Chapitre 25
Oh we're here
in the JUNGLE
running right
into the FIRE
Oh we're here
in the JUNGLE
Who's
GONNA
MAKE IT
OUT
ALIVE ?
☾ ☾ ☾ ☽ ☽ ☽
Je ne ressentais aucune douleur.
Et je ne semblais pas morte.
Je sentais mon pouls pulser à mon cou, et résonner dans mes oreilles. Je pouvais bouger toutes mes parties du corps sans ressentir aucune douleur, je poussais la couverture qui s'écrasait sur moi et relevais ma robe de nuit, je vis que je n'avais aucune blessure à l'abdomen, ni à la main.
Je n'étais pas morte. Je n'étais pas blessée physiquement. Mais, je n'en étais pas forcément soulagée. Comment l'être lorsque votre pire cauchemar se trouve assis sur un sofa, aussi proche de vous, en vous observant ?
Il était stoïque, comme à son habitude. Les bras croisés, il m'observait silencieusement de ses yeux émeraudes noircis, mais il ne semblait pas avoir remarqué que j'avais ouvert les yeux. Il avait l'air d'être renfermé dans de profondes pensées, même si, il ne laissait pas la nature de ses pensées se livrés sur son visage carré.
-Je te déteste, murmurais-je faiblement.
Ma voix était rocailleuse, et j'avais la bouche pâteuse. J'avais une soif démesurée et regardais les alentours, à la recherche d'eau, mais il n'y avait rien. Seulement lui et moi, dans ce qui semblait être ma chambre.
Nos regards se croisèrent, il se leva lentement et vint jusqu'à moi. Ses pats résonnaient dans ma tête, le son de sa lourde chaussure contre le carrelage en marbre blanc, se confondait avec les palpitations de mon cœur, et mon flux sanguin. Je me sentais tellement angoissée, et tellement énervée.
-Tu le dois, dit-il rudement.
-C'est tout ce que tu as à dire ? m'indignais-je malgré l'inconfort que parler avec cette soif me procurait.
Il déglutit en fermant les yeux, puis attrapa ma main, avant de commencer à la caresser lentement avec son pouce. La sensation de sa grande main dans la mienne procura de nouveaux frissons, plus différents, et même si mon cerveau me hurlait de retirer ma main, je ne semblais avoir ni la force, ni la réelle envie de le faire.
-Je vais t'avouer quelque chose, dit-il alors que son toucher réveillait toutes mes particules, rendant ma respiration saccadée. Ce que j'ai fait, n'était pas sympathique, mais je le regrette déjà amèrement.
Mes sourcils se froncèrent, il semblait... Mal à l'aise. Et depuis quand ressentais-je autant de choses face à ce toucher ? Et son parfum citronné me donnait envie de me coller contre lui. La sensation de son toucher avait toujours été particulière, mais jamais aussi... Vive.
-Le lien s'est beaucoup trop renforcé, il est... Presque complet.
-Donc ? demandais-je perdue. Tu m'as planté tes ongles dans l'abdomen, et m'a forcé à boire ton sang, on a plus important comme discussion, dis-je amèrement.
-Justement, mon sang t'a guéri, je le savais, donc je l'ai fait, tu ne m'écoutais pas. J'étais beaucoup trop énervée.
-Tu vas me blesser comme ça tout le temps, sous prétexte que je guérirais par la suite rapidement ? C'est ça ton excuse ?!
-Bon sang, fermes-là deux minutes femme ! N'écoutes-tu donc jamais ?! cria-t-il brusquement.
J'écarquillais les yeux, il semblait perdre le contrôle, et c'était très étrange. Je frissonnais de peur et me tut, le souvenir des évènements précédents étaient encore bien présentes, et je ne souhaitais pas revivre quelque chose du genre à nouveau.
-Le lien, me rend fou Lydia, il est beaucoup trop puissant. Vois-tu, je n'ai jamais attendu deux jours assis sur un sofa, à observer une femme, m'inquiétant de son réveil. Attends, j'ai encore mieux, je n'ai jamais ressenti aucune honte ou gêne pour ce que j'avais fait, jusque-là du moins !
Il passa une main dans ses cheveux et je remarquais qu'il les avait coupés. Il ressemblait tellement plus à une personne normale maintenant, et les cheveux courts lui allaient aussi bien que longs.
-Tu t'es coupé les cheveux ? demandais-je.
-C'est tout ce que tu retiens de ce que je viens de dire ? dit-il agacé. Je ressens Lydia, ce n'est pas normal !
-Ça à un nom, des affects, tu sais cette chose que tu n'as pas, enfin que tu n'avais pas en tout cas, dis-je.
-Tu as l'air d'aller très bien tout cas, je vais te laisser, car je risque de te blesser à nouveau, tu m'irrites, dit-il avant de s'en aller en claquant la porte.
Sérieusement ? C'est tout ? Il m'avait planté ses ongles dans l'abdomen, m'avait forcé à boire son sang en accélérant la venue de ma mort, et il me reprochait de ressentir des sentiments ?! C'est lui qui avait rendu le lien plus fort, mais cet homme était complètement malade ma parole !
Énervée, je me levais avec du mal et me dirigeais vers la salle de bain, je ne pouvais me regarder dans le miroir étant donné que je l'avais fracassé, mais je pouvais voir que j'avais des vêtements propres sur moi, et je ne semblais pas salit de tâches de sang. Quelqu'un avait dû me laver, et j'espérais que ce n'était pas ce foutu âme-sœur.
Je pris tout de même une douche et me changeais avant de sortir de la chambre.
Je me sentais toute molle, et j'avais atrocement mal à la tête. Il me fallait un antidouleur, rapidement. Mes deux gardes étaient comme à leurs habitudes là, et semblait plus tendu que d'habitude.
-Mademoiselle ? dit Julio. Comment allez-vous ?
-J'ai besoin d'un antidouleur, dis-je en grimaçant, j'ai très mal à la tête.
-Je vais m'en occuper, dis Adam en partant.
-Vous devriez vous reposer, ajouta Julio, votre corps en a sûrement besoin.
Je lui jetais un regard assassin et sa mâchoire se crispa.
-Je suis désolé, je ne voulais pas... continua-t-il.
-Je vais bientôt mourir, et je ne serais plus humaine, je ne vais pas perdre mon temps à rester dans un lit à dormir Julio.
-Je...
-Je pourrais voir Hypnôs ? demandais-je.
-Hypnôs ? répéta-t-il surpris.
-Oui, Julio, Hypnôs, sais-tu où il est ?
-Peut-être dans le bureau du roi ? Nous pouvons aller voir si vous le souhaitez ?
-Non ! dis-je rapidement. Ce n'est rien d'urgent, ça peut attendre, si jamais tu le croises, pourrais-tu lui dire de venir me voir, s'il-te-plaît ?
-Bien sûr.
-Merci, dis-je alors qu'Adam revenait avec une fiole bleue.
-Ça devrait faire l'affaire princesse, dit-il en me le tendant.
Je regardais la fiole sceptique mais la prit tout de même en le remerciant, puis j'entrais dans ma chambre.
Cette fiole pouvait contenir tout et rien. Cela pouvait être du poison, il n'y avait pas d'étiquette "bois-moi" dessus, ni aucune indication, sa couleur était bleu turquoise. Une couleur qui attirait l'oeil, une couleur que je pensais être ma préférée jusqu'à que je rencontre l'émeraude. Une couleur plutôt étrange pour un antidouleur, bien que ça pouvait être un colorant, ou bien peut-être était-ce ainsi que les médicaments étaient en Enfer. Mais au point où j'en étais, que pouvait-il m'arriver de pire ? De toute manière j'allais mourir, alors même s'il s'agissait de poison, quelle importance ?
Je soupirais et retirais le bouchon de la fiole avant de l'avaler, cul sec. Je dû faire un immense effort pour ne pas tout recracher, qu'y avait-il dedans ? C'était immonde !
Je posais la fiole sur ma table de chevet et m'allongeais sur mon lit, une mort pendant mon sommeil n'était pas si mal, c'était une mort silencieuse... Ô mon dieu ! Pourquoi étais-je aussi dramatique ?! C'était un antidouleur, normalement en tout cas.
Cependant, mes paupières devinrent de plus en plus lourdes, et je me sentis toute béat, je me laissais alors sombré à nouveau dans le sommeil.
* * *
-Je n'arrive vraiment pas à voir ce qui se trame dans ta tête princesse, dit Hypnôs. Tes pensées semblent être surmonté d'un bloc de fer, il n'y a qu'une seule autre personne dans ce cas-là, Hadès, vous n'êtes pas âmes-sœurs pour rien.
J'observais mon environnent et je compris rapidement que nous étions dans une illusion, ce qui était évident, car nous étions dans une pièce peinte entièrement en noire, sans aucun meuble, ni fenêtre, pourtant, étrangement, la pièce semblait briller de lumière noire, alors qu'il n'y avait aucune source lumineuse.
-Où sommes-nous ? demandais-je.
-Nulle part en particulier, il semblerait que tu voulais me voir ?
Ô oui, je voulais le voir, et que ce soit dans une illusion, où il n'y avait que nous deux, était encore plus parfait...
-Oui, j'ai une question importante.
-Je t'écoute, dit-il en arquant un sourcil.
-Nikolaï est entré à l'intérieur du château, et ils pouvaient me voir avec les autres à travers un miroir, comment est-ce possible ?
-Quelque chose me dit que je ne devrais pas y répondre.
-Pourquoi donc ?
-Pourquoi demandez-vous ?
-N'est-ce pas évident ? Pour que cela ne se reproduise plus évidemment, je n'ai aucune envie d'être espionnée, ni d'être en danger.
-Nous vous protégeons, répliqua-t-il.
-Amphitrite m'a protégé, vous n'étiez pas là, j'aurais fait quoi sans elle ? Et les miroirs, comment allez-vous me protégerez contre ça ?
-Tu as cassé le miroir de ta chambre, il n'y a plus de problème.
-Et les autres ?
-Je comprends que tu puisses avoir peur de tomber dans leurs mains, mais cela n'arrivera pas, tu n'as pas de soucis à te faire, dit-il froidement avant de disparaître.
L'espace noir se dissipa peu à peu, laissant place à des points de lumières, jusqu'à devenir tellement blanc que ça en devint beaucoup trop éblouissant et que je dû fermer les paupières.
* * *
J'ouvris les yeux. J'étais à nouveau dans ma chambre.
J'avais mis Hypnôs mal à l'aise, il avait dû partir. Mais sans le savoir, il avait répondu à ma question, Nikolaï était le dieu messager, Hermès. Et il semblait donc pouvoir voyager partout, et je pouvais communiquer avec les autres dieux à travers les miroirs.
Je pouvais donc me placer face à un miroir, et dire ce que j'avais en tête, donc voir Nikolaï. Puis, je partirais avec Nikolaï, je partirais d'ici. Je m'éloignerais de cet âme-sœur dont je ne voulais pas. Cet âme-sœur qui comptait me tuer, et qui m'avait planté ses doigts dans l'abdomen.
Qu'est-ce que les autres dieux, avec qui j'avais vécu neuf ans, pouvaient me faire de pire que Kairos ?
Je me levais du lit et m'assis au bord de la fenêtre, il faisait nuit, les étoiles scintillaient comme les idées dans ma tête.
Je ne me sentais pas faible en cet instant, j'étais déterminée. J'allais montrer que s'il fallait tricher dans ce jeu malsain, je pouvais devenir un horrible cauchemar aussi.
Hypnôs avait raison, Hadès et moi, n'étions pas âmes-sœurs pour rien.
☾ ☾ ☾ ☽ ☽ ☽
Hiii ! Comme vous pouvez le voir, l'heure de la mort n'est pas encore arrivé pour Lydia 🤓
MAIS, elle va ENFIN passer à l'action au prochain chapitre hehehehe
Avez-vous une idée de ce qui se trame dans sa petite tête ?
P.S : J'écris souvent les citations et paroles en début de chapitres an anglais, j'en ai traduis quelques uns, mais pas tous. Je voulais demander si vous vouliez que je traduise ceux que je n'ai pas fait du coup ? Si oui, je les mettrais en commentaire juste à côté des citations ! 😁
-xoxo-EH ❤️🦋
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