Chapitre 9
But I don't want to go among mad people," Alice remarked.
"Oh, you can't help that," said the Cat: "we're all mad here. I'm mad. You're mad."
"How do you know I'm mad?" said Alice.
"You must be," said the Cat, "or you wouldn't have come here.-Lewis Carroll, Alice in Wonderland
♥️♣️♦️♠️
« Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous », fit remarquer Alice.
« Oh ! vous ne sauriez faire autrement, dit le Chat : Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle. »
« Comment savez-vous que je suis folle ? » demanda Alice.
« Il faut croire que vous l'êtes, répondit le Chat ; sinon, vous ne seriez pas venue ici. » -Lewis Carroll-Alice aux pays des merveilles
Les roses étaient magnifiques et leurs odeurs m'emplissaient les narines malgré l'air glacial autour de moi. Quelque chose allait arriver, je le sentais, puis la vitre se brisait en des milliers de morceaux et dansèrent autour de la femme durant sa chute. On aurait dit que la femme tombait dans les étoiles colorées, ses longs cheveux dansaient comme des flammes et un fracas se fit entendre lors de sa chute sur les rosiers blancs. Ses cheveux étaient éparpillés entre les tiges des roses, la neige semblait tomber plus lentement autour d'elle, et son sang s'étala lentement sur les pétales des roses blanches.
Je pensais à cette histoire que maman me lisait certains soirs, ma préférée, Alice aux pays des Merveilles. Le sang de la femme peignait les roses blanches pour la reine des cœurs, mais maman aimant les roses blanches, papa lui en offrait une tous les matins.
Je levais la tête et vis un homme arrivé en courant, il s'arrêta en voyant la femme à terre, marcha au ralentit à ses pieds, s'agenouilla et hurla d'un cri perçant crachant sa douleur en serrant la femme dans ses bras. Je m'approchais, ne pouvant voir le visage de l'homme, mais je vis que les cheveux de la femme étaient bouclés, comme les miens, comme ceux de ma maman, je m'approchais encore plus et poussa la main de l'homme caressant les cheveux de la femme et j'hurlais à mon tour en reconnaissant la femme, c'était ma maman.
* * *
-Hey, Lydia, entendis-je une voix masculine, réveilles-toi.
J'ouvris les yeux et me gratta les yeux avant de me relever et de voir que Kairos se tenait face à moi, au bord du lit. Il me scrutait étrangement, comme s'il cherchait à comprendre quelque chose, mais il finit par me regarder droit dans les yeux.
-Tu aurais pu dormir sous la couverture et non au bord du lit, est-ce une nouvelle mode des humains ? demanda-t-il en fronçant ses sourcils.
-Quoi ? Non, dis-je en riant sur le coup, j'étais très fatiguée, je me suis endormie instantanément. Pourquoi es-tu dans ma chambre, il n'y a pas de vie privée dans ce royaume ?
-Je suis un roi, et en plus un dieu, le plus puissant, je fais ce qui me chante chérie, répondit-il simplement. Tu avais l'air de faire un rêve perturbant, tu avais les sourcils froncés et tu grimaçais.
-Oh, je ne m'en souviens plus, mentis-je. Bref, tu veux quoi ?
-Tu es une bien vilaine menteuse, et tu as bien besoin d'une punition pour ça. On ne ment pas à son fiancé, non ?
-Tu n'es pas mon fiancé, donc je ne vois pas où est le problème, balançais-je sèchement.
Il me poussa et je tombais sur le dos sur les coussins, et il passa sur moi, ses jambes et bras encadrant mon corps. Mon corps se réchauffa et j'étais sûre d'être en train de rougir, je savais contrôler ce genre d'émotions en temps normal, mais face à cet homme, toutes mes fonctions semblaient être en veille, mais il me faisait ressentir une chose inconnue, son parfum, son aura, son regard, ... Une alchimie enivrante émanait de lui.
-Nous sommes fiancés et je vais te le prouver tout de suite, dit-il d'une voix rauque à mon oreille me faisant frissonner. Je t'avais prévenu, je ne suis pas patient, et je suis affamé, et je compte bien me nourrir, j'allais attendre pour cela mais tu ne coopère pas et mérite une belle punition.
Il descendit à mon cou et mordillât ma peau, je me cambrais et essayais de le repousser mais il attrapa mes mains et les emprisonna au-dessus de ma tête. Il inspira bruyamment au creux de mon cou et je me débattais lorsque je sentis sa langue sur mon cou et que des décharges électriques semblaient me traverser le corps.
-Lâches-moi ! criais-je. T'es malade ou quoi ?! Dégage !
-Je suis bien pire que malade, et tu vas être mon médicament apaisant, enfin, ton sang va l'être du moins, dit-il d'une voix rauque. Tu ne devrais pas bouger, je risque de te faire encore plus mal si tu bouges.
-Quoi ? Faire quoi ? Bon sang lâches-moi !
Il aspira ma peau et des frissons me parcoururent le long du corps, pourquoi ne pouvais-je pas le repousser plus que cela ? Où était passée ma force ? Et ma conviction ? Merde, je ne pouvais pas réfléchir correctement, tout était confus dans ma tête. Puis, je sentis deux choses pointues s'appuyer sur ma chair et la peur s'empara de moi, qu'allait-il faire ? Allait-il me tuer ? Je me tortillais en vain, les paupières closes et il se colla à mon corps pour entièrement m'immobiliser. Des larmes de peur jaillirent de mes yeux et je le suppliais d'arrêter, mais il ne fit que continuer à me titiller la peau.
-Shhh... Tout va bien, ça ne fera mal qu'au début, tu vas voir, ce que tu ressentiras ensuite te plaira, dit-il calmement avant que je ne sente une douleur immense à mon cou et j'hurlais.
Il venait de planter ses crocs dans mon cou, les images de Lola se faisant tuer jaillirent en moi et j'hurlais de plus en plus fort appelant à l'aide, mais personne ne vint, puis la douleur s'estompa peu à peu et je me sentis entourée d'un brasier. Une sensation douce se propageait en moi et mes muscles se relâchèrent petit à petit, puis les crocs se retirèrent et Kairos lécha la plaie.
Je tremblais comme une feuille et je fus prise de sanglots, la réalité me frappait de pleins fouets, et je me maudissais pour être venue ici de mon plein grès. Je poussais avec toutes mes forces Kairos qui, pris de cours, s'écarta et je me levais courant dans la salle de bain et m'y enfermant.
Je m'écroulais le long de la porte et vis mon reflet dans le miroir face à moi, la peur se lisait dans mes yeux rougis et je tremblais toujours, je relevais mes cheveux et vis qu'au côté gauche de mon cou, se trouvait deux plaies symétriques. Je touchais la plaie et vis que ça avait déjà cicatrisé, mais je nettoyais le sang à mon cou et m'aspergea le visage d'eau froide. Puis, je vis une ombre derrière moi et vis le reflet de Kairos sur le miroir, je me retournais précipitamment et m'agrippais au bord du lavabo.
-Comment... dis-je en regardant la porte toujours fermée à clefs, Comment es-tu entré ?! Sors de là !
-J'ai plusieurs dons... C'est quoi ça ? dit-il sérieux d'un coup.
-C'est une blague ?! demandais-je ahurie. C'est la trace de ta morsure espèce de salaud ! Tu m'as mordu !
-Non, ça, dit-il en baissant le col de la robe pour voir mon épaule.
Puis, il regarda mon autre épaule et soupira.
-Je te l'ai dit, je n'hésiterais pas à te faire du mal, mais de toute façon vu comment ton corps est faible si jamais j'en faisais plus je te tuerais. Il vaudrait mieux que tu réveilles ton corps originel, pour éviter cette faiblesse, ton corps aurait déjà guéri à l'heure actuelle et tu n'aurais pas eu ce genre d'hématomes, et ma morsure aurait déjà cicatrisé également...
- Je n'aurais ni eu d'hématomes, ni eu ta morsure si tu ne les avais pas fait, tu pourrais tout simplement rester loin de moi !
-Tu ne l'as pas senti ? Ce lien, nous ne sommes pas fiancés pour rien Lydia, nos âmes sont liées, que tu le veuilles ou non tu es obligée de rester avec moi. Après ma morsure le lien a déjà dû s'intensifier, une fois que tu boiras le mien il s'intensifiera encore plus, et à chaque étape, sans pouvoir s'arrêter, ta nature est d'être avec moi. À jamais.
Je le regardais sans comprendre le sens de ses paroles, mais je fus attirée par la couleur de ses yeux, le vert semblait s'être intensifié et il semblait ailleurs, il cligna des yeux et je revis deux émeraudes me scrutant.
-Il semblerait que tu retrouves la mémoire, non ? dit-il malicieusement. Tu rêves de tes souvenirs d'après Hypnôs, et c'est une magnifique nouvelle car plus tôt ce sera fait, plus tôt tu pourras te transformer et nous pourrions avoir nos progénitures puissantes. N'est-ce pas ?
-Vas te faire voir ! hurlais-je. Jamais, tu entends, JAMAIS !
Il sourit et parti, il s'évapora et je respirais un grand coup. Donc ce rêve que je revoyais avec plus de détails à chaque fois était un souvenir ? Et il avait raison, il y avait un sentiment auquel je ne pouvais donner un nom entre lui et moi, une attirance forcée, son physique était certes littéralement celle d'un dieu grec mais c'était au-delà de cela, un sentiment qui m'empêchait d'intensifier ma haine envers lui.
Je sortais de la salle de bain et me dirigeais vers le couloir, je ne devais pas rester ici, je n'avais pas réfléchi correctement, je n'avais pas compris la gravité de la situation. Mais cette morsure à mon cou me rappela à quel point la réalité était affreuse, les autres avaient été ma famille, ils ne me feraient pas de mal.
Cet homme était cinglé, je ne pouvais pas rester ici si je comptais rester en vie. Et si Stefanos m'utilisait dans le seul but de récupérer ses pouvoirs au final ? Des millions des questions se mélangeaient dans ma tête et je descendais précipitamment des escaliers, je vis la grande entrée par laquelle nous étions entrés et ouvrit la porte, personne ne m'avait vu, si je retournais à l'endroit où nous étions arrivés, je devrais pouvoir retourner à Athènes n'est-ce pas ?
Le seul problème était que je ne savais pas du tout où c'était, il faisait nuit et maintenant il faisait... quelque chose comme jour ? Mais il n'y avait pas de soleil, les deux lunes étaient encore là mais le ciel était d'une teinte blanchâtre ornées de petites paillettes dorées, il y avait des étoiles même le jour ? Je continuais d'avancer mais soudain des flammes violettes m'entourèrent et je reculais. D'où est-ce que ça sortait ?
Lorsque j'avançais d'un pas vers elles, elles s'intensifièrent et je m'arrêtais.
-Où comptais-tu aller par hasard ? entendis-je une voix rauque que je connaissais très bien maintenant.
-Je rentre chez moi, dis-je fermement.
-Oh, vas-y, dit-il en croisant les bras avec un sourire moqueur scotché à son visage.
-Tes fichues flammes m'en empêchent ! criais-je. Je ne veux pas rester ici, c'était une mauvaise idée, je n'avais pas les idées en place et je veux rentrer !
-Tu es vraiment une petite fille, "je veux rentrer chez moi", quel manque de maturité, penses-tu qu'ils te traiteront mieux que moi ?
-Ils ne me mordront pas ! Et ils ne vont pas m'utiliser comme une putain à bébés !
-Oh vraiment ? dit-il d'un ton glacial. Tu penses réellement qu'ils ne le feront pas ? Héra n'a pas hésité à pousser Nyx du haut de la tour lorsqu'elle a appris qu'elle et Endymion avait fait un pacte te donnant à moi et non à ses "fils", penses-tu vraiment qu'elle a fait ça en vain ? Arès est peut-être déjà avec son âme-sœur et Poséidon ne peut oublier la sienne, mais quand est-il des trois autres ? Dans leurs camps tu as trois autres possibilités et qui sait, Zeus n'a aucune limite, tu finiras surement violé par tous les hommes de son clan et tu porteras tour à tour leurs progénitures. Nos convictions sont différentes de celles des humains après tout. C'est ça que tu veux ? Car si Zeus pensait te cacher dans les limbes au début, je peux t'assurer que ses idées vont plus de ce sens maintenant. Alors, c'est ça ton souhait ?!
-Non ! hurlais-je. Mais merde t'es en train de me dire qu'il vaut mieux que je me fasse violer par une personne, qui est toi en l'occurrence que par plusieurs ? Vous êtes tous cinglés !
-Qui a dit que je te violais ? Nous sommes âmes-sœurs gamine ! cria-t-il. Tu me fais vraiment perdre patience, tu n'as pas vu comment tu as fondu sous moi tout à l'heure ? Mon toucher ne fera qu'éveiller du plaisir en toi, et jamais du dégout ! Maintenant fais ton choix car ça sera la seule fois où je te laisserais le faire, si tu pars, sache que tu finiras entre leurs mains, si tu restes, tu seras ma reine et tu ne pourras plus jamais m'échapper.
Ce n'était pas juste, pourquoi est-ce que je n'avais personne qui me voulait par amour, pourquoi me prenait-on sous son aile seulement par intérêt ? Étais-je impossible à aimer, répugnante peut-être ? Je sentais mon corps s'engourdir petit à petit et mon vison devint trouble et je m'écroulais au sol, je vis vaguement les flammes disparaître et Kairos me prendre dans ses bras et me porter à l'intérieur, je ne pouvais plus esquisser un mouvement, j'étais totalement vidée d'énergie et je reniflais et remarquais que je pleurais. Je n'avais jamais autant pleuré que ces derniers jours.
-Tu es affaiblie, j'ai bu ton sang, tu as besoin de te reposer et de manger, dit-il en me déposant dans un lit dans une chambre différente et en me recouvrant d'une couverture. Je vais te faire ramener à manger, ne dors pas en attendant, ou je te punirais, dit-il. Hey, tu m'entends gamine ? Arrête de pleurer, je suis censé avoir une femme déesse comme fiancée pas une gamine stupide au comportement d'humaine.
Je ne répondis pas et ferma les yeux, je devais me souvenir de mes parents réels, je voulais savoir si eux m'avaient au moins aimé. Je comprenais une chose maintenant, j'avais besoin d'être aimé, je pensais l'avoir été par ma famille mais finalement tout était faux, et cela me faisait mal, très mal, les personnes en qui j'avais donné toute ma confiance m'avaient tous trahi, je doutais même sur Stefanos, je doutais sur tout le monde. Et je me dégoûtais, j'avais perdu mes amis et je n'arrivais même pas à correctement respecter leur deuil.
-Poséidon, occupe-toi d'elle, une bonne lui ramènera à manger, j'ai des choses plus importantes à faire que de m'occuper d'une stupide pleurnicharde, entendis-je dire Kairos.
Je voulais répliquer mais je n'en avais pas la force et il n'avait pas si tort, je n'allais rien gagner en pleurant ainsi... Je sentis Stefanos me caresser les cheveux en me murmurant des mots doux et essayant de me calmer, mais je finis par m'endormir, ne pouvais-je pas comme Alice me réveiller du monde des merveilles et revenir à la réalité ? Ne pouvais-je pas me réveillé du monde des enfers ?
Hii! Bonne lecture 📖 J'espère que ça vous plaira!
À la prochaine,
💋 xoxo-EH
(Chapitre non-corrigé)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top