Chapitre II

Ne voulant pas s'attarder plus longtemps chez son frère, Silvia pris rapidement la direction de la porte: il lui restait encore un certain nombre d'affaires urgentes à régler à Paris. Et avec le temps de voyage il valait mieux qu'elle parte sur le champs.

Son frère l'accompagna sur le devant de la porte un sourire prévenant sur le visage.

- Fait attention à toi Silvia.

- Ne t'inquiète pas pour moi. J'ai ma garde rapprochée qui m'entend à l'aéroport.

- Ce n'est pas de ça dont je parlais. Je devine ce qui est arrivé à ta précédente dame de compagnie. Il ne faut pas que tu deviennes comme Lady Maertge.

Silvia se renfrogna. Comme tout le monde elle connaissait bien l'histoire de Lady Maertge, la femme de l'empereur qui était devenue folle suite à la mort de son amant. Celle-ci commît un nombre incalculable de crimes, tous guidés par la folie, dont le meurtre des parents de Silvia. Et que son frère ose la comparer à cette affreuse meurtrière échauffa au plus haut point Silvia qui lui répondit t'un ton froid et cassant.

- Ca n'arrivera pas Alan.

Mais Lord Alan ne baissa pas les bras pour autant, et comme à son habitude, changea jovialement de sujet.

- Bon en attendant je vais me renseigner sur cet assassin. Je te rejoindrait en Ecosse à temps pour le conseil des anciens. C'est quand déjà ?

- Alan... C'est dans trois jours enfin, répondit la princesse en soupirant. Décidément son frère ne retenait-il donc rien à ce qu'elle lui disait ou quoi ?

- Trois jours ! Et bien c'est parfait.

- Ca m'a fait plaisir de te voir Alan, fit Silvia dans le but d'accélérer la fin de la conversation qui commençait déjà a trop trainer en longueur.

- Moi aussi ! Ah ! J'ai presque faillit oublier ! Pour ta prochaine demoiselle de compagnie je te conseille de prendre une humaine.

La vampiresse faillit s'étouffer devant l'air tout fière que son frère arborait.

- Tu te moques de moi ? Tu sais que je hais les humains.

- Peut être mais ce sont des créatures plus fidèles et dociles que les vampires. Et une humaine ça ne fait pas de mal.

Bien sûr que si ! C'est contrainte sur contrainte, pensa Silvia.

- Je n'ai pas envie de me charger de sa transformation et de toutes les formalités qui vont avec.

- Mais qui parle de la transformer ? Garde la humaine.

- C'est hors de question !

- Ooooh aller fait le pour moi s'il te plait. Ca me rassurerait, fit son frère avec sa tête de chien battu qui -et il le savait pertinemment- marchait à tout les coups.

- Je ne vois pas en quoi le fait que j'ai une humaine à mes côtés puisse te rassurer. Enfin ! ajouta Silvia en se dirigeant vers la voiture qui n'attendait qu'elle.

- Content que tu ai entendu raison ma chère sur, répondit son frère, un grand sourire sur la face en lui ouvrant la porte.

- Je n'ai pas dit oui. A bientôt Alan.

- A bientôt Silvia.

Une fois seule dans la voiture la vampiresse retourna son regard vers le paysage, préoccupée. Cette attaque l'avait terriblement touchée. Elle ne s'attendais pas à être devenue si faible depuis la mort de Pieter. Mais chaque choses prenait son temps.

Et parmi les autre choses qui tracassaient Silvia, il y avait en tout premier plan Pieter. Trop de questions se bousculaient dans sa tête: Pourquoi avait-il fait ça ? Etait-ce de sa faute ? Il avait peut être une amante ? Un assassinat déguisé ?

Mais dans les multiples choses sur Pieter qui l'embêtait il y avait avait son comportement. Il était vrai que plus la date du mariage approchait plus il semblait lunatique. Tantôt il était lui, aimant et délicat, toujours pleins d'attention, tantôt il était froid, distant, colérique et d'une certaine façon étranger. Mais la plus grande crise fut la veille de sa mort: il c'était jeté sur elle en lui hurlant de partir, de s'enfuir, qu'Il allait venir la prendre à jamais, qu'il l'aimait, et tout un tas de choses sans aucun ordre logique. Silvia attribua cette crise d'hystérie aux préparations du mariages mais lorsque le lendemain elle le retrouva dans son bureau, une arme anti-vampire dans le cur elle su qu'il n'en était rien.

Tout le monde clamait haut et fort qu'il s'agissait d'un suicide mais Silvia était certaine du contraire. Et puis Pieter ne l'aura jamais laissée seule.

***

Silvia arriva enfin devant son hôtel particulier de Paris au environ de 21h30. A peine entrée son majordome, vampire à son service depuis deux siècle l'attendait déjà. C'était un transformé qu'elle avait pris son aile il y a longtemps. A l'époque il était courant de transformer les humains en vampire, même les plus âgé des Hommes. De tel que le majordome, transformé à 45ans gardait à jamais cette allure de quarantenaire sage et calme qui convenait parfaitement à son poste.

- Madame as-t-elle fait bon voyage ?demanda-t-il d'un ton on ne peut plus poli.

- Oui tout a été parfait, merci Alphonse.

- Comment va votre frère ?

- Alalala toujours aussi endormi, soupira Silvia.

- On ne change pas les bonnes vielles habitues, répondit Alphonse un sourire en coin au souvenir du jeune frère de sa maîtresse.

- Enfin je ne dirais pas qu'elles soient spécialement bonnes. La sécurité a-t-elle été renforcée comme je l'ai demandé ?

- Bien sûr Madame. J'ai mis en place la garde rapprochée de sa Majesté et j'ai envoyé des ordres pour mobiliser la section espionnage qui était toujours en veille.

- Bien bien. A quelle heure vais-je recevoir ma commande ?

- Vers minuit trente environ. Et je dois vous signalez, votre majesté, que Messire Andrew Trew a demandé une audience avec vous. Vers 1heure environ.

- Une audience ?fit Silvia surprise. Elle n'attendait pourtant personne. Et surtout pas un si petit noble.

- Il semblerait... qu'il désire vous vendre ses services. hésita le majordome.

- Et quel type de service ?

- Et bien il s'est gardé de donner plus de détails là-dessus.

- Bon très bien jaccepte son audience à l'horaire que tu m'as fournit. Que l'on prépare toutes mes affaires pour un départ demain soir en direction de l'Ecosse. Je te laisse te charger des formalités. Ah et aussi ajoute moi demain une entrevue avec mon maître espion dans la matinée.

- Ce sera tout ?

- Oui merci Alphonse. Je vais me promener en ville je te laisse la charge de l'hôtel, déclara Silvia.

- Est-ce bien prudent Madame ? Sortir ainsi toute seule la nuit alors que l'on vous a récemment attaquée ?

- Ne t'inquiète pas pour moi Alphonse.

Silvia avait un besoin urgent de se détendre et une promenade nocturne était la meilleure façon d'arriver à ses fins. Silvia pris son temps pour changer de tenue. Elle avait troqué sa longue robe noire victorienne pour des habits plus récents: un simple ensemble en cuir noir qu'elle adorait. La plupart des vampires avaient une période vestimentaire de prédilection, de ce fait certain pouvaient porter de longues vestes à jabots tandis que d'autres arborait des ensembles très modernes par les derniers couturiers à la pointe de la mode.

Silvia sortit ainsi tranquillement, se fondant dans le noir de la grande ville lorsqu'elle entendit un cri provenir de loin. Son ouïe surdéveloppée pouvait aisément lui permettre d'identifier l'endroit. Et, poussée par la curiosité elle courut à une vitesse surhumaine jusqu'à l'endroit d'où provenaient les cris.

C'était une petite ruelle noire, dans laquelle un humain de base pouvait à peine percevoir les contours des murs alentour. Pourtant Silvia décelait tout. Elle voyait des corps qui s'agitait avec rage au-dessus d'une femmes qui gesticulait frénétiquement. Un viol. Silvia pouvait tout sentir. L'odeur des agresseurs, leur peau, leur sang, leur pouls. Tout ses sens étaient en éveils. Sans attendre plus longtemps elle fit un pas en avant, créant suffisamment de bruit pour qu'elle se fasse remarquer.

- Merde ! Fais chier ! Barrez-vous ! cria le premier homme qui c'était retourné.

Il fut suivit par ses acolytes qui se tournèrent vers la forme sombre qui leur faisait face. Tous sentait quelque chose d'effrayant provenant de cette silhouette.

- Les flics ?

- Non ce n'est pas la police, répondit Silvia d'une voix de velours pareille à celle de quelqu'un qui s'apprêtait à faire un mauvais tour fort amusant.

- T'es qui toi ? hurla un des hommes en se mettant en position de combat.

Il fut immédiatement suivit par les deux autres hommes qui c'étaient brusquement tournés vers celui qui leur faisait face, oubliant alors complètement la pauvre femme évanouie à leurs pieds.

- Ton pire cauchemars, répondit l'ombre, un sourire sadique dans la voix.

Elle allait bien s'amuser. En l'espace d'un instant elle bondit et attaqua.

***

La police locale avait été immédiatement alerté par le voisinage qui avait entendu "des cris atroces d'agonisants, et des bruits de combat violent" et c'était alors rendu sur place dans les plus bref délais. Rapidement la zone fut fermée et on appela un inspecteur spécialisée dans les crimes violents.

L'homme sortit d'une voiture, un magnifique costume sur les épaules en grognant. On venait de l'appeler au beau milieu d'un rendez-vous galant qu'il avait dû, de ce fait, écourter.

- Que ce passe-t-il ?demanda-t-il à l'agent le plus proche.

- C'est là. répondit un agent en lui désignant du doigt la rue en question.

L'inspecteur s'y rendit et retint un haut le cur devant la scène. Trois cadavres était à terre pataugeant dans une marre de sang recouvrant la totalité de la rue. Les pauvres avaient les membres déchirés et les murs étaient couverts de boyaux. Même si l'inspecteur avait vu des scènes terrifiantes au court de sa carrière aucune n'affichait autant de sauvagerie.

- Rapport ! demanda-t-il aussitôt.

- Sergent Lily monsieur ! fit un agent en se présentant à lui.

- Que c'est-il passé ici bon sang ?

- Les trois victimes ici sont des connus de nos services: Ozan Rhadas, Pierre Limon, Logan Tierce. Tout les trois avaient commît divers petits vols et attouchements. D'après le premier rapport du médecin tout les trois ont été... vidés de leur sang en ont presque été égorgés. Aucune trace d'arme notable. Selon un certains nombre d'indices sur la scène il s'agissait d'un viol. Nous avons trouvé une carte de transport appartenant à la victime présumée: une certaine Celina Gertrand.

- Bon. Et où est cette victime ?

- Disparue. Surement enlevée par l'assassin de ces trois-là.

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