Chapitre 13 (2/2)
Quelque part, quelques années plus tôt.
-Mère ? Pourquoi est-on ici ? demandais-je.
Nous étions en train de goûter lorsque maman s'était levée de manière précipitée en faisant tomber tous les biscuits que nous avions préparés ensemble et nous avait téléportés ici.
Maman avait l'air effrayée, et je ne l'avais jamais vu ainsi, mes yeux s'embuèrent de larmes car je ne comprenais pas pourquoi et j'avais peur.
-Mère ? redemandais-je. Maman ? sanglotais-je cette fois.
Elle me prit dans ses bras et elle pleura à son tour.
-Maman... Tu me fais mal.
-Je suis désolée ma chérie, tout va bien aller pour toi d'accord ? Je vais te protéger, papa et maman vont te protéger.
-De quoi ? Et... Et vous ? Les gardiens vont vous protéger aussi, n'est-ce pas ?
Soudain elle leva les yeux, paniquée, vers la porte derrière moi et elle dit quelque chose dont je ne compris pas le sens.
-Lydia, écoutes mon bébé, je t'aime d'accord ? Ne l'oublie pas, nous t'aimons, plus que tout, et nous nous reverrons.
-Moi aussi je vous aime maman, mais...
Puis elle déposa un baiser sur mon front, me serra fortement contre elle à nouveau puis je n'étais plus là-haut, au haut de la tour, mais en bas. Dans le jardin de roses de maman. Je séchais mes larmes et cherchais du regard quelqu'un et criais à ma maman, mais il n'y avait personne, juste moi, et les roses blanches.
Je levais les yeux en sentant mes yeux s'alourdirent par de petites tâches et vis des flocons de neige.
Il neigeait !
Puis, je sortis de ma stupeur en entendant un cri déchirant qui me fendit le cœur. Je levais la tête en provenance du cri et vis la grande fenêtre en mosaïque se briser en pleins de petits morceaux qui se confondirent avec les flocons de neiges. Puis je vis de longs cheveux bouclés virevoltants au centre et tombant du haut de la tour. Je me figeais.
Maman.
C'était ma maman.
Qui tombait sur ses belles roses blanches.
Puis le sang les tâcha, tout devint rouge autour de ma mère, et je vis ses beaux yeux d'habitudes si vivants inertes-figés. Je reculais en arrière et tomba à la renverse alors que j'entendis le hurlement d'un homme-mon père.
Il courut vers nous mais ne sembla pas me remarquer, il s'écroula à terre et pris maman dans ses bras et pleura, hurla, il tremblait de tout son corps et je commençais à avoir très froid.
-Pa-Papa...murmurais-je doucement.
Il leva sa tête et me regarda des yeux emplis de peine, je ne l'avais jamais vu comme ça, papa était toujours joyeux avec moi et maman. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais un homme apparu devant lui et moi. Je levais les yeux vers cet homme bien plus grand que moi. Un grand homme à l'aura sombre, ils échangèrent quelques paroles que je n'entendais pas, puis en un éclair violet mon père tomba à terre. Qu'avait-il fait à mon père ?!
-PAPA ! hurlais-je terrorisée.
L'homme me regarda de ses magnifiques yeux émeraudes et s'abaissa vers moi, et il murmura quelques mots avant de déposer un baiser à mon front.
-Dors et oublie, petite. Nos chemins se croiseront à nouveau.
* * *
Pleins d'autres souvenirs défilèrent l'unes derrière l'autre ensuite, secouant mon âme dans tous les sens. Et une fois finie, je sentis mon corps perdre toute énergie et je m'écroulais dans les bras de Kairos. Je pleurais et tremblais de tout mon corps et je fus surprise lorsque Kairos me serra contre lui en me caressant les cheveux.
Je me souvenais maintenant. De cette vie passée, prisonnière de l'oubli.
Tout venait d'être libéré.
-Pourquoi... Pourquoi est-ce arrivée ? demandais-je d'une voix faible.
-Tu as eu assez d'informations pour l'instant Lydia, tu dois te reposer.
-Est-ce à cause de moi ? Pour ce que je suis, dis-je en sanglotant.
Il ne répondit pas tout de suite, mais finit par le faire.
-Oui, ils l'ont fait pour toi, car tu es bien trop précieuse pour être dans les mains de n'importe qui.
-Ils sont donc morts par ma faute, dis-je secouée de sanglots. C'est de ma faute.
-Ils savaient que cela allait arriver un jour ou l'autre, ils s'y étaient préparés, et lorsque ce jour allait arriver je devais les aider. Ton père ne t'a pas abandonné, lorsque ce jour allait arriver je devais prendre leurs âmes, ils ont augmenté mon pouvoir pour que moi-ton âme-sœur, puisse te protéger pour l'éternité, ils m'ont vendu leurs âmes, pour toi. Car c'était l'unique moyen d'assurer ta protection.
-Si jamais... Si je n'avais jamais existé, rien ne...
Un son guttural échappa ses lèvres et je me crispais. Il me serra davantage contre son torse.
-Tais-toi. Ose finir cette phrase et je te le ferais regretter pour avoir même uniquement pensé à cela, menaça-t-il. Tu es à moi. Je dois te protéger, certaines paroles sont interdites Lydia et tu déshonoreras tes parents en pensant cela. Les seuls fautifs dans cette histoire sont Zeus et Héra, rien de tout cela ne serait arrivé s'ils n'avaient pas essayé de prendre ce qui était mien.
Il écarta mes cheveux de mon cou et il déposa ses lèvres juste sous mon oreille et j'en frissonnais.
-Tu n'as pas idée de l'énergie que j'utilise pour me contenir et de ne pas les détruire Lydia, dit-il alors que je sentais son souffle chaud me faire fondre dans ses bras. Ils t'ont éloigné de moi pendant des années, seize ans, ce n'est rien comparé à l'éternité, mais ne pas avoir été à tes côtés-ne pas t'avoir vu pendants seize années est atroce. Pendant que je dormais, j'ai tout raté...
Un son échappa mes lèvres lorsque je sentis ses dents s'appuyer sur mon cou, et je m'agrippais à son pull.
-Si frêle, si fragile...murmura-t-il, et seulement pour moi...
Je sentais la pression de deux canines s'accentuer et je les sentis percer légèrement ma peau, un cri m'échappa les lèvres à nouveau, mais Kairos se figea et inspira en essayant de se calmer. Puis il déposa un baiser brûlant à mon cou et se releva précipitamment.
-Nom d'Éros ! Bon sang, tu es pire qu'Aphrodite, Lydia, tu n'as pas idée de ce que tu me fais, dit-il en grimaçant et en passant une main dans ses beaux cheveux bruns attachés. Tu as de la chance que je me suis arrêté, dit-il en plantant son regard émeraude aux éclats dorés sur moi, je ne me serais pas arrêté avant d'aller jusqu'au bout sinon.
Puis il dit quelque chose dans sa barbe que je ne saisis pas et sortis en claquant la porte. Je sursautais et portais ma main à mon cou. Le rouge me monta aux joues. Que s'était-il passé ? Ce que j'avais ressentie durant ces quelques instants était indescriptible et je me rendais compte honteuse que le pire, mon dieu, le pire c'était que je ne l'aurais pas arrêté s'il ne s'était pas arrêté ! Je me collais contre le doux coussin du sofa et étouffais un cri.
Pourquoi tout devait être aussi compliqué ?
Bonsoir ! Voilà la deuxième partie ;) J'espère que cela vous a plu !
J'ai voulu essayer cette méthode d'un chapitre en deux parties suite à un conseil, je vous avoue que moi-même je préfère les chapitres long, alors je vous demande votre avis haha.
Vous préférez la version en une partie longue, ou bien en deux parties ? Je continuerais mes prochains chapitres selon l'envie majoritaire :D
N'hésitez pas à m'envoyer une petite étoile filante pour illuminer mon ciel hihi 🌟
Xoxo-EH 🦋❤️
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