Chapitre 18

« And I guess I'm juste a mess
And maybe I'm just lonely
Or just bitter but I know
My head's a storm
and my
Chest is empty. »

Nous avions fini par engloutir pleins de pâtisseries avec Stefanos en attendant que Kairos revienne, et je lui parlais des événements passés avec Endymion et Nyx. Il semblait sincèrement content pour moi. Stefanos dû ensuite partir, et me laissa sous la garde d'Adam et Julio alors que je décidais de me promener un peu dans le jardin. J'allais à la roseraie et m'assis au bord de la fontaine, se trouvant à son centre, et j'observais le reflet des roses bordeaux sur l'eau.

J'entendis soudain mon nom et je relevais la tête vers la source du bruit. Je vis Thanatos qui s'approchait, le corps rigide comme à son habitude et le visage neutre sans expressions qui en suit.

-Princesse, dit-il en en m'adressant une révérence.

-Thanatos ? Kairos est rentré ? demandais-je.

-Oui, je suis désolé d'interrompre ce que vous faisiez, cependant je pense qu'il vaudrait mieux que vous alliez aux côtés du roi. Venez, je vais vous accompagner.

Je me levais et le suivi, sceptique. La voix de Thanatos ne laissait rien transparaître, mais ces mots me laissaient perplexe.

-Il s'est passé quelque chose ? Il n'a pas tué Nikolaï, n'est-ce pas ? dis-je soudain apeuré qu'il l'ai fait.

-Hermès est vivant, car il s'est échappé en laissant Lycaon seul face à Hadès, mais Lycaon a fait perdre patience au roi.

Il s'arrêta devant une porte que je ne connaissais pas, au bout d'un couloir où je n'avais jamais mis les pieds jusque-là. Et des cris de rage provenaient de l'intérieur, des rugissements, accompagnés de fracas. Je me retournais vers Thanatos, mais vis qu'il avait disparu. Devais-je entrer ? Si ces rugissements provenaient de Kairos, je ne voulais pas vraiment lui faire face sous cet état de colère, mais Thanatos semblait persuadé que j'allais pouvoir le calmer s'il m'avait ramené ici.

Hésitante et tremblante, je prenais un grand souffle et toquais, et la réponse fut un objet qui se brisait contre la porte de l'autre côté.

Je retirais ma main de la poignée, Kairos pouvait me blesser dans cet état, pourquoi devais-je être celle qui s'occupait de sa colère ? J'étais pratiquement sûr qu'il pourrait me tuer là en cet instant, si je le dérangeais. Nous pouvions attendre qu'il se calme, c'était une meilleure option, sûrement. Mais j'essayais tout de même une approche.

-Kairos ? demandais-je d'une petite voix, puis je continuais un peu plus fort. Kairos, est-ce que tu vas bien ?

Sa réponse fut un grognement qui me donna l'impression que le sol avait tremblé sous mes pieds.

-Je peux entrer ? essayais-je et voyant qu'il ne répondait pas, j'entrais et son odeur masculine m'emplit les narines.

Cela devait être sa chambre, cependant, il faisait totalement noir, les rideaux étaient tirés, et je ne voyais strictement rien, je laissais la porte ouverte pour laisser la lumière du couloir éclairer un peu la pièce. Je cherchais un interrupteur des mains pour ouvrir la lumière, mais je ne trouvais rien.

Sentant quelque chose face à moi, je retournais mon attention vers cet endroit. Je levais les mains et je touchais un torse, et les souffles saccadés de Kairos, réchauffaient mon visage.

-Kairos ?

Un grognement.

-Tu vas bien ? Je veux dire, s'est-il passé quelque chose ?

Un rugissement. Idiote, évidemment qu'il s'était passé quelque chose, pourquoi serait-il dans cet état sinon ?

-Kairos ? répétais-je.

-Ferme-là Lydia, gronda-t-il en me plaquant le dos contre le mur et en attrapant d'une main mes poignets et il les emprisonna sur ma tête.

-Kairos, que....

-Je t'ai dit de la fermer femme ! Ce n'est pas compliqué non ?! hurla-t-il.

Je frissonnais de peur en voyant ses paroles accompagnées de ses yeux dorés luisants dans le noir. Kairos était un parfait prédateur en cet instant.

-Est-ce que tu vas bien ? demandais-je tout de même, il pouvait être blessé après tout.

-Tu creuses ta propre tombe, dit-il en grinçant des dents. Tu sais ce que ton imbécile de demi-frère m'a dit ? Que tu appartenais à Apollon, et Lykaon a appuyé ses propos, en précisant à quel point, toi et lui étiez fait l'un pour l'autre. Tu sais ce que ça fait Lydia ? Que l'on ose imaginer son âme-sœur dans les bras de quelqu'un d'autre, que l'on vienne essayer de vous arracher votre fiancée ?

Il posa sa tête au creux de mon cou et inspira mon odeur à pleins poumons en promenant sa main libre sur mon dos, de haut en bas, lentement... Mes jambes fléchissaient à ce contact, et je m'appuyais plus contre le mur derrière moi.

-Malgré que j'ai démembré un à un le corps de ce chien, je ne peux me sentir rassasié. J'ai encore tous les sens éveillés, prêt à tout pour préserver ce qui est mien. J'ai besoin d'être sûr que tu es là, avec moi, et que personne ne t'enlèvera de moi. Personne.

Sa main remonta à mes cheveux et il parsema mon cou de baiser, puis mes épaules, et il s'avançait dangereusement de ma poitrine. J'essayais de bouger mais j'étais complètement piégée sous ses mains. Son corps me maintenait en place. Je commençais à être très effrayée, car les gestes de Kairos semblaient être ceux d'un fou, il semblait hors de lui, comme posséder.

-Ka-Kairos, attends, dis-je.

-Je ne peux pas attendre là, Lydia, gronda-t-il en déposant un baiser à la naissance de mes seins.

-Non ! Kairos s'il te plaît, tu me fais peur, tu n'es pas toi-même ! Ne... Ne fais pas ça, implorais-je alors qu'une de ses mains remontait ma robe et que je tremblais de peur.

-Tu dois avoir peur Lydia, je suis le dieu des Enfers, et je prends seulement ce qui est mien.

-Pas comme ça ! Pitié ! criais-je, mes larmes ruisselantes sur mes joues.

Il rugit et arracha ma robe et je hurlais en me débattant du mieux que je pouvais, mais il colla encore plus son corps contre le mien, m'écrasant contre le mur au point de me couper le souffle. Il plaqua ses lèvres contre les miennes. Je ressentais toujours cette alchimie enivrante entre nous, mais je ne voulais pas de cela ainsi, je ne ressentais que de la terreur actuellement, alors je mordis sa lèvre, mais cela sembla encore plus lui plaire, car il tira mes cheveux en arrière me faisant hurler contre ses lèvres, qui maintenant, avaient un goût métallique. Il planta ensuite ses crocs sauvagement à mon cou.

J'hurlais de douleur et mes jambes flageolèrent, mais il m'empêcha de tomber, il but goulument alors que je sanglotais tremblante de peur dans ses bras. Je priais silencieusement qu'il s'arrête là, qu'il n'aille pas plus loin. Il semblait dans un état second, il avait l'air d'un animal affamé. Ses yeux n'avaient plus aucun morceau de leurs couleurs vertes, ses muscles semblaient entièrement tendus, son regard... Son regard était effrayant.

Je ne sais pas combien de temps cela dura, mais je me sentais glacée, mes paupières devenaient bien trop lourdes, alors je fermais les yeux lentement.

-Kairos... dis-je faiblement. Si tu continues...

Ma voix sembla l'alerter et il retira ses crocs en déposant un baiser à ma plaie avant de se détacher légèrement de moi. Je sentais son regard sur moi, il jura dans sa barbe et me porta jusqu'à son lit. Il m'allongea, puis en fit de même en m'appuyant contre lui. J'ouvris lentement les yeux et vis que son regard n'était plus doré mais verts, toujours aussi luisants dans le noir.

-Lydia ? demanda-t-il. Tu m'entends ? J'en ai beaucoup trop bu, je... Je n'avais plus de contrôle sur moi, tu n'aurais pas dû entrer alors que j'étais dans cet état, j'aurais pu... J'aurais pu faire bien pire.

-Et maintenant ? murmurais-je. Tu es calme, maintenant ?

-Oui, dit-il en essuyant mes larmes et en caressant ma joue droite de son pouce.

-D'accord.

Je ne savais plus quoi faire. Mes sens semblaient anesthésiés, mes pensées se confondaient, je ne pouvais que rester allongé dans ce lit, dans les bras de cet homme qui, quelques minutes plus tôt, avait été à quelques doigts de me détruire.

-J'aurais pu te tuer, dit-il en me serrant encore plus fort contre lui.

-Je vais bien, le rassurais-je sans trop comprendre pourquoi moi-même, il aurait pu aller bien plus loin tout à l'heure...

-Non, tu ne comprends pas, ce lien... Ce lien entre nous est magnifique Lydia, mais c'est aussi une malédiction, je te ferais du mal à cause de ce lien, tout comme je te ferais du bien par ce même lien.

-J'ai cru que tu allais... commençais-je la lèvre tremblante, mais je pus terminer ma phrase.

-Je n'irais pas aussi loin sans ton consentement Lydia, c'est peut-être la seule chose pour laquelle j'attendrais. Je te le jure.

Vraiment ? Il était tellement hors de lui, que je ne pouvais croire en ses paroles.

Voyant que je ne répondis pas, il caressa mes cheveux et continua en une phrase qui me glaça le sang.

-Mais un jour je te tuerais, je le ferais, quand le moment viendra.

-Pourquoi ? Tu dis que tu ne peux rester éloigné de moi, mais tu planifies ma mort, dis-je en sombrant peu à peu vers l'inconscience.

-Et c'est exactement pour cela que je te tuerais Lydia, pour que nous passions l'éternité ensemble, tu dois mourir. Pour renaître, tu dois d'abord mourir ma rose.

Hi !

J'espère que le chapitre vous a plu, j'ai l'impression que ce chapitre n'est pas super super, mais bon... 😅

-xoxo-EH❤️🦋

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