Chapitre 46
PICK YOUR POISON
It's no fairytale.
Some people are an elixir,
others are a venom.
You must learn to distenguish
- who will empty your existence;
staining you with their crude poison.
And who-with their aura,
will
IGNITE
and
ENRICH
your
SOUL.
-Claire Estevez
☾ ☾ ☾ ☽ ☽ ☽
Mais je ne le ferais pas.
-Il détruira ma famille si je fais cela Hypnôs, répliquais-je. Il me l'a dit. Si je gâche ses plans...
-Il utilisera ta famille comme menace pour l'éternité Lydia. Et un jour, tu iras à l'encontre de ce qu'il dit, il les tuera. Il ne restera plus rien d'eux. Il restera uniquement toi et lui. La finalité est la même.
-Hypnôs, dis-je en prenant sa main gauche dans la mienne. Je te suis tellement reconnaissante pour ce que tu fais. Mais me suicider... Je ne peux pas. Mon cas est différent de celui de ta sœur. Je perdrais toute dignité... Je ne donnerais pas ce cadeau à Hadès.
Hypnôs baissa ses yeux inquiets sur nos mains jointes, et soupira en serrant ma main.
-Je comprends, dit-il vaincu. Je comprends.
-Hypnôs, je ne sais pas comment te remercier mais... Ce geste, je le garderais ancré dans ma mémoire à jamais. Et si... Et si comme tu l'as dit, toutes les personnes ce que j'aime finissent par disparaitre par les mains d'Hadès, alors là, j'y repenserais. Car une fois que je n'aurais plus rien, perdre ma dignité n'aura peut-être plus aucune importance.
Hypnôs serra ma main à nouveau, comme pour me montrer sa force, son soutien. Puis la porte s'ouvrit à nouveau et brisa ce moment de solidarité. Thanatos entra.
-Il est temps, annonça-t-il.
Je voyais une lueur qui m'était étrangère dans le regard de Thanatos. Je ne savais pas de quoi il s'agissait. Je savais par contre qu'il avait entendu notre conversation. Les dieux entendaient, surtout de si près...
-Allons-y, dis-je en détachant ma main de celle d'Hypnôs.
La proposition d'Hypnôs m'aurait paru alléchante il y a quelques semaines si j'avais pu deviner ce qui allait m'arriver. Mais maintenant... J'avais eu le temps de réfléchir, j'avais eu le temps d'essayer de comprendre ce qui arriverait si je me tuais et laissais tout derrière moi. Je ne pouvais pas. J'avais déjà montré que j'étais faible et stupide à Hadès et au royaume. Je ne voulais pas mourir avec cette image, je mourrais dignement.
Alors que j'avançais dans le long couloir en marbre blanc et noir avec l'impression d'avancer vers mon lieu de mort. Qu'allait-il se passer ensuite ? Qu'allait encore me faire Hadès ? Je ne savais pas si j'avais encore la force de ne pas m'écrouler face à ses actes.
J'avançais simplement, en bloquant mes pensées lorsqu'une lumière aveuglante se fit voir au bout du couloir. Une lumière très vive, me donnant l'illusion d'avancer au Paradis et non en Enfer.
Il n'y a pas de lumière sans ombre. Stefanos avait tatoué cette citation sur son corps à une époque. Et j'en comprenais le sens mieux que jamais en cet instant.
Lorsque nous arrivâmes dans l'espace où aura lieu le mariage, je clignais des yeux pour m'habituer à la luminosité du lieu. Mes paupières clignèrent avant que je ne rencontre le regard de mon père, Endymion.
Il avait un regard très mélancolique, et ses yeux qui ressemblaient tant aux miens semblaient exprimés ce que je ressentais. Il me tendait sa grande main, accueillante, qui aurait pu me protéger de tous les malheurs du monde. Sauf des Enfers et d'Hadès.
J'espérais qu'il ne se sentait pas fautif. Je ne lui en voulais absolument pas. Endymion était un humain à la base, il avait certes eu quelques pouvoirs minimes d'après les récits qu'il m'avait raconté, mais il restait tellement impuissant face au dieu des Enfers. Et il avait été brave lorsqu'il avait abandonné sa vie pour moi. Il m'avait déjà offert un amour puissant.
J'étais reconnaissante au destin d'avoir de tels parents.
Alors que je passais un bras dans le sien, et que j'observais la pièce, je me raidissais légèrement. Il n'y avait que des roses blanches, partout dans la pièce. Ainsi que des décorations violettes, blanches, des paillettes. Des rubans dansaient lentement accrochés sur le plafond haut. Je n'arrivais pas à discerner tous les détails de mon propre mariage.
Tout était resplendissant, magnifique, mais les roses blanches...
Mon regard croisa celui de mon fiancé et je compris que c'était lui qui avait choisi ce choix de fleurs. Il aimait me tourmenter à ce point, mais les roses blanches autour de moi n'étaient pas ma priorité. Pas quand j'étais à deux doigts de m'unir à un monstre.
Mon père resserra sa prise sur moi. Lui aussi, semblait avoir croisé le regard d'Hadès. Mais il ne dit rien. De toute manière, avec tous les regards sur nous, tous nos faits et gestes étaient méticuleusement épiés. Il y avait tellement de monde. Des divinités, des créatures, des âmes... Je n'aurais jamais invité autant de personne à mon mariage si j'avais pu participer à l'organisation.
Mais il s'agissait également d'un couronnement après tout. Le royaume n'allait pas rater le couronnement de sa reine.
Une reine.
Un couronnement.
Un mariage.
Ces choses qui ne m'auraient jamais heurté l'esprit il y a quelques mois, me heurtaient de pleine face d'une manière effrayante aujourd'hui. Lorsque j'arrivais sur l'estrade qui était le lieu le plus joliment décoré, mon père me lâcha et je me retrouvais face à Hadès. Du coin de l'oeil, je vis un homme dont le corps entier était dissimulé par une cape à capuche dorée.
À qui allais-je devoir jurer allégeance pour ce couronnement. Au diable ? À Hadès ? Quelle différence ?
L'homme à la couche commença à parler d'une voix très étrange que je ne pouvais décrire. Une voix inhumaine, monstrueuse. J'entendais ce qu'il disait mais je n'arrivais pas à assimiler ses paroles. J'étais bien trop dissipée par le regard émeraude de mon âme-sœur. Tout autour de moi semblait n'être qu'une illusion. Je n'arrivais à saisir le sens réel des choses. Peut-être était-ce mieux ainsi...
Mon futur mari me scrutait sans une once de sentiments dans son regard. Aucun affect négatif ou positif, seuls des yeux joyaux rivés aux miens. Mes yeux étaient plus humains que les siens, même s'ils étaient plus étranges après ma transformation en déesse. C'était surement ça mon plus gros problème. Cette humanité encore présente en moi.
Dès le départ, j'étais perdue. J'avais grandi dans un monde bien trop naïf, je n'avais jamais connu de problèmes insurmontables. Puis j'avais eu des problèmes qu'un humain n'avait pas à voir. J'aurais pu les surmonter si j'avais été élever comme une divinité dès le départ peut-être. Les divinités et créatures semblaient avoir un esprit puissant face aux épreuves. Ils avaient un sang-froid que je ne possédais pas.
Hadès m'attrapa les mains, et je sortis de mes pensées à son toucher. Les sons entraient à nouveaux dans mon esprit, mes sens étaient plus vivants que jamais. Je luttais à l'envie de retirer mes mains des siennes, c'était la première fois qu'il me touchait depuis cette nuit où il avait anéanti une autre partie de mon âme.
Il passa une bague à mon annulaire gauche. Une bague scellant bien plus qu'une simple veine reliée directement à un organe vital. Une bague en or, avec une pierre émeraude, comme ses yeux, en forme de larme. Aurait-il pu se moquer plus de moi ? Une bague de la couleur de ses yeux, le message était clair, tu m'appartiens. Une larme, peu importe ta souffrance.
Théoriquement, l'homme qui me passait la bague au doigt aurait dû le faire avec de l'amour se lisant de ses yeux. Avec tendresse et non uniquement précaution. L'homme qui scellait cette union aurait dû m'aimer, mais la théorie importait peu actuellement.
-Je jure par la création, je jure par les Enfers, que je respecterais les liens du sang, entendis-je Hadès dicté de sa voix rauque grondant dans la salle.
Je n'avais pas écouté l'entièreté de ses paroles, mais j'avais appris mon monologue par cœur. Donc à mon tour je le récitais, d'une voix dénuée d'émotions.
Tout semblait être au ralenti mais accélérée en même temps autour de moi. Un instant j'avais l'impression que le temps s'était arrêté, puis la seconde d'après le contraire.
Et à la troisième seconde, je me retrouvais avec une couronne cernée de rubis sur la tête, ma main gauche scellée à la main gauche d'Hadès. Le royaume nous applaudissait, mais mon cœur battait à tout rompre.
J'allais vider mon estomac, ou m'évanouir, ou même exploser en une crise d'hystérie. La main d'Hadès serra la mienne de plus en plus fort, à m'en faire extrêmement mal, mes os s'entassaient. Sentait-il mon mal être ? Il allait me casser tous les os de la main.
Je cherchais du regard des yeux familiers.
Mes parents.
Stefanos et Amphitrite.
Hypnôs ou Thanatos.
Mais mes yeux n'accrochaient nul part. Mon cœur s'accéléra, battant dans ma cage thoracique. Mon cœur luttait pour briser mes os et s'évader. Juste un regard d'une personne que j'aime et peut-être que l'air voudrait à nouveau entrer en moi. Juste un regard abritant des sentiments. Je ne demandais rien de plus. Pourtant... Je ne croisais pas les regards que je cherchais.
L'homme à capuche me tendit un verre à moi et Hadès, et je le bus sans réfléchir face à la sécheresse douloureuse de ma gorge. Je remarquais lorsque le liquide entrait en contact avec ma langue, qu'il s'agissait du sang d'Hadès, mon mari. Je voulais exploser de rire à ce fait.
Mais alors une chose très étrange se produisit. Mon corps semblait s'engourdir et mes jambes flageolèrent. Les bras puissants d'Hadès m'attrapèrent, et il me colla fermement contre son torse. Cette fois mon cœur tambourinait dans mes oreilles. Je regardais Hadès à travers mes paupières lourdes, et il avait un regard tellement froid que je compris qu'il n'avait pas encore lancé son dernier coup.
Je sentis alors que le moment où l'épée de Damoclès allait s'abattre sur moi était arrivé.
La salle devint silencieuse. Un silence de mort effrayant. Je priais silencieusement pour que quelqu'un m'éloigne de la prise de ce démon. Car je sentais au plus profond de mon âme que quelque chose d'horrible allait se produire.
-Je vous remercie pour votre présence aujourd'hui, peuple des Enfers et divinités, dit-il d'une voix forte qui fit écho. Cette union cependant, à une raison bien plus importante que ce que vous imaginez.
Pourquoi les sons me frappaient-elles tels des marteaux sur le crâne ?
Des personnes semblaient se rendre compte de mon état, car j'entendais clairement la voix des personnes que j'aimais hurler mon nom. Mais je ne pouvais rien faire, à par observer Hadès avec le peu de force qu'il me restait.
-Cette cérémonie de couronnement et ce mariage ne suffisent malheureusement pas à faire entièrement de mon épouse la reine des Enfers. Pour pouvoir régner à mes côtés, il y a une étape bien plus primordiale qu'elle doit accomplir. Une étape qui devait arriver tôt ou tard.
-Ha... Hadès ? murmurais-je avec difficulté, effrayée.
De quoi parlait-il ? Que voulait-il de plus ? Il me serra plus fortement contre lui avant de reprendre la parole.
-Et cette étape aura lieu aujourd'hui, dit-il d'une voix glaciale qui me coupa le souffle.
Sans avoir le temps de réfléchir, je sentis une douleur dans mon cœur. Une douleur engourdie. Je me rendis alors compte que je ne sentais plus mes membres. J'étais comme paralysée. Cependant, lorsque je sentis un liquide s'étaler sur mes seins, je reconnus cette sensation familière, que je ressentais à peine.
Une lame en plein cœur.
Je pouvais sentir la froideur de la lame en moi, et la chaleur de mon sang s'écoulant sur moi.
J'entendais des cris stridents, des cris de douleurs. Une douleur que je ressentais à peine pourtant. Ce n'était pas moi qui hurlais, non, on hurlait mon prénom.
Je braquais mon regard sur celui du roi des Enfers. Je nageais dans l'incompréhension. Tout ça, pour me tuer à la fin ? Prenait-il mon âme ? Je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien, son regard ne m'expliquait rien.
Rien.
Je sentais mon esprit se dissiper petit à petit, j'étais paisible. Je me sentais comme si je plongeais dans le sommeil après une longue journée. Comme si je m'abandonnais aux bras de Morphée. Mais il s'agissait assurément des bras de la mort.
Cette fois, je me laisser blottir contre les bras de Thanatos.
Le diable m'avait livré à la mort et je l'accueillais pendant que mon cœur se déchirait.
☾ ☾ ☾ ☽ ☽ ☽
Wow.
Je me sens très bizarre à l'idée de me dire qu'il ne reste plus que l'épilogue... Et évidement, un tome deux par la suite si vous le souhaitez.
J'ai essayé d'éviter des descriptions détaillés dans ce chapitre pour mieux faire ressentir l'esprit totalement embrouillé de Lydia, j'espère que j'ai réussi à crée l'effet souhaiter...
J'espère que vous avez aimé, n'hésitez pas à commenter et voter, et surtout... J'attends vos prognostics pour la suite mouahhaha.
Je n'ai aucun problème avec les personnages principaux qui meurent, comme dans Games of Thrones hehe. Je laisse ça comme indice
En attendant l'épilogue, j'ai hâte de voir vos réactions, et je vous souhaites une bonne soirée chèr(e)s roses rouges...
PS: Je publierais les informations sur les réseaux sociaux si vous êtes intéressés:
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Twitter: HizarciEcem
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