Omniscient

À plusieurs kilomètres de la France, dans le royaume d'Irlande, se trouve Itiel, le roi.

Suant de partout, il enchaîne les coups dans le punching-ball comme si sa vie toute entière en dépendait.

Il essayait de combattre.
Combattre le flux douloureux d'émotions qu'il ressentait quand il repensait à elle.
À la douceur de ses lèvres pulpeuses et rouges sang.
À son regard d'un bleu unique.
À son beau visage et ses joues rosies par la clarté.
À sa voix mélodieuse.
Il essayait tout simplement d'oublier la douleur de son cœur serré par ce manque.

Quatre longs jours étaient passés depuis qu'elle était partie.
Personne de sa famille ne voulait lui dire réellement où elle était.
Mais il avait finit par le savoir.

Monsieur Sya l'a alors supplié de laisser Adélaïde se ressourcer loin d'ici.

Juste à cause de cela qu'il n'est pas allé jusqu'à elle.
Il respectait son père et il le comprenait.

Il prit son mal en patience, déçu et frustré de ne pas contrôler cette situation.
Son père voulait le tenir loin de sa fille, Itiel n'était pas dupe.
Il lui laissait juste le temps de se remettre de ses émotions.
Sinon qui l'empêcherait de revoir cette troublante jeune femme qui ne cesse d'habiter ses pensées et d'hanter même ses rêves ? Personne. Pas même son père.

Itiel ferait tout ce qui est en son pouvoir pour l'avoir.

Il se demandait à chaque minute de chaque heure ce qu'elle faisait. Avec qui elle était et comment elle allait.
Depuis son altercation avec Dorsaf, il ne l'a plus revu jusqu'à aujourd'hui.
C'était comme si on lui enlevait une partie de lui.
Il était hors de contrôle, mâchoires constamment serrées.

C'est à cause de tout ceci qu'il passait son temps libre dans sa salle de sport, dan le sous-sol.
Une vaste pièce qui contenait tout ce qu'il pouvait avoir dans une salle de sport.

Il frappait encore une fois dans le sac avant qu'il ne sente une présence derrière lui.

Itiel : Laissez moi seul.

Il continuait de taper tandis que les pas se rapprochaient.

Il expira bruyamment.

Lui, se retournant vivement : J'AI DIS DE- Maman ?

Sa mère se tenait devant lui, les mains sur le ventre, le visage triste.

Adélaïde Kaïras : Qu'est-ce qui t'arrive Itiel ?

Itiel fuya son regard et sortit du ring.
Sa mère le suivit doucement.

Elle : Je veux savoir ce qui arrive à mon fils qui ne mange pas depuis ces derniers jours ! Tu veux mourir c'est ça ? Tu veux mourir Itiel ?!

Il y'avait de trémolos dans sa voix.
Il mit ses mains sur ses épaules.

Lui : Maman ne t'inquiète pas pour moi. Je n'ais juste plus d'appétit.

Elle regardait ses mains en plissant ses sourcils.

Elle : Tu ne portes pas de gants en plus ?

Il retira ses mains et lui tournait le dos.

Elle : Je ne supportes pas de te voir dans cet état ! Pourquoi tu ne te nourris pas ?

Itiel serra ses mâchoires et soupira.
Il n'avait pas en aucun cas envie de s'en prendre à sa mère.

Il tira sur ses doigts et vit ses phalanges qui étaient rouges à sang. Il ne les avait pas remarqué et il ne ressentait aucune douleur pourtant.

Adélaïde K. : Je ne veux pas encore perdre mon fils..

Sa voix était si faible qu'il se retourna.
Elle fondit en larmes.

Lui : Je t'interdis de dire ça maman !

Elle : Mais c'est exactement ce que tu es en train de faire ! Tu passes ton temps à travailler puis tu t'acharnes sur ce sac jour et nuit sans penser à te mettre quelque chose sous la dent. Tu penses que la colère et la haine vont te nourrir !?

Il ferma ses yeux contractant ses mâchoires. La tristesse de sa mère lui faisait tellement de la peine. Il s'en voulait encore une fois d'être à l'origine de ses maux.

Elle : Vas la chercher immédiatement.

Il rouvrit ses yeux et la dévisagea en attente d'une suite.

Itiel : Quoi..

Sa mère pointa avec précision la porte de son doigt après avoir essuyer ses larmes et reprit de la contenance.

Elle : Je t'ais dis de partir en France. De la retrouver. Et de la ramener.

Sa voix qu'elle voulait ferme était malgré elle douce.

Elle : Je ne veux plus jamais te voir dans cet état Itiel cela me fend le cœur. Tu as assez pris sur toi. Si c'est cette jeune femme qui est à l'origine de tes tourments, rejoins là et que personne ne se mette entre vous.

Il n'en fallut pas plus pour qu'il sert sa mère dans ses bras.
Elle répondit à l'étreinte de son fils malgré la sueur luisant son corps.
Il lui avait tellement manqué.

Il la relâcha et prit la direction de la porte de sortie.

Lui : Je la ramènerai maman. Je te ramènerai ta belle-fille.

Sa voix résonnait comme une douce promesse..

**

Adélaïde Sya

Nourhene : Tes cheveux sont magnifiques !

Je souris à la petite amie de Nasser en répondant à son câlin.

Moi : Merci Nourhene. Je suis ravie de te rencontrer.

Elle : De même ! Tes amis m'ont tellement parlé de toi si tu savais.

Moi, riant : Je crois que j'en ais une petite idée.

Nourhene est vraiment trop jolie. Nasser a bon goût !
Ses cheveux sont bruns et forment des boucles autour de son visage. Ses cils recourbés comme les ailes d'un aigle cachaient des yeux de couleur marron clair. Ses pommettes rosées et ses lèvres roses lui donnait un petit air enfantin.
Elle a 24 ans.

Alicia, entrant dans la cuisine : Les jumeaux ne vont pas tarder à venir.

Je vois Nourhene rougit et je souris légèrement. Elle me rappelle comment je suis en présence d'Itiel.

Je m'assois en sortant les guirlandes du plastique.
Mamie est allée voir son amie donc nous avons la maison pour nous! Bien sûr à condition qu'on la laisse dans l'état dans lequel nous l'avons trouvé..ordre de mamie !

Alicia, les jumeaux et Nourhene ont organisé une fête en mon honneur. Et oui.
Quatre jours s'étaient écoulés depuis que je suis arrivée ici.

Adéline me manquait cruellement. Je souris en repensant aux moments qu'on a passé ensemble. Je suis sûre que les gars l'aimeraient s'ils la voyait. Elle est tellement géniale cette fille j'ai trop envie de la revoir..Hélas elle est bien loin..

Nourhene : Adélaïde ça va ?

Elle prit mes mains et s'assit à coté de moi.

Alicia qui essayait d'accrocher les ballons nous regarda avant de descendre pour s'approcher de nous.

Moi : Alicia je.. je crois qu'il est temps que je te dise entièrement ce qui s'est passé là-bas je..

Alicia : Chuut prends ton temps ma chérie.

Nourhene se leva en souriant poliment.

Elle : Je vais vous laisser je vais au salon.

Moi : Non restes ne t'inquiète pas. Tu fais partie de la famille maintenant.

Elle sourit les yeux pétillants et se rassit.

Je commençais alors mon monologue à partir du moment où j'ai commencé à travailler chez Sym. Alicia savait déjà que j'avais été arrêté plus tôt.

De longues minutes plus tard - j'avais presque finit de tout leur raconter - elle m'écoutaient attentivement quand la sonnerie retentit.

Alicia : Pfff ils pouvaient pas venir plus tard eux !

Je souris légèrement et Nourhene va ouvrir.

Alicia : Ta vie là-bas était vraiment mouvementée ! Je comprends mieux pourquoi tu n'avais pas le temps de nous appeler.

Moi : Ah oui ça tu l'as dis.

Les jumeaux nous rejoignent avec des cartons de gâteaux en main.
Je me levais et leur fit la bise.

Moi : Oh fallait pas c'est trop !!

Nasser : Elle dit ça comme si elle ne va pas manger.

Je roules des yeux en mettant les pâtisseries au frais.
Nourhene était dans les bras de Nasser comme une petit koala tandis qu'il lui caressait les cheveux.
Ils sont trop mignons !

Hussein : Pourquoi j'ai l'impression qu'on a interrompu une conversation de filles?

Avec les filles on rit à l'unisson.

Alicia : Vous n'avez rien interrompu du tou-

Moi : Si Hussein.

Les filles me regardaient en mode 'tu es sûre tu veux en parler ouvertement ?'.
Je leur sourit affectueusement et leur demande de s'asseoir.

Hussein se met à côté de moi et me prends la main.

Lui : Il y'a quelque chose de grave ma p'tite femme ? Tu vas bien ?

Moi : Oui ne t'inquiète pas. Je voulais simplement vous dire que..

Leurs regards étaient braqués sur moi. Dans mon monologue j'ai dis aux filles que j'aimais le roi mais pas qu'on était en couple..enfin on l'était..

Je pris une grande inspiration.

Moi : Moi et le roi d'Irlande, Itiel Kaïras, nous étions en couple.

Vous aurez dû voir la tête des jumeaux. Leurs yeux s'étaient arrondis et leur bouche ouverte. Ils m'ont fait rire sur le coup.
Alicia et Nourhene étaient grave choquées ça se voyait.

Hussein : Waaa Adélaïde je sais vraiment pas quoi dire! Tu as pris des risques hein. Mais pourquoi tu as dis 'vous étiez' ?

Je fixais la table en jouant avec mes doigts.
Je leur expliquait donc ce que Dorsaf a fait et la décision de mon père de nous séparer.

Nourhene : Mais ça ne veut pas dire que vous n'êtes plus ensemble !

Moi : Je crains que si habibti. Il me montrait beaucoup qu'il tenait à moi mais jamais il m'a dit qu'il m'aimait alors je ne sais pas si..*je ris* on était peut-être en couple dans ma tête ?? Je me suis peut-être trompée sur toute la ligne..je-

Plus je parlais plus mes larmes me montaient. Je ne voulais pas que ce que j'avançais soit vrais.

Nasser : Non arrête. Tu ne sais rien Adélaïde. Il est certes un roi et un homme influent mais s'il s'est comporté de manière respectueuse avec toi c'est que tu as forcément de l'importance pour lui.

Nourhene hochait positivement la tête.

Elle : Je suis d'accord. Moi je ne penses pas que ce soit terminé comme ça c'est impossible.

Moi : Alors pourquoi je n'ais pas de ces nouvelles depuis ? Pourquoi j'ai rien ?!

Alicia : Je penses qu'il fait ce que ton père lui a dit. Adélaïde imagine qu'il se pose les mêmes questions que toi, qu'il se demande si tu l'aimes, si ça en vaut la peine de venir te chercher, il se dit peut-être que tu es du même avis que ton père.

Nasser : Je suis d'accord !

Je prenais en compte les paroles d'Alicia. C'est vrai que j'y avais jamais songé.

Je décidais de faire lever la morosité en me levant et tapant des mains.

Moi : Allez les amis tout va bien à présent. Dieu fera le reste.

Hussein : Amine!

Ils me sourient et Nasser souffla dans un petit sifflet enroulé qui se déplia directement en faisant POUUIIIIIIINNNN. Je sais pas si vous voyez le genre.

Nourhene : Que la fête commence !

●●

Itiel vient bientôt don't worry <3

Amine : amen

JELLY_JESSY