Chapitre 27 : Scoop.

Une chevelure rouge fit son apparition sur le trottoir.
Je plissais les yeux en m'attardant sur le visage de la femme en face de moi.
J'ai comme l'impression de l'avoir déjà vu.
Oui..j'en suis sûre.

Élégante était le mot qui pouvait la décrire.
Elle émanait un tel charme je me sentais comme une lycéenne à côté.

Elle me toisa avec un regard dédaigneux avant de prendre la parole.

Inconnue : Tu dois être Adélaïde..

Moi : Euh oui?

Adéline : On peut faire quelque chose pour vous madame ?

La femme lança un regard froid à Adéline qui comprit immédiatement qu'elle n'était pas venue pour elle.
Elle recula.

Non mais quelle est cette façon de regarder les autres?
Voilà leur problème à ces gens pleins aux as.

Avec ses talons de 15 cm elle pense être au au-dessus du monde.
On dirait un pic-dent.
Elle va se calmer la rouge par contre.

Moi : Je peux savoir ce que vous nous voulez ?

Inconnue : Je m'appelles Dorsaf. Dorsaf Delaby. Si je suis devant toi c'est pour te mettre en garde chérie..

Elle veut me mettre en garde ?
Mais de quoi?
Elle commence à m'énerver avec sa voix trop aigüe pour être sincère.

Je respirais fortement pour bien lui montrer mon agacement.

Moi : Me mettre en garde ? Je ne sais pas de quoi vous parlez madame. Laissez nous partir nous sommes en retard.

Je prends la main d'Adéline pour la contourner mais elle me bloque le passage rapidement.

Dorsaf Delaby : Je vois que tu ne me reconnais pas. Laisses moi te rafraîchir la mémoire. Si je te parles de cette soirée où tu as renversé du vin sur la chemise de sa majesté le roi, ça te dit ?

Je fronçes les sourcils tandis que mon coeur commence légèrement à s'accélérer.
Calme tes battements par contre je n'ais aucunement l'envie de me mortifier devant cette femme !
Oui je parles à mon coeur.

Moi : Où voulez vous en venir ?

Dorsaf Delaby : Eh bien dis toi que j'étais celle qui a su réparer tes dégâts de gamine. elle se penche pour mieux me parler à l'oreille en chuchotant. Saches que j'étais et que je suis toujours là alors ne t'avise pas de me piquer mon homme.

J'ouvre la bouche, outrée.
Lui piquer son homme ?

Je manques de vaciller quand elle me pointe du doigt avec sa manucure parfaite.

Dorsaf : Je te vois bien venir petite cachottière. Tu te comportes comme une petite souris pour mieux arriver à tes fins n'est-ce pas ? Je paries que sortir à la une des journaux ce matin t'as fait énormément plaisir !

Au fur et à mesure qu'elle parle, je me sens vidée de mes forces.
J'ai bien entendu ?

Elle : Je t'aurai prévenu. Il te mettra dans son lit et quand il sera lassé de toi, tu ne seras plus qu'un vieux livre posé sur l'étagère. Il passera à autre chose et tu ne seras plus qu'un nom sur une liste.

Je n'ais rien à voir avec le roi alors pourquoi ses paroles me font sentir une douleur lancinante ?
Elle se retourne pour rentrer dans sa voiture en prenant le soin de claquer ses talons sur le sol.

Adéline souffla quand la voiture démarra puis disparu dans la circulation.

Elle : Adélaïde faut pas que tu écoutes cette femme. Elle est méprisante!

Je l'ais remarqué oui.

Moi : Adé tu as entendu ce qu'elle a dit ? Je-

Elle : J'ai tout entendu et c'était assez pour que tu comprennes qu'elle a tout inventé pour te faire peur et te voir dans cet état c'est tout ce qu'elle voulait !

Je tournes ma tête dans sa direction.

Moi : Alors pourquoi je sens des regards insistants sur moi ?

Adéline arrête un taxi et on y montes.
Une fois à l'intérieur, plusieurs questions taraudaient mon esprit.
J'aimerais bien écouter Adéline et oublier les paroles de Dorsaf mais je commences à avoir peur..

Conducteur : Waah ça serait pas vous la jeune femme sur le journal là ?

Je tournes immédiatement la tête et croises son regard dans le rétroviseur.

Moi : Qu..quoi ?

Conducteur : Oh pardon..c'est que vous avez la même couleur de cheveux alors je pensais que c'était vous.

Moi : Moi qui s'il vous plaît ?

Conducteur : Vous n'avez pas lu le journal ? Tenez je vous donnes le mien.

Il sort un journal du petit bac entre les sièges avant et me le donne.

Ce que je vois me fait ouvrir les yeux et accélérer les battements de mon pauvre cœur.
Ce que je redoutais s'était bel et bien produit.
Cette Dorsaf avait donc raison.

Mes doigts commençaient à trembler sur la feuille où on voyait l'imposante carrure du roi avec sa main sur mon coude, ma touffe orangée bien exposée.
Ça allait être un jeu d'enfant de me reconnaître si on voyait ne serait-ce qu'une partie de mon visage.

Moi : Ce n'est pas..moi.

Conducteur : Pourtant vos cheveux-

Adéline : Ce n'est pas elle comme elle vous l'a dit. Veuillez nous conduire s'il vous plaît.

Conducteur : Excusez moi.

Je déposes le journal en fuyant le regard du conducteur.
C'est déjà une chance qu'on ne voie pas mon visage sur cette photo, j'en suis légèrement soulagée.
Ça pourrait être n'importe quelle rousse.

Peu importe..la vraie question c'est comment je vais me sortir de ce merdier dans lequel je me suis mise.
Et le roi, je me demande s'il est au courant de ce qui se passe.

Et dire qu'il veut que je travaille pour lui.
Les circonstances nous sont défavorables et même si je n'allais pas accepter, ma réponse est définitive à présent.

**

Itiel Kaïras


Moi : Rassurez vous mademoiselle Sya vous n'aurez pas de journalistes à vos trousses. Personne ne vous embrouillera vous avez ma parole là-dessus.

Je contractes ma mâchoire en regardant ses lèvres trembler légèrement.
Un sentiment de culpabilité m'envahit soudain.
Elle est tellement innocente.
Ça aurait été n'importe qu'elle autre femme de mon entourage, elle serait ravie d'être à la une des journaux.

Adélaïde : Je..je vous remercie. Parce qu'une certaine Dorsaf..rendait la situation bien compliquée.

Dorsaf ?
Qu'est-ce qu'elle lui a encore dit comme bêtises !

Moi : Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?

Elle se rembrunit.

Elle : Rien d'intéressant.

Je préfères ne pas insister par peur de la brusquer.
Je fais un léger hochement de tête en évitant de regarder ses yeux si envoûtants.
Cette créature en face de moi avec son visage angélique ne mérite pas ce qui lui arrive.

Je vois qu'elle hésite à faire sortir un mot de sa bouche.
Je fronçes les sourcils en essayant de deviner ce à quoi elle pense.
Quand je trouve enfin, j'inspire en la regardant.

Moi : Ne vous inquiétez pas..je comprends.

Elle lève immédiatement la tête en ancrant son regard bleu dans le mien comme elle seule peut le faire.

Elle : Vous comprenez ?

Moi : Oui mademoiselle Sya. Vous vous dîtes sûrement que vous n'allez pas pouvoir travailler dans mon entreprise encore moins avec ce qui se passe..

Je décèle une lueur dans ses yeux.
Elle paraît soulagée.

Elle : Exactement votre Majesté..Je regrette mais ce sera impossible.

Je souffles en me redressant de ma chaise.
Je la regardes triturer ses doigts en tapotant légèrement mes doigts sur la table.
Cette jeune femme est décidément peu commune.
Derrière cet air angélique elle a un caractère bien trempé.
Et elle n'a pas tardé à me le montrer dès le début.

Moi : Je vous pries de m'excuser miss Sya..Ce n'était pas très professionnel de ma part de vous faire une proposition pareille. Comme je l'ais dis, je ne veux en aucun cas interférer dans vos affaires. Alors faîtes comme si je ne vous ais jamais rien dit d'accord ?

Elle : C'est compris. Je vous remercie votre majesté.

Moi : Maintenant sortez avant que je ne fasses quelque chose de regrettable..






















































































JELLY_JESSY

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top