Grève
Elle dépose un baiser sur mes lèvres et se lève en direction de la salle de bain. Je m'apprête à la rejoindre et elle se retourne vers moi.
— Luke, j'ai discuté avec Paul en discothèque et...
— ...Qu'est-ce que tu foutais avec lui ? coupé-je en me redressant précipitamment pour pouvoir fixer Kiara.
Je sais qu'ils étaient dans la même discothèque mais pourquoi est-ce qu'ils aurait discuté ?
— Hey, calme-toi ! On a juste discuté.
— Pourquoi tu ne me le dis que maintenant. Ce mec est un pervers !
— Parce qu'il n'y avait rien à dire. Laisse-moi parler !
Je me renfrogne.
— Luke, aie confiance en moi, je t'en prie. Il n'y a que toi dans mon cœur.
Je fixe Kiara intensément.
Comment pourrais-je avoir vraiment confiance en elle si elle ne m'obéit pas ?
— Qu'est-ce qu'il t'a dit ? demandé-je enfin, après de longues secondes de silences.
— Il m'a expliqué qu'un rapport sexuel avec un vampire faisait d'une femme la " sienne ", c'est exact ?
Hein ? Putain, ils... ont couchés ensemble !
Je me lève furieux, et Kiara m'imite.
— Luke, explique-moi pourquoi tu réagis comme ça ? Vraiment je ne comprends pas !
Elle veut un dessin ? Putain !
— Laisse-moi Kiara, j'ai du travail qui m'attend.
— Comment veux-tu qu'on avance dans notre relation si au moindre problème, tu fuis ?
Là j'explose.
— TU VEUX ME FAIRE CROIRE QU'IL NE S'EST RIEN PASSÉ ENTRE VOUS ALORS QUE TOI ET LUI VOUS AVEZ PARLÉ DE CUL. TU NE LE CONNAIS MÊME PAS CE MEC. IL NE FAUT PAS ME PRENDRE POUR UN IMBÉCILE, KIARA.
Elle me fixe. La détente post-coïtale s'est bien envolée.
— Luke, je te jure que...
— C'est bon, tais-toi Kiara et bonne nuit.
Je quitte la pièce. Je suis tellement déçu de Kiara.
Comment a-t-elle pu coucher avec Paul, putain ?
Je suis fou de colère.
Comment peut-elle expliquer qu'il ne s'est soi-disant rien passé avec ce pervers de Paul alors qu'ils ont parlé de cul ?
Je ne sais pas trop où aller mais je veux m'éloigner de Kiara. Je suis trop dégouté pour lui parler dans l'immédiat. Je lui en veux tellement. Je me dirige sans même y réfléchir vers le bar du château. Je veux effacer les paroles de Kiara de mon esprit, et pour ça rien de mieux que du V12. Alban est de service ce soir. Je lui commande aussitôt du V12 et m'installe sur la banquette. J'en suis à ma troisième canettes quand une de mes employées, Marina, s'assoit sur mes genoux. J'ai baisé cette fille au moins une trentaine de fois. D'un regard extérieur, avec ses longs cheveux blonds et ses lunettes d'intello, elle fait petite frigide coincée mais au pieu c'est une déesse. C'est d'ailleurs dommage que je ne ressente rien pour elle car j'ai vraiment toujours pris mon pied avec elle et puis elle est gentille. Avec elle je n'ai jamais freiné mes excès de fougue et elle a pris cher plus d'une fois. Jusqu'à lui faire saigner l'anus tellement j'y aller fort. C'est l'une de mes seules employées qui me tutoie d'ailleurs. En même temps vu le nombre d'orgasme que je lui ai donné et vu tous les trucs salaces que je lui ai faits, il me parait normal que la barrière du vouvoiement cède.
— Toi, je sens qu'il y a un truc qui ne vas pas, me lance-t-elle d'emblée.
Je soupire. Je n'ai pas envie de parler de Kiara et encore moins avec Marina.
— Tout va bien Marina. Et toi comment tu vas ?
Je lui pose la question par politesse mais en réalité je m'en fou complétement. Je suis focalisé sur la tromperie de Kiara. Au fur et à mesure que Marina me raconte sa journée, qui au passage est passablement ennuyante je me demande après tout pourquoi est-ce que je ne lui rendrai pas la monnaie de sa pièce à Kiara. Je coupe Marina dans son monologue en l'embrassant. Je ne ressens pas la passion que j'ai avec Kiara mais je ricane intérieurement. Je tiens ma petite vengeance. J'affectionne Kiara bien plus que de raison et je sais que je ne coucherai pas avec Marina ce soir parce que je tiens à ma chieuse mais je tiens quand même à profiter de ma soirée. Elle m'embrasse en alternant profondeur, sensualité puis attrape ma lèvre inférieure entre ses dents.
J'adore quand elle fait ça !
Je glisse ma main sous son top, en faisant courir mes doigts le long de son dos, elle gémit en se cambrant encore plus contre moi. Pour le coup je n'en ai rien à foutre d'être dans un bar entouré de monde. Elle m'embrasse à nouveau en ondulant du bassin sur mes cuisses, j'attrape ses seins sous son top et les malaxent avec un sourire satisfait sur le visage. La porte du bar s'entrouvre sur mon père qui écarquille les yeux et fait volteface pour ressortir mais j'aperçois derrière lui... Kiara. Elle me fixe la bouche grande ouverte sous le choc et les yeux exorbités. Mon père l'a fait sortir.
Merde !
Je m'excuse auprès de Marina et quitte la pièce aussitôt. Elle porte un pyjama-short sexy en satin noir...le pyjama-short de Laila, qu'elle a dû trouver dans les tiroirs de ma chambre.
Putain qu'elle est belle mais je ne veux pas qu'elle expose son corps comme ça !
— Qu'est-ce que tu fous habillée dans cette tenue devant mes employés ? grondé-je en les rattrapant dans le couloir.
Elle me fixe avec fureur. Tellement de fureur à vrai dire que je me demande si je n'ai pas été trop loin en embrassant Marina.
— Retourne au bar Luke, je saurai retrouver ma chambre seule.
Elle me tourne le dos et je la retiens par l'épaule.
— Tu n'as pas d'ordre à me donner, Kiara !
— Lâ-che-moi, articule Kiara d'une voix tremblante de rage.
Je sens qu'elle est à deux doigts de me frapper. Mon père intervient, en enlevant ma main de l'épaule de Kiara.
— Il est temps que tu évolues, mon fils ! me réprimande mon père avant de passer son bras sur les épaules de Kiara pour la raccompagner. Je suis désolé du comportement de mon fils, Kiara. Il...
— Samuel, s'il vous plaît, je n'ai pas envie d'en parler.
Je regarde mon père la raccompagner, penaud. Je suis toujours énervée après elle mais j'ai vu dans son regard tellement de déception que ça me rend mal. Je reste une bonne minute immobile dans le couloir avant de me ressaisir et de regagner ma chambre. Quand j'arrive à proximité, je vois mon père ressortir de la chambre. Il me fixe sans un mot et secoue la tête avant de partir. J'entends les sanglots de ma chieuse dans la chambre.
Mais qu'est-ce que j'ai fait putain !
Je pénètre dans la pièce honteusement. Je regrette déjà ce que j'ai fait.
— Dégage, crache-t-elle avec mépris.
Je m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras et elle me gifle. J'écarquille les yeux et lui saisit les poignets afin d'éviter de nouveaux coups.
C'est bien la seule femme que j'autorise à me gifler impunément !
— Je suis désolé Kiara.
Je suis sincère, je regrette vraiment.
— Luke, tu te fous de ma gueule ? On vient de faire l'amour, je t'ai dit que j'avais des sentiments pour toi et que je venais m'installer ici et toi, dès la moindre dispute tu vas voir ailleurs ?
— Je ne suis pas allée voir ailleurs, je voulais juste boire un cocktail de sang, et Marina est venue sur mes genoux.
— Et tu ne pouvais pas l'en empêcher ? Ah bah non, c'était trop dur !
— Tu n'as pas le droit de m'empêcher de faire des choses que toi tu fais avec Paul !
Elle se dégage en me poussant et se réfugie sous les draps, énervée et sans doute blessée. Je l'observe faire, indécis et Kiara sanglote à nouveau.
Je suis qu'un con de la faire pleurer, putain !
Je soupire et m'assit sur le bord du lit à ses côtés.
— Va-t'en Luke, laisse-moi.
— C'est quand même ma chambre, bébé.
Je la vois se redresser pour quitter la pièce.
Mais pourquoi je lui ai dit ça au juste ?
— Kiara...
— Tu m'as trompée Luke. Je n'ai rien d'autre à te dire !
— Kiara, je ne t'ai pas trompée, on s'est juste embrassés.
— Juste embrassés ? Non, mais tu te fous de moi, en vrai ? Tu avais la main sous son tee-shirt. Si tu ne m'avais pas vue, tu aurais continué ta manœuvre.
— Je n'aurais pas couché avec elle, Kiara.
— Et je suis censée te croire ?
— Je voulais me venger mais je n'aurais pas couché avec elle.
Kiara a les larmes aux yeux.
— Te venger de quoi Luke ? Je n'ai rien fait avec Paul, rien ! À part que j'ai accepté de travailler pour lui.
Qu'est-ce qu'elle vient de dire ?
La colère que je sens monter en moi est palpable et mon regard en dit long sur mon état d'énervement.
— Tu as fait quoi ?
— Tu as très bien entendu, Luke !
— Je refuse, tu es mienne !
Elle éclate d'un rire nerveux.
— Je suis tienne quand ça t'arrange. Pourquoi quand tu étais avec cette fille tu ne t'es pas rappelé de ça ?
Mais je m'en fou de Marina, qu'est-ce qu'elle a à réagir comme ça pour un baiser ?
— Je ne l'aurais pas baisée, Kiara, c'est avec toi que je suis.
— Tu as une drôle de façon de le montrer, Luke. Je n'ai rien d'autre à ajouter.
Je sens la situation m'échapper. Je ne veux pas qu'elle me quitte, surtout pas à cause de Marina. Je l'embrasse de force mais elle ne répond pas et tente de se dégager, mais je la bloque dans mes bras. Quand je décolle mes lèvres, elle hurle :
— Tu oses m'embrasser alors que tu étais en train de rouler une pelle à cette fille !
Je soupire bruyamment.
— Finalement je vais garder mon appartement, Luke. Oublie tout ce que j'ai pu te dire.
Quoi ?...Merde, j'ai déconné, là !
— Kiara, ne fais pas ça. Ne me quitte pas.
Je la supplie. Je ne peux pas m'imaginer vivre sans elle, ce n'est juste pas possible.
Il fallait y réfléchir avant. J'ai passé l'âge des gamineries et je n'ai pas de temps à perdre avec toi inutilement. Et que tu le veuilles ou non, j'irai travailler pour Paul.
Je ne sais plus quoi répondre et elle quitte la pièce.
Je sais que si je la poursuis le ton va encore monter. Je m'allonge sur mon lit et décide de laisser les choses se tasser un peu. J'irai lui parler demain matin. Toutes mes pensées vont vers elle. Au vu de sa réaction je me demande si elle m'a vraiment trompée. Si elle ne m'a réellement pas trompée avec Paul, j'ai été un pauvre crétin de batifoler avec Marina. Je soupire bruyamment et me déshabille pour me glisser sous mes draps. J'ai l'air d'un con dans mon lit immense sans la femme que j'aime.
Que j'aime ? Putain !
Je me rends subitement compte que ce n'est pas qu'une question de désir ni attirance. J'aime cette femme.
J'aime cette chieuse de femme têtu et inobéissante !
Je ne pensais pas pouvoir aimer après Laila, mais il faut se rendre à l'évidence. Je pense à Kiara sans arrêt, je m'inquiète pour elle, je suis jaloux quand des hommes l'approche, j'aime être près d'elle, son contact déclenche en moi quelque chose d'indescriptible...bref je suis totalement sous son charme. Je ne veux pas vivre sans elle, non, je ne peux pas vivre sans elle. Je suis prêt à mettre ma fierté de côté pour la supplier de me reprendre. Elle me manque tellement dans ce lit vide et j'ai envie de la serrer contre moi. J'ai juste besoin de la sentir dans mes bras et humer sa subtile odeur de confiserie. Je souris bêtement en fixant le plafond. Je suis heureux d'aimer à nouveau. Je m'endors sans m'en rendre compte en pensant à ma Kiara. C'est Tom qui me réveille au petit matin ne me voyant pas arriver pour la visioconférence de 8h30. Je suis à la bourre complet. Je m'habille rapidement et grimpe au bureau. Ma mère, Thérèsa m'appelle et je bascule mon téléphone en silencieux. Je la rappellerai plus tard. Mon père discute déjà avec notre associé via la webcam. A mon entré il me lance un regard noir. Je ne sais pas si c'est à cause de ce que j'ai fait à Kiara ou à cause de mon retard. Je m'installe à ses côtés en saluant Nelson via l'ordinateur. L'objet de la visio et juste de confirmer les termes de notre contrat et je sais que ça ne devra pas être long. En effet, vingt minutes plus tard mon père coupe la caméra après avoir salué pompeusement Nelson et se retourne vers moi. Il ne sourit plus.
— Tu étais où Luke ?
Ah donc sa colère est liée à mon retard !
— Je ne me suis pas réveillé, tu ne vas pas me faire un fromage !
Il lève les yeux au ciel.
Tu es irresponsable mon fils ! A la fois envers tes fonctions royales et à la fois envers Kiara ! Tu as 25 ans, il est peut-être temps de grandir !
Il se lève sans me laisser répondre et quitte la pièce. Tom quant à lui a les yeux rivés au sol, il ne sait plus trop où se mettre.
— Tom, je vous laisse rédiger les corrections du contrat et le transmettre à Jason pour validation avant de le renvoyer à Nelson. Par ailleurs, qu'en est-il des réparations de la Bentley ? Vous avez eu retour de l'assurance ?
Des coups cogne à la porte et je sais que c'est ma chieuse. Tom va lui ouvrir et s'efface pour la laisser entrer. Ma chieuse est magnifique. Elle porte une robe blanche et or moulante, que je reconnaitrai entre mille, elle appartenait à Laila.
Il temps que ses affaires soient rapatriées ici car la voir avec les habits de mon ex me met un peu mal à l'aise. Elle a attaché ses cheveux en une haute queue de cheval et a appliqué sur son visage du fond de teint qui atténue considérablement l'hématome de sa joue. Elle balaye la pièce du regard et je me rends compte que ce n'est pas moi qu'elle cherche puisqu'elle me tourne le dos pour quitter la pièce.
— Kiara, attend. Laissez-nous Tom, on reverra ça plus tard.
Il hoche le menton et s'éclipse.
— Kiara, tu veux bien m'écouter une minute ?
Je me lève pour la rejoindre au pas de la porte et dépose un baiser sur son front.
— Pardonne-moi, je sais que je n'aurais pas dû. Je te promets que ça ne se reproduira plus.
Elle secoue la tête de gauche à droite.
— C'est trop facile, c'est hors de question, Luke.
Je soupire bruyamment et je sais qu'elle ne va pas me pardonner aussi facilement.
— Bébé, dis-moi ce que je peux faire pour que tu me pardonnes ? Je ferai n'importe quoi pour toi.
— Épouse-moi.
Hein ?
J'écarquille les yeux de surprise.
Elle veut que je l'épouse ? Elle veut faire sa vie avec moi !
Je réfléchis rapidement et je sais que je la veux près de moi alors si c'est ce qu'elle veut, je l'épouserai sans problème. Juste après avoir réglé mon divorce d'avec Laila.
— C'est d'accord.
Kiara éclate de rire.
— C'est du sarcasme Luke ! Je ne compte nullement t'épouser, ni te pardonner.
Elle est sérieuse là ? Durant deux secondes je l'ai imaginé en robe blanche à mes côtés alors qu'elle est en train de se foutre de ma gueule. Je respire profondément et même si je suis vexé je lui tends les bras. J'ai besoin d'elle à mes côtés. Elle refuse mon étreinte et recule.
— Kiara, j'ai besoin de te sentir près de moi, ne me rejette pas.
Elle m'a trop manqué cette nuit et je veux me faire pardonner.
— Luke, c'est trop facile. Comment tu réagirais à ma place ?
Je baisse la tête.
Quelle question !
— Il serait mort ! avoué-je.
— Merci de ta franchise. Donc tu te doutes que ce ne sont pas de simples excuses qui vont tout arranger.
Fais chier !
J'hoche le menton, dépité mais j'ai besoin de savoir ce qui s'est réellement passé avec Paul.
— Il ne s'est vraiment rien passé avec Paul ? Vous n'avez pas couché ensemble ?
— Je te jure que non, Luke. Je ne t'ai pas trompé.
— Dis-moi, comment vous en êtes arrivés à parler de notre amendement ?
Je la voie déglutir.
— Je ne sais plus exactement, je lui ai dit que j'étais tienne et c'est là qu'il m'a parlé de la loi des vampires.
— Et rien d'autre ?
— Non.
— D'accord. En effet, quand un vampire s'accouple avec une autre personne, celle-ci devient sienne à condition qu'une déclaration officielle soit déposée au bureau de la suprématie vampirique.
— Nous deux, on...
— Oui, j'ai fait la déclaration avant même qu'on ait couché ensemble, tu es mienne Kiara. Chez les vampires, cette déclaration représente autant qu'un mariage.
Elle écarquille les yeux sans rien ajouter.
— Je veux juste te prendre dans mes bras, quelques secondes. Ne me refuse pas ça, bébé !
Je m'approche et cette fois-ci elle ne recule pas. Je l'enserre dans mes bras, en lui caressant délicatement le dos avant de saisir son visage entre mes mains. J'ai envie de l'embrasser. Je me rapproche de ses lèvres et elle se dégage à nouveau. Je soupire bruyamment.
— C'est qui Jason ? me demande Kiara.
— Pourquoi cette question ?
— Pourquoi es-tu toujours obligé de répondre à une question par une autre question ?
J'hausse les épaules.
— D'où tu le connais ? questionné-je en fronçant les sourcils.
— J'ai... euh, dormi avec lui cette nuit, avoue-t-elle avec un sourire d'excuse.
Elle a fait quoi ?
Je recule, comme foudroyé.
— Mais il ne s'est rien passé. Quand on s'est disputé je ne voulais pas revenir dormir avec toi alors j'ai cherché une chambre de libre dans ton château. Je pensais que celle de Jason était l'une d'elle et, en fait, il m'a rejoint dans le lit. Je dormais, je ne l'ai vu que ce matin, ajoute-t-elle précipitamment devant mon regard noir.
— Tu as couché avec lui ?
— Je viens de te dire que non. Pourquoi tu rapportes toujours tout au sexe ?
— Je ne veux plus que tu l'approches.
— Oh, Luke tu ne vas pas recommencer, il est très gentil.
— L'expérience d'Estéban ne t'a pas suffi ?
Je sais que c'est un coup bas. Kiara grimace et fait volte-face. Je la rattrape par le bras.
— Excuse-moi, mais en même temps tu fais tout pour que je pète les plombs ! Jason, a un statut un peu particulier. On a grandi ensemble, donc c'est un peu mon frère. C'est un vampire orphelin, mon père a eu pitié de lui et l'a ramené au château quand il n'était qu'un enfant.
— Le pauvre, souffle-t-elle, pleine de compassion.
Il n'a pas l'air d'être malheureux !
— Il s'en est bien remis, ne t'en fais pas. Tu es ravissante !
— Merci.
— Je dois passer quelques appels et on ira ensemble te racheter un portable.
— Non, j'irai plus tard, ne t'en fais pas.
— Ça me ferait plaisir Kiara, vraiment.
Elle hausse les épaules, résignée.
— Je vais demander aussi le rapatriement de toutes tes affaires et le nettoyage de ton appartement.
— Non, je...
— Kiara, stop. J'ai commis une erreur, je le sais. Punis-moi autant que tu veux mais reste sous ma protection.
— Te punir ? demande-t-elle, une main posée sur sa hanche.
— Oui, je sais que tu ne me pardonneras pas comme ça, malheureusement.
Elle m'observe et un grand sourire illumine son visage.
Pouah, quelle est belle ! Je crois que je ne m'habituerai jamais à sa beauté.
— Je te fais la grève du sexe pendant un mois, ça t'aidera à réfléchir, Luke.
Euh...
— UN MOIS ? répété-je ahuri.
Elle hoche la tête.
Je ne suis jamais resté un mois sans coucher avec une fille. C'est une horrible punition !
— Tu ne tiendras pas, bébé, je suis un tellement bon étalon.
— Ça va, tu n'as pas les chevilles qui enflent avec ta modestie ?
Je pouffe de rire et l'embrasse tout en remontant mes mains délicatement sur sa poitrine.
— Je t'ai dit non, Luke.
— Tu finiras par craquer et me supplier de te faire l'amour.
— C'est ce qu'on verra.
— C'est déjà tout vu, bébé.
Elle sourit et quitte le bureau. Maintenant qu'elle m'a imposé cette punition, je n'ai jamais autant eu envie de lui faire l'amour. Je vais la faire craquer car je n'ai pas l'intention de rester un mois sans la baiser. Je n'ose imaginer l'état de mes pauvres couilles si elles ne sont pas vidées aussi longtemps. Je pouffe de rire et attrape mon téléphone pour appeler ma mère. Elle me répond à la première sonnerie.
— Comment se porte mon fils ?
— Bien et toi, mère ? Que me vaux cet appel ?
— Je voulais te prévenir que je viendrais ce soir au château. J'ai envie de te voir mon fils.
Ma mère est cinglée, je m'en suis accommodée mais je ne veux pas qu'elle fasse fuir Kiara.
— Je passerai plutôt te voir, mère. J'ai du monde au château.
Je l'entends soupirer.
— Ne me dit pas que c'est à cause de cette pute que tu me dis ça.
Je ne supporte pas l'entendre parler ainsi de ma Kiara.
— Je t'ai déjà dit de ne pas l'appeler comme ça ! Elle s'appelle Kiara !
— Ce n'est qu'une pute, je ne comprends pas ce que tu fais avec elle. T'es un roi, t'es mon fils, après ce que sa mère à fait endurer à notre famille, tu ne trouves rien de mieux que de baiser sa fille ? Tu t'es bien amusé, maintenant largue là.
— Mère, j'aime Kiara et je veux quelque chose de sérieux avec elle alors respecte mes choix ou je ne t'autoriserai plus jamais à venir me rendre visite au château.
— Comment oses-tu me dire cela ?
Je soupire, cette conversation commence à me gonfler.
— Ecoute, viens ce soir si ça te chante mais je ne veux pas que tu manques de respect à Kiara, c'est clair ?
— De toute façon que tu le veuilles ou non je viendrai mon fils. Quant à Kiara, je ne te promets rien. Je déteste cette fille et je sais que tu fais une immense connerie en te rabaissant à être avec elle. Sa mère à briser mon couple avec ton père, Luke, vraiment je ne te comprends pas ! A ce soir !
Elle raccroche et je reste fixer mon portable. J'appréhende sa venue car je sais que ça va être une catastrophe avec Kiara. Elle ne m'a toujours pas pardonné mon égarement d'hier soir alors si ma mère lui fait un scandale j'ai peur qu'elle s'en aille, peur qu'elle me quitte. Je sais que je suis maladroit avec elle, mais je ne veux pas vivre sans elle. Je comprends que ma mère souffre de ma relation avec Kiara, mais sincèrement à l'heure actuelle c'est inconcevable de la quitter. Je reste assis derrière mon bureau de longues minutes perdu dans mes pensées. Je finis finalement par le lever pour rejoindre Kiara. J'ai envie de lui offrir un beau téléphone. Elle est dans la bibliothèque un énorme livre ouvert devant elle.
C'est quand même dingue d'aimer les livres à ce point !
— Je suis prêt pour t'accompagner pour le téléphone.
— Ok.
Elle se lève, range le livre en se mettant sur la pointe des pieds tout en cambrant le dos pour atteindre l'étagère. Je bave presque sur son fessier extrêmement bien mis en valeur dans cette robe blanche.
Putain, j'ai envie de la prendre là, comme ça !
Et puis je repense à sa grève merdique et lui donne une tape sur les fesses. Je n'y vais pas de main morte mais après tout elle l'a bien cherché.
— Aïe !
— C'est pour te punir de m'infliger des punitions intenables, bébé. J'ai envie de t'enlever cette robe et de te prendre ici dans cette bibliothèque.
Elle sourit, s'approche de moi et dépose de longs baisers sensuels dans mon cou.
Je bande, putain que je la veux.
Je l'agrippe pour la basculer sur la table mais elle se dégage.
— Teuh teuh teuh teuh teuh, je suis en grève.
Ma mâchoire se décroche.
Elle vient de réveiller la bête dans mon caleçon et elle compte vraiment ne pas baiser ?
— Tu oses m'allumer et me laisser comme ça ?
Je lui fais un geste vers mon pantalon où une belle bosse s'est dessinée à mon entrejambe. Elle sourit mais avec un putain sourire de provocatrice.
Fais chier, sérieux !
— Eh oui, et ce sera ça pendant un mois. Je veux que tu comprennes vraiment les choses.
— Tu es cruelle Kiara, j'ai vraiment envie de...
— ... C'est non négociable, Luke, me coupe Kiara.
— Tu veux vraiment jouer à ça Kiara ?
Je la fixe avec une lueur de défi dans le regard. Elle rougit.
— Je ne joue pas, je suis en grève !
Un sourire mesquin éclaire mon visage à présent.
Je vais te faire céder ma chieuse !
— Tu ne paies rien pour attendre, bébé.
Elle glousse et je passe un bras sur ses épaules pour quitter la bibliothèque en direction de la voiture.
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