Chapitre 14


"If you can't wake up

from a nightmare,

                           Maybe you're not asleep."

J'ouvris mes yeux en sursaut en entendant un fracas et aperçue une ombre près de la fenêtre.
               
Je clignais des yeux pour m'habituer à la soudaine lumière et me redressais.

Kairos se tenait face à moi et s'abaissa pour ramasser un livre.

-Retournes dormir dans ta chambre, ce canapé ne doit pas être aussi confortable, dit-il.

-Je me suis juste assoupie, murmurais-je en me frottant les yeux.

Il ne dit rien et s'assit à son bureau en prenant un dossier et en l'ouvrant.

-Alors comme ça les dieux ont besoin de s'occuper de paperasse aussi ? demandais-je.

-Pourquoi ne le devraient-ils pas ? demanda-t-il en arquant un sourcil.

-Non, enfin, tu sais, la définition d'un dieu... Enfin bref, je pensais juste que, je ne sais pas que vous ne faisiez rien ? À part vous amusez ?

-Que nous ne...faisions rien ? dit-il surpris avant de rire. Rares sont ceux qui ne vivent que pour s'amuser Lydia, seuls les dieux comme Dionysos le font. Je dirige tout l'Enfer, toute l'obscurité, je suis un dieu, mais aussi un roi, je l'ai déjà dit j'ai de nombreux devoirs, et mon absence n'a que semé la pagaille, ce qui fait que j'en ai encore plus que d'habitude, marmonna-t-il.

-Oh je vois, tu ne dors pas ? Est-ce que vous dormez ? Les divinités je veux dire.

-Oui, dit-il légèrement agacé, nous pouvons dormir. Tu ne voudrais pas aller dormir ? Tu peux poser ce genre de question à Hypnôs, il adore ce genre de conversations inutiles.

Je me glaçais, venait-il de dire "inutile" alors que j'essayais d'en savoir plus ? J'essayais d'être aimable, gentille, bon sang tous les sentiments positifs que j'avais eu pour Kairos disparurent aussitôt et j'eus honte de ne les avoir que penser.

-Excusez-moi votre grâce, dis-je d'une voix moqueuse, je ne voulais pas vous faire perdre votre temps avec ce genre de futilité, j'essayais juste d'être, vous savez, aimable. Une qualité qui ne semble pas être la vôtre.

Puis je tournais les talons, pris un livre rapidement d'une étagère, et je partis en claquant la porte.

Quel homme stupide ! Et j'étais aussi stupide pour avoir essayé une approche avec lui, qu'est-ce que je pensais ? Il était avec moi par obligation, et je ne semblais qu'être un petit parasite lui tournant autour.

Mais pourquoi avais-je cette horrible impression en moi ? Il n'était personne au final, seulement un homme que je connaissais depuis quelques jours-un homme que j'avais déjà vu par le passé, un homme qui était mon âme-sœur. Un dieu. Pourtant, lui et moi, n'avions rien à voir avec ces âmes-sœurs que j'avais tant lu à travers les livres. Non, je ne semblais qu'être un poids de trop qu'il ne pouvait abandonner car il en avait besoin, pas son autre moitié qui le complétait...

Et j'étais assez stupide pour avoir pensé qu'après ce qu'il s'était passé, je pouvais lui faire un peu plus confiance. J'avais réellement senti cette irrésistible attraction entre lui et moi. Mais je semblais m'être trompée, et je ne pouvais effacer ce poids désagréable dans ma poitrine. Je ne laissais pas facilement d'autres personnes atteindre mon cœur, mais je n'arrivais pas à garder ce mur avec Kairos. Il semblait brisé mes barrières en un seul regard.

Je bousculais une servante ne regardant pas devant moi et je m'excusais avant de rentrer dans ma chambre. "Ma chambre" qui n'était pas ma chambre, je n'étais pas chez moi, mais je n'avais jamais réellement eu de "chez moi".

Je m'avançais face au miroir de la salle de bain et me regardait de long en large. Mes longs cheveux châtains bouclés, mes iris virant à un vert mielleux contenant cette boucle plus foncée autour. Ce nez que je trouvais un peu grand, n'avait rien à voir avec ces petits nez charmants de mannequins. Ces joues trop pleines rougissaient beaucoup trop rapidement, ces lèvres qui formaient une ligne encore plus fine que d'habitude à cause de mon désarroi me donnaient parfois un air sévère. Et ce corps banal, je n'étais pas très grande, je n'étais pas très fine, je n'étais pas grosse, mais peu importe ce que j'avais, la personne qui se reflétait dans ce miroir n'était absolument pas une déesse. Juste une jeune femme des plus banales.

Pourtant, j'y voyais cette petite fillette qui avait grandi, je voyais des traits ressemblant à ceux de mes réels parents. Pour la première fois de ma vie, je ressemblais à quelqu'un, je voyais une origine, et j'avais eu une famille, une famille m'aimant qui s'était sacrifiée pour moi. Alors, toutes ces choses qui n'avaient étés que des banalités jusque-là prenaient un sens bien plus différent. Ces lèvres fines venaient d'Endymion, la couleur de mes yeux un parfait mélange de ceux de mes deux parents, mes cheveux je les avais hérités de Nyx... Tout avait un sens à présent.

Là maintenant, en cet instant c'est ce que je voyais, alors le reste m'importait peu.

J'appartenais à un endroit, alors cela suffisait pour l'instant. Je soupirais et m'allongeais sur le lit dans le noir. Suffisait-il réellement ? Je fermais les yeux et me remémorais le regard de Nyx et Endymion, je pensais à tous ces souvenirs que j'avais d'eux. Ils ne s'aimaient pas seulement- ils étaient éperdument amoureux l'un de l'autre, leur passion était une chose que je n'avais jamais vue sur Terre. Ils possédaient un lien qui n'existait pas pour les humains, un sentiment beaucoup trop puissant. Ils étaient si reliés que la mort de l'un avait été dévastatrice pour l'autre. Je me souvenais de l'expression exact d'Endymion lorsqu'il avait vu Nyx à terre, étalée sur les roses baignant dans son propre sang, Endymion était dévasté.

Pourtant, si Kairos et moi étions réellement âmes-sœurs, si nous étions comme eux, si nous avions ce lien entre nous, pourquoi étions-nous si loin l'un de l'autre ?

Ne sentait-il pas chaque parcelle de son corps s'éveillé lorsqu'un seul toucher nous séparait ? Ne sentait-il pas ses pensées se brouiller ?

J'étais bien trop énervée pour pouvoir m'endormir alors j'ouvris la lampe de chevet et pris le livre que j'avais pioché au hasard, et un rire nerveux m'échappa en voyant de quoi il s'agissait : "Hadès et Perséphone".  Magnifique. Je balançais le livre contre le mur en un petit cri de rage.

Sur tous les livres, comment avais-je pu tomber sur celui-ci ?! J'étais déjà assez déboussolée comme ça et devais-je en plus lire la romance de mon supposé "âme-sœur" avec une autre femme ?

-Princesse, tout va bien ? demanda un des gardes de l'autre côté de la porte.

-Oui ! criais-je pour qu'il m'entende et je me levais.

Je n'arrivais pas à avoir une discussion décente avec Kairos, alors j'allais l'avoir avec quelqu'un d'autre. Je me changeais en une robe plus confortable, et ouvrit la porte, face à deux gardes baraqués se tournant vers moi.

-Vous avez besoin de quelque chose princesse ? demanda l'un.

-Je voulais voir Hypnôs, répondis-je.

-Y-a-t-il un problème ? demanda l'autre.

Bon sang ! Il ne manquait plus que ça ! Tweedledee et Tweedledum ! Si leurs traits de visage n'étaient pas si ressemblants, leurs réactions étaient les mêmes.

Je soupirais et ajustais ma posture en plantant mon regard droit dans leurs yeux en essayant d'avoir un regard quelque peu intimidant, même si, en réalité, ces deux hommes bien trop grands, et bien trop musclés pouvaient me mettre à terre en une claque.

-Emmenez-moi à Hypnôs, ordonnais-je et en voyant leur hésitation je continuais. Maintenant.

-Je ne sais pas si le roi sera d'accord, nous devrions...

-Je pense avoir été plutôt clair, vous m'avez demandé si je souhaitais quelque chose et maintenant vous ne réalisez pas mon souhait.

-Je...

-Il me semble avoir entendu mon nom ? entendis-je Hypnôs s'avançant vers nous avec un grand sourire sur les lèvres.

-Je voulais venir te voir, mais ils ont refusé, dis-je en pointant les gardes du doigt.

-Non ! se précipita l'un. Nous voulions seulement tenir au courant le roi avant de...

-C'est bon, dit Hypnôs, je suis venue à elle, viens Lydia, allons parler ailleurs.

-Mais le roi ne voulait pas qu'elle sorte sans son accord, dirent-ils en même temps.

-Je suis un de ses bras droits, il sait qu'elle sera en sécurité avec moi. Sauf si vous en doutez, évidemment, dit Hypnôs d'une voix menaçante.

Les deux gardes secouèrent la tête et baissèrent leur regard, et nous nous en allâmes.

Je le suivais sans broncher ravie de laisser ces deux gardes derrières moi, je leur jetais un regard mauvais et lorsque je reportais mon attention sur Hypnôs, nous n'étions plus dans le couloir du palais, mais dans un parc d'attraction en pleine nuit.

Qu'est-ce que... Pourquoi étions-nous ici ?!

-J'ai juste crée un décor plus amusant pour toi, dit-il nonchalant, tu veux faire quel manège en premier ? La maison de l'horreur ou les tasses ? Le grand huit m'irait aussi, mais je ne suis pas sûr que ce soit pratique afin de discuter.

-Nous aurions pu discuter au palais tout simplement, répliquais-je face à son enthousiasme qui me fit froid dans le dos.

Quelque chose clochait, il avait l'air bien trop heureux.

-Je vais faire le choix moi-même si tu ne réponds pas.

-Les tasses, finis-je par dire suspicieuse.

Un sourire narquois illumina son visage et l'instant d'après j'étais assise dans une tasse multicolore et il était juste face à moi. Le manège s'actionna en même temps qu'une musique de fête foraine totalement flippante, avec un volume sonore beaucoup trop élevé, je sentais la musique tambourinait dans ma tête ! Et la tasse commença à tourner sans que nous ne faisions aucune manœuvre.

-Ne nous fatiguons pas pour rien, dit-il. Alors, de quoi voulais-tu me parler ? J'espère que c'est important car j'ai abandonné une des sœurs d'Éros juste pour toi, princesse.

-Et bien je m'excuse d'avoir mis un terme à ta soirée, mais j'ai atterri dans un monde totalement fou et mon supposé fiancé semble agacé par mon envie d'essayer de m'adapter, marmonnais-je.

-Ô, une querelle de couple, que c'est mignon, dit-il avec dédain. Je ne suis pas étonné, je ne voudrais pas répondre aux questions inutiles d'une petite gamine curieuse après une absence dans mon royaume.

-Et bien, malgré ton absence à toi aussi, tu vas répondre à mes questions, répliquais-je en me levant mais je me rassis aussitôt à cause du manège en action.

Il ne semblait pas apprécier mon ton, car la tasse commença à tourner de plus en plus vite et j'avais la tête qui tournait.

-Et pourquoi le devrais-je ?

-Hum, hésitais-je, car je suis la future reine des Enfers ? essayais-je.

-Effectivement, ça peut être une raison pour le faire. Cependant, continua-t-il, on va rendre cela plus amusant. Trois questions, je te laisse me poser trois questions, et j'y répondrais, choisis les bien, car je ne répondrais pas à plus que cela.

-Quoi ? Mais c'est injuste ! Tu te prends pour un génie ou quoi ? Ce n'est pas assez pour...

-C'est à prendre ou à laisser princesse, et je ne suis ni bleu, ni gros, ne me compare pas à un génie des vœux, dit-il alors que la tasse s'accélérait encore faisant virevolter mes cheveux dans tous les sens.

Je fronçais des sourcils et réfléchis à mes questions, je devais bien choisir ces questions...

-Que se passera-t-il exactement si je me mariais à Hadès ? demandais-je en premier.

-Cette partie endormie de ton âme se réveille, tu deviens une puissante déesse mariée au plus puissant dieu, vous produisez des enfants surpuissants et blabla. Tu n'aurais pas dû gaspiller une chance pour cette question.

-Comment pourrais-je m'échapper d'ici ? tentais-je.

-Bien essayé, mais je n'y répondrais pas, et tu as gaspillé la question numéro deux.

-Mais tu as dit que je pouvais poser trois questions et que tu y répondrais !

-Et je n'ai jamais dit que j'y répondrais, répliqua-t-il avec un sourire que je voulus lui arracher.

-Espèce de salaud ! Tu l'as dit ! criais-je à bout de nerfs. Est-ce trop demander de juste essayer de s'informer ?!

-Je l'ai peut-être dit, mais pas promis, princesse. Qui plus est, s'informer pour s'échapper n'est pas un acte empli d'innocence, dit-il les yeux assombris.

Je me levais d'un bond et dû à la rapidité du manège je partis à la renverse et tombais au sol. Voyant toutes ces tasses tourner dans des sens inverses me donna envie de vomir, mais j'essayais de sortir du manège en allant à quatre pattes jusqu'à un des bords. Je descendis malgré le rire résonnant d'Hypnôs se moquant de moi et me disant que je n'irais pas bien loin et une fois le tournis évaporé je me levais et courrais loin de lui.

Nous étions dans un parc d'attraction, nous devions donc être sur Terre n'est-ce pas ? Avec un peu de chance il pouvait même y avoir un gardien. Ou n'importe qui, pitié juste une personne.

Je courrais de plus en plus vite en poussant sur mes limites, mais le parc ne semblait pas avoir de fin, vers où était-on entré merde ? Chaque possible sorti disparaissait, et des manèges prenaient place devant, je finissais entourée par tous les manèges, sans sortie, était-ce réel ? J'allais tuer ce maudit dieu !

Je m'arrêtais, essayais de reprendre mon souffle, relevais la tête et vis que j'étais devant la porte d'entrée de la maison de l'horreur, l'ironie du sort, je rigolais sarcastiquement.

-Entre Lydia, tu sortiras, une fois que tu sortiras de cette maison, entendis-je Hypnôs à travers des enceintes.

Il se moquait de moi, clairement, sa voix enjouée le prouvait, il pensait que je n'allais pas le faire. Je détestais ce genre de choses. J'étais effrayée, mais je n'allais pas laisser ce dieu stupide gagner, je m'engageais donc vers l'entrée et poussais l'énorme porte en fer, malgré le clown avec une tronçonneuse à sa main qui semblait m'observer avec un sourire ensanglanté.

Ce n'était qu'une statue, nul besoin d'avoir peur, du calme. Je soufflais un bon coup et avançais dans le noir. Je lâchais des cris face aux sorcières, pirates et squelettes qui apparaissaient en criant et qui étaient éclairés par des lumières LED, et à chacun de mes cris Hypnôs se moquait de moi. Et je voulais lui arracher ce qui faisait de lui un homme.

-Avance Alice, la reine des cœurs va t'attraper si tu es aussi lente, dit-il en explosant d'un rire hystérique.

Alice aux pays des merveilles était mon film préféré, mais dans cette maison de l'horreur je me souvenais de la première fois où j'en avais lu le livre, j'en avais été effrayée. J'entendis des cris derrière moi et vit qu'une bande de zombies accouraient vers moi, leurs membres du corps complètement détachés traînant avec eux. Je pris mes jambes à mon cou et j'accélérais ma cadence, et alors que je pensais les avoir semés je ne sentis plus le sol sous mes pieds.

Je chutais à vive allure, je criais de douleur lorsque j'atteins le sol à nouveau, j'étais tombée sur mon coude droit, et je n'arrivais même plus à le bouger. Je me relevais avec un autre cri d'effroi en voyant d'énormes araignées autour de moi. Oh non, pas ça !

-Stop ! hurlais-je. Arrête cela Hypnôs !

-Alors que ça devient enfin intéressant ? Jamais, regarde-moi ces belles créatures, tu ne voudrais pas qu'elles te grimpent dessus n'est-ce pas ?

Je reculais vers le mur derrière moi et deux bras m'agrippèrent, je fis volte-face et tomba face à face avec une créature sans tête, je hurlais, mais si je me dégageais de lui, je tombais sur les araignées, alors je me débattais, je frappais son entre-jambes et le poussait vers les araignées et j'ouvris la porte en bois derrière lui.

Et je le regrettais aussitôt, je faisais maintenant face à une salle entourée de squelettes, je me retournais pour sortir mais la porte avait disparu.

-Merde, jurais-je à bout de souffle.

Un des squelettes se réassembla et des larmes rouges semblaient couler de l'endroit où il aurait dû avoir des yeux, je regardais à terre sentant un liquide visqueux et mon sang se glaça. Tous les squelettes pleuraient du sang et le niveau du liquide montait à rapidement. Il avait déjà atteint mes genoux, j'hurlais à l'aide, demandait à Hypnôs d'arrêter mais je n'entendais que le raisonnement de son rire.

Les squelettes commençaient à nager vers moi et j'essayais de les repousser en nageant dans ce bain de sang en m'accrochant quelque part pour ne pas baigner entièrement dedans. Mais les squelettes m'agrippèrent rapidement de partout et leurs doigts squelettiques me tirèrent vers le sang, me plongeant entièrement dedans. Je me débattais, les repousser les yeux fermés, mais ils finissaient par revenir et me tenaient fermement.

Qu'est-ce-que ce connard voulait me faire ? Allait-il me tuer ? L'image du corps inerte de ma mère apparu dans mes pensées et je n'arrivais pas à la chasser. Je ne voulais pas mourir dans un bain de sang entourée de squelettes.

Je me débattais de mieux en mieux alors que je manquais de respiration et essayais de remonter à la surface, cette fois il n'y avait pas de vagues et de rochers comme obstacle mais du sang et des squelettes vivants, qui étaient bien plus coriace. Alors que je n'en pouvais vraiment plus et que je m'agrippais la gorge, sentant une terrible douleur à mes poumons qui semblaient sur le point d'exploser, comme ma tête, je ne sentis plus les squelettes m'agrippant, ni le liquide autour de moi.

J'ouvris lentement les yeux, je n'étais plus dans la maison de l'horreur, j'étais dans ma chambre en Enfer, je relâchais mon cou, regardait mon corps et vit que je n'avais pas une seule goutte de sang sur moi.

Hypnôs-Dieu des songes et du sommeil.

Le salaud ! Tout cela n'était pas réel, ce n'était qu'une maudite illusion ! Je criais de rage et pleurait de colère toute tremblante. Je me relevais rapidement de mon lit et ouvrit la porte en tombant nez à nez avec mes gardes et Thanatos, qui sembla fortement étonné en me voyant.

-Princesse ? Tout va bien ? demanda-t-il.

Je riais amèrement avant de lui répondre.

-Tu diras à ton salaud de frère que je peux être la plus grosse des connasses quand je le veux. Je me vengerais.

Et je refermais la porte en la claquant. Je m'approchais de la fenêtre et l'ouvris, l'air frais de la nuit me frappa en plein visage et je semblais enfin respirer à nouveau. Cette maison était la réelle maison de l'horreur, Hypnôs m'avait trompé par ses illusions, mais ici, j'étais dans un palais-dans un monde, où chaque chose et chaque habitant étaient plus cinglés les uns que les autres.

Hi!

J'espère que ça vous a plu !
Je trouve que cette chanson de Nightwish est parfaite pour ce chapitre haha 🤪

Bon week-end !

xoxo-EH 🦋

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