Chapitre 4: Mi-vampire, mi-loup garou
PDV de Rubis
Il faisait noir. J'étais allongée mais je ne savais pas depuis quand. Le sol sous mon corps était froid, voire glacial. Il me faisait frissonner. Et je ne pouvais pas bouger. Soudain, j'entendis un bruit. Je ne pouvais pas le décrire, mais il ne m'inspirait pas de la confiance.
J'avais de plus en plus de mal à respirer. Et d'un coup, je sentis un objet froid s'enfoncer dans ma chair. Je reconnus au bout de plusieurs minutes l'objet qui traversait mes poumons et qui se dirige vers mon cœur. Une lame en argent brillant. J'eus le souffle coupé avant que mon esprit ne commence à dériver, en entendant qu'un faible ricanement malsain.
Je me suis réveillée en sursaut. J'ai observé tranquillement l'environnement autour de moi avant de soupirer. J'étais actuellement sur le bord du lac près de mon appartement que je partageais avec mon petit ami. Il faisait nuit. Le ciel était dégagé laissant apparaître une magnifique pleine lune et des milliers d'étoiles.
J'ai pensé à Eldarya. Est-ce que tout ce que j'avais vécu n'était qu'un rêve ? J'ai regardé mon corps et plus précisément ma poitrine. Je n'avais rien. Pas de blessure ou de trace de sang. Un loup hurla sous le clair de lune.
J'ai regardé la paisible surface du lac tout en écoutant le chant de ce loup. Mais j'eus un hoquet de surprise. J'avais l'impression de voir mon reflet, mais d'une manière horrifique. Mon teint était plus pâle et mes yeux encore plus rouges que d'habitude. Mes cheveux avaient toujours la même couleur, voir un peu plus noirs.
Je recommençais à avoir du mal à respirer. J'ai posé ma main droite sur ma poitrine, et cette fois-ci, je sentis un liquide chaud s'entremêler dans mes doigts. Je reconnus l'odeur acre du sang. Cela me montait à la tête et je paniquais de plus en plus. Soudain, quelqu'un me poussa par les épaules vers le lac. Ma dernière image fut un magnifique loup blanc avec deux étoiles noires et argentées.
" Alors comment va-t-elle ? Demanda une voix féminine inquiète.
- C'est difficile à dire, lui répondit une autre voix, plus grave. Elle est à la fois endormie et réveillée."
Je battis des yeux, le temps de me réadapter à la lumière. J'étais dans les bras de Nevra et je vis que tout le monde était penché autour de moi. Cela me mettait mal à l'aise et j'avais besoin d'air. Je me suis relevée du mieux que je pouvais en faisant comprendre à Nevra que je ne voulais pas de son aide, mais il refusa en me gardant contre lui.
" Qu'est-ce-qu'il c'est passé ? Les questionnais-je.
- Ça c'est à toi de nous le dire, m'expliqua la kitsune. D'habitude, ceux qui passent le test parlent, mais tu n'as rien dit.
- Tu es sûre Miiko ? Sursautais-je ?
- Oui. Tu veux bien essayer de nous raconter ce que tu sais ?
- Attends. J'ai les résultats, s'avança Ezarel.
- Que disent-ils Ezarel ? Ordonna tranquillement Miiko.
- C'est bien une louve-garou, mais c'est aussi une ressuscitée, déclara l'elfe.
- Une ressuscitée ? S'étonna le vampire qui me tenait encore dans ses bras. Tu insinues que c'est aussi une vampire ?
- Exactement Nevra.
- Une louve-garou et une vampire. C'est possible ça ? Demandais-je.
- Oui et non. Disons que c'est assez rare Rubis, me déclara la jeune kitsune.
- Oh ... Faut-il vraiment que je raconte mon rêve ?
- De préférence oui, acquiesça-t-elle."
Je me suis mis à leur décrire mon étrange rêve avant de me faire prendre la tension et ma température par Ezarel. Miiko était perplexe et elle jeta plusieurs regards à Ezarel, Nevra et moi. J'ai fermé les yeux un instant et instinctivement j'ai posé ma main droite sur mon cœur. Pas de sang. Je soupire de soulagement avant de rouvrir les yeux. Nevra était toujours près de moi et m'observait avec un regard soucieux.
« Alors Eza ? S'inquiéta le vampire.
- Elle va bien, lui dit l'elfe en soupirant. Rubis a juste besoin de quelques jours de repos. Tu sais aussi bien que moi que ce test est très éprouvant.
- D'accord. Lequel de vous trois veut s'occuper de Rubis pendant deux trois jours ? Questionna Miiko. »
Les quatre hommes ne répondirent pas à la question de Miiko. Elle soupira d'agacement avant de se tourner vers moi. J'ai baissé les yeux, et les larmes commençaient à monter. Il fallait que je reste forte, mais ... Mais j'avais l'impression de vivre quelque chose que je connaissais très bien. Les souvenirs commençaient à revenir et ils voulaient détruire la barrière que formaient mes yeux alors que j'essayais de les cacher du mieux que je pouvais.
" C'est bon j'ai compris, soupirais-je. Même ici, je suis trop bizarre pour vous.
- Rubis ... C'est juste que ta nature de faéry est extrêmement rare, voire unique, me sortie calmement la kitsune.
- Unique. Ça, je le sais depuis de nombreuses années. Et c'est le fait d'être unique, qui m'a valu tant de maux et de souffrances, dis-je ne haussant le ton.
- Ce n'est pas une raison, essaya de me calmer Miiko.
- Comment peux-tu affirmer ça, alors que tu ne m'as jamais vu là-bas, sur Terre ?!
- Tu as tort, me déclara-t-elle, toujours en essayant de me calmer. Ici, tu n'es pas un monstre, juste une faéry. Un être avec sans doute d'énormes pouvoirs. Tu n'es pas si différente de l'un d'entre nous. »
Je regardais Miiko, les yeux larmoyants. Ses mots. Ils étaient très différents de ceux que j'avais pu entendre par le passé. Ils étaient gentils et sincères. Mais pourtant, je savais que j'étais trop différente d'eux. Les larmes dévalèrent mes joues et Miiko, consciente de mon état me prit dans ses bras. Je ne fis rien pour m'éloigner d'elle. Peut-être qu'elle était la première personne à enfin me comprendre.
PDV de Miiko
Rubis pleurait. J'avais senti que c'était une personne forte, mais les mots que je venais de lui dire l'avaient ébranlée. Je l'ai prise dans mes bras et j'ai commencé à la bercer. Soudain, un vieux souvenir revînt. Elle me rappelait tant ma petite sœur. Je me suis concentrée sur son âme et je fus surprise. Rubis était la copie conforme de l'âme de ma petite sœur. Ce n'était pas possible. À moins que ce soit lié à cette fameuse histoire.
J'ai voulu chercher un peu plus profondément dans son âme, mais un liquide chaud coula le long de mes joues, ce qui me déconcentra. Sa disparition datait d'il y a si longtemps ... Et même encore aujourd'hui, j'en souffrais.
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