Chapitre 35 : Paparazzis.
Omniscient
Itiel sentit son sang faire un tour dans son corps quand il fixait intensément cette femme à qui quelques jours plutôt, il avait parlé de son passé, de ses secrets.
Il avait pu l'embrasser passionnément, un moment qui lui fit étrangement tout oublier.
Elle ne cessait d'emplir son esprit déjà bourré.
Mais depuis, elle ne faisait que fuir.
Cette attitude le mettait vraiment hors de lui mais pourtant, il essayait de la comprendre.
Il trouva alors sa réponse : elle avait peur.
Peur de se retrouver seule avec lui.
Elle préférait donc fuir.
Mais elle ne le fuira pas éternellement, il pouvait le lui promettre.
D'habitude, il se nourrissait de la peur des gens sans une once de remords.
Mais pas celle d'Adélaïde.
Il la voulait près de lui, pas au milieu de ces hommes qui la dévoraient du regard sans vergogne.
Il serrait les poings en songeant à les foutre hors de l'entreprise même si elle appartenait à son cousin.
Il avait pouvoir sur tout et il ne s'en plaignait guère.
Adelaïde s'approchait de lui à petits pas, comme si elle n'allait jamais arriver à son niveau.
Elle était semblable à une biche prise dans dans les lumières des phares d'une voiture.
Elle a passé ces derniers jours à l'éviter et voilà qu'il se trouvait devant elle, exigeant des réponses d'un seul regard.
Itiel : Suis moi.
Sa phrase ne souffrait d'aucune réplique.
C'était presqu'un ordre.
Elle jetait un furtif regard autour d'elle puis elle vit que la plupart des employés les regardaient.
Elle le suivit donc.
Il s'engageait dans une partie de l'entreprise qui lui était inconnue.
Elle le regardait marcher devant elle; les muscles de ses épaules faisaient des mouvements inlassables à mesure qu'il marchait.
Il était terriblement séduisant dans son costume sur mesure.
Adélaïde rougit avant de le voir pénétrer dans une salle.
Une énième salle de réunion, conclut elle quand il referma la porte derrière eux.
Lui : Assieds toi.
Elle s'exécuta car ça ne servait à rien de l'irriter encore plus.
Ses traits étaient marqués par..la colère ?
Elle ne savait pas trop.
Il prit place devant elle, joignant ses mains sur la table.
Adelaïde : Avant de commencer, saches que je suis désolée.
Il arqua un sourcil.
Lui : De quoi es-tu désolée? De n'avoir plus donné signe de vie depuis cette nuit là ou d'attirer les regards de ces hommes en chaleur sur toi ?
Adélaïde resta bouche bée.
Alors c'est la jalousie qui marquait ses traits.
Elle se pinça la lèvre mais était quelque part contente qu'il éprouve de la jalousie.
Elle : Je suis désolée d'avoir..fui.
Lui : Et j'aimerais en savoir la raison.
Elle : Je..j'ai peur.
Il recula légèrement sa tête.
Lui : De moi ? Adelaïde as-tu peur de moi ?
Elle secoua négativement la tête en jouant avec ses doigts.
Elle : Non. Je ne savais pas ce que tu allais penser de moi après m'avoir fait part de ton passé. Et je..j'ai peur que tu ne me trouves pas à la hauteur Itiel.
Il contracta ses mâchoires à l'entente de son prénom sorti de cette voix mélodieuse.
Qu'il ne la trouve pas à la hauteur ?
Il inspira profondément pour refouler les sensations qu'elle créait en lui.
Elle ne savait pas à quel point elle était désirable.
Il regrettait de n'avoir pas insisté pour qu'elle travaille pour lui.
Le cadre dans lequel elle était ne lui plaisait guère.
Entourée d'hommes qui coulaient leurs regards sur elle.
Non. C'en était trop.
Elle lui appartenait.
Il ne supportait pas le fait qu'elle soit une proie si facile..si innocente.
Itiel : Si je suis ici c'est pour une raison particulière.
Adélaïde tiqua.
Elle : Qui est ?
Itiel se passa une main dans les cheveux comme si cela lui coûtait de lui dire.
Puis il lâcha d'un trait.
Lui : Je crois que j'ai fais une erreur mais je ne sais pas vraiment où elle se trouve alors Raphaël m'a conseillé de te faire appel.
Elle : Moi ?
Il regarda autour de lui avec un sourire moqueur.
Lui : Qui d'autre ?
Elle : Je..c'est-
Lui : Ne t'inquiète pas j'en ais déjà parlé à Sym et il est d'accord que je t'enlève jusqu'à ce que ce problème soit réglé.
Adélaïde frémit.
Mais bien sûr que Sym était d'accord..peut on lui refuser quelque chose à cet homme ?
Lui : Tu viens ?
Elle se leva.
Elle : Eh bien..je crois que je n'ais pas mon mot à dire.
Lui : Exactement ma douce..
Elle se risqua un regard vers lui.
À ce moment là son cœur rata un battement.
Il était là, sa carrure dépassait carrément le dossier du meuble dans lequel il était assit, plus beau que jamais, coulant intensément son regard énigmatique sur elle.
Il se leva et la rejoignit d'une démarche lente et déterminée.
Il ne pouvait pas résister à cette déesse prostrée devant lui.
Les battements du coeur d'Adélaïde s'accéléraient au fur et à mesure qu'il avançait. Elle avait envie qu'il la touche..et qu'il lui montre qu'il était au moins attaché à elle.
Elle se sentirait moins seule dans les sentiments dangereux qu'elle ressentait.
Était-ce ça l'amour ?
Elle sortit rapidement de ses réflexions quand il leva sa tête d'une pression sur son menton.
Il la fixait.. et dans ses yeux aussi impénétrables soit ils, elle voyait tout le désir qu'il ressentait pour elle.
Son cœur se gonfla de joie et encore plus quand il l'embrassa enfin.
Avec fougue et passion mêlées.
Adélaïde croyait planer.
Si bien qu'elle oubliait d'ouvrir ses yeux, saisies de frissons incontrôlables.
Itiel la regarda avec un sourire satisfait, heureux de l'effet qu'il produisait en elle. Il se promit d'accélérer les choses car il n'allait pas tenir plus longtemps.
C'était sans savoir ce qui se préparait contre eux..
**
Adelaïde Sya
Quand on sort quelques regards interrogatifs fusent vers nous.
Ils ont raison d'un côté..comment sa majesté peut être avec moi, simple et nouvelle employée ?
S'ils savaient..
On prend l'ascenseur suivi de loin par deux gardes.
Lorsqu'on sort enfin de l'entreprise, une vingtaine de journalistes viennent à notre rencontre.
Itiel : Qu'est ce qu'ils font là pardis!
En moins de temps qu'il faut pour le dire, je me trouve plaquée contre un torse et cachée avec une veste.
Itiel me tient fermement contre lui et avance dans cette marrée de personnes posant toutes sortes de questions.
Ils parlaient tous en même temps que je n'arrivais pas à distinguer ce qu'ils disaient.
Mais deux questions retinrent mon attention.
Journaliste 1 : Votre Altesse, est ce vrai que cette jeune femme est votre domestique comme l'a signifié ce matin la fille du gouverneur allemand ??
Quoi ?
Journaliste 2 : Mademoiselle Delaby a traité cette femme de bonniche ayant oublié d'où elle venait. Que pouvez vous répondre à cela ?
Quoi???
Itiel reserra son emprise sur moi tandis que je commençais à voir flou.
Les gardes les poussaient de part et d'autres mais ils revenaient à la charge jusqu'à ce qu'on arrive à la voiture.
Mes oreilles bourdonnaient.
Je sentais les larmes me monter à chaque fois que ces deux questions me revenaient en tête.
Elle a osé...
○○
Les choses vont se compliquer pour nos deux tourtereaux..ne m'en voulez pas, c'est la vie ;(
JELLY_JESSY
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