« Révoltée » par Minerva McGonnagall

Tw : Transphobie, sexisme. 

Ne lisez surtout pas ce chapitre s'il est subtile de vous faire de la peine. Je m'en veux déjà de l'avoir écrit, je m'en veux d'avoir fait dire ça à ce personnage que j'aime tellement mais je voulais un avis nuancé, j'étais obligé-e de mettre quelqu'un-e en accord avec JK.

Madame Rowling, 

Un matin, il y a un an il me semble, j'ai reçu la Gazette du Sorcier dans ma boite aux lettres avec votre nom sur la une. 

Ayant trop de choses à faire, je n'ai pas pris le temps de lire ce qui y était raconté tout de suite. J'aurai du. Après voir finalement parcouru l'article, mes sourcils se sont froncés et je me souviens avoir ressentit une grande empathie envers vous. J'ai empoigné le journal, ai fait les cents pas dans mon jardin et me suis empressée de transplanner chez Pompom. Elle m'avait paru à ce moment là, la seule à pouvoir répondre à mes interrogations. Cette réaction était bien spontanée de ma part, je vous l'accorde, seulement la situation me dépassait tellement que j'avais besoin de me faire entendre et je savais que Pompom m'écouterait.

J'étais horrifiée durant tout le temps qu'a duré l'attente devant la porte de mon amie. Les phrases de l'articles tournaient dans ma tête en boucle. 

« Prenant la défense d'une scientifique licenciée pour avoir affirmée que le sexe était réel, affirmant que seulement les femmes ont leurs menstruations, luttant contre l'accès des femmes transgenres aux lieux réservés aux femmes... J.K Rowling est accusée de transphobie. De nombreuses personnes se désolidarisent d'elle, boycottent son travail. Elle reçoit même des menaces de morts de la parts de militants LGBT. » Puis « Son nouveau livre considéré comme transphobe fait polémique, mais rare sont ceux qui l'ont lu. Un traité est publié dans lequel elle prends parti en défaveur des personnes transgenres. Elle s'oppose Gender Recognition Reform Bill d'écosse ayant pour but de permettre aux personnes transgenres de modifier leurs état civil plus facilement. »

En retournant chez moi, le soir, ma confusion avait laissée place à une colère. J'avais envie de remettre de l'ordre dans toutes ces insultes, de vous encourager et de décourager ceux qui étaient contre vous. Je me suis promise que si j'en avais l'occasion je m'exprimerai quelque part, ce que je fais aujourd'hui. 

Ils étaient là, pourtant, quand vous aviez donné votre argent à des associations, quand vous avez pris parti pour défendre les personnes noires, homosexuelles... N'avaient-ils pas conscience de tout le chemin que vous avez fait parcourir à notre monde ? 

Je suis née à une époque où il était inconcevable de voir une femme publier un livre qui ne s'adressait pas à des petites filles. Je suis née à une époque où on voyait les homosexuels comme des monstres. Où les nées-moldus devaient manger à plusieurs tables d'écarts des autres dans la Grande Salle. Je crois que ceux qui vous accusent ne réalisent pas tout le chemin qui a été parcouru et le rôle que vous y avez jouer. 

Je crois qu'ils ne réalisent pas non plus les priorités politiques du monde d'aujourd'hui. Magique comme non-magique. 

Le mode de vie de l'humanité conduit le monde à sa perte, chaque jour le ravage empire, notre planète est de plus en plus malade et de plus en plus souvent. Des virus nous assassinent, nos soeurs meurent sous les coups, nos frères sont à la guerre. Alors, les plaintes -selon moi infondées- contre ce que vous avez put dire ; celles qui ont offensés ceux qui n'ont rien à faire d'autre que d'être offensés par tout, me fatiguent et m'inquiètent. J'aimerai qu'ils ouvrent les yeux et qu'ils voient plus loin que le bout de leurs nez. Qu'ils comprennent que vous n'êtes pas la vague qui va les décimer. 

Je ne pense de mon coté aucun mal des personnes transgenres, je sais que vous non plus. Et je comprends votre inquiétude et je ne peux que vous soutenir. 

De nouveau, j'ai grandit dans un monde où les femmes n'avaient pas le droit de faire nombre de chose que les hommes avaient le droit de faire. J'ai vécu des histoires avec des hommes dans lesquels l'amour été secondaire et les désirs de mes compagnons primordiaux. Et j'ai signé les pétitions en faveur de plus de droits pour les sorcières, j'ai hurlé de joie avec mes soeurs lorsque nous nous sommes senties enfin libre. Et, depuis que des hommes veulent entrer parmi nos cercles en se faisant passer pour des nôtres, je suis inquiète. Je ne veux pas que ce petit espace que nous avons bataillé pour obtenir nous soit volé. 

Je ne veux pas que les hommes que j'ai connu, avec le mal qu'ils m'ont fait et parfois malgré eux, soit autorisé à pénétrer dans nos sanctuaires, nos abris. Je pense que c'est un risque de se retrouver de nouveau sur le bûcher. Ils n'ont pas la place dans nos combats puisque leurs nature même fait d'eux des ennemis. Je n'ai rien contre les hommes, je les aime, je les tolère, je les respectes, seulement je ne veux pas d'eux dans des endroits réservés aux femmes. Qui sait ce qu'ils pourraient nous y faire ? 

Et lorsque je vois les jeunes filles -qui pourraient-être mes petites-enfants- avoir honte de leurs féminité au point d'y renoncer, j'ai peur de l'avenir. Je me souviens de la dureté de la vie, au début, lorsque j'ai compris qu'il serait plus dur pour moi d'être une femme. Puis de la joie qui m'a traversé lorsque j'ai compris que je pouvais être une femme sans être prisonnière, abusée ou détruite. Moi aussi, à leurs âge, j'aurai tout donné pour être un homme. Mais, Morgane, que je ne regrette pas de ne pas l'avoir fait ! J'ai trouvé qui j'étais en apprenant à accepter ma féminité, pas en la reniant. Si nous faisons toutes cela, les droits des femmes n'avanceront jamais. Et je sais ce que c'est que de vivre dans un monde où les femmes n'ont pas de droits.

Je le répète, je ne souhaite que du bonheur aux personnes transgenres. Aux vraies personnes transgenres. Jamais je ne les insulterai ou ne leurs ferai du mal. Je souhaite seulement prouver aux jeunes filles d'aujourd'hui qu'être une femme est une fierté, qu'il existe d'autre solution que d'effacer notre identité et que le combat n'est pas terminée, que notre liberté pourrait encore basculer et que nous avons besoin d'elles. 

Je vous souhaite un bon courage, beaucoup de force, et je suis de tout coeur avec vous. 

Minerva McGonnagall

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