Discothèque
Oh bébé, c'est trop bien d'être dans ta tête !
Tache de ne pas trop t'y habituer, Luke
Je lui lance un regard carnassier. J'ai tellement envie de lui faire l'amour en ayant accès à ses pensées.
Oh non, Luke, oublie ça !
— Kiara, j'ai envie de te bais..., pardon, de te faire l'amour en ayant accès à tes pensées.
— Pas maintenant, je veux voir Marie.
— Bastien est avec elle.
— Je ne lui fais pas confiance à ton Bastien !
Je m'arrête net en me redressant.
— Pourquoi ? Qu'as-tu entendu ?
J'appréhende sa réponse, car Bastien est celui en qui j'ai le plus confiance parmi mes employés.
— Aujourd'hui, rien. Mais la première fois que je l'ai vu, il souhaitait que Marie soit sa chose !
— C'est une façon de penser Kiara, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre.
— Peut-être, mais je me méfie quand même.
Mon portable sonne, c'est Bastien. Je souris à Kiara et prend l'appel en quittant la chambre.
— Je vous écoute Bastien !
Tout en parlant je traverse le couloir. Bastien me parle du recrutement dans l'équipe de sécurité du remplaçant d'Estéban. Je le rejoins directement dans sa chambre, ce sera plus simple que par téléphone. Il y a seize candidatures mais Bastien en a déjà présélectionné trois. Je lis les trois candidatures et relève la tête vers lui.
— Vous en pensez quoi, vous ? Après tout c'est avec vous qu'il va travailler.
Bastien lève les yeux au ciel.
Quel garde du corps arrogant, celui-là !
— Mais c'est vous qu'il devra protéger, Monsieur ! Cependant si vous insistez, je connais personnellement l'un des 3 présélectionnés et je sais qu'il fera du bon travail. Emmanuel est agent de sécurité et je pense que c'est une personne avec laquelle il serait intéressant de travailler. Il a un don d'analyses des comportements et il maitrise la programmation neuro linguistique comme peu de gens savent le faire, en gros c'est un mentaliste. Il complétera parfaitement la télépathie de Kiara.
Un mentaliste ?
— Je n'ai pas besoin d'une personne qui analyse mes faits et gestes, Bastien !
Il glousse en levant les yeux au ciel.
— C'est n'est pas vous qu'il analysera, Majesté. Son rôle est d'analyser le comportement des personnes qui vous approche.
J'hausse les épaules.
— Si vous le dites Bastien. Engagez-le, je me fie à votre jugement. S'il ne fait pas l'affaire je pourrai au moins vous le reprocher.
Il sourit et n'ayant rien d'autre à ajouter je quitte la pièce pour rejoindre Kiara. En traversant le salon je bute sur Rachel, la cuisinière. Elle est en pleurs et se tient le visage dans ses mains. Je soupire, s'il y a bien une chose que je déteste c'est de voir une femme pleurer. A mon approche elle relève la tête, esquisse un bref sourire dans ma direction et s'enfuit rapidement. Je pourrais largement la courser, ce n'est qu'une humaine après tout mais je la regarde filer. Elle a l'air tellement malheureuse ! J'inspire profondément et gagne la chambre de Kiara mais il n'y a personne. Je fronce les sourcils car en revenant de la chambre de Bastien je ne l'ai vu nulle part. Je laisse mes sens me guider mais une chose est sûre, elle n'est plus dans le château. Je manque d'air. Où est passé ma chieuse ? Je reprends mon portable et l'appel sans discontinuer mais elle ne répond pas. J'angoisse et fais les cent pas dans ma chambre les yeux braqués sur mon portable.
Est-elle aller rejoindre cet enfoiré d'Estéban ?
Je ne comprends plus rien. Tout allait bien, on ne s'est pas disputé, on a fait l'amour et quand j'ai quitté cette chambre elle souriait. Elle me souriait.
Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour qu'elle s'en aille ?
Est-ce qu'en réalité elle ne m'a pas cru quand je lui ai dit que la rouquine n'était qu'une donneuse ?
Les questions fusent dans ma tête et je la rappelle encore et encore, en vain. Plus les minutes s'écoulent et plus la colère me gagne.
Pourquoi fait-elle ça ? Qu'est-ce qu'elle veut à la fin ?
Je me refuse d'aller fouiller la ville à sa recherche. J'ai encore un peu de fierté. Sa Ferrari n'est plus là et subitement je me précipite à l'extérieur de ma chambre à la recherche de Bastien ou de Marie. Bastien est dans le salon en discussion avec Tom.
— Marie est avec Kiara ? demandé-je d'emblée.
Il hausse les épaules.
— Je ne sais pas, je me suis dit qu'elles ont dû aller visiter le coin entre copine.
Hein ? Mais pourquoi il n'est pas aussi furieux que moi ?
— Elle ne vous as pas dit où elle allait et vous n'êtes pas furieux ?
Il hausse un sourcil.
— Elle est mienne mais elle a encore le droit d'aller se balader avec son amie. Elle sait que j'ai du travail donc elle a dû décider de profiter plutôt que de rester confiner dans ce château. Où est le mal ?
Où est le mal ? Il est sérieux là ?
Je gronde en secouant la tête et m'assoit sur le canapé. Bastien m'observe et pour une fois il n'a pas son foutu sourire aux lèvres. Il prend congé de Tom et vient s'installer à mes côtés sur le canapé.
— Kiara va revenir, il est inutile de vous mettre dans cet état. Vous n'allez faire qu'aggraver les choses. Vous avez enfin réussi à commencer quelque chose avec elle, n'allait pas tout gâcher, Monsieur.
— Elle n'a pas à se barrer comme ça ! Elle est mienne, bordel !
Je hurle et au même moment j'entends le moteur de la Ferrari. Je me lève en furie du canapé et descend les marches du château pour aller à sa rencontre. Je suis à la fois soulagé et furieux de la voir, une drôle de sensation. Marie lance un regard à son amie et s'éclipse en direction de Bastien. J'attrape Kiara par le bras.
— Tu étais où, putain ?
— Hey Luke, détends-toi. Je vais bien.
— Je t'ai appelée au moins cinquante fois !
Elle lève les yeux au ciel.
— Luke, mon portable est dans ma chambre, je l'ai oublié. Il n'y a pas de quoi en faire un drame.
— Me prévenir de ton départ aurait été la moindre des choses !
— Rohhh, Luke, arrête. Tu étais au téléphone et puis bon, j'ai encore le droit d'aller où je veux et quand je veux ! On a juste été visiter les endroits culte du film " Bienvenue chez les chtis ", fais du shopping et à 18h, on s'est arrêtés dans le bar " le chti biloute ". Maintenant que tu sais tout, je vais prendre une douche
Elle se dégage de ma poigne, récupère ses achats dans le coffre et me contourne pour regagner sa chambre. Je la suis bêtement, je n'arrive pas à calmer ma fureur. Kiara me ferme la porte au nez en la verrouillant de l'intérieur.
Elle est sérieuse là ?
— Ouvre-moi cette putain de porte Kiara, ou je la défonce ! grondé-je en tambourinant.
— Laisse-moi Luke. Tu reviendras quand tu seras calmé.
— Me calmer ? Tu n'es qu'une petite inconsciente puérile et stupide.
— Je te préférais hier soir. Le mauvais Luke refait surface.
Je sais que si je reste là, les mots dépasseront ma pensée alors je tourne les talons pour regagner ma chambre. Je me précipite sous la douche dans l'espoir que ça apaise ma colère. Je bougonne tout seul durant toute la douche.
Pourquoi ne m'a-t-elle pas juste prévenu de son départ ?
J'enfile un caleçon et m'allonge sur mon lit tout en composant le numéro de mon père. Il décroche rapidement et je vide mon sac d'office :
— Elle est exaspérante et téméraire. Pourquoi elle se barre comme ça sans rien me dire ? Je ne la comprends pas, on a passé de bons moments ensemble, et je me suis montré gentil. Elle est mienne et elle me doit obéissance !
— Bonjour à toi aussi mon fils. Je présume que tu es en train de me parler de Kiara ?
— Mais oui, de qui veux-tu que je te parle ?
Je l'entends soupirer dans le téléphone.
— Mon fils, si je peux te donner un conseil arrête avec cette question d'obéissance. Kiara n'est pas soumise ni docile et ce n'est pas Laila. Si tu tiens à elle tu vas devoir apprivoiser son caractère et t'adapter. Arrête de vouloir sans arrêt la contrôler, ce n'est pas une chose !
La porte s'ouvre sur ma chieuse et j'en ai le souffle coupé. Elle est magnifiquement sexy avec une robe rouge extrêmement moulante. Elle a des escarpins rouges également à ses pieds et son maquillage smoky eyes fait ressortir ses yeux bleus. C'est la seule femme capable de me faire bander en une seconde top chrono sans rien faire. Je la dévisage de la tête aux pieds et suis ravie qu'elle vienne se faire pardonner.
— Je te laisse père, Kiara me fait l'honneur de sa visite.
Je raccroche sans lâcher Kiara du regard. J'attends qu'elle vienne présenter ses excuses ou me montrer au moins ses regrets.
— Je voulais juste te prévenir que je sors en discothèque avec Marie. Inutile de m'appeler cinquante fois !
Hein ? Toute cette mise en beauté n'est pas pour...moi ?
— Hors de question que tu sortes dans cette tenue !
Je suis déçu. Je pensais vraiment qu'elle venait se faire pardonner. Elle me fusille du regard et tourne le dos pour partir. Son cul est magnifiquement moulé dans cette robe.
Putain de merde !
— Kiara, pourquoi tu fais tout pour me faire perdre le contrôle ?
Elle se retourne vers moi.
— Ce sera ça notre relation ? Des ordres et des interdictions de sorties, Luke ?
Oui, bien sûr que oui. Je veux une fille docile et obéissante !
— Ça ne marchera jamais nous deux, Luke. Et je sais que tu le sais, aussi.
— Bien sûr que si ça peut marcher. Il faut juste que tu y mettes du tien.
— Mettre du mien, je suis d'accord mais changer de personnalité, là, ce n'est pas possible Luke. Je ne suis pas une fille docile et soumise et je ne le serai jamais.
Je me rends compte qu'elle a lu dans mes pensées.
— Je veux juste que tu m'obéisses Kiara.
— Ça revient au même, Luke. C'est une impasse.
— Kiara, ne dis pas ça. Reste avec moi ce soir.
Ma colère a laissé place à de la supplique. Je ne veux pas qu'elle sorte dans cette tenue et encore moins en étant fâchée contre moi. Elle me fixe et quitte la pièce me laissant encore une fois...seul. Savoir qu'elle était en ville seule avec son amie c'est une chose mais la savoir en discothèque dans cette tenue là c'est insupportable. Je suis pris entre l'envie d'envoyer Bastien la surveiller ou y aller directement. Je réfléchi à ses deux options pendant plus de dix minutes. Je sais que je ne suis pas sur mon territoire et que je vais péter les plombs si je vois un seul connard porter les yeux sur ma chieuse, ce qui m'attirera de gros ennuis ici. J'opte donc pour la première option et demande à Bastien de me rejoindre dans ma chambre. Il me rejoint rapidement en se mordillant la lèvre.
— Votre comportement l'a un peu poussé à cette sortie en boite de nuit, Monsieur.
Je ne lui ai rien demandé, putain !
— Tâchez de savoir dans quelle discothèque elles sont parties et veillez qu'il n'arrive rien à Kiara. Et ne laisser pas un connard lui tourner autour !
Il sourit.
— Elle vous a vraiment retourné le cœur la petite Kiara. Apprenez à mettre un peu de côté votre colère si vous voulez que votre relation fonctionne. Je ne devrais pas vous dire ça, mais Marie m'a parlé tout à l'heure et elle m'a dit que Kiara se pose des questions sur votre relation à cause de votre caractère. Elle ne restera pas avec une personne qui ne lui fais pas confiance et qui ne peut pas réprimer ses colères. Votre relation n'est qu'à ses débuts, si ça commence aussi mal, comment envisagez-vous l'avenir ? Elle vous attire irrésistiblement mais vous allez la perdre si vous vous comportez encore comme vous le faites. Et croyez-moi, je n'ai pas envie d'être dans les parages quand elle vous quittera. Parce que c'est ce qui va arriver si vous ne changez pas, Monsieur. Pourquoi croyez-vous qu'elle hésitait autant entre vous et Esteban ? Tout simplement parce qu'avec Esteban elle peut parler, rigoler, être elle-même en fait. Je sais qu'elle est beaucoup plus attirée par vous physiquement qu'Estéban, ça se voit et accessoirement Marie me l'a dit mais croyez-vous que l'attirance physique pèse plus lourd qu'une personne qui est à son écoute et qui la rend heureuse ? Elle a besoin d'une personne qui l'écoute, la soutienne et qui lui fait confiance. Réfléchissez-y, Monsieur. Concernant la mission, ne vous en fait pas, je vais veiller sur Kiara pour la nuit.
Je reste bêtement écouter Bastien, la mort dans l'âme sans rien répondre. Entendre les propos que Kiara a évoqué avec Marie me sidère. Je sais que je suis tout le temps en colère, mais je pensais quand même avoir fait des efforts pour elle et visiblement elle ne le voit pas. Il me tapote le bras dans un geste de soutien et quitte la pièce.
Pourquoi est-ce que je suis incapable de gérer ma colère ? Pourquoi ?
Je suis furieux, mais furieux après moi. Je ne comprends pas ce qui cloche en ma personne. Je ne désire que Kiara, elle m'obsède et je n'arrive pas à me comporter correctement avec elle alors qu'elle s'est donnée à moi, entièrement à moi, ça veut bien dire qu'elle tient un peu à moi.
Je suis un pauvre débile !
Je me lève du lit, enfile un jean et gagne la chambre de Kiara à l'étage opposé. Cette pièce parait tellement froide et vide sans elle. Son odeur de confiserie embaume la chambre et je m'allonge sur son lit en humant profondément son oreiller. Je n'arrête pas de me demander si elle va bien ? Si elle passe une bonne soirée ? Et avant tout si elle n'a pas rencontré quelqu'un d'autre ! Je l'aurai amplement mérité après tout. L'imaginer avec un autre homme me rend mal. Vraiment mal à vrai dire. J'ai envie de la rejoindre et juste la serrer dans mes bras fortement. Elle me manque.
Putain qu'elle me manque !
Je me retourne sur le lit et cale son oreiller sous ma nuque tout en fixant le plafond. Il est recouvert d'une fresque représentant un ange orné de feuilles d'or.
Qui irait peindre un ange sur un plafond ?
Pendant trente secondes je pense à autre chose que Kiara et me focalise sur les idées de décorations saugrenues de Paul.
Puis comme un boomerang ma chieuse refait surface dans mes pensées. Je revois sa robe rouge moulante, son cul rebondit parfaitement mis en valeur et ses seins que son bustier cintré fait ressortir d'une manière tellement sexy. Elle pourrait même faire bander un aveugle. Je l'imagine se déhancher sur la piste de danse dans cette tenue si sublime et des pauvres crétins baver sur son corps si parfait. Je me redresse du lit en m'asseyant sur le bord et en ramenant mes mains sur mon visage. J'ai envie de tout casser dans cette pièce. Ne pas savoir ce qu'elle est en train de faire me rend fou. Malgré tout je me dis que Bastien veille sur elle et je sais au fond de moi qu'il ne laissera pas de bouffons s'approcher d'elle mais elle est trop belle et rien qu'imaginer des hommes la regarder me rend furieux. Je dois m'occuper l'esprit ou je vais devenir fou dans ce château lugubre. J'ai hâte de retourner sur mon territoire mais il y a encore une réunion dans deux jours avant que je puisse regagner mon territoire. Je me lève aussitôt et gagne la cuisine. J'ouvre le réfrigérateur et hésite entre récupérer une canette de V4 du sang lambda mais de meilleure qualité que le V1 ou du V12 qui correspond à du sang alcoolisé. J'opte finalement pour du V12 et récupère carrément un pack de douze canettes. Au moins avec ça je ne penserai plus à Kiara. Je remonte en direction de la chambre de Kiara. J'ai besoin de sentir son odeur et je bute encore une fois sur Rachel. Cette pauvre femme est tellement maigre que je me demande comment elle fait pour tenir encore debout. Elle porte une robe à bretelle et je peux apercevoir ses os apparents. Elle n'a vraiment que la peau sur les os. Elle ne pleure plus cette fois-ci. Elle jette un œil au pack de V12 dans ma main et m'adresse un sourire contrit.
— Vous chercher à noyez quelque chose, Majesté ?
Oui, noyez ma colère, ça sera pas mal !
— J'ai juste besoin de me changer les idées, Rachel. Pourquoi pleuriez-vous ce matin ?
Elle baisse le regard au sol.
— Majesté, ne vous en faites pas pour moi. Pourquoi n'êtes-vous pas en boite de nuit ? Tout le reste du château y est, même mon patron.
Mon sang se glace.
Elle est en train de parler de Paul là ? Le roi du secteur nord est en boite avec ma chieuse ?
Ce connard est avec elle. J'ai vu dans son regard comment il la désirait pour ses dons. Mon visage doit exprimer une profonde détresse puisque Rachel pose ses deux mains sur les miennes en se rapprochant très près de moi et en me fixant du regard avec tendresse.
— ça va aller ?
Elle a l'air tellement compatissante que je n'arrive même pas à laisser exploser ma fureur. Elle glisse ses doigts dans ma main et je reste immobile. Elle exerce une légère pression et je la suis comme un enfant avec sa mère. Elle m'entraine jusqu'au salon et s'assoit sur le canapé, j'en fais de même. Sa compassion me touche et elle attend patiemment que j'ouvre la bouche. Sur le moment j'avoue qu'elle m'apaise et je vide mon sac.
— J'ai du mal à gérer ma colère, je n'ai jamais réussi à me canaliser à vrai dire. Sauf, qu'il y a une personne à laquelle je tiens énormément et même pour elle je n'arrive pas à me canaliser.
— C'est la belle blonde, c'est ça ?
J'hoche la tête et elle reprend :
— Qu'est-ce qui vous fais dire que vous tenez à elle ? me demande-t-elle.
Hein ?
Je réfléchis un instant avant de répondre.
— Elle me manque quand elle n'est pas là et j'aime son odeur, son rire, ses yeux, ils sont tellement bleus mais un bleu envoutant. Mais elle est insupportable et inobéissante !
J'entends rire Rachel pour la première fois.
— Ne me dites pas que vous auriez préféré une fille sans caractère et toute soumise ?
Bah si exactement !
— En vérité, si. J'aime les filles obéissantes et qui ne me rende pas fou.
— Alors pourquoi courir après une fille qui a du caractère ? Passez à une autre fille « obéissante », vous vous prendrez ainsi moins la tête, Majesté.
Je fronce les sourcils.
— Je ne veux pas d'une autre fille, je la veux elle mais obéissante.
Elle inspire profondément sans me quitter des yeux.
— On ne peut pas changer le caractère d'une personne vous savez ? On peut s'améliorer bien évidemment mais changer complètement, non. Si vous tenez à elle, vous allez devoir mettre de l'eau dans votre vin. Qu'est-ce qui s'est passé exactement ce soir ?
Je baisse le regard au sol avant de la regarder à nouveau.
— Elle est sortie avec son amie toute l'après-midi pour visiter des conneries sans me prévenir. J'étais inquiet pour elle, j'ai toujours peur qu'il lui arrive quelque chose. J'étais énervé et je lui ai hurlé dessus en la traitant d'idiote. Pour se venger elle a donc décidé d'aller en boite...sans moi. Et je suis là comme un con alors que tout le château à l'exception de vous et moi sont en discothèque.
— Vous dites que vous étiez inquiet et que vous aviez peur qu'il lui arrive quelque chose. Pourquoi est-ce que vous ne lui dite pas les choses comme vous venez de me le dire, c'est-à-dire calmement. Je suis sûre qu'elle comprendrai et surtout qu'il y aurai moins de tensions. Si je peux me permettre de vous donner un conseil, ne lui prenez pas la tête quand elle va rentrer tout à l'heure et laissez-la un peu respirer.
Elle me sourit et se lève en gagnant la cuisine. Je la suis du regard et elle revient quelques secondes plus tard avec une cannette de sang non alcoolisé. Elle me la tend et récupère dans ma main le pack de sang alcoolisé.
— Je ne crois pas que la solution se trouve dans l'alcool Majesté.
Elle me sourit et je débouche la cannette qu'elle m'a apporté en souriant également. J'en avale deux gorgées et elle se relève en époussetant sa robe.
— Je vais aller me coucher car je dois me lever tôt demain mais garder bien en tête cet adage qui dit que le bonheur est un choix, Majesté.
Elle me fait un clin d'œil et s'éclipse avec le pack de V12 à la main. Je souris bêtement, mine de rien elle vient d'apaiser le volcan en moi. Je termine rapidement ma canette, la jette à la cuisine et regagne la chambre de Kiara. Son odeur embaume encore la chambre et je me rends compte que je suis accro à cette senteur. Je m'assois sur le lit et patiente plus calmement dans l'attente du retour de ma chieuse. Un sourire idiot s'empare de mon visage quand j'entends enfin sa voix dans le couloir avec Marie. Elle est enfin de retour, je consulte rapidement l'heure et me rend compte qu'elles ne sont pas restées jusqu'à la fermeture. Il est tout juste deux heures et demie du matin. Elle ouvre la porte et semble surprise de me voir. Je n'ai plus accès à ses pensées et j'en conclu donc qu'elle a remonté ses barrières mentales. La voir me procure un bien être incommensurable. Les conseils de Bastien et Rachel me reviennent en tête et je me lève pour la serrer dans mes bras sans un mot, pendant de longues secondes. Je ne me sens entier qu'aux cotés de cette fille.
— Tu as passé une bonne soirée ? demandé-je en l'entraînant vers le lit.
— Oui, me répond-t-elle en poussant un soupir de soulagement en enlevant ses escarpins.
Ses pieds sont rouges et on l'air endoloris.
— Pourquoi tu ne me laisses plus accéder à tes pensées ?
Elle rougit et semble tout à coup confuse.
— Je reviens, je vais me démaquiller.
Elle gagne la salle de bain et j'observe ses fesses.
Bon sang qu'elle est bandante !
Elle revient dix minutes plus tard et je l'observe. Sa beauté illumine la pièce. Elle fait descendre la fermeture de sa robe qui se situe sur le côté et la fait glisser au sol.
Whow !
Elle n'a pas mis de soutien-gorge avec sa robe et n'est donc à présent plus que vêtue de son string rouge. Inutile de préciser que je bande devant ce spectacle.
Quel homme ne banderai pas devant Kiara ?
Elle défait sa queue de cheval en basculant la tête en avant pour coiffer avec ses mains ses cheveux. Ma bouche s'ouvre bêtement. Qu'est-ce que j'ai envie de me placer derrière elle, la tout de suite dans cette position. Je porte la main à mon entrejambe en tachant de cacher du mieux que je peux la bête qui n'aspire qu'à sortir de mon jean.
Elle se redresse et enfile sa nuisette. Je me lève à contrecœur mais Rachel m'a dit qu'il faut que je lui laisse de l'espace.
— Je te laisse, je voulais juste m'assurer que tu étais bien rentrée.
— Tu ne restes pas ? s'étonne Kiara.
— Non, pas ce soir. J'ai des appels à passer, Kiara. Passe une bonne nuit.
— Luke, j'ai besoin de savoir quelque chose. Ton obsession du contrôle et ta colère, c'est lié à la disparition de Laila ?
Quelle question !
— Il est tard Kiara, on discutera plus tard.
Elle se rapproche de moi en me saisissant les poignets. Ses yeux ont l'air fatigués mais elle est toujours aussi sublime à mes yeux.
— Luke, parle-moi. Arrête de tout garder en toi, ça te détruit à petit feu.
Je soupire et m'approche si près de Kiara que nos visages se touchent.
— Bébé, je n'ai pas su protéger la femme que j'aimais. Celle avec qui je me voyais finir ma vie. Je ne veux pas que ça se reproduise. Je sais qu'on est différents tous les deux, mais à ma façon, je tiens à toi, et j'aimerais que ça marche entre nous.
Elle m'embrasse avec tellement de passion que j'en ai le souffle coupé. Je lui rends son baiser avec ferveur avant de quitter la pièce.
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