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légère, minuscule scène se déroulant sur un lit (si vous voyez de quoi je parle) dans la première partie. Si ça vous gène sautez 4 paragraphes à partir de "Et avant qu'il n'ait le temps de comprendre quoique ce soit..." jusqu'à "- Toi aussi. »"⚠ Bonne lecture <3

Chapitre dédié à  ShunJiHee

1

Wongi frottait encore et encore et encore. Ses doigts disparaissaient sous le jet d'eau et les bulles de savons. Il frottait désespérément son vêtement mais rien n'y faisait. Qu'est-ce qu'ils avaient foutu dans ce soda ?!

Wongi frottait encore et encore et encore. Il ne voyait plus rien. Il pleurait. Il renversa de l'eau par accident et ses chaussettes trempées l'étouffèrent dans une détresse insensée.

Wongi frottait encore et encore et en...

« Fait chier ! »

Il ferma violemment le robinet et s'accroupie. Il pressa les paumes de ses mains sur ses yeux mais les larmes continuaient de couler.

« Arrête de pleurer... » murmura-t-il « C'est pathétique... Arrête de pleurer... »

Il prit une profonde inspiration qui eu don de fermer les vannes. Il prit un moment pour calmer sa respiration puis se leva. Il ne se sentait pas bien dans cette petite salle-de-bain couverte de carrelage rose du sol au mur. Il ne pouvait pas sortir de là sans t-shirt non plus ; il ne voulait pas prendre le risque de croiser quelqu'un en étant à moitié nu.

Il ouvrit l'armoire à sa droite. Il y avait principalement des linges de toilettes et un seul t-shirt roulé en boule se détachait des serviettes en piles bien pliées. L'idée que quelqu'un puisse l'avoir porté ne lui traversa que courtement l'esprit. Il le défroissa et l'enfila. Il se tourna vers le miroir. Il avait l'air si petit dans ce haut. Peu importe. Il passa une main dans ses cheveux pour être un peu plus présentable.

Il était affreusement fatigué et il ne rêvait que d'une bonne sieste. Il devait trouver une chambre vide -dans cette ridiculement grande maison, il devait bien y en avoir une ou deux- et ne réapparaitrait qu'une fois qu'il serait l'heure de partir.

Il sortit de la salle-de-bain et longea le mur du couloir jusqu'à atteindre une énième porte qu'il décida d'ouvrir. C'était une chambre. Personne. Il entra.

Il frissonna. Les grandes fenêtres étaient ouvertes. Les rideaux dorés s'élevaient sous le passage du vent. Il ferma une des deux fenêtres. Elles menaient sur le jardin où se tenait la réception. Ni Jihoon, ni Seokmin n'étaient là. Tant mieux. Il ne voulait pas les voir.

Il fit un peu plus chaud. Il était bien, là. Il remarqua une méridienne rose dans un coin de la chambre et décida de s'y installer. Il ne se sentait pas à l'aise à l'idée d'utiliser le lit, surtout que celui-ci s'emblait bien imposant avec ses baldaquins d'où pendaient de lourds rideaux rose pâle.

Il se coucha et ferma les yeux.

« Bonjour jeune homme. »

Il se redressa subitement. Une femme assez âgée se tenait devant lui. Elle ne semblait pas contrariée mais juste curieuse. Ses cheveux grisonnant encerclaient élégamment son visage de leurs boucles hasardeuses, une barrette dorée décorait le côté gauche de sa tête, dégageant ainsi son visage d'une partie de sa frange. La grandeur de ses yeux noirs était accentuée par du mascara et ses lèvres fines étaient couvertes d'un joli rouge cerise. Elle portait une robe noir décorée de fines et discrètes arabesques dorées accompagnée de talons noirs dont une étroite bande doré encerclait ses chevilles.

« Bonjour Madame ! » dit-il en se levant et se courbant en signe de respect. Cette pièce devait être sa chambre. Il était affreusement gêné d'y être rentré sans permission ! « Désolé de vous avoir déranger. »

Il allait partir quand un petit rire le fit se stopper. Il se tourna vers la femme qui lui demanda de revenir. Elle s'assit sur la méridienne et tapota la place à côté d'elle. Il obéit sagement.

« Alors... A ta tenue, je devine que tu as eu un petit incident.

- Du soda avec une dose alarmante de colorant sur le pull. Ce n'est pas sorti.

- J'imagine bien. Pourquoi être venu se cacher ici ?

- Je... J'ai honte, je suppose. Un peu en colère aussi.

- Et triste. »

Il aurait eu peur qu'elle l'ait déjà cerné normalement mais cette femme avait une lueur dans le regard qui lui donnait l'impression qu'elle avait un esprit très déducteur. Il fut cependant surpris quand il sentit quelques larmes recommencer à couler sur ses joues. Elle lui passa une main dans le dos en signe de réconfort mais il se mit à pleurer encore plus fort.

« Laisse tout sortir, mon garçon. »

Après plusieurs minutes, ses sanglots s'apaisèrent et il sourit fébrilement à la femme.

« Merci, j'en avais besoin. »

Elle lui rendit son sourire puis lui tendit quelques mouchoirs, il épongea ses yeux.

« Comment t'appelles-tu ?

- Ahn Wongi, madame.

- C'est un joli nom. Tu peux m'appeler madame Hye. »

Une réalisation le frappa.

« Vous êtes la mère de monsieur Lee !

- C'est bien ça.

- Je suis enchanté de vous rencontrer ! » s'exclama-t-il en lui prenant la main.

Elle rit. Et puis se mit à raconter tout un tas d'anecdotes sur son fils et ses petits fils ainsi que sa belle-fille et l'histoire générale de leur famille (comment de pauvres paysans, ils s'étaient élevé aussi haut). Wongi, qui tentait de l'écouter attentivement, fini par divaguer sur ce qui le tracassait. Il commença par les querelles entre Seokmin et Jihoon, puis songea à la sienne et celle de sa mère, les études surgirent dans son esprit et il fit une note mental de retourner travailler dès qu'il le pourrait ; il eut une autre pensée pour Chan mais il la chassa bien vite, il ne voulait pas penser à ce goujat.

« Tu ne m'écoutes plus, n'est-ce-pas ? »

Il sortit de sa bulle, honteux.

« Je suis désolé, madame Hye.

- Tu as l'air incroyablement fatigué pour un garçon aussi jeune que toi. Dis-moi ce qui ne va pas. »

Il se demanda s'il devrait vider son sac a une presque inconnue mais le doux regard de madame Hye l'incita à parler.

« Il y a un peu de tout et n'importe quoi qui me rend comme ça. Ma mère m'en veut toujours et c'est la première fois que ça dure aussi longtemps. Je crois bien que le garçon qui me plait ne m'aimera jamais en retour et mes vêtements sont tachés donc je ne peux plus assister à la réception.

- En voilà des problèmes variés. Tu as déjà essayé de t'en occuper individuellement ? De les prendre un par un ?

- Non.

- Pour réussir à cueillir toutes les oranges, il faut commencer par en prendre une. Les problèmes ne sembles plus insurmontables une fois que tu les élimines un par un. »

Elle posa sa main sur le genoux du garçon qui lui sourit.

« Madame Hye, merci beaucoup.

- Pas de quoi, mon chou. Dis-moi... Avec qui es-tu venu aussi tôt ? » la réception ne commençait que dans une demi-heure.

« Avec Seokmin, madame.

- Serait-ce le garçon dont tu parlais ? »

Il se mit à bafouiller tout rouge avant de reprendre ses moyens et de nier en bloc.

« Lui et moi, on est juste amis, héhé ! »

Elle lui fit un regard significatif et il comprit qu'elle n'insisterait pas même si elle savait très bien que c'est Seokmin qu'il appréciait beaucoup. Wongi allait lui raconter quelques-unes de leurs aventures quand la porte s'ouvrit à la volée, les faisant sursauter.

« Oh bon sang ! Wongi ! » Seokmin l'attrapa par les épaules et le serra contre lui. « Ne refais plus jamais ça ! » gronda-t-il après. Il sembla vouloir rajouter quelque chose mais la vielle femme lui asséna un coup de sandale à l'arrière de la tête.

« Aïe ! Mamie ! » geint-il en se redressant. (Mais d'où sortait cette sandale ?)

« Il n'y a pas de « mamie » qui tiennent ! Toi et ton frère n'êtes pas possibles ! Comment penses-tu que Wongi se sent quand il est coincé dans vos querelles enfantines, hein ? » Elle le tapa cette fois-ci à l'épaule. « Demande-lui pardon ! »

Seokmin se retourna vers Wongi et lui fit son air le plus triste possible. Le plus jeune se mit à jouer avec le bas de son long t-shirt, soudainement très soucieux de sa personne.

« Je suis désolé Wongi. Jihoon et toi aviez l'air de bien vous amuser et... J'étais jaloux. » il saisit les mains du jeune homme et se mit à sa hauteur. « Je n'aime pas quand tu pleures et j'ai provoqué moi-même ces larmes... Je préfère quand tu souris. Je veux te rendre heureux. Pardon. »

Seokmin semblait si honnête dans ses propos. Le cœur de Wongi battait si fort dans sa poitrine. Et bien qu'il ressentît l'envie urgente de poser ses lèvres sur celles de Seokmin, il se contenta d'hocher la tête. Seokmin lui fit un sourire rassuré et le reprit dans ses bras. Ce câlin était plus doux que le précédent et Wongi savoura la chaleur du plus âgé.

« Wongi ! » appela-t-on et la porte fut ouverte à nouveau. Jihoon et Soonyoung entrèrent. Il ne fallut que quelques secondes au plus petit pour repérer le jeune homme. « Cette maison est tellement grande ! J'avais peur qu'on'te retrouve jamais ! »

Celui-ci lui fit un petit sourire gêné et Jihoon détourna le regard pour le poser sur son frère qui était toujours collé à Wongi. Il devait être encore sous l'emprise de la peur.

« Bon, les enfants ! Ce n'est pas tout mais les invités commencent à arriver et vos parents ne seraient pas contents que vous ne soyez pas là pour les accueillir. » intervint la grand-mère Lee. Seokmin se redressa et s'apprêta à sortir de la pièce avec Wongi quand celui-ci le demanda d'attendre.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je veux que tu t'excuses auprès de Jihoon. Et que Jihoon te demande pardon aussi. »

Il ne s'attendit pas à ce que sa requête jette un froid sur le groupe. Seokmin posa un regard surpris sur lui. Wongi l'étonnerait décidément toujours. Il allait poliment refusé mais ces yeux brillants des quelques larmes restantes l'en dissuada.

« Bien... » Il s'approcha de son frère tout en prenant soin de ne pas lâcher la main de Wongi. « Je suis désolé Jihoon de m'être énervé contre toi. Tu as le droit de discuter avec qui tu veux, je n'aurai pas dû m'interposer. »

Jihoon jeta un regard incertain à Wongi puis Soonyoung qui lui mima de s'excuser à son tour.

« Moi aussi, je suis... désolé. Je savais bien que tu n'aimes pas que je parle à Wongi mais je l'ai fait pour te provoquer. Je n'aurai pas dû agir ainsi. Désolé. »

Mamie Hye sourit à ses deux petits enfants et posa une main fière sur leurs épaules.

« C'est bien les garçons. Maintenant, donnez de nouveau vêtements à Wongi et allez rejoindre vos parents. »

Avant de quitter la pièce, elle fit un clin d'œil à Wongi qui lui fit son plus beau sourire. Quelle gentille femme.

« Surtout, reste près de moi durant la réception. Certains invités sont capables de t'entrainer dans des plans complètement foireux pour gagner plus d'argent.

- Q-quoi ? De l'argent ? De quelle mani... Illégalement ?! »

Seokmin rit puis fit Wongi lui prendre le bras.

« Plus en plaçant leurs argents à droite et à gauche en espérant en gagner plus. Ça marche rarement. N'oublie pas : reste avec moi. »

Dès qu'ils passèrent la porte et se retrouvèrent dans le jardin, l'attitude de Seokmin changea totalement. D'un jeune homme gentil et calme, il devint un autre beaucoup plus bruyant et présomptueux. Il se pavanait à travers la foule et tous les invités semblaient attirés par lui, charmés par tant de confiance. Wongi était trainé de droite à gauche telle une vulgaire poupée et il aurait pu enduré cela sans aucun problème si les invités n'étaient pas devenus soudainement curieux de sa personne et y allaient tous de leurs petits commentaires.

(« Salut mon petit Seokmin ! Qui est ce joli garçon qui t'accompagne ? Ton fiancé ?

- Un jour peut-être ! (clin d'œil) J'adore votre robe ! De quel créateur est-elle ? »

« Quel beau garçon !

- On regarde avec les yeux mesdames ! Propriété privée ! »

« Comme vous êtes beaux ensemble. Dès qu'il te passe la bague au doigt, mon petit, je vous gâterai de cadeaux.

- Merci monsieur Im ! Vous serez le premier invité ! »)

Cinq heures plus tard, Wongi eut le plaisir de s'assoir dans la voiture de Seokmin. Enfin le calme. Wongi pouvait s'entendre penser à nouveau et son sang reprenait une course normale dans ses veines. Seokmin était vraiment extraordinaire. En plus de changer d'attitude et de répondre justement à tout le monde, il faisait battre son cœur un peu plus à chaque fois qu'il insinuait qu'il y avait quelque chose entre eux. Wongi s'était même pris au jeu au cours de la soirée.

La portière du côté conducteur s'ouvrit et Seokmin entra dans le véhicule. Il sourit à Wongi puis démarra. A mi-chemin vers l'appartement, Wongi dit sans réfléchir :

« Seokmin ? C'est vrai, ce que tu as dit ?

- A propos de ?

- Hum... Tu as dit que tu que... tu veux me rendre heureux. »

Seokmin sourit mais ses yeux ne quittèrent pas la route. Cependant Wongi remarqua le rougissement qui se propagea sur son tout son visage.

« Je le penses.

- Pourquoi ? »

Seokmin eut cette fois-ci l'air surpris. Même son regard semblait moins confiant. Il ne répondit rien mais arrêta le véhicule à la première zone de stationnement qu'ils croisèrent. Le moteur tournait, la voiture était remplie d'un ronronnement familier qui chassait le silence. La lumière extérieure éclairait le visage du porte-parole comme les rayons matinaux du soleil, accentuant les traits de sa mine grave. Wongi allait l'interpeler quand il se tourna vers lui rapidement. Tous les deux penchés en avant, ils ne restaient que quelques centimètres entre leurs visages. A chaque fois que le souffle de Seokmin se posait sur les lèvres de Wongi, celui-ci rougissait un peu plus.

« Je dois te dire quelque chose.

- Oh... »

Seokmin sembla remarquer leur proximité et s'éloigna.

« Je te le dirai quand on sera à l'appartement.

- Sur le parking.

- Ok. Sur le parking. »

Wongi profita du reste du trajet pour observer Seokmin. Il était beau, vraiment. En plus d'être incroyablement musclé, il avait des yeux brillants, de belles pommettes hautes, un nez fin et de jolies lèvres cachant le plus beau des sourires. Il était parfait aux yeux de Wongi. En plus, il était si gentil et affectueux, si intelligent et amusant, si compréhensif et tactile... Son cœur tressauta. Il ne savait pas que son crush pour le plus âgé était si intense. Était-ce même encore qu'un crush ?

La voiture pénétra le parking et s'arrêta sur sa place habituelle. Face au silence de Seokmin, Wongi posa sa main sur sa cuisse, inquiet. Le porte-parole sursauta. Était-il si plongé dans ses pensée qu'il en avait oublié la présence de l'autre jeune homme ?

« Tu veux bien me dire maintenant ? » Wongi ne se savait pas aussi doux.

« Promets d'abord que quel que soit l'issu de cette discussion, tu ne t'enfuiras pas.

- C'est promis. »

Seokmin lui sourit. Il lui attrapa la main qui reposait sur sa cuisse et la serra avec délicatesse.

« Depuis la visite de Jihoon, je n'arrête pas de réfléchir. A la manière dont je te regarde et te traite. Tu es arrivé de façon si subite. Un peu comme... un ange tombé du ciel. Un ange casse-pieds mais drôle et attendrissant. Et je dois avouer que tu t'es plutôt bien installé dans... Je me suis attaché à toi.

- Oh...

- Ouais... Et j'ai longtemps pensé que tu étais comme Chan. »

Wongi fronça les sourcils à ce prénom. Seokmin secoua la tête de droite à gauche.

« A Chan dans le sens où je devais te protéger comme le petit-frère d'un amis, tu vois ? »

Wongi hocha la tête bien qu'il ne voyait pas où cela allait.

« Mais en fait. Ce n'est pas ça. Tu n'es pas le petit-frère d'un ami et encore moins le mien. Tu es toi-même et je n'ai pas l'obligation de prendre soin de toi parce que j'ai un devoir envers une tierce personne. Je prend soin de toi parce que je le veux. C'est ma propre décision. Et je ne l'ai prise que grâce à toi. Parce que tu...

- Je ? »

Wongi l'observait encore avec ses grands yeux. Il était magnifique.

« Tu es tellement... Je crois qu'en fait... J'adorai qu'on soit plus qu'amis.

- Quoi ? » Coassa Wongi en rougissant.

« Aish... Tu ne me rends pas la tâche facile, hein. (Tu ne l'as jamais fait après tout.) Je t'aime beaucoup Ahn Wongi. »

Wongi ouvrit grand les yeux. Est-ce que Seokmin rigolait ? C'était une blague, n'est-ce pas ?

Devant son air choqué et le silence pesant qui emplissait la voiture, Seokmin eut un rire gêné.

« Je suis désolé pour ça, Wongi. Je n'aurai peut-être pas dû te l'avouer et...

- Moi aussi.

- Quoi ?

- Moi aussi, je t'aime beaucoup. »

Seokmin eut l'air aussi surpris que lui un peu plus tôt et éclata de rire tant il était soulagé. Wongi en fit de même... puis l'embrassa.

Et avant qu'il n'ait le temps de comprendre quoique ce soit, il était dans l'entrée de leur appartement, soulevé par Seokmin, ses jambes entourant sa taille alors qu'il était embrassé de partout par celui-ci. « Chambre. » dit-il entre deux baisers. Seokmin l'y emmena du mieux qu'il put, se cognant contre les murs du couloir et galérant à le maintenir d'une main pour ouvrir la porte.

Finalement, Seokmin déposa Wongi sur leur lit et grimpa sur lui. Il déposa une multitude de baisers sur son visage et son cou tandis que Wongi le serrait contre lui. Ils rigolaient un peu dans la peau l'un de l'autre, beaucoup trop heureux et excités pour se retenir. Wongi saisit le bout de la chemise de Seokmin et la remonta dans son dos pour avoir accès à sa peau. Seokmin se redressa et la fit passer par-dessus sa tête avant de la jeter à l'autre bout de la pièce. Wongi cru s'étouffer devant son torse. Ses abdos... Les sentir dans son dos et les voir étaient deux choses bien différentes. Seokmin se remit dans sa position précédente et reprit son travail. Gêné dans sa progression vers le buste de Wongi, il le débarrassa de son pull. Wongi l'empêcha de replonger dans son cou pour retirer et envoyer valser son pantalon plus loin.

« A l'aise ? » demanda Seokmin en rigolant.

« Très. Tu devrais essayer. »

Seokmin rigola mais déboucla sa ceinture. N'aimant pas attendre, Wongi se redressa pour l'embrasser en même temps. Trop pris dans le baiser, Seokmin perdit l'équilibre et il se retrouva de nouveau sur Wongi, sur les coudes, son visage à quelques centimètres du sien. Wongi posa ses mains sur les joues de Seokmin et l'embrassa encore.

« Tu as de beaux yeux.

- Toi aussi. »

Wongi s'apprêtait à faire glisser ses mains dans le caleçon de Seokmin, s'amusant à caresser taquinement la peau de son dos. Soudainement, son téléphone se mit à résonner dans la pièce, manquant de faire faire une crise cardiaque aux deux jeunes-hommes. Jurant dans sa barbe, Wongi rampa de sous Seokmin et sortit son téléphone de la poche arrière de son pantalon abandonné sur le sol. Le nom « maman » était affiché à l'écran. Il fixa l'appareil, choqué. Son cœur se remit à battre furieusement et ses mains tremblèrent comme jamais.

Après tout ce temps, elle l'appelait enfin.

« Répond. » murmura Seokmin contre son oreille. Il ignora la lignée de frisson qui parcourut son dos. Il dû s'y prendre à deux fois pour décrocher tant ses mains tremblaient.

« Maman ? » geint-il comme un enfant. Il avait l'air si petit, à genoux sur le matelas, le téléphone collé à son oreille avec ses deux mains et ses cheveux désordonnés tombant sur ses yeux. Un voix féminine se fit vaguement entendre et une larme coula le long de sa joue. Il tomba doucement en arrière et Seokmin l'empêcha de se cogner la tête contre le mur en l'appuyant sur son buste nu. Wongi ne sembla pas remarqué les deux bras qui lui encerclèrent la taille.

« Je suis désolé pour ce que j'ai dit... et fait. » il hoqueta. « Je ne te déteste pas. » Seokmin pouvait entendre parfaitement ce que disait madame Ahn. Elle semblait dans le même état que son fils.

« Si tu me détestes. » entendit-il « Quelle genre de mère mais son fils dehors pour si peu ?

- Ce que j'ai fait n'est pas « si peu » maman. Je suis désolé.

- Arrête de t'excuser. Je... Je suis en tort dans tout ça. Je t'ai jeté dehors et... Oh mon Dieu ! Où as-tu vécu tout ce temps ? Tu es seul ? Oh mon bébé, je suis désolée. Maman... Maman vient te chercher. Dis-moi où tu es. »

Seokmin resserra son étreinte autour de Wongi. Il ne voulait pas le laisser partir. La main qui caressa son bras ne le consola pas pour autant. Et puis, il était stupide. Il n'avait aucune raison de ne pas vouloir que Wongi parte. Ils n'étaient rien tous les deux. Wongi n'avait aucun devoir envers lui et inversement. Alors quoi ? Pourquoi se sentait-il si triste ? Il devrait être heureux. Wongi allait enfin revoir sa mère et retourner à sa vie d'avant et laisser Seokmin seul et l'oublier.

« Je t'envoie l'adresse. A demain.

- Demain ? Je viens ce soir.

- Non, maman. S'il-te-plait. J'ai encore quelques trucs à faire. »

Silence.

« D'accord. A demain, chéri. Sois prudent. »

Bip. Bip. Bip.

Wongi soupira. Il reposa sa tête sur l'épaule de Seokmin et eut une étrange vision de celui-ci. Il ne pouvait voir que son œil gauche et son nez ; cela ne l'empêcha pas de se rendre compte de la tristesse qui émanait du plus âgé. Il frotta son nez contre sa mâchoire et croisa prit sa main gauche dans la sienne, croisant leurs doigts.

« Je rentre chez moi.

- Oui.

- Je ne veux pas. »

Seokmin tourna sa tête vers la droite, Wongi ne pouvait plus voir son visage. Ils restèrent ainsi un moment. Sans parler, sans bouger ; la tête et le cœur pleins.

« Il le faut. » murmura finalement le plus âgé. « Il faut que tu rentres chez toi. » Il disait cela mais il le tenait encore plus fort. Wongi sourit tristement. Tout ça allait lui manquer. Seokmin allait lui manquer.

« Seokie ?

- Wonie ?

- Passons une dernière bonne soirée. »

Il lui embrassa la mâchoire.

2

« Monsieur Hong, votre fiancé vous attend à l'accueil. »

Joshua leva un regard ennuyé vers la jeune réceptionniste fraîchement engagée. Celle-ci déglutit sous le regard ennuyé de son patron. Il leva un sourcil et l'idée insensée qu'il la vire lui traversa l'esprit.

« Mon quoi ?

- Votre... fiancé ? Un homme grand, des cheveux noirs et des joues un peu rondes et...

- Ah oui. Mon fiancé. Le duc de Busan. Apprenez le visage et les préférences de nos supérieurs pour la semaine prochaine. Tenez. » il lui tendit l'un de ses énormes classeurs. « Tâchez de me le rendre en état.

- O-oui, monsieur Hong. Pour votre fiancé...

- Il vous a dit ce qu'il voulait ?

- Il vous apporte le déjeuner, je crois bien.

- Demandez-lui à l'avenir ce qu'il veut. Je ne veux pas être dérangé pour un rien à chaque fois. Faites-le venir, s'il-vous-plait.

- Oui, monsieur. »

Elle s'inclina avant de quitter le bureau. Joshua était d'humeur massacrante. Le personnel du palais était en sous-effectif depuis presque deux ans mais engager de nouveaux employés s'avéraient de plus en plus compliqué avec les évènements récents. Joshua, en bon ami était allé voir Seungcheol à l'hôpital mais l'avait regretté la seconde où celui-ci lui avait demandé de vérifier les fiches profils du personnel pour essayer d'identifier son agresseur ; comme si Joshua avait de quelconques pouvoirs de déduction.

En plus, Sunjoon lui courrait après sans cesse. Alors, oui, il lui avait dit de le reconquérir mais il ne pensait pas que le duc y accorderait autant d'attention. Il était fatigué de toute l'agitation autour de lui. Surtout que les informations passaient vite entre les employés qui se retournaient maintenant à son passage en racontant comment ils avaient vu le duc de Busan lui jeter un regard fou d'amour.

On toqua à la porte de son bureau. Il ordonna à la personne d'entrer. Sunjoon apparut, tout élégant dans son costume couleur aubergine et ses lunettes de soleil posées sur son nez. Il sourit à Joshua et leva au niveau de son visage deux sac en plastique contenant des barquettes blanches.

« C'est l'heure du déjeuner !

- Merci mais je suis occupé, Sunjoon. »

Le duc perdit son sourire. Il n'insista pas et alla s'assoir sur le canapé à l'autre bout du bureau. Il déposa les sacs sur la table basse et sortit son téléphone portable de sa poche. Joshua se retourna discrètement pour lui jeter un regard intrigué. Sunjoon ne comptait pas le harceler pour qu'ils mangent ensemble ? Tant mieux ! Joshua avait plein de choses à faire ! Il n'avait pas le temps de passer un super moment en compagnie de Sunjoon ! Et puis ce n'est pas comme s'il en avait envie ! n'est-ce pas ?

« Qu'est-ce qu'on mange ? »

Sunjoon sursauta. Il n'avait pas entendu Joshua s'approcher. Il sourit en croisant son regard. Il semblait gêné. Était-ce parce qu'il regrettait l'avoir repoussé ? Adorable...

« Sushis ! »

Joshua adorait les sushis. Il s'assit à côté de Sunjoon qui posa sur ses cuisses une des boites. Des sushis y étaient rangés tel des petits soldats, entourés de feuilles de salade. Joshua allait prendre une paire de baquettes quand le duc le devança et captura l'un des petits soldats pour le porter à la bouche du concierge.

« Je peux manger seul... » murmura celui-ci mais il ouvrit quand même la bouche.

Sunjoon insista pour continuer à le nourrir et Joshua ne refusa pas. Le ventre plein, les deux hommes étaient avachis sur le canapé. Ils ne disaient rien. Ils se contentaient de fixer le plafond. Une main passa dans les cheveux du châtain puis se rétracta comme s'il était en feu.

« Joshua ? » chuchota le duc

« Hm ?

- Je suis désolé. » Joshua l'était aussi.

Il soupira. « Je sais.

- Il y a une réception organisée par Suzy. Tu veux bien venir avec moi, s'il-te-plait ? »

Le ventre de Joshua se tordit. Ses jambes et ses mains fourmillaient. L'excitation lui coinçait la gorge.

« Avec plaisir. »

Sunjoon lui fit un baiser sur le front. Le plan était en marche.

Sunjoon insista pour ramener Joshua chez lui et celui-ci éreinté, n'avait pas eu la force de dire non. Le trajet se passa cependant dans le silence le plus complet et le concierge eut même le plaisir de faire une courte sieste. Bien qu'exténué, il ne perdit pas du temps et quitta la voiture dès qu'elle se gara devant son immeuble.

« Merci Sunjoon. » dit-il à travers la fenêtre du côté conducteur. Le duc lui sourit.

- Pas de quoi. A demain.

- A demain. »

Joshua lui sourit mais n'eut pas le temps de partir. Sunjoon lui attrapa et caressa celle-ci avec son pouce. Il murmura tout doucement : « Repose-toi bien. »

Joshua se sentit rougir et dans la panique se contenta de hocha la tête vivement et de se précipiter à l'intérieur. Il ne reprit sa respiration que quand son dos toucha la port d'entrée de chez lui. Il resta un moment à reprendre une respiration normale. Il n'en revenait pas de l'effet que lui faisait le duc. Il se sentait ridicule.

« Abrutit. » murmura-t-il en espérant que l'insulté le soulagerait. Cette idée échoua.

Il se dirigea vers la salle-de-bain où il prit une longue et bonne douche.

Sunjoon était tellement... hurgh... Sunjoon était tellement Sunjoon ! ou presque. Il lui faisait des câlins et des caresses mais pas de bisous et ne lui adressait plus des phrases de drague. Joshua mentirait s'il disait que ces affections si particulières ne lui manquaient pas. Il enfila son pyjama et se dirigea vers la cuisine pour voir ce qu'il pouvait bien manger ce soir. Il était en plein milieux d'une préparation de salade qu'on sonna à la porte d'entrée. Il leva les vers l'horloge de la cuisine. 22h45. Il n'y avait qu'une personne pour se pointer chez lui à cette heure-ci. Il lâcha sa cuillère et sortit de la cuisine.

Il ouvrit la porte d'entrée.

« Sunjoon je peux avoir une soirée... » L'air se coinça dans sa gorge. Ce n'était pas Sunjoon.

C'était une femme d'une cinquantaine d'année. Elle avait un menu visage, des yeux de biches plein de larmes et de jolies lèvres rouges tremblantes. Joshua était son portrait craché.

« Maman... » réussit-t-il à murmurer. Sa voix eut don de faire la femme le serrer dans ses bras.

« Joshua... Tu m'as tellement manqué. »

Elle déposa un baiser sur chacune de ses joues et il se mit à pleurer à ce contact qu'il n'avait pas reçu depuis des années. Il fit entrer sa mère dans son appartement ; ils s'assirent sur le canapé.

« Qu'est-ce que tu as grandi. » constata-t-elle. Il n'y avait aucune colère ou reproche dans sa voix, juste de l'affection et de la tristesse. « Pourquoi tu es parti comme ça ?

- J'avais peur. » hoqueta-t-il entre deux reniflements. Madame Hong fit une moue peinée et serra de nouveau son fils contre elle. « Je ne voulais pas que tu me déteste.

- Jamais je ne pourrais te détester, Chéri. Encore moins parce que tu es sorti avec un autre garçon. »

Il sourit douloureusement. Si seulement il n'avait pas autant paniqué à l'époque il ne serait pas partit et n'aurait pas autant souffert. Il ne se serait pas enfuit de chez lui, sa mère ne lui aurait pas manqué et il n'aurait jamais fait la rencontre de Seiwong. A cette pensée, il se remit à sangloter dans l'étreinte de sa mère.

« Allez... C'est fini maintenant. Tout va mieux. »

Elle avait raison. Les choses commençaient enfin à s'embellir. Il avait hâte de rattraper le temps perdu. Il essuya ses yeux et lui sourit. Elle en fit de même.

« Ouh ! Que d'émotion ! » dit-elle et ils éclatèrent de rire. « Je crois bien que maman va devoir aller se rafraîchir.

- Première porte à droite. » il indiqua le couloir. Elle prit bien soin de déposer un baiser sur son front avant de s'absenter.

Dès qu'elle disparut, il se leva du canapé et toujours hoquetant, retourna préparer se salade. Il sortit deux assiettes d'un placard, des verres d'un autre et des couverts d'un tiroir. Il mit la table et attendit que sa mère revienne. Elle eut l'air agréablement surprise quand elle revint.

« Alors... » dit-il pour casser le silence depuis le début de leur diner « Que fais-tu comme métier ? » Elle observa l'appartement luxueux autour d'elle avant de rajouter : « Je suppose que tu es bien payé pour avoir le luxe de vivre dans un appartement deux fois plus grand que le nôtre. »

Joshua rougit un peu. Sa mère lui avait toujours dit de rester modeste mais voilà qu'il vivait dans un appartement à dix minutes en voiture du palais et ne portait que des costume de créateur. Madame Hong rit en voyant l'air gêné de son fils.

« Allez... Dis-moi.

- Je travaille... Je suis concierge au palais royal. »

Elle lâcha sa fourchette de surprise.

« Je... Je suis si fière de toi Joshua. Tu as si bien grandi tout seul. » il eut un pincement au cœur, il n'avait pas si bien grandi que cela, si on pensait à tout ce qu'il avait fait. Le rire de sa mère, lui mit du baume au cœur. « Une de mes amies travaillait au palais quand nous étions jeunes. C'est vrai que chaque pièce est d'une couleur différente ? »

Elle sourit à sa question. Il avait peut-être changé mais pas elle. Il était tellement rassuré et heureux en cet instant.

Le lendemain, Joshua ouvrit difficilement les yeux. Il roula sur le ventre et attrapa son téléphone. Il était dix heures du matin. Il se redressa et réfléchit au sens de la vie pendant cinq minutes avant d'enfiler ses chaussons et se diriger vers la cuisine. Dès qu'il ouvrit la porte de sa chambre, une bonne odeur de gâteau lui mit l'eau à la bouche. Sa mère qui était naturellement une lève-tard avait dû se lever plus tôt pour préparer le petit-déjeuner. Il sourit.

« Bonjour ma... »

La grande figure face à lui n'était pas du tout sa mère.

« Sunjoon ?! »

Le duc fit volte-face et s'approcha d'un Joshua pétrifié pour le prendre dans ses bras. Sunjoon aimait lui faire des câlins ; il disait que c'était parce qu'il était tout doux et mou et à chaque fois Joshua se vexait même s'il savait que c'était la pure vérité.

« Tu as bien dormi ? »

Joshua ne répondit pas. Sa mère était dans l'appartement. Elle pouvait arriver d'un moment à l'autre. Elle ne devait pas voir Sunjoon.

Celui-ci passa une main sur la joue du concierge, inquiet de son manque de réaction. Il ne devait pas être pleinement réveillé.

« J'ai fait un gâteau. Tu veux une part avec ton café ? » demanda-t-il en le trainant vers le comptoir où il le fit assoir. Tout était prêt ; il y avait deux tasses pleines de café fumant, le gâteau qui attendait d'être coupé et même quelques fruits déjà lavés et épluchés. « J'espère que tu aimes les mandarines. Il n'y avait plus d'orange au supermarché. Et voilà... » il posa une part de gâteau devant Joshua et poussa une des deux tasses en sa direction. Il sortit une bouteille d'eau du réfrigérateur et remplit un verre d'eau.

« Bois un peu avant de manger. » dit-il en posant le verre face à Joshua. Il hésita un peu avant de poser un baiser sur ses lèvres.

Joshua oublia sa panique intérieure et saisit le visage du duc pour faire durer le baiser. Ça lui avait manqué. Sunjoon était toujours affectueux mais moins qu'avant. Il lui faisait des câlins et quelques petits bisous par-ci par-là mais il y avait toujours une certaine retenu dans ses gestes qui le frustrait au plus haut point.

Un raclement de gorge les firent sursauter. Le cœur de Joshua s'emballa comme il ne l'avait jamais fait.

« Bonjour... » hésita Madame Hong, les cheveux en bataille et les yeux qu'à moitié ouvert. Son regard passa de Joshua à Sunjoon et fit le chemin inverse encore et encore.

Joshua sauta du siège sur lequel il était pendant que Sunjoon fixait, l'air choqué, la femme devant lui. Il pensa au début qu'il y avait un truc entre eux puis sa ressemblance avec Joshua le frappa. Oh mon Dieu ! C'était sa mère ! Prit de panique, il se courba à quatre-vingt-dix degrés et tel un automate retourna dans l'entrée, remit ses chaussures et quitta l'appartement.

« Qu'est-ce que c'était que ça ? » dit madame Hong mi-perplexe mi-amusée « Tu connais cet homme ? Question bête : tu avais ta langue dans sa bouche. » Il eut un silence. « Tu devrais le rattraper. »

Joshua hocha la tête vivement.

3

Wonwoo de sentait beaucoup mieux maintenant qu'il s'était reposé une semaine chez lui. Le médecin lui avait conseillé de le faire une douzaine de jours mais il n'aimait pas ne rien faire. Il devait retourne travailler.

« À ce soir ! » dit-il à ses chats en quittant l'appartement. Il prit l'ascenseur, salua la concierge et quitta le bâtiment. Il remonta son masque sur son nez et se dirigea vers sa voiture.

Il fut accueilli à l'agence par presque tout son groupe ainsi que leur manager. Il eut droit à une effusion de tendresse de la part des membres de son groupe. Le leader Yong et l'un des chanteurs, Bonwha le serrèrent tellement fort dans leur bras qu'il en vit des étoiles pendant plusieurs minutes.

« On s'est tellement inquiété, Woo. Le PDG nous a gardé prisonnier chez nous pendant tout ce temps pour ne pas alarmer les médias. » expliqua Yong en amenant Wonwoo à leur salle de réunion.

« Ça ressemble bel et bien au papi de faire ça.

- Pas trop fort. » rigola le leader. Il ouvrit une porte qui menait sur une salle où trônait une grande table ovale entourée de chaise. Le dernier membre des Goodbye y était déjà installé et de l'autre côté étaient assis Hansol, Seungkwan et leur manager. Dès que Seungkwan reconnu Wonwoo, il se leva précipitamment et le prit dans ses bras presque aussi intensément que Yong et Bonhwa.

« Oh mon Dieu, Wonwoo comment tu te sens ?

- Reposé.

- J'ai eu si peur pour toi ! Que s'est-il passé ?

- Je crois bien que la fille qui s'occupait du karaoké m'a poignardé mais je ne suis pas sûr...

- Une jeune fille ?

- C'est la première suspect à ce qui parait. »

On tapa des mains, interrompant leur discussion.

« Trêve de bavardage vous deux, on a une collaboration à mettre sur pied ! » s'écria Yong. Taehyung et Bonhwa rigolèrent à la mine renfrognée de Seungkwan. Wonwoo tapota son épaule et rejoint ses membres.

La réunion dura outrageusement longtemps et Wonwoo sentait un mal de tête grandir un peu plus en lui. Il rassembla ses affaires, enfila son manteau et se dirigea vers la sortie. Il fut vite rattrapé par Seungkwan et Hansol (leur manager se plaignait plus loin au manager des Goodbye Kings d'à quel gérer le duo était difficile).

« Wonwoo, tu veux bien m'en dire plus s'il-te-plait. » demanda Seungkwan en ralentissant sa marche puisqu'il était au même niveau que le rappeur. Wonwoo grimaça quand il eut l'impression qu'on lui pressait le crâne.

« A propos du concept ? Tu veux que je t'envoie un mail ou...

- Non, non. A propos de ton agression. »

Il monta sa main libre vers sa tempe et tenta un massage qui n'apaisa rien du tout.

« Je t'ai dit tout ce que je savais tout à l'heure.

- Tu es sûr ?

- J'ai un putain de trou de mémoire, Seungkwan. Si je dis que c'est tout ce que je sais alors c'est tout. »

Il n'avait pas voulu s'énerver ainsi mais il n'en pouvait plus de tout les bruits autour de lui. Il s'éloigna des deux autres hommes. Il entendit vaguement Seungkwan lui demander pardon et malgré la culpabilité qui lui tombe dessus, il ne s'arrêta pas pour demander pardon à son tour.

Quand il rentra dans son appartement, il remercia les yeux d'avoir trouvé ses chats endormis ; leurs miaulements l'auraient achevé. Il ne retira même pas son manteau et s'étala sur son lit. Il ne tarda pas à trouver le sommeil.

Il dormit trois heures. Quand il ouvrit les yeux, il faisait nuit. Il chercha son téléphone dans sa poche pour voir l'heure mais la luminosité lui fit trop mal à la rétine pour qu'il puisse voir quoique ce soit.

« Mingyu... » geint-il « J'ai mal à la tête ! »

Mais personne ne lui répondit et il se souvint qu'il était maintenant seul dans ce petit appartement. Son cœur se brisa un peu plus. Son grand, beau, gentil et adorable Mingyu lui manquait affreusement. Il sentit les larmes lui monter au yeux et il cacha son visage dans son oreiller.

Tu t'étais promis de le reconquérir, pensa-t-il, mais au lieu de ça, tu retournes travailler comme si de rien n'était. Parce que tu as peur. Pathétique.

Un miaulement, puis deux, trois, cinq cent mille. Il se leva. Les deux fauves étaient affamés et même s'il était agacé de les entendre crier ainsi, il savait qu'ils avaient attendu sagement qu'il se réveille, veillant à ne pas le faire eux-mêmes comme les gentils chats qu'ils étaient.

« Bon appétit. » murmura-t-il en caressant leurs têtes avant qu'ils ne se jettent sur leurs gamelles respectives. Il resta un moment à les observer avant de se jeter sur son canapé. Si Mingyu était là, il aurait insisté pour regard The Return of Superman ou une quelconque autre émission à laquelle Wonwoo ne voyait aucun intérêt.

« Miaou.

- Je sais, Yagon. Je vais aller le chercher.

- Miaou.

- Nan, pas maintenant.

- Miiiiaou.

- Parce que je suis occupé... Ne me regarde pas comme ça ! Rester couché et se lamenter est une activité. Et puis j'ai même pas de plan.

- Miaou.

- ... Tu as raison. »

Wonwoo devait réfléchir et passer à l'action. Mingyu était chamboulé parce qu'il avait oublié quelques évènements passé et était venu à la conclusion, sous le choc, que Wonwoo ne l'aimait pas. Tout ce qu'il avait à faire, c'est de lui prouver le contraire !

Il se redressa et fixa son reflet dans la télévision à quelques mètres de lui. Il se rappela une soirée particulière. Ils regardaient We Got Married quand Mingyu lui murmura : « Qu'est-ce que tu feras en premier quand on sera officiel ? » Ils discutaient de s'annoncer au public depuis quelques temps mais cela ne restait qu'un rêve. Wonwoo avait répondu à moitié sérieusement, à moitié plaisantant : « J'irai chanter la sérénade sous ta fenêtre pour montrer à tout le monde mon amour pour toi. » Mingyu l'avait ensuite embrassé passionnément.

Wonwoo tourna vers ses yeux sur son enceinte portatif et se leva soudainement.

« Pousse-toi, Tsa. Papa a besoin de ça. »

Le chat se décala et observa curieusement son maître démêler les nœuds des câbles de la machine puis rassembler ses affaires dans un gros sac et sortir le tout dans le couloir en dehors de l'appartement.

Tsa et Yagon le suivirent jusque dans l'entrée de l'appartement. Il déposa une caresse sur la tête de chacun.

« Papa doit aller récupérer son homme, à tout à l'heure. » Puis il ferma la porte.

Balader une enceinte portative et un sac dans les rues de Séoul était une vraie plaie et Wonwoo jura qu'il ne pouvait faire que pour Mingyu et personne d'autre. Avec son masque remonté sur le visage et son gros manteau, il ressemblait à un type louche ce qui lui valait quelques regards soupçonneux. Alors que normalement il lui fallait une dizaine de minutes pour y arriver à pied, il prit le double en trainant ses affaires. Mingyu vivait dans un immeuble situé en face d'un petit parc où beaucoup de personnes se retrouvaient le soir (il y avait un petit stand qui vendait les meilleurs tteokbokkis de la ville). Il eut du mal à traverser la foule mais arriva enfin à destination. Il posa son matériel et leva les yeux vers l'immeuble.

La lumière du salon de l'appartement de Mingyu était allumé. Il était là. Wonwoo brancha le microphone et son ordinateur à l'énorme enceinte à batterie qu'il avait emmené avec lui. Il sélectionna le premier morceau qu'il y avait dans son dossier intitulé « Mon grand et idiot petit-ami <3 ». Il porta le microphone à ses lèvres et prit une profonde inspiration. Les premières notes de Eyes, Noses, Lips résonnèrent dans l'espace publique.

Tu m'as laissé paralysé

Sans remède. Ou désintoxe

C'est drôle comment tu oses me demander comment je vais

Tu es le vainqueur de cette compétition

Mais le seul trophée que tu mérites... catastrophe

Je nous préférai mort l'un pour l'autre

Aucunes éloges pour nous

Pas de repos en paix

Ce n'était pas la version la plus romantique au monde mais celle d'Epik High était la toute première chanson qu'ils avaient interprété au karaoké et Wonwoo savait qu'elle tenait une place importante dans le cœur de Mingyu tout comme dans le sien. Donc il donna tout ce qu'il avait. Il voyait du coin de l'œil les flashs de téléphones et entendait les cliques spécifiques d'appareils photo. Il était aussi sûr qu'on le filmait mais il n'en avait rien à faire. Ses yeux restaient collé sur le balcon de Mingyu, espérant le voir sortir.

Les souvenirs brisent mon cœur en morceaux

Je prie pour que tes yeux partent en premier

A quoi ils ressemble quand tu souris

La manière dont ils s'ouvrent et se ferment

Puis ton nez

Chaque souffle contre mon cou

Et enfin tes lèvres

Chaque promesse vide faite et dite

Le refrain arrivait mais Mingyu ne montrait toujours pas le bout de son nez et comme dans la chanson, Wonwoo avait les larmes aux yeux. Comme dans la chanson, il n'y avait plus que du désespoir. Il se mit à douter. Et si Mingyu n'était pas là ?

Parce que tes yeux, ton nez

Tes lèvres, chaque regard et chaque souffle

Chaque baiser, me font toujours mourir

Tu me fais toujours pleurer

Parce que tes yeux, ton nez

Tes lèvres, chaque regard et chaque souffle

Chaque baiser, me font toujours mourir

Tu me fais toujours pleurer

Wonwoo avait toujours le regard fixe mais sa vue se brouillait de larmes. Mingyu n'allait jamais lui revenir, n'est-ce pas ? Il serait de nouveau seul dans la grande ville de Séoul sans personne avec qui dormir, rigoler, manger... sans personne à embrasser, à câliner, à chérir.

L'instrumental enchainait déjà sur le second couplet mais Wonwoo n'avait plus la force d'essayer. Il abaissa le microphone et quelques personnes dans la foule murmurèrent leur déception. Il soupira, quelques larmes dévalant ses joues rendues rouge par le froid. Il allait étendre son enceinte quand la foule s'exclama à nouveau. Il se releva, se demandant ce qu'il avait fait de si incroyable que ça mais ce n'était pas lui que les gens regardaient. Il se retourna.

« Wonwoo ? »

Mingyu se tenait à quelques pas de lui, des sacs de courses dans les bras. Toujours aussi beau et charmant. Toujours possesseur du cœur de Wonwoo. Il n'était pas chez lui.

« Qu'est-ce que tu fais dehors comme ça par ce froid ? » continua le top model en déposant ses sacs. Il retira son écharpe et l'entoura au cou de Wonwoo jusqu'à ce que son nez soit protégé. La foule gloussa.

Mingyu reconnu enfin la musique et sembla un peu plus perplexe.

« Pourquoi Eyes, Nose, Lips joue ? » demanda-t-il. Puis il leva les yeux et se rendit compte qu'ils étaient pile sous son balcon et doucement, il comprit ce qui se passait. « Tu as fait ça pour moi ? »

Cette question ramena Wonwoo à ses esprits qui attrapa les mains de Mingyu et les serra son buste ; son cœur.

« Mingyu, je t'aime. Je sais que tu m'en veux parce que j'ai tout oublié et que je ne mérites probablement de ne serait-ce que te toucher mais... Saches que j'ai peut-être un cerveau troué, mes sentiments pour toi restent sincère. Kim Mingyu, je t'aime. Je t'aime plus que tout. Plus que quelques souvenirs. Tu n'es pas là (il pointa sa tempe droite), tu es ici. » Il colla plus encore leurs mains contre son cœur.

Mingyu sentit les larmes lui monter aux yeux. Sa lèvre inférieure tremblait tellement qu'il eut du mal à articuler.

« Je suis désolé d'être parti comme ça. Je t'aime pour ta personne, pas pour des souvenirs. Je t'aime, Jeon Wonwoo. »

Wonwoo rit à l'annonce et sauta au cou du plus grand. Ses larmes de désespoir furent remplacées par d'autre de pur bonheur. Autour d'eux, la foule sifflait et acclamait le couple comme s'il s'agissait de la scène finale d'une pièce de théâtre riche en rebondissement et sentiments. Et Wonwoo espéra que cette euphorie dans laquelle lui et le monde était plongé resterait assez longtemps pour qu'il puisse s'en imprégner un maximum.

« Je t'aime, Kim Mingyu. » murmura-t-il avant d'embrasser son petit-ami. « Je t'aime. »

4

Bien que Seungkwan ait trouvé leur séjour à Jeju un brin éprouvant, il ne se sentait pas mieux d'être rentré à la capitale. Surtout en apprenant que Seungcheol s'était fait agresser au sein même du palais.

« Vous êtes qui déjà ? » demanda pour la énième l'agent de sécurité à la porte de la chambre de Seungcheol. Seungkwan se retint de lever les yeux aux ciel, prit une profonde inspiration et prit son mal en patience.

« Boo Seungkwan. » répéta-t-il très calmement quoiqu'on pût clairement entendre son agacement. « Mon nom est juste là, regardez. »

C'était la troisième fois qu'il pointait son doigt sur la liste que tenait l'agent. Seungcheol y avait mis lui-même le nom de ses amis les plus proches. Mais même si Seungkwan avait montré sa carte d'identité et répété un nombre de fois déraisonnable son nom, prénom et sa date de naissance, l'agent eut l'audace de lui jeter un regard sceptique.

« Je ne vous ai jamais vu. »

Evidemment, sombre idiot ; tu es nouveau. Pensa Seungkwan. Junhui me manque.

« J'ai une vie assez chargée. »

L'agent fit une moue.

« Vous ne me reconnaissez pas ? Je suis chanteur. A la OC Entertainment. »

Seungkwan allait se mettre à chanter mais l'agent de sécurité lui fit signe de rentrer.

« Pas trop tôt... »

Seungcheol était assis sur son lit d'hôpital, il lisait un roman. Il avait l'air fatigué mais à part les quelques bandages dépassant de ses vêtements qui justifiaient de sa présence à l'hôpital, il avait l'air en bonne santé. Seungkwan toussa doucement pour lui signaler sa présence. Le prince releva la tête pour voir qui était là mais ses yeux restèrent un moment sur son livre, finissant sa phrase, avant de se poser sur le chanteur.

Il sourit. Le plus jeune s'en sentit un peu mieux.

« Seungkwan ! Ça fait longtemps. Comment vas-tu ?

- Mieux que toi... J'arrive pas à croire que c'est arrivé dans le palais.

- Tu es venu mener ton enquête ? »

Seungkwan fit un mince sourire à Seungcheol, une certaine tristesse pesant sur son cœur.

« Non... J'ai arrêté.

- Pourquoi ? Ça ne te ressemble pas. »

Seungkwan se demanda s'il devait lui dire. Après tout Seungcheol était son ami et il était directement impliqué dans toute cette affaire. Peut-être qu'il pourrait l'aider à mettre Hansol et Pil Sook sous protection s'il lui racontait tout ?

« J'ai été forcé. Si j'avais continué, une... amie en aurait souffert. »

Seungcheol fronça les sourcils. « On t'a menacé ?

- La Voix m'a appelé. Je ne veux pas que Pil Sook souffre. J'avais peur pour Hansol donc on est allés à Jeju. Mais les choses ne se sont pas bien passées là-bas. »

Le prince hocha la tête. Il tapota son lit pour inciter Seungkwan à le rejoindre. Celui-ci s'exécuta.

« C'est la voix qui t'a fait ça ? » demanda-t-il en touchant les marques rouges presque effacées dans le cou de Seungkwan. Seungcheol était comme un grand-frère pour Seungkwan, juste plus affectueux et moins embêtant. Il était aussi un confident et un conseiller. Le plus jeune avait du mal à lui cacher des choses et même si ça s'était avéré problématique parfois, aujourd'hui c'était tout le contraire.

Seungkwan pouvait dire des choses à Seungcheol qu'il ne dirait à personne d'autre ; même pas à Hansol. Ils n'avaient rien vécu tous les deux de très rapprochant mais vous savez... il existe des relations qui se forgent et s'endurcissent d'elles même. Celle de Seungcheol et Seungkwan était comme ça.

« Un fan obsédé. Hansol l'a arrêté à temps. »

Seungcheol ne dit rien mais passa un bras sur les épaules de Seungkwan en signe de réconfort. Ils cessèrent de parler. Seungkwan somnolait, bercé par le calme de la pièce. Cela ne dura pas longtemps cependant.

« Jeonghan est parti. » murmura Seungcheol comme s'il avait peur que cette information tombe dans l'oreille de quelqu'un d'autre que le blond. Celui-ci se tourna vivement vers le brun.

« Comment ça, parti ? Où ça ? Il revient quand ?

- Je ne pense pas qu'il reviendra. On a rompu.

- Pourquoi ?

- Il n'était pas bien au palais, il en était malade. »

Seungkwan fronça les sourcils. Ça ne ressemblait pas à Jeonghan de faire les choses ainsi. Il était éperdument amoureux de Seungcheol, il n'aurait pas pu le quitter juste parce qu'il ne se sentait pas bien au palais. Comme s'il lisait dans ses pensées, le prince dit :

« Mon père pense qu'il y a quelque chose qui a poussé Jeonghan à partir.

- Je le pense aussi.

- J'ai trouvé un enregistrement sur lequel on le voit être pas bien. C'est peut-être parce que j'étais sur le point de découvrir ce qui se trame qu'on m'a tabassé.

- C'était une femme ?

- Oui. »

Le cœur de Seungkwan se mit à battre fort dans sa poitrine. La Voix menaçait Jeonghan comme elle l'avait menacé lui aussi alors si Jeonghan avait rompu avec Seungcheol c'est parce que celui était en danger. Mais la Voix n'avait vraisemblablement par respecté sa part du marché ce qui voulait dire que Jeonghan était en danger.

« Il faut qu'on trouve Jeonghan ! »

Seungcheol sursauta mais ne s'agita pas comme Seungkwan qui quitta le lit, prêt à partir. Le blond se demanda pourquoi le prince n'avait pas l'air plus inquiet que ça.

« Tu n'es pas inquiet pour lui ?

- Il est plus à l'abris là où il se cache, je pense. » Il hésita mais fini par rajouter : « Seungkwan, rend-moi service et ne pars pas à sa recherche, s'il-te-plait.

- Mais...

- S'il-te-plait... Il ne mérite pas de souffrir à nouveau. J'aimerai... J'aimerai qu'il puisse se refaire une vie sans problèmes. »

Le plus jeune eut envie de pleurer. Il ne supportait pas de voir son ami aussi dévasté et ne comprenait pas ce qui se passait dans sa tête.

« Il ne te manque pas ?

- Si. Affreusement. Je l'aime.

- Je sais... » Seungkwan posa sa main sur la sienne et lui sourit tristement. « Je n'irai pas le chercher, promis. »

Quand il sortit de la chambre d'hôpital, il eut l'impression d'avoir pris dix ans d'un coup ; il était épuisé. Il n'était parti qu'une semaine mais les choses avaient incroyablement dérapées, pouvait-il vraiment rester sans rien faire alors qu'il se sentait pleinement impliqué dans toute cette histoire ? Bien sûr que non. Et il avait beau aimer Seungcheol du plus profond de son cœur, il n'allait pas laisser Jeonghan se morfondre de son côté.

En sortant de l'hôpital, il remonta son masque sur son nez et releva la capuche de son sweat sur sa tête ; il sortit son téléphone de son sac et envoya un SMS à Jeonghan. « Il faut qu'on se voie. Je sais ce qui t'a poussé à faire ça. RDV demain soir chez moi à 21H. Prend soin de toi. »

« Où étais-tu ? » demanda Hansol dès qu'il passa la porte de leur studio. Il semblait tendu depuis qu'ils étaient rentrés de Jeju. Seungkwan n'aimait pas ça.

« Je rendais visite à Seungcheol.

- Sans moi.

- On devait discuter de quelque chose. »

Hansol ne chercha pas à en savoir plus. Il savait qu'il y avait des choses que seuls ces deux-là savaient l'un sur l'autre et il n'en était pas spécialement contrarié ou jaloux ; Seungcheol et Seungkwan étaient comme ça, il ne pouvait rien y faire.

« Je me suis inquiété. » avoua-t-il tout de même en croisant les bras. Il aurait aimé que Seungkwan le prévienne mais celui-ci avait juste disparu soudainement. Il allait en rajouter une couche pour qu'il culpabilise encore plus mais Seungkwan ne lui laissa pas le temps d'en faire ainsi.

Tout en conservant une expression neutre, il posa son sac à dos sur sa chaise puis se laissa tomber sur les cuisses d'Hansol. Il se blottit contre lui, posant sa tête sur son épaule et sa main sur son buste.

« Je suis désolé de t'avoir inquiété. » Hansol ne répondit rien. Il décida d'éclaircir sa pensée. « Je vais mieux maintenant. Le type est en prison et je ne pense pas que Jisub recommencera.

- Mais la personne qui a essayé de te faire tuer est toujours dehors...

- Hé... » Seungkwan se redressa et saisit le visage de Hansol en coupe. Leurs regards se fixèrent. « Elle ne va rien me faire, OK ?

- Promets-moi d'être prudent. »

Seungkwan hocha la tête : « En échange, promets-moi de ne pas trop te monter la tête avec ça. »

Hansol allait répondre quelque chose quand la porte s'ouvrit. Ils sursautèrent et dans la précipitation, Seungkwan s'étala au sol. Leur manager passa sa tête par l'encadrement de la porte, il jeta un regard peu impressionné au chanteur.

« Encore en panne d'inspiration ? Peu importe. Le PDG vous demande dans son bureau. »

Seungkwan leva les yeux au ciel puis se leva. Qu'est-ce qu'il leur voulait encore, ce vieux schnock ?

« Hansol ! Seungkwan ! mon duo préféré ! Comment allez-vous ? J'espère que ces vacances étaient reposantes. » Hansol lui fit un sourire forcé mais ne dit rien. Le PDG sourit malicieusement en direction de Seungkwan et celui-ci fronça les sourcils. « Je suis plutôt satisfait de vos derniers chiffres. Avec votre dernière interview au ROYAL et la séance de promotion à Jeju, on a observé une nouvelle vague de popularité pour votre dernier album ainsi que mille follow en plus sur Twitter et Instagram. Certains fans requièrent même votre présence dans plusieurs émissions. C'est merveilleux !

- Ça doit être beaucoup d'argent. » commenta Seungkwan en levant de nouveau les yeux au ciel.

« Tu n'as même pas idée. »

Le regard du PDG était pesant en temps normal mais aujourd'hui, il dérangeait Seungkwan. Il pria pour que cette entrevue se finisse vite.

« Où en est votre collaboration avec Goodbye Kings ?

- Nous leur avons envoyé trois textes après la réunion de hier soir. Le leader a montré de l'intérêt pour deux. On est supposés se revoir ce soir. » dit Hansol. « Cependant, je ne pense pas que cela soit très judicieux de préparer un mini-album chacun plus un autre commun d'autant plus que Seungkwan... »

Le blond, de peur que Hansol parle de son agression à la pâtisserie-boulangerie, posa une main sur sa bouche. Le PDG parut surpris à ce geste mais le parut encore plus quand ses yeux se posèrent sur le cou de Seungkwan enfin dévoilé. L'homme bondit de son fauteuil et contourna précipitamment son bureau pour voir de plus près les marques rouges et bleues encore visibles. Il saisit délicatement le cou et passa son pouce dessus.

« Comment tu t'es fait ça ? »

Seungkwan se plaint et força le PDG à reculer. « Aish... Ce n'est rien, monsieur !

- Ce n'est clairement pas rien ! Il faut que tu arrêtes de te mettre dans ce genre de pétrin ! » Il semblait totalement paniqué. Seungkwan ne l'avait vu que deux fois comme ça ; la première fois, c'était quand il s'était foulé la cheville durant un entrainement auquel il assistait, la deuxième était quand il était revenu avec un œil au beurre noir de Jeju après qu'il se soit bagarré avec Jisub. Pour une raison inconnue, voir cet homme dont il désapprouvait tellement les manières aussi inquiet pour lui fit monter les larmes aux yeux à Seungkwan. « Arrête de te mettre dans le pétrin ! » Répéta l'homme en attrapant le téléphone fixe (sans doute pour contacter l'équipe de soin de la compagnie).

« Comme si j'en avais envie ! » cria Seungkwan en se levant brusquement de son fauteuil. « Et arrêtez d'agir comme si vous étiez mon père, bon sang ! »

Il prit bien soin de claquer la porte en sortant.

10 002 mots

1) Coucou mes chers Cinnamons, comment allez-vous ?

2) J'écrivais le passage entre Wongi et Seokmin et pendant tout le long j'étais comme ça 😲😲, c'était la panique x). Il n'y aura jamais de SMUT (à quel moment le terme "lemon" a été remplacé par "smut" ?) dans mes histoires ! Jamais ! (๑òᆺó๑)

3) ça fait longtemps que je n'avais pas écrit autant pour un chapitre, je suis sous le choc :') ROYAL touche bientôt à sa fin, au fait. (haha, je balance ça, au calme) Il reste encore pas mal de chose à régler mais le déroulement arrivera très vite :).

4) Ce chapitre est définitivement celui des mamans (et des mamies) ! ça tombe bien, n'est-ce pas x)

5) Est-ce que j'ai aimé écrire Wonwoo discutant avec ses chats ? Tout à fait. Tsa et Yagon sont des amours, tapez A pour leur montrer votre amour.

6) Avec toutes ces marques d'amour, vous respirez maintenant ? Que ceux qui étaient aux bords de l'agonie lèvent la main !

7) Bon, il est minuit, LFAC va aller se coucher je crois bien x)

8) Bonne semaine mais chers Cinnamons et prenez soin de vous (๑òᆺó๑) !

LullabyForACat

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