Chapitre 5

« Everyone is a moon, and has a dark side which he never shows to anybody . »-Mark Twain

Chacun de nous est une lune, avec une face sombre que personne ne voit. »-Mark Twain)

     Je suffoquais.

Je coulais de plus en plus vers le fond de l'océan. J'étais à court d'air, et je ne pouvais pas bouger, pourtant j'aurais pu me débattre et nager jusqu'à la surface, la mer était calme. J'étais seule, puis je vis une silhouette, c'était la même que celle que j'avais vu le jour où je m'étais noyée, j'en étais sûre, et le même sentiment désagréable que j'avais ressentie ce jour-là en le voyant refit surface.

La silhouette se rapprochait, de plus en plus, à une vitesse fulgurante, et il finit devant moi. C'était un homme, aux longs cheveux blonds brillants, des yeux d'un gris presque translucide, d'une beauté que je n'avais jamais vue, ou si, lorsque je regardais cet homme, je revoyais l'image de l'homme du cercueil, pouvait-ce être lui ?

Il me sourit, non d'un sourire tendre, mais d'un sourire carnassier qui laissa apparaître une dentition des plus étranges, des dents parfaitement alignées, très blanches, et deux canines tranchantes, deux canines qui s'étaient plantés dans le cou délicat de mon amie... La peur me prit, mais je ne pouvais toujours pas bouger alors que je suffoquais et que je voulais m'éloigner de ce monstre.

-Ce n'est pas bien de commencer une tâche et de ne pas l'achever, dit-il dans l'eau d'une voix rauque. Qui plus est, je t'ai donné un coup de main, la semaine dernière lors de ta noyade, tu me dois ta vie jeune fille.

J'ouvris inconsciemment la bouche pour riposter et à ma grande surprise, ma respiration redevint normale et je pus parler. Dans l'eau.

-De quoi parlez-vous ? Êtes-vous... Cette chose ? Du cercueil ?

-"Chose" dis-tu ? Ce surnom ne me plaît pas du tout, on ne devrait pas qualifier un être comme moi d'un mot de si bas rang, dit-il en m'attrapant la gorge de sa grande main. Je vais être rapide fillette, j'ai besoin de ramener mon peuple à vie et mon roi particulièrement, je t'ai montré ma gratitude en t'aidant à t'en tirer de ta noyade, mais cela ne vaut pas ce que toi et ta bande avaient fait pour moi. Alors, pour exprimer ta gratitude, tu vas me ramener cette sorcière qui m'a donné son sang. Et rapidement, où bien aucun de ta petite bande ne vas apprécier ce qui en suivra. J'espère avoir été assez clair. Et d'ailleurs, tu devrais fermer ta fenêtre la nuit, tu sais, histoire d'éviter que je ne te fasse quelque chose en cas d'une prochaine visite, tu ne pourras pas faire grand-chose avec un pied plâtré. J'ai parsemé quelques gouttes de mon sang dans ta jolie petite bouche, une fillette aussi mignonne ne devrait pas avoir de cicatrices sur son corps, dit-il malicieusement.

Puis il disparut et l'eau emplit mes narines et ma bouche et ne pouvant toujours pas bouger je me sentais mourir petit à petit, et je ne voulais plus jamais connaitre cette sensation de noyade, qui cette fois me conduisait à la mort.

* * *

Je me réveillais en sursaut, toute transpirante et j'essayais de reprendre me souffle. Je frissonnais et regarda paniquée autour de moi. Le rideau dansait et la fenêtre était grande ouverte, j'appuyais sur l'interrupteur d'une main tremblante et sondais la chambre à la recherche d'une quelconque autre personne, mais j'étais seule, et j'étais sûr de ne pas avoir laissé la fenêtre ouverte, car je ne l'avais jamais ouverte avant de dormir. J'attrapais mes béquilles et alla fermer la fenêtre en scrutant au loin du regard, mais il faisait encore nuit et je ne vis rien d'autre que le reflet de la lune sur la mer.

Je lâchais un soupir et retournais sur mon lit, cela faisait une semaine depuis ma "semi-noyade" et j'avais réussi à m'endormir la nuit sans problème jusqu'à aujourd'hui. Je savais que je venais seulement de faire un cauchemar, mais voir cet homme avait éveillé à nouveau toutes mes peurs et je n'étais plus sûr de pouvoir discerner rêve et réalité.

Ce rêve paraissait si réel, je ne pouvais m'empêcher de le prendre au sérieux, les autres semblaient avoir oublié la nuit aux catacombes, mais je n'y arrivais pas, pas après avoir vu la silhouette le jour de ma noyade et après ce rêve, je savais que je n'allais pas trouver tranquillité sans comprendre ce qui se tramait réellement.

Je n'avais pas vu les détails de l'homme lors de la première fois, son corps était baigné dans du sang, et je n'avais vu qu'une silhouette de loin posé sur un rocher qui avait rapidement disparu, alors comment avais-je pu voir cet homme de si près dans mon rêve ? Était-ce juste mon imagination, ou bien était-ce ce même homme qui était entré volontairement dans mon rêve ?

J'avais l'impression que je devais prendre ses paroles au sérieux, il avait parlé de Lola, il l'avait mordu après tout, je frissonnais à l'idée que s'il la retrouvait, il n'allait pas seulement la mordre cette fois. Pourtant, la menace qu'il avait fait dans le cas contraire était effrayante aussi, et ce qu'il avait dit à propos du sang qu'il m'aurait donné... Je me levais d'un bond et couru dans la salle de bain et me regarda dans le miroir.

-Ô non... murmurais-je en voyant des tâches rouges autour de mes lèvres.

J'ouvris le robinet et commençais à frotter mes lèvres avec du savon et j'eus la nausée en remarquant que cela ressemblait fortement à du sang et ça en portait l'odeur. Il fallait que j'appelle quelqu'un, il fallait que quelqu'un m'éclaire, car cette histoire devenait de plus en plus terrifiante. Cet homme était entré dans ma chambre. Et il avait versé de son sang dans ma bouche.

Je devais prendre ses menaces au sérieux, car tout me disait que tout cela était bel et bien réel...

Je sortis de la salle de bain et attrapais mon téléphone, il était presque quatre heure du matin, mais je composais tout de même le numéro de Célia. Il fallait que je vois Célia et Lola et leur grand-mère, elles semblaient savoir quelque chose qu'elles n'avaient pas dit au reste du groupe, et cette chose l'avait appelé "sorcière". Je lâchais un juron en voyant que Célia ne répondait pas, mais continuais à la rappeler, au bout du cinquième appel, elle finit par décrocher.

-Putain Lydia ! Il n'est même pas quatre heures du mat' ! cria-t-elle.

-Il s'est passé quelque chose, lâchais-je allant droit au but, je crois que cet homme était dans ma chambre. Et je l'ai vu dans mon rêve et il nous menaçait, merde, je crois même qu'il m'a fait boire son sang ! Il faut que je parle avec ta grand-mère Célia, cette histoire est réelle.

-J'ai aussi... J'ai aussi rêvé de lui, dit-elle. Écoute... Tu peux venir chez ma grand-mère là tout de suite ? Je t'envoie l'adresse, je m'habille et sors tout de suite, Lola est déjà là-bas, elle... Enfin bref, tu verras pourquoi elle ne venait pas en cours, dit-elle avant de raccrocher.

Je me levais et me changeais rapidement, je pris mes clés et mon téléphone et me dirigeais vers la sortie, par le garage. Il valait mieux que personne ne me voit sortir, je pris mes béquilles en essayant de faire le moins de bruit possible et j'appelais un taxi plus bas dans la rue et l'attendit. Je dirais à ma famille que j'étais partie à l'université plus tôt, car j'allais prendre le petit-déjeuner avec des amis. Ils n'allaient pas être ravis que je leurs préviennent ça par message, que j'enverrais vers six heures, mais par chance l'ambiance à la maison s'était quelque peu apaisé, mercredi père avait été énervé et m'avait réprimandé à son tour, mais cette histoire de noyade s'oubliait petit à petit.

Le taxi arriva et je montais dedans en lui donnant l'adresse et en préparant déjà l'argent, le trajet fut cours, je descendis et attendis Célia devant la porte de Mme Angelski. Et elle arriva peu de temps après.

-Salut, dit-elle nonchalante, tu aurais dû entrer, il fait froid.

-J'allais le faire si tu n'arrivais pas encore, le soleil se lève donc ça ne pose pas de problème, tant que je ne reste pas dans le noir longtemps, répondis-je pendant qu'elle sonnait à la porte. Tu l'as prévenu n'est-ce pas ?

-Ma grand-mère est très prévenante, elle se doutait déjà qu'un de vous finirez par péter un plomb, dit-elle en souriant.

-Je n'ai pas pété un plomb Célia, dis-je offusquée.

-Effectivement et Célia le sait très bien, interrompu Mme Angelski en ouvrant la porte, entrez. J'espère que tu aimes le café Lydia, je t'ai aussi préparée une tasse, installez-vous dans le salon, je vais aider Lola à descendre.

-J'adore le café, merci madame et désolée pour le dérangement à une heure pareille.

-Je suis souvent debout à ces heure-ci jeune fille, tu ne me déranges pas, dit-elle en montant chercher Lola.

-Lola a toujours sa grippe ? demandais-je à Celia alors que nous nous asseyions.

-Elle n'a jamais eu de grippe, répondit-elle, la morsure s'est infectée et... Attendons ma grand-mère, elle va tout t'expliquer de toute manière.

Je ne dis rien et bu une gorgée de café, alors que Mme Angelski et Lola arrivaient, et je faillis recracher mon café en voyant Lola.

Elle était livide, complètement amaigrie, ses yeux gonflés et rougis ornés de grosses cernes violettes, ses lèvres étaient elles aussi violettes et gercées, et elle semblait sans vie. Les deux s'assirent et je ne pouvais enlever mes yeux de Lola.

-Qu'est-ce que... ? commençais-je.

-Allons droit au but, dit Mme Angelski, ma petite fille s'est fait mordre par un être de la nuit dans ces catacombes, un être qui était endormi et dont seul du sang pouvait réveiller. Ces êtres, même endormis, peuvent ensorceler et les sorcières sont de faciles appâts face à ces sangsues.

Elle enleva le pansement recouvrant le cou de Lola et mon estomac se tordit, je n'avais jamais vu une telle infection, la peau était rougie, recouverte de pues, et entourée de violet, et on pouvait voir les veines violettes ressortirent tout autour montant jusqu'à sa joue gauche.

-Ô mon Dieu... Pourquoi est-ce devenu ainsi ?! Célia tu avais dit que la morsure avait cicatrisé, dis-je ahurie, ce n'est pas du tout ce que je vois !

-Le donneur de sang doit y laisser sa vie pour que le vampire concerné se réveille entièrement. Le vampire des catacombes a besoin de la totalité de ses pouvoirs, donc il traquera Lola jusqu'à qu'il la tue, en la vidant de son sang et prenant son âme, expliqua Célia.

-Vampire, vous dites ? Et sorcière ? C'est... Ce que vous êtes ? demandais-je perturbée et totalement perdue.

-Oui, notre famille est issue de sorciers, mais nous ne dérangions pas les humains, donc même si on nous a massacré au fil de l'histoire, personne ne nous a plongé dans un sommeil éternel comme les vampires. Je sais que cela peut paraître incroyable, mais je pense qu'après tout ce qu'il s'est passé, cette explication est bien plus rationnelle que ce que vous pouviez imaginer, expliqua Mme Angelski.

-Il est entré dans ma chambre, dis-je, et dans mon rêve, il nous a menacé pour qu'on lui donne Lola.

-Et il lui a donné son sang, rajouta Célia.

-Je peux voir tes blessures Lydia ? demanda Mme Angelski. Si cela ne te dérange pas bien sûr.

-Euh... Non, pas de problème, mais elles ont presque toutes cicatrisées, il ne reste que ma blessure à ma hanche et ma fracture à la cheville... dis-je en relevant mon pull et en retirant le pansement recouvrant ma hanche.

Je sentis mon sang se glacer instantanément, l'infirmière était venue changer mon pansement ce matin et la plaie était toujours plutôt en mauvais état, et maintenant je ne voyais rien, ma hanche était intacte, il ne restait que des tâches de Bétadine dessus.

Je relevais un regard paniqué vers les autres, mais aucune ne semblait choquée. Je me relevais alors et m'appuyait sur ma jambe droite. Rien. Aucune douleur, rien. Je donnais un coup de pied avec la même jambe contre la table. Toujours rien.

-Ô mon dieu...murmurais-je. C'est quoi ce bordel ?!

-Les vampires ont un pouvoir de régénération, et boire leur sang accélèrent le travail des cellules humaines, je doute qu'il reste des cicatrices Lydia, ce vampire est effectivement bien entré dans ta chambre et t'as fait boire de son sang, peu peut-être, mais ce fut largement suffisant pour une humaine, explique Mme Angelski.

-Donc vous me dites qu'on a réveillé un foutu vampire, qui veut tuer Lola pour finir son travail, et qu'il m'a fait boire des gouttes de son sang et quoi ? Tout ça pour quoi ?! Je ne sais même pas si je devrais aller me faire interner dans un asile ! hurlais-je.

-Pour réveiller son peuple, lâcha Lola, et il y arrivera, il finira par me tuer, les autres me vendront pour sauver leurs vies, et c'est notre faute, on doit en payer les conséquences, ils vont nous tuer un par un.

-Supposons que tout cela soit vrai, commençais-je, donc il y en a d'autres ? Et comment va-t-il les réveiller ? Ce sont les autres cercueils c'est ça ? Il va tuer des personnes pour réveiller chacun d'entre eux ?

-Une vie pour leur réveil, c'est le prix, et nous serons les premiers sacrifices, Lola, toi, moi, les autres, il va évidemment nous effacer en premier, dit Célia.

J'avais la nausée, je pouvais vomir à tout moment et ma tête tournait. Soudain un téléphone sonna, il s'agissait du mien, un numéro inconnu. Je décrochais sans chercher à comprendre, je n'arrivais plus à réfléchir.

-Toc Toc, dis une voix rauque à l'autre bout du fil alors que quelqu'un toquait réellement à la porte. Je viens chercher mon petit-déjeuner, ouvrez chéries, je n'en mordrais qu'une.

Je restais paralysée alors que les coups se faisaient de plus en plus violents. Il était . Celia commençait à pleurer alors que Mme Angelski se dirigeait vers la porte.

-Non ! criais-je. Vous n'allez pas le laisser tuer votre petite-fille n'est-ce pas ?! N'ouvrez pas ! criais-je en courant la retenir.

-Chérie, dis l'interlocuteur, ouvrez cette foutue porte avant que je ne m'énerve plus. Dis à cette foutue sorcière de me laisser entrer.

Je n'eus pas le temps de répondre que Mme Angelski me repoussa et ouvrit la porte, je regardais terrifiée l'homme face à moi, c'était bien lui, c'était le même que dans mon rêve. Il s'avança vers le salon, s'arrêta à côté de moi, me fit un sourire hideux relevant deux canines saillantes, et continua son chemin. Personne ne faisait rien, chacun s'était résigné, et je ne pouvais plus bouger, tellement j'étais tétanisée.

-Oh, dit-il soudain en se tournant vers moi, comme cadeau pour m'avoir mené droit vers ma proie si rapidement, je vous offre de vous tuer en dernières toutes les deux, toi et l'autre fillette sorcière. Ne suis-je pas des plus clément ? dit-il avant d'éclater de rire tel un fou.

Puis il s'avança lentement vers Lola, attrapa son visage, regarda son cou avec un sourire carnassier sur le visage, et plongea ses crocs du côté intact de son cou. J'entendis le hurlement strident de Lola, la détresse de Célia, j'entendis mon cri, les pleurs silencieux de Mme Angelski, et enfin j'entendis le cou brisé de Lola, et son écroulement à terre, inerte. Morte.

Avant même que je ne puisse correctement assimiler ce qui se passait. Le monstre releva son visage ensanglanté vers nous, se lécha les lèvres et sourit.

-Ce n'était pas très bon, dit-il déçu, c'était littéralement infectieux. Sorcière, dit-il en s'adressant à Mme Angelski, préviens ta bande de vieilles peaux qu'une fois avoir réveillé les principaux, puis mon roi, notre peuple ne fera qu'une bouchée de vous, comme à la bonne époque, et sache que l'on vous fera payez jusqu'à la dernière goutte ce que vous nous avez fait, vous les avez aidés, c'est impardonnable, cracha-t-il avec dégoût.

Puis il se dirigea vers la porte d'entrée, mais m'attrapa le bras au passage en plantant des yeux rouges brillants effrayants, je tremblais de tout mon corps de peur et par la froideur de sa main sur moi. Cet homme n'était pas humain et il venait de tuer Lola-mon amie. Sans une once de pitié. Et moi, je ne pouvais rien faire, mon corps semblait errer dans le néant.

-Toi, tu viens avec moi, je dois passer voir ta petite "famille", j'ai quelques mots à leur dire, dit-il en m'entraînant derrière lui.

Je me débattais du mieux que je pouvais en criant, mais il ne fit que resserré son étreinte me faisant hurler de douleur puis une fois dehors, la porte claqua, elles n'allaient pas m'aider, et je cessais de me battre, il ne comptait pas me tuer maintenant, non ?

-Gentille fille, ne me vomis surtout pas dessus, dit-il avant que je me sente dans une montagne russe des plus rapide puis que tout s'arrête.

J'allais vomir, j'allais définitivement vomir, alors je tournais la tête et relâcha le contenu de mon estomac au sol. L'horrible sensation de ma gorge brûlante n'était rien comparée à la peur que je ressentais, pourtant jusque-là, vomir avait été la sensation que je pensais le plus haïr.

-Bien. C'est bon tu as fini ? dit-il en m'attirant vers lui et m'entraînant devant ma porte d'entrée pendant que la sécurité accourait vers nous, comment était-on arrivé là ?

-Tout doux, je me souviens de toi, Zeus a toujours été jaloux de Cerberus, tu t'appelles comment déjà ? Weber ? Allez bouges de là toutou, ou bien je lui brise la nuque, dit-il d'un ton menaçant en m'agrippant le cou cette fois et me trainant à l'intérieur de la maison après avoir cassé la porte.

Il stoppa dans le hall d'entrée et commença à chantonner une chanson que j'ignorais, mais qui était absolument terrifiante.

-Debout ! Regardez ce que je tiens là, votre fille-fille ! hurla-t-il à pleins poumons. Franchement, je ne comprends pas, pourquoi avoir adopté d'une vulgaire humaine ? Ce n'est pas votre genre, je peux la tuer ?

J'entendis des pats accourir et vis mon père suivi de ma mère et de tous mes frères au haut des escaliers. Ils regardaient tous choqués et leurs yeux faisaient des aller retours entre moi et le monstre.

-Oh tiens, tiens, vous êtes tous ici ? Vous m'attendiez ou quoi ? Descendez un peu qu'on rigole, vous allez d'abord m'expliquer ce qu'est cette fille, car elle ne sent clairement pas comme une humaine, elle pue la sorcellerie, quelqu'un l'a enchanté, ce qui signifie que ce n'est pas n'importe qui. Et grouillez, sinon je vais être très méchant avec elle, vous me connaissez, je m'emporte facilement.

-Enlève tes sales pattes d'elle ! hurla père, mais cela ne fit qu'agacer le vampire qui tira mes cheveux en arrière me faisant lâcher un cri.

-Tout doux Zeus, j'attends une réponse, qui est cette fille ? demanda-t-il d'un ton extrêmement menaçant. Pas de mensonges, vous ne ferez que me donnez plus envie de lui arracher le crâne.

-Elle n'est pas humaine, dit mère calmement, elle nous a été confié par un ami. Lâche-là Hypnôs.

Je me figeais, de quoi parlaient-ils ? Pas humaine ? Moi ? "Confié" ? Je ne comprenais plus rien et essaya de me dégager de l'emprise du vampire. Mais il tira ma tête en arrière en agrippant mes cheveux et m'accroupit devant lui.

-Oh Héra, la déesse du foyer, dit le vampire-Hypnôs sarcastiquement, attendez, est-ce que cette fille est... La fille d'Endymion et Nyx ? La fille de la lune c'est ça ? Ô que suis-je bête, définitivement, elle leur ressemble, j'aurais dû le deviner plus tôt ! D'où l'adoption, vous n'avez pas changé au fil des siècles, prêts à tout pour le pouvoir, vous êtes répugnants.

-Que c'est ironique venant de ta langue, dit Lukas répugné.

-Je te couperais ta langue si tu ne la fermes pas boule de feu. Nous sommes prêts à tout pour la vengeance Apollon, c'est notre différence, dit-il en me relâchant. Et je compte bien réveiller mon roi, je sens déjà l'odeur de votre sang m'emplir les narines. Vous êtes fichus, et c'est elle qui en paiera les conséquences, dit-il en me pointant du doigt, c'est ironique, celle qui en partie a permis le réveil de mon peuple, sera assurément la reine de ce peuple. Sa destinée est ancrée en elle... Je la laisse, pour l'instant, mais sachez que je reviendrais une fois qu'Hadès sera réveillé. Jeune fille tu as de la chance, tu t'en sortiras vivante, contrairement à tes amis, dit-il avant de s'évaporer

Je sentis l'air frais entrer dans chaque parcelle de ma peau, je restais assise par terre, les mains sur le carrelage en marbre blanc, et j'essayais de faire des liens entre tout ce qui avait été dit. Si j'avais bien compris, ce vampire se nommant Hypnôs, connaissait l'identité de mes parents biologiques, ma famille m'avait adopté en ayant une idée derrière la tête et ils s'étaient tous surnommés par des prénoms de dieux grecs mythiques. Je devais être dans un rêve...

Je relevais la tête alors que tout le monde descendait des escaliers venant près de moi. Nikolaï se baissa et me tendit une main.

-Hey, ça va mon cœur ? demanda-t-il.

Je repoussais sa main, me levais moi-même avec du mal, et braquais mon regard sur eux un par un, je sentais mes veines se gonflés de rage.

-Je pense qu'une discussion s'impose, comme vous le dites tant père, dis-je amèrement, mais je dois d'abord prendre une douche, j'ai bien peur que je n'aie de trace de sang de Lola m'ayant giclé dessus, dis-je en montant les escaliers pour aller dans ma chambre.

-Lydia... commença père. Cet homme est un monstre, il...

-Zeus ? Hypnôs ? Héra ? Apollon ? Hadès ? Nyx ? Endymion ? lâchais-je tour à tour. Un vampire se pointe, j'en suis coupable, je n'ai rien pigé à cette histoire sauf deux choses : j'ai vraiment plus merdé que ce que je pensais et, vous êtes de très bons menteurs, je ne sais pas ce que vont être vos explications mais bravo, quoique ce soit, je n'y ai rien vu !

Je claquais la porte de ma chambre, tournais la serrure, enlevais mes vêtements avant de me jeter sous un jet glacial. J'avais besoin d'engourdir mon corps car je ressentais une douleur à laquelle j'avais fait face auparavant : l'abandon.

J'étais revenu au point de départ, j'étais à nouveau la petite fille de cinq ans dont le monde s'écroulait, et cette fois je n'allais plus pouvoir reconstruire une vie stable.

Bonsoir bonsoir, j'espère que vous passerez une bonne lecture et que vous m'offrirez une petite étoile 🌟(ça me ferait énormément plaisir en tout cas comme petit cadeau avant la Saint-Valentin lol🤓)

Sur ce, à la prochaine ⚡️

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