elle a tout gâché avec son caractère merdique. La voir si furieuse devant moi m'exaspère et je ne peux retenir mes canines qui commence d'ailleurs à s'allonger.
Comment cette petite bonne femme peut-elle me tenir tête comme ça ? Une toute petite chose si insignifiante !
— Si je te vois avec lui dans son lit, je vous tue tous les deux.
Je grogne, mais maintenant que j'ai pu gouter à ses lèvres et caresser son corps je refuse qu'elle ne soit pas mienne. Je la veux.
— Oh allez, arrêtez vos menaces, je n'en ai rien à faire.
J'écarquille les yeux. Ce petit bout de femme me rend fou dans tous les sens du terme. Mais j'ai tellement envie d'elle que mes mots m'échappent :
— Viens baiser avec moi.
Elle écarquille les yeux, se demandant surement si elle a bien entendu ce que je viens de prononcer.
— Quoi ? Mais qu'est ce qui ne va pas chez vous ? Vous êtes carrément cinglé.
— Kiara, j'ai envie de toi.
Je suis sérieux. Je tiens plus, j'ai envie de me perdre en elle. Je lui montre d'un geste de la main le renflement de mon jean où mon érection est toujours à son comble.
— Et là, je suis censée me déshabiller et courir dans votre lit ?
Qu'est-ce qu'elle m'agace bon sang ! Personne ne m'a jamais fait une telle offense avant elle.
— Nombre de filles se damneraient pour baiser avec moi !
— Je suis ravie de savoir que je ne fais pas partie de celles-ci ! Et, pour votre information, je ne " baise " pas, ce terme est tellement dégradant.
S'il n'y a que le terme qui pose problème je suis prêt à radoucir mes propos.
— Dans ce cas, faisons l'amour, Kiara ?
— Non, Non et Non, c'est clair ? Vous n'avez rien d'autre à faire que de pourrir mon existence ?
— C'est qui le moustachu qui veut prendre ma place ? demandé-je en changeant littéralement de sujet.
— Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez vous, j'espère que vous le savez ?
Elle fait tomber ses barrières mentales.
Il était temps que tu me redonnes accès à tes pensées et tes émotions, Kiara !
Sortez de ma tête, Luke ! C'est dans la vôtre que je veux entrer.
Laisse-moi t'embrasser en ayant accès à tes pensées et tes sentiments. Si je vois que tu ne ressens rien, je te laisserai tranquille.
Vous êtes un homme ambivalent, caractériel et cinglé, je ne veux pas être votre chose. Je retourne voir Esteban.
Qu'est-ce que tu lui trouves ?
Elle lève les yeux au ciel. Durant tout cet échange mental, on n'a pas bougé.
— Je peux rester dormir dans ton château pour la nuit ? me demande-t-elle.
J'exulte. Elle vient de me tutoyer...enfin.
Tu viens de me tutoyer, Kiara...
— J'en ai marre de me battre contre toi, Luke ! Tu m'épuises.
— Et bien laisse-toi aller, bébé.
Je me rapproche d'elle et lui caresse la joue de l'index, ses lèvres rosées à quelques centimètres des miennes.
Je ne craquerai pas, je ne craquerai pas, je ne craquerai pas, se répète Kiara machinalement.
Je souris, ravi.
— J'ai ma réponse, bonne nuit Kiara.
Je la laisse en plan et quitte le bureau. Je l'entends marmonner :
— Mais qu'est ce qui ne va pas chez ce mec ?
Cela me fait sourire. Je suis toujours connecté aux pensées de Kiara quand elle intercepte l'image de sa mère, embrassant...mon père. Je l'entends descendre rapidement les escaliers pour nous rejoindre. Mon visage se décompose en voyant ce souvenir.
— Vous sortiez avec ma mère, Samuel ? demande-t-elle d'emblée à mon père.
Celui-ci soupire et bloque l'intégralité de ses pensées.
— Comment arrivez-vous à faire barrage de vos pensées à tel point que je ne puisse pas les forcer ?
— C'est Isabelle, votre mère, qui m'a appris à le faire. Je ne souhaite pas que vous entriez dans mon esprit, Kiara, car il y a des choses qui relèvent de ma vie privée.
— C'est de ma mère que vous parlez là !
— Oui, votre mère et moi avons eu une belle histoire, il n'y a aucune raison pour se mettre dans cet état-là.
— Pourquoi me l'avoir caché ?
— Parce qu'elle ne voulait pas que je vous en parle.
— De quoi vous parlez ? Ma mère me parlait de tout !
— Vous en êtes bien sûre ? Pourquoi ne vous a-t-elle pas dit pour nous deux, alors ?
— Mon Dieu, rassurez-moi, vous n'êtes pas mon père ?
— Non Kiara, j'ai juste été le compagnon de votre mère pendant longtemps.
Je suis fou de rage.
— Tu trompais ma mère ?
— Bon, écoutez, cette histoire ne vous regarde en rien tous les deux alors arrêtez avec vos questions et reproches. Kiara j'ai aimé votre mère sincèrement et je ne me suis jamais pardonné sa mort. Luke, quant à toi, ta mère était au courant pour Isabelle, je ne lui ai jamais menti. On a fait le choix de ne rien changer à nos statuts pour ne pas impacter le royaume.
— Vous savez qui l'a tuée ? demande Kiara d'une voix fébrile.
— Oui, mais je ne peux pas vous en parler.
Kiara se rue sur mon père et je lui empoigne la taille. Je ne crains pas les conséquences d'une furie sur mon père, mais j'ai plutôt peur que ma chieuse se blesse. Je la bloque fermement dans mes bras.
— Vous n'avez pas le droit de me cacher ça, c'est ma mère, je vous en prie, dites-le-moi !
Elle sanglote à présent.
— Luke, raccompagne-la chez elle, m'ordonne mon père.
— Non, s'il vous plaît. Laissez-moi avoir accès à vos souvenirs alors ? Je vous en supplie.
Il soupire et quitte la pièce.
— Tu étais au courant ? me demande Kiara, même si elle a accès à mes pensées.
— Non Kiara. Je l'ai connu mais je ne savais pas que c'était ta mère et encore moins qu'elle sortait avec mon père. Je ne sais pas quoi te dire. Je suis désolé.
— Parle à ton père et convaincs-le de me dire la vérité, s'il te plaît Luke, je ferai n'importe quoi !
Des idées salaces me viennent immédiatement en tête.
— N'importe quoi ? demandé-je, le sourire aux lèvres.
— Sauf ce que tu as en tête !
J'éclate de rire et serre Kiara dans mes bras. Son odeur naturelle a l'effet d'une drogue sur moi.
— Tu préfères que je te ramène chez toi ou dormir ici... avec moi ?
Elle éclate de rire à son tour.
— Explique-moi comment tu fais pour me faire passer de la colère à l'incompréhension, à la tristesse, à la haine, au rire et au bien-être et tout ça dans la même journée ? Ramène-moi chez moi s'il te plaît, je travaille demain.
Bienvenue dans mon monde, bébé !
Je glisse mes doigts dans les siens, elle se laisse faire et je l'accompagne à l'Audi. Je me sens tellement bien main dans la main avec elle. Je lui ouvre la portière en vrai gentleman, elle s'installe et je referme la portière. La voiture quitte l'allée gravillonnée du château quand je reprends la parole :
— La réunion d'aujourd'hui a été reportée à demain soir. Tu veux bien te joindre à nous ?
— Luke, je ne veux plus revivre cette journée, donc je pense que je ferai l'impasse sur ce projet.
— J'enverrai quelqu'un te chercher à ton travail demain soir.
— Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans " je ferai l'impasse sur ce projet ? "
— Ne recommence pas, Kiara ! Je ne veux pas qu'on s'embrouille.
— Je suis sérieuse, Luke. J'ai failli mourir trois fois aujourd'hui et, je te rassure, je n'ai pas envie de retenter l'expérience.
— Je t'appellerai demain matin avant que tu ailles au bureau, il faut qu'on discute.
— Tu n'as pas mon numéro.
— Non, mais tu vas me le donner.
— Et pourquoi je ferais ça ? Je te l'ai déjà dit, tu ne peux pas avoir de moi ce que tu veux.
— Tu veux que je parle à mon père pour ta mère, alors tu me donnes ce fichu numéro pour que je puisse t'appeler, Kiara.
Je la vois soupirer tout en ouvrant la boite à gants. Elle s'interrompt en me fixant de ses yeux pénétrants.
— Tu sais que tu as un pieu dans ta boite à gants ?
— Oui, ça peut toujours servir.
— Tu sais que je pourrais l'utiliser contre toi ?
Je me tourne vers elle en lui décochant un sourire de tombeur.
— Oui, mais tu ne le feras pas tant que tu attends quelque chose de moi, à savoir, des informations sur ta mère.
Elle sourit en sachant que j'ai raison. Je me gare à proximité de l'appartement de Kiara et je meurs d'envie de l'embrasser à nouveau. Je la raccompagne tout en essayant de trouver un stratagème pour l'embrasser mais quelque chose ne va pas. Sa porte est entrouverte. Elle pousse la porte et pousse un cri de surprise. Tout son appartement a été mis à sac. Je saisis ma chieuse par le bras et la place derrière moi de force. Je vérifie toutes les pièces mais il n'y a personne à l'exception du cadavre du vampire dans la salle de bain.
— Bon sang, j'en ai marre ! souffle-t-elle en portant ses mains sur sa tête dans un geste d'impuissance.
— Qu'est-ce qu'il pouvait bien chercher pour mettre un tel désordre ? Tu ne peux plus rester ici, Kiara, ce n'est pas prudent.
— Je refuse de partir, c'est chez moi ici.
— Tu ne resteras pas ici, c'est compris ?
J'empoigne Kiara pour la faire partir mais elle se débat vivement.
— Lâche-moi, Luke !
— Non, grondé-je en la fixant droit dans les yeux. Tu rentres au château, j'ai besoin de tes services vivante, morte tu ne me seras d'aucune utilité.
— Je ne suis pas ta chose.
— Tu es mienne Kiara, que tu l'admettes ou non.
— Je ne suis à personne, Luke et, si je veux rester ici, c'est mon choix !
Je fulmine.
Pourquoi est-ce qu'elle ne comprend pas que c'est pour sa sécurité que je ne veux pas qu'elle reste là ?
— Luke je t'en prie, si tu veux que je t'aide, laisse-moi maintenant.
Je soupire bruyamment et me dirige vers la salle de bain.
— Tu vas où, là ? me demande-t-elle en levant un sourcil.
Je me retourne vers elle.
— Tu comptes dormir avec un cadavre de vampire chez toi ?
Sans réponse de sa part, je me saisis de la dépouille et m'éclipse. La rue est déserte, heureusement car j'ai un corps dans les bras. J'ouvre mon coffre et balance cet enfoiré à l'intérieur.
Il va dégueulasser tout mon intérieur ce con.
Elle n'est qu'à quelques mètres de moi, mais elle me manque déjà.
Putain.
Je l'entends ranger l'appartement et elle bougonne une phrase qui me fait sourire :
Merci, Luke, d'avoir fait irruption dans ma vie si paisible !
Je ressors de la voiture et reste devant sa porte d'entrée de longues minutes. Je n'ai plus accès à ses pensées donc je suppose qu'elle a remonté ses barrières mentales. Je suis taraudé entre aller l'aider ou respecter son choix de se retrouver seule. Je fronce le nez, même à l'extérieur de chez elle, je peux sentir la javel qu'elle a dû utiliser pour enlever le sang du vampire. Je soupire et regagne ma voiture. Je reste planter là une bonne heure et finit par composer le numéro de Bastien, un de mes agents de sécurité. Il décroche à la première sonnerie.
Bon garçon !
— Je veux que vous organisiez une relève devant l'appartement de Kiara. Elle réside au 5 rue des acacias. Je vais rester sur place quelques heures afin de m'assurer qu'elle ne court aucun danger. Cependant prévoyez un roulement pour me remplacer. Je veux qu'elle ne soit seule à aucun moment.
— Bien Monsieur. La surveillance doit avoir lieu jusqu'à quelle heure ?
Qu'est-ce que j'en sais, putain ?
— Jusqu'à nouvel ordre. Elle devra également être surveillée à son travail. Il ne doit rien lui arriver, Bastien !
— Ne vous inquiétez pas, je m'occupe des plannings de roulement et je serai le premier à venir vous relayez d'ici trois à quatre heures. Voulez-vous que je fasse venir une donneuse pour faire passer le temps ?
Si tu me ramène Kiara, je dis oui !
Je glousse devant ma connerie.
— Je ne veux pas de donneuse Bastien mais envoyez-moi quelqu'un pour ouvrir une porte.
— Une porte ? s'étonne-t-il.
Je lève les yeux au ciel.
— Oui, la porte de Kiara. Je veux la rejoindre sans la réveiller.
— Bien. Je m'en occupe, Monsieur.
Je raccroche et reste fixer la porte de ma chieuse. Je soupire et rappel Bastien.
— Laissez tomber pour la porte.
Je raccroche à nouveau. Je me bats contre mon envie d'être près d'elle. Je refuse qu'elle puisse avoir cet impact sur moi. Je refuse d'être à sa merci. A mesure qu'elle m'obsède je sens la colère me gagner.
Pourquoi elle me fait ce putain d'effet, bordel !
Je donne un coup de poing dans mon volant mais plus les minutes défilent et plus je ne pense qu'à aller la voir. Je me mordille la lèvre jusqu'au sang et rappel à nouveau Bastien.
— Bon en fait, si, envoyez quelqu'un pour la porte.
Je ressens le sourire de cet imbécile au téléphone quand il me répond et j'ai envie de le frapper.
— Bien Monsieur.
Je raccroche. Cette fille va me rendre fou...et le pire dans tout ça, c'est que je ne la connais que depuis quelques heures. Cinquante minutes plus tard, un vampire du château débarque devant le logement. Je quitte le véhicule pour aller à sa rencontre.
— Majesté, Bastien m'a demandé de venir vous ouvrir une porte.
J'acquiesce. On scrute les sons de la maison pour s'assurer qu'elle est couchée. La voix est libre.
— Il faut que vous soyez discret. Si elle se réveille, elle va me tuer !
Le vampire me sourit, compatissant et se met à l'œuvre. Il introduit son outil dans la serrure tout en forçant pour faire tomber la clé qui se trouve sur la serrure. En quatre minutes, la porte s'ouvre. En le regardant effectuer son travail je me rends compte que j'aurai très bien pu le faire moi-même. Je le remercie et d'un geste de la main je lui demande de s'en aller. Je remets la clé sur la serrure intérieure et me précipite vers la chambre de Kiara. Elle a fait un sacré ménage sauf dans la chambre. C'est le bordel. Elle est allongée sur son couvre lit, son teeshirt empestant le sang et la javel remonté sur son ventre dévoilant ainsi ses fesses. Je la regarde dormir sans bouger. La voir ainsi me rassure, c'est inexplicable. Elle pousse un bruyant ronflement et je sursaute avant de m'étouffer de rire. J'ai envie de lui enlever ce teeshirt immonde mais je me retiens. Elle est belle, vraiment belle et me voilà encore en train de bander. Je secoue la tête de droite à gauche.
Qu'est-ce qui ne vas pas chez moi, putain ? Maintenant je bande devant une femme qui...dort ?
Je passe la main sur le renflement de mon jean et quitte la pièce pour gagner ses toilettes. Il faut que je relâche la pression de toute la journée. Je n'ai jamais autant bandé dans une journée surtout sans aller jusqu'au bout. Je me branle dans ses toilettes en pensant à elle. Je repense à ses lèvres sur les miennes, à ses seins à la fois ferme et moelleux, à son fessier rebondit... je sens l'excitation monter, encore et encore. Quand je repense à la sensation de ses petites mains sur mon corps, ça en est trop et j'éjacule en me retenant de grogner de plaisir. Une fois soulagé je ne peux pas m'empêcher de rire comme un idiot en imaginant la tête de Kiara si elle savait ce que je viens de faire dans ses toilettes. Mon sourire retombe quand je me rends compte que j'ai jouis dans ses toilettes et que je ne sais pas comment faire pour tirer la chasse d'eau sans la réveiller. Je retourne vers la chambre et referme délicatement sa porte. Je m'enferme dans les toilettes pour atténuer le bruit et tire la chasse d'eau avant de m'extirper comme un voleur de cet endroit. Je surveille la porte de la chambre mais elle dort toujours paisiblement. Je me lave les mains discrètement avant de regagner la chambre de Kiara. Je suis plus apaisé et m'allonge à ses côtés sur le lit. Elle bouge immédiatement en se roulant sur le côté et je me fige. Je respire à nouveau quand je l'entends ronfler, me faisant sourire de nouveau. Laila, mon ex, ne ronflait jamais alors voir ce petit bout de femme ronfler comme un homme me fait rire. Subitement alors que je suis concentré sur ses ronflements elle se met à parler dans son sommeil. Je ne comprends pas ce qu'elle raconte mais j'entends distinctement le prénom d'Estéban. Un sentiment nouveau me submerge... la jalousie. J'ai presque envie de quitter la pièce, vexé mais elle se retourne sur le lit et vient se lover contre moi. Je n'ose plus respirer.
Que dirait-elle si elle se réveillait là maintenant et qu'elle me trouve dans son lit ?
Ses ronflements reprennent. Elle est agitée, et je la sens tressauté dans mes bras à plusieurs reprises. Mon sang se glace quand elle hurle :
— Luke, arrête !
Suivit d'un nouveau ronflement. Je suis pris d'une quinte de rire silencieuse. Même dans ses songes je l'énerve. Elle roule de nouveau de l'autre côté et je sens un gros vide sans son corps collé au miens. Je me rapproche et d'une main tremblante je la ramène contre moi délicatement. Elle gémit sans se réveiller et sa respiration se modifie. J'écarquille les yeux en l'entendant gémir de nouveau tout en se tortillant sur le lit.
Si ce n'est pas un putain de rêve érotique qu'elle est en train de faire, je n'y connais rien.
Elle resserre son étreinte contre moi et lâche un autre gémissement.
Putain de merde !
Des frissons s'emparent de moi et j'ose à penser que c'est de moi qu'elle rêve suite à notre baiser torride de tout à l'heure. J'ai envie de la réveiller et lui faire l'amour pour remplacer son rêve. Elle finit par se calmer et je ne vois pas le temps passé à ses côtés. J'entends la porte de l'entrée s'ouvrir et pendant un instant j'oublie que Bastien doit prendre ma relève. Il se pointe à l'entrée de la chambre et je le fusille du regard.
Est-ce que je lui ai demandé de venir dans la chambre de Kiara ?
Je me contorsionne pour échapper à l'étreinte de Kiara mais son bras reste agrippé à moi. J'attrape son bras délicatement et je le repose sur le lit. Je me relève, attrape son portable et désactive son réveil. Après la journée qu'elle a eue, elle mérite de faire la grasse matinée. Bastien a un sourire accroché aux lèvres. Je lève les yeux au ciel et l'agrippe à l'épaule pour le faire sortir de la pièce.
— Je vous ai demandé de veillez sur elle, pas de venir dans sa chambre !
Il sourit toujours et j'ai envie de le frapper. J'ouvre délicatement la fenêtre de la cuisine, et on s'extraie par ce biais afin de ne pas mettre de doute à Kiara car elle a fermé sa porte à clés avant de se coucher. Je referme la fenêtre au maximum. Je n'ai pas vraiment envie de la laisser mais je sais qu'il faut que j'aille me reposer et me nourrir. Je fixe Bastien du regard.
— Ne vous inquiétez pas Monsieur, je veille sur elle.
— Vous rester à l'extérieur, je ne veux pas vous savoir à l'intérieur avec elle.
Il a encore cette saloperie de sourire au visage. Je lève les yeux au ciel et monte dans ma voiture. Je regagne mon château et me dirige directement vers la cuisine où j'attrape une canette de sang. Je la vide d'une traite et j'envoie un de mes hommes se débarrasser du cadavre de vampire dans mon coffre. Je file ensuite dans ma chambre prendre une douche. Je n'arrive pas à me sortir cette chieuse de la tête. Il est 7 heures du matin et je me couche entièrement nu. J'adore la sensation de mes draps en soie sur mon corps nu. Je m'endors rapidement mais suis réveillé cinq heures plus tard par des coups à la porte. Je grogne sans pour autant me lever. De nouveaux coups cogne sur la porte.
Fais chier !
Je me lève en soupirant et ouvre la porte. Bastien se tient derrière celle-ci et semble mal à l'aise de me voir entièrement nu.
Bien fait ! Ça t'apprendra à me tirer du lit !
— Je viens juste vous faire mon rapport. Il n'y a rien eu à signaler pendant ma garde. Une jolie petite brunette est venue sonner à sa porte à 11h30. Vous n'auriez pas dû éteindre son réveil, car elle s'est retrouvée en retard pour son travail. Son amie la raccompagner en voiture jusqu'à la bibliothèque. Esteban a pris ma relève, et il la surveille depuis la bibliothèque.
— Sur tous les hommes de sécurité du château il a fallu que vous envoyez Esteban auprès d'elle ?
Son sourire narquois reprend possession de son visage.
Je fais finir par lui péter les dents !
— Vous n'avez jamais ordonné de surveillance rapprochée pour quelqu'un d'autre que votre propre personne, Monsieur. Elle vous plait la jolie blonde ?
Je lève les yeux au ciel et lui ferme la porte au nez.
Mais de quoi je me mêle, putain !
Je suis contrarié qu'Estéban soit de filature. Je ne veux pas qu'il l'approche. Je m'habille rapidement, ma décision est prise je vais prendre la relève d'Estéban. En ouvrant la porte je bute sur ma femme de chambre. Elle sursaute et se replie sur elle-même comme si j'allais la frapper.
Carrément cinglée celle-là !
Je la contourne en laissant la porte de la chambre ouverte afin qu'elle refasse mon lit et puisse nettoyer ma chambre. Je m'apprête à descendre au sous-sol quand Tom me hèle :
— Majesté, ça fait vingt minutes que Monsieur Androws vous attend dans votre bureau.
Monsieur Androws...Merde, je l'ai complétement oublié celui-là.
— Vous pouvez me remplacer ? J'ai quelque chose de prévu.
Kiara, Kiara, Kiara, voilà mon « quelque chose de prévu »
Il me fixe bêtement, ne sachant quoi me répondre. Androws est un vampire et le directeur général d'une grande filière automobile à Birmingham, en Angleterre et je me rends compte que je risque de faire foirer notre contrat si je n'y vais pas. Je ne peux pas tout laisser tomber pour...Kiara.
— Laissez tomber, je vais y aller.
Il hoche la tête et me suis jusqu'au bureau royal pour prendre des notes. Jason est en grande discussion avec Androws. Il maitrise l'anglais aussi parfaitement que moi. Mon père nous a forcé, Jason et moi à prendre des cours intensifs depuis l'âge de 6 ans. Selon lui, celui qui maitrise la langue anglaise peut maitriser le monde. Il n'a pas totalement tort sur ce point car j'ai pu signer des contrats dans le monde entier en me faisant comprendre parfaitement grâce à l'anglais. Je m'approche d'Androws et lui tend une poignée de main tout en lui présentant des excuses pour mon retard. Il me salue en français mais tout le reste de nos échanges sont en anglais. Jason est très enthousiaste pour ce contrat. Cette nouvelle filière nous ferai gagner beaucoup d'argent. Le temps passe et même si l'échange se passe bien je n'ai qu'une hâte...rejoindre Kiara. Mais c'est sans compter sur la foutu hospitalité britannique. Il insiste pour que nous déjeunions ensemble. Je refuse d'emblée mais je vois sa frustration et finit par accepter à contre cœur. Aux alentours de 14h, après la signature du contrat, on descend dans la grande salle à manger. Androws n'est pas fan des canettes de sang alors Tom a fait venir 5 donneuses consentantes. Je souris, il s'est surpassé, elles sont sublimes, du 1er choix en matière de donneuses. J'invite Androws à choisir sa donneuse et il insiste pour que je choisisse en premier.
Foutu galanterie britannique!
Je me retiens de lever les yeux au ciel et choisis une petite blonde, blonde comme Kiara. Cependant elle n'a rien à voir avec elle, ses yeux sont verts et elle ne sent pas aussi bon que ma chieuse. Je la ramène sur mes genoux et mon père se joint à nous. Ma donneuse me roule une pelle brutalement en m'agrippant les cheveux. Elle les tirent tout en me collant ses énormes seins contre moi.
Bah voyons poupée, vas-y baise moi en public tant que t'y es !
En temps normal je l'aurais déjà repoussé pour lui montrer que c'est moi qui commande et qu'elle est censé être sous ma soumission, mais je ne veux pas faire mauvaise impression à Androws. Je détache mes lèvres des siennes et lui plante mes crocs dans le cou. Elle gémit bruyamment et je vois Androws rire de l'autre côté de la table. Je suis certain qu'elle doit être en train de mouiller vu la façon dont elle se trémousse sur moi. Je plaque mon bras fermement sur ses cuisses pour la maintenir en place. Il ne manquerait plus que je bande devant Androws. J'ai envie d'étrangler Jason qui maintiens la conversation, encore et encore. Mais le pire vient de la bouche de mon père qui en léchant la plaie qu'il vient de faire à sa donneuse propose à Androws qu'on aille tous visiter la ville. Je le fusille du regard pour le faire taire mais il m'ignore et prend même plaisir à la situation.
Il manquait plus que ça, putain !
On ne quitte la salle à manger qu'à 16 heures pour aller faire visiter la ville à Androws. C'est mon père qui conduit et je reçois dans la foulée un sms d'Estéban :
« Bonjour votre Majesté. Il n'y a rien à signaler concernant la surveillance de Kiara. Je me suis permis d'aller la voir à l'intérieur de la bibliothèque, on a discuté et je la raccompagne au château ce soir pour la réunion ».
Mon sang ne fait qu'un tour. J'ai envie de balancer mon téléphone tellement ce sms m'énerve. Il est sensé effectuer une surveillance à distance.
A distance putain !
— You have a problem, majesty ? me demande Androws.
Qui lui a demandé quelque chose à cet imbécile ?
J'ai tellement envie de tout envoyé péter et de descendre de cette maudite voiture mais ce serait réduire à néant tous les efforts que j'ai mené pour conclure cet accord. J'accroche un sourire sur mon visage et rassure Androws. Je décide de ne pas répondre au sms d'Estéban car ça ne fera qu'amplifier ma colère. Mon père nous emmène à plusieurs endroits de la ville et ça me semble être la plus longue visite que j'ai faite. A l'issue de la visite on raccompagne Androws à l'aéroport. Je le salue pompeusement et regagne le véhicule en compagnie de Jason et mon père.
Il était temps !
— C'était quoi ce cirque d'aller visiter la ville, putain ?
Je suis énervé d'avoir perdu autant de temps pour un contrat.
— Mon fils, tu as été un hôte exemplaire aujourd'hui, ne vas pas gâcher cette fin de journée avec ta colère.
Je t'en foutrai moi de la colère.
Je ne décoche plus un mot jusqu'au château. La réunion débute dans une demi-heure et Kiara n'est pas là.
Pourquoi elle n'est pas là, putain ? Qu'est-ce qu'elle est en train de foutre avec ce connard ?
J'attrape mon téléphone et appel Esteban. Il décroche avec une saleté de bonne humeur.
Je vais te faire redescendre, mon gars !
— La réunion commence dans une demi-heure, vous foutez quoi, putain ? Et pourquoi vous êtes avec elle d'abord ?
— Elle m'a proposé de venir chez elle et j'ai accepté. Nous allons partir très bientôt.
— Vous n'avez pas à aller chez elle, Esteban ! Bougez-vous maintenant et rappliquer vos culs au château immédiatement !
Je hurle tellement ma colère est grande.
— Très bien votre majesté. Je vais prendre la route avec elle, maintenant.
T'a plutôt intérêt, ouais !
Je raccroche et déambule dans mon bureau en fixant comme un idiot la fenêtre dans l'attente de leur arrivée. Je constate qu'en effet mon petit coup de gueule a porté ses fruits car un quart d'heure plus tard je vois le véhicule d'Estéban franchir la sécurité. Je m'approche de la fenêtre et constate avec effroi une putain de complicité entre eux.
Merde ! Elle est mienne, bordel !
Elle lui sourit avec de l'adoration sur le visage et ça me met en rogne. Elle est habillée d'un jean moulant blanc et d'un top rouge. Ses cheveux sont attachés en une haute queue de cheval.
Putain qu'elle est belle.
Esteban passe son bras sur l'épaule de Kiara pour l'accompagner et elle ne dit rien...elle se laisse faire. Je suis fou de colère quand ils franchissent la porte de mon bureau. Esteban me fait un bref salut et s'éclipse.
— Enlève-moi ton putain de bouclier mental, Kiara !
— Bonjour à toi aussi Luke, c'est toujours un tel plaisir d'être en ta compagnie !
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