« I don't care if I fall in love with a devil,
As long as the devil will love me the way he loves hell. »

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-Je me demande si tu es apte à réfléchir à vrai dire, dit Hypnôs les sourcils froncés alors que nous étions en plein milieu d'une forêt sombre, sous une lune aux rayons rouge sang.

-Ou bien est-ce le fait que je vous ai prise par surprise qui te perturbe, dis-moi, répondis-je en lui lançant un sourire peu sincère.

-Il est furieux.

Le ton de sa voix et son expression du visage étaient bien trop sérieux.

-C'est parfait, cela nous fait enfin un point en commun avec lui !

-Ô non... Tu n'arriverais même pas à imaginer la rage qui le ronge en cet instant, princesse. Je croyais en toi, tu nous déçois.

J'explosais de rire. Mais quelle belle bande d'hypocrite j'avais là !

-Je suis ravie d'avoir pu vous transmettre ce sentiment, auquel j'ai fait face par VOTRE faute.

-On va te retrouver. Hadès te retrouvera peu importe où tu es. De toute manière, le seul endroit où tu peux être maintenant, c'est avec ces déchets.

-Qui te dis que j'y serais, lorsque vous viendrez Hypnôs ? le défiais-je.

Il me regardait hésitant. Il semblait enfin comprendre mon réel but.

-Cela ne fera que l'énerver encore plus, Lydia, dit-il très sérieux, je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

-Et bien, c'est bien dommage que je ne me soucie pas de tes idées, rétorquais-je sèchement. Maintenant, si tu voudrais bien me laisser dormir, ce serait parfait. Je n'apprécie vraiment pas tes illusions.

Il soupira et le décor ne devint qu'une évaporation de brume grise.

Je me réveillais.

* * *

-Ce petit-déjeuner tous ensemble m'avait manqué, décidément ! s'exclama Héra en avalant une gorgée d'un liquide couleur grenadine.

Je roulais des yeux et mes yeux s'arrêtèrent sur l'énorme plafond, représentant des nuages et un ciel cyan peints en acrylique. Je soupirais d'exaspération.

-Nous ne mangions pratiquement jamais ensemble, rétorquais-je.

-Tu es fort désagréable depuis que tu as passé ton séjour en enfer, dit-elle ne me jettent des foudres de ses yeux bleus.

J'ouvris la bouche pour répliquer, car j'avais un tas de choses à dire à cette sorcière, mais Zeus m'en empêcha.

-Nous avons des choses plus importantes à discuter mesdames. Hadès va sûrement se pointer rapidement, nous devons éloigner Lydia d'ici.

-Il la trouvera n'importe où dans ce monde, dit Apollon.

-Zeus, moi et Artémis ne souhaitons pas faire partie de cette mascarade plus longtemps dit Viktor-Arès. Je pense m'installer sur Terre avec mes enfants pendant quelques temps. Artémis est enceinte, je refuse de laisser quoique ce soit arriver à ma famille en vain. Vous savez tous aussi bien que moi qu'Hadès retrouvera Lydia, vous ne faites qu'empirer son sort.

-Je pars aussi, dit Dionysos. Je n'ai pas changé d'avis par rapport au passé.

-Faites ce que bon vous semble, cracha Zeus, j'ai seulement besoin d'Apollon.

-Et pour quoi faire exactement ? intervins-je.

Apollon me fixa intensément alors que Zeus serra sa prise sur sa fourchette.

-Lydia, le seul moyen qui pourrait t'éloigner d'Hadès, serait ton union avec un autre dieu, Apollon correspond parfaitement aux critères. La Lune et le Soleil, vous pourriez diriger les créatures de la nuit et du jour ensembles, vous réuniriez une paix qui...

-Sauf que je ne compte m'unir à personne, Zeus, dis-je en serrant les dents.

-Arrêtes ces enfantillages, nom de Cronos ! rugit-il. Je n'ai pas...

-Tu n'as pas quoi ?! hurlais-je à mon tour en me levant et frappant la table brusquement.

-Je n'ai pas perdu ces années à préparer tout cela pour que tout parte dans le vide ! Je vois que tu ne comprends pas par les bonnes manières, Lydia. On fera cela de manière brusque alors, tu as dû t'y habituer avec Hadès de toute manière.

-Zeus, je pense que nous devrions... commença Hermès, mais Héra s'interposa.

-Nous pouvons l'emmener sur Terre, une sorcière pourrait cacher son odeur et aura, ils ne pourront pas la retrouver ainsi, proposa celle-ci.

C'était une bonne idée pour moi. Si j'étais sur Terre, je n'avais plus qu'à m'échapper d'eux, et aller ailleurs. Une fois que mon odeur serait cachée, ni eux, ni l'enfer ne pourront retrouver ma trace, n'est-ce pas ?

Je restais silencieuse pour ne pas éveiller de soupçons alors que je vis Lukas et Zeus acquiescer.

-Je les sens s'approcher, nous devons partir maintenant, dit Hermès alerté, en se levant à son tour.

Viktor et Dionysos se levèrent ensuite et me jetèrent un dernier sourire avant de disparaître. Je ne les détestais pas, surtout maintenant que je voyais qu'ils ne comptaient pas faire partie du plan hideux de Zeus.

-Apollon, Hermès, je connais une sorcière en France, même si elle le voulait, elle ne pourrait rien révéler à qui que ce soit, dit Zeus en tendant un morceau de papier à Apollon. Emmenez Lydia à cette adresse et expliquer la situation à la sorcière-Geneviève. Dîtes-lui que c'est moi qui vous envoie. Et toi, dit-il en me regardant d'un regard dénué d'émotions, ne fais pas de bêtises, tu en as déjà assez fait comme ça avec Poséidon.

Je lui retournais un regard haineux alors qu'Hermès m'attrapa le poignet et que je fus éblouie par une lumière dorée.

J'ouvris les yeux lorsque j'entendis des voix de tous les sens, et je vis que nous étions en plein milieu d'une rue emplis de personnes se bousculant. Je remarquais que nous étions tous les trois habillés en vêtements humains, et après tant de temps sans jeans, je me rendais compte que mes robes des Enfers n'étaient pas si mal, comparés à ce jeans finalement...

-C'est près du Sacré-Cœur, suivez-moi, dit Hermès.

Nous marchâmes durant une bonne dizaine de minutes jusqu'à arriver devant un hôtel rustique se nommant Geneviève. Cette sorcière n'était pas très discrète et imaginative.

-Ce n'est pas malin du tout, dis-je, pitié, le nom de l'hôtel est le même que celui de la sorcière. C'est beaucoup trop facile pour nous retrouver, non ?

-En fait, moi je vois qu'il s'appelle Lydia, dit Apollon en me regardant sceptique.

-Et moi, je vois Hadès écrit en grand, dit Hermès en déglutissant.

-Vous verrez le nom qui a occupé votre dernière pensée avant de regarder l'enseigne, dieux, lâcha un petit garçon des alentours de dix ans.

-Nous cherchons Geneviève, Zeus nous envoi, expliqua Hermès.

-Suivez-moi, dit le petit garçon en entrant dans l'hôtel. L'hôtel est magique, pour les humains ce n'est qu'un hôtel trois étoiles banal, mais pour vous... C'est comme vous le voyez, une maison de sorcière.

Effectivement, outre l'odeur d'herbes, qui sentait vraiment comme du cannabis à vrai dire, le décor était composé de livres éparpillés partout, de fioles, de chaudrons, de squelettes d'animaux, ainsi que d'animaux empaillés d'ailleurs...

-Grand-mère Geneviève ! cria le petit. Tu as de la visite ! Ils sont envoyés par le dieu des foudres !

À peine avait-il dit cela, qu'une petite femme squelettique ouvrit une porte et vint vers nous, avec une canne à la main.

-Ça explique cette odeur nauséabonde, dit la sorcière d'une voix grave. Je peux sentir le dieu messager, ainsi que le dieu Soleil et... Une femme, ni humaine, ni immortelle, qui est-ce ?

-Lydia, c'est la fille de la lune, dit Apollon. Nous avons besoin que vous masquiez son aura et odeur sorcière.

-La fille de la Lune, vous dîtes ? demanda-t-elle surprise en s'approchant de moi. Je veux la sentir dans ce cas...

Je jetais un coup d'oeil effrayé vers Hermès et Apollon alors que la femme posa ses mains sur mon visage. Ça ne dura pas longtemps, et lorsqu'elle retira ses mains, je vis un oeil dans sa paume de main gauche et je lâchais un cri de stupeur en reculant.

Elle sourit mesquinement même si ces yeux de verres n'exprimaient rien, pendant que je restais focalisée sur l'oeil noir dans sa paume.

-Il fut un temps où j'étais une des disciples des trois oracles, explique-t-elle. C'est un cadeau datant de cette période... De qui cachez-vous la jeune princesse ?

-D'Hadès, lâcha Apollon.

-Mais... N'est-ce pas son âme-sœur ? Vous attendez de moi que je cache l'âme-sœur du dieu le plus dangereux et puissant ? Avez-vous perdu la tête ? s'offusqua-t-elle. Il en est hors de question ! Sortez ! Hadès me détruira sans aucune pitié, si je venais à faire une chose pareille !

-Geneviève, Zeus nous as dit que vous étiez une sorcière de bonne confiance, nous avons vraiment besoin de ce service. Contre ce que vous voulez, tout, dit Apollon.

-J'avais entendu les oracles dirent que Zeus préparait un plan qui le mènerait à sa perte, mais je n'avais pas deviné qu'il avait à ce point perdu la tête ! Sortez tout de suite ! Je refuse de me mettre à dos le dieu des Enfers.

-Geneviève... commença Hermès, mais la sorcière l'interrompu.

-Dehors ! hurla-t-elle en pointant son autre main, dépourvu d'oeil vers nous, alors que des crépitements en échappaient. Je ne briserais pas cette règle sacrée pour Zeus ! Les âmes-sœurs sont inséparables ! C'est le pire des crimes qu'ils soient d'essayer de les séparer !

Je tremblais de peur et ne pouvais bouger d'un pouce tellement j'étais surprise, alors Hermès m'attrapa par les épaules et nous fûmes à nouveau téléportés, cette fois devant une statue d'Apollon. Je regardais autour de moi et vis pleins d'autres statues de dieux, étions-nous dans un musée ?

-Tu viens de nous téléreporter dans un endroit rempli d'humain Hermès ! brailla Apollon. Un humain aurait pu nous voir !

-Nous sommes au Louvre, justement ! Si un autre dieu venait là, il ne pourrait attaquer parmi tant d'humains. Personne ne nous a vu, respire Apollon, merde.

-Et maintenant ? demandais-je. Hadès va me retrouver ?

Ils se regardèrent les sourcils froncés, semblant réfléchir, puis Apollon soupira.

-Je vais aller expliquer la situation à Zeus, il doit sûrement avoir un autre plan, je vous rejoins dès que j'en apprendrais plus.

Il partit ensuite de la pièce, d'une manière sûre de lui, il avait vraiment des allures de mannequin. Un corps parfait, un corps de dieu, mais je voulais tellement le frapper pour oser penser que j'allais m'unir à lui...

Puis, une idée me percuta.

Je n'avais plus qu'Hermès avec moi, je pouvais m'échapper facilement ! Il avait dit lui-même que parmi tant d'humains il ne pourrait rien faire. Donc pas de pouvoirs !

-Hermès, dis-je, il faut que j'aille aux toilettes.

-Je vois un panneau là-bas, allons-y.

-C'est bon, ça à l'air près, tu peux t'asseoir sur les sièges ici, dis-je en pointant des sièges près des toilettes. Tu as dit toi-même qu'ils ne pourraient rien faire ici, je reviens dans cinq minutes !

Il semblait hésiter mais je m'étais déjà mise en route. Dans ce genre d'endroits, il y avait souvent différents couloirs menant aux WC, et une fois devant la porte des toilettes je vis que c'était le cas, ici aussi. Je devais partir maintenant, Hermès était fichu, nous étions au premier étage !

Je descendis rapidement les escaliers et sortis du musée, sans pour autant courir pour ne pas éveiller des soupçons. Une fois devant l'entrée, je traversais la fontaine et je vis une fille de mon âge descendre de sa voiture et jeter ses clefs dans son sac.

Je devais partir d'ici sur-le-champ, c'était une question de vie ou de mort, alors je fis une chose que je n'aurais jamais fait dans une autre situation. Je bousculais la fille et m'excusa rapidement et traça mon chemin.

Je me retournais vers elle. Elle n'avait rien remarqué ! J'avais volé son sac. J'accélérais le pas, je sortis sa clé et m'installais dans la voiture. Je démarrais de suite et commença à m'éloigner de là.

Je n'arrivais pas à croire que j'avais réellement fait cela...

Une fois à la sortie de Paris, je fouillais dans le sac de la fille, il y avait plusieurs cartes bancaires, son permis, sa carte d'identité, et près de deux-cents euros de liquides. Le gasoil était plein, tout était parfait pour l'instant.

Je pouvais rouler pas mal de temps ainsi, j'avais assez d'argent pour quelques temps. Je pouvais dormir dans la voiture, je pouvais me nourrir, et une fois que je n'aurais plus d'essence, je pouvais soit utiliser l'argent, soit voler une autre voiture. Au point où j'en étais, un vol de plus ou un vol de moins ne changeait rien. En plus, la fille avait sûrement dû remarquer depuis un moment mon vol, elle avait dû appeler la police par un autre téléphone, alors dès que je n'aurais plus de gasoil je me débarrasserais de cette voiture.

Je balançais le téléphone portable présent dans le sac par la fenêtre, il ne manquerait plus que je me fasse géo localiser à cause de cela...

Quant à Hermès, c'était sûrement mon plus grand soucis, mais si j'arrivais à rouler assez rapidement... Peut-être que j'y échapperais, peut-être pas. Je ne voulais pas y penser pour l'instant, nul besoin de penser aux dieux et d'attirer des malheurs...

Surtout pas Hadès...

Surtout que j'étais une criminelle depuis peu.

Il y avait beaucoup de pickpocket dans les villes touristiques. Qui aurait cru que j'en deviendrais une ?

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Lecteurs, lectrices, je vous présente Bad Girl Lydia !

Elle n'en fait plus qu'à sa tête...

Elle s'est attirée le karma en volant cette voiture, moi je vous le dis, mais je n'en dis pas plus haha😂❤️

À la prochaine, n'hésitez pas à donner votre avis et à envoyer une étoile filante droit dans mon coeur ! 💫

-xoxo ❤️🦋