Сђลρأŧг๛4| Le chat d'Iriomote

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Bonne lecture.

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04
L E  C H A T  D' I R I O M O T E
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Seulement 20 minutes après avoir passé la porte de chez ses parents, Zoey semblait avoir déclenché une véritable tornade au sein de la maison familiale.

Déjà qu'on l'avait assénée de questions sur tout et n'importe quoi, puis d'étreintes si fortes qu'elle en avait mal au dos, voilà que ses parents s'agitaient dans tous les sens pour exécuter le moindre de ses désirs. 

- Tout ça a vraiment l'air délicieux Maman, dit-elle en observant, abasourdie, la table recouverte de plats tous plus copieux les uns que les autres.
Elle rejoignit ses parents et s'assit avec eux.

- Tu as perdu du poids, non ? s'enquit sa mère, l'air inquiet. Ils ne te donnaient pas à manger en Amérique ? dit-elle en la menaçant avec une part de gâteau.

- Mais si... se défendit Zoey avant d'être stoppée dans sa lancée par le-dit gâteau, enfoncé subitement dans sa bouche. Mghhmm ! se plaignit-t-elle.

- Je t'ai acheté une compilation de chansons pour karaoké ! s'enthousiasma son père en lui tendant un petit paquet rose. Je sais que tu adores brailler dans les micros, dit-il d'une voix moqueuse. N'est-ce pas, mon petit poussinet ?

Très cher père... Suis-je condamnée à me faire appeler ainsi pour le restant de mon existence ? grogna Zoey intérieurement, encore incapable de parler. Et merci pour le " brailler", soit dit en passant... maugréa-t-elle en lançant à son père un regard accusateur.

- Tu deviens de plus en plus belle, lui dit sa mère en posant la main sur sa joue. Elle la regarda avec tendresse. Ses yeux étaient pétillants et Zoey se mit à sourire bêtement.

- Evidemment, c'est ma fille ! s'empressa de conclure son père, plein de fierté.

- Et tes cheveux ont beaucoup poussé ! s'extasia sa mère en saisissant l'une de ses longues mèches bordeaux.

- Je m'en suis bien occupé... fit Zoey, après avoir avalé la dernière bouchée de gâteau. Elle songea à la horde de coiffeurs qui suivait Estelle en permanence et dont elle avait forcément pu profiter.

- Oh ! Au fait Zoey ! Je viens juste de me rappeler que ton amie Bridget est passée à la maison cet après-midi pour te voir. Tu as dû oublier de lui dire que tu arrivais dans la soirée.

- Bridget ?! manqua de s'étouffer Zoey. Bridget est venue ? s'exclama elle avant de constater le regard curieux de sa mère et de se reprendre aussitôt. Heu... oui en effet, j'ai dû oublier.

- Cette fille est vraiment adorable et bien élevée, lui dit sa mère avec douceur. Tu as de la chance de l'avoir. Tu as dû beaucoup lui manquer.

- Oui, elle me manque aussi... répondit-elle, en baissant les yeux sur la table. Je l'appellerai.

- Bon, bon, trêve de bavardages ! fit son père d'une voix ennuyée, en balayant cette conversation d'un geste de la main. Parlons peu, parlons bien. Dis-moi Zoey, j'ai toujours voulu savoir s'il est vrai que les américains sont tous énoooormes ! dit-il en écartant exagérément les bras.

Ils se mirent tous à rire. Et Zoey commença à raconter de ce qu'elle avait appris des Etats-Unis et de la culture du pays. Tout cela, accompagné par ses propres anecdotes et des commentaires hilarants de ses parents.
Après de nombreuses heures à rire aux éclats, elle réalisait à quel point leur présence lui avait manqué. Le parfum réchauffant et la peau douce de sa mère. Le rire diabolique et la folie de son père. Elle les aimait profondément. Avec eux à ses côtés, elle se sentait plus forte et confiante.

Il était déjà minuit, et après de nouvelles longues embrassades, les parents de Zoey finirent par se séparer d'elle pour aller dormir.
Zoey n'avait quant-à-elle plus vraiment sommeil et subissait les effets du décalage horaire.
Elle monta ses affaires à l'étage, retrouvant alors la chambre qu'elle avait quittée il y avait un peu plus d'un an de ça.

La pièce était intacte, comme si elle n'était jamais partie. Une chambre simple de fille, aux couleurs beige et jaune pâle. Et au centre, une grande fenêtre blanche donnant sur la rue.
En allumant la petite lampe à l'entrée de la pièce, la faible lumière qui jaillit lui révéla la présence d'objets qu'elle avait presque oubliés. Ses peluches disposées un peu partout, de nombreux bijoux sans valeur et du maquillage en vrac. Il y avait même quelques vêtements posés sur la chaise de son bureau.
Ça alors, s'étonna-t'elle avec plaisir. Papa et maman n'ont absolument rien touché...
Elle s'appuya contre le mur, un sourire au coin des lèvres.
Bon...il va falloir refaire du stock ! se dit-elle. Le temps passé avec Estelle l'avait fait devenir bien plus coquette que ça.

Après avoir jeté son sac sur le lit, elle resta penaude, ne sachant plus trop quoi faire maintenant.
Mais elle s'en contrefichait. Elle se sentait si bien, de nouveau chez elle. Sa maison et cette atmosphère chaleureuse qui s'en dégageait lui avaient manqué plus qu'elle ne l'aurait cru. D'autre part, elle était heureuse de retrouver son environnement d'origine. En un mot, le Japon.
Lorsque l'avion était sur le point d'atterrir, elle avait admiré du ciel la ville de Tokyo. Une joie immense avait alors pris le dessus sur l'anxiété.
Le tableau charmant d'un paysage printanier s'était former dans son esprit. Le parc de ses souvenirs sur la colline verdoyante, des pétales de fleurs de cerisier tournoyant dans les airs, portées par vent. Elle pouvait voir les légères vagues, dessinées par la brise, troublant l'eau du lac. Et alors, elle avait songé à ces lieux dans lesquels elle pourrait de nouveau se perdre, aux saveurs gastronomiques de son pays et à ses activités fétiches, notamment les soirées karaoké.
Estelle, assise en face d'elle, avait semblé bien moins enthousiaste. Le regard lointain, elle avait alors l'air perdue dans ses pensées. Zoey s'était demandé ce qu'elles pouvaient bien être, sans grand succès. Il était difficile de déchiffrer les expressions d'Estelle. Et encore moins ses angoisses. En avait-elle même ? Elle paraissait toujours si sûre d'elle. Si cette dernière disait de Zoey qu'elle était comme un livre ouvert, Estelle semblait quant-à-elle parfaitement impénétrable.

Zoey leva les yeux vers son bureau, toujours tapissé de photographies, de dessins et de textes. A leur vue, elle fut prise d'un sentiment de nostalgie. Il y avait beaucoup de photos prises au café - leur QG, ou plutôt, leur couverture. Des photos d'elle avec les filles. Elles semblaient proches et soudées.
Elle sourit en voyant une photo où Corinna semblait folle de rage. Elle se rappela qu'elle fut prise après que la terrible Khikki lui ai écrasé un gâteau à la crème en pleine figure.

Une photo la fit stopper toutes ses pensées. Elle la ramassa puis s'allongea à plat ventre sur le lit avant de la fixer.
Elle semblait si heureuse. Si naïve.

- Si niaise, conclut-elle, incrédule.

Ce qui émanait de ses yeux, c'était une lueur d'insouciance. Elle eut l'impression que cette photo avait été prise il y avait des lustres tant elle se reconnaissait peu.
Zoey contempla son propre visage sur la photo. Une lueur d'insouciance, mais pas que... songea-t-elle. Ce qu'elle voyait dans son propre regard, c'était surtout de l'amour.

A ses côtés, l'enlaçant tendrement, se tenait Marc.

Il était d'une beauté rare. La peau halée, il avait ce regard noir profond et ce sourire ravageur qui avaient fait flancher Zoey. Elle se souvenait parfaitement de son parfum à la senteur boisée, comme si en cet instant même, elle avait eu le visage niché dans son coup.
Lorsqu'il l'embrassait, qu'elle sentait son souffle, un long frisson la parcourait à chaque fois. Une sentiment de vulnérabilité s'emparait instantanément d'elle.
Il était grand et élancé. Sportif, il avait même été champion de kendo à l'école chaque année depuis le lycée.

Bien sûr... Elle avait aimé Marc à la folie. Et une partie d'elle l'aimait probablement encore.
Mais il avait été tué. Et personne de sa connaissance ne savait exactement comment. La seule chose dont elle était certaine, c'est que cela était arrivé par sa faute.

« Tu n'es pas pour moi, Zoey. »

Ces mots résonnaient dans sa tête.
Cette fois, elle ne craquerait pas. Elle avait déjà assez pleuré durant les quinze derniers mois. La souffrance laissait peu à peu place à la rancœur.

Déterminée, elle déchira d'un coup la photo qu'elle avait en main. Elle se leva et la fit tomber morceau par morceau au fond de la poubelle.
Fière de son geste, elle se regarda dans le miroir de sa chambre avec satisfaction, comme pour s'auto-féliciter.

Loin de celle de la photo, voilà qui était la Zoey d'aujourd'hui. La longue chevelure rouge qui lui descendait le long du dos avait remplacé les deux couettes infantiles qu'elles avaient eu l'habitude de faire plus jeune. La couleur rosée de ses lèvres pulpeuses contrastait avec la blancheur de sa peau laiteuse. Elancé, son corps était gracieux et fin, ses formes généreuses. Elle se sentait belle. Elle se savait séduisante.
Ce n'était pas de la prétention. «Savoir reconnaitre ses charmes est une clairvoyance. » lui avait plusieurs fois répété Estelle.
Le regard des hommes qui la croisaient avait changé, ou du moins, Zoey prenait maintenant pleinement conscience de son pouvoir de séduction.

Elle s'approcha un peu plus du miroir, tout en fixant le regard qu'elle portait vers elle-même.
Elle lâcha un petit bruit de satisfaction.

- Plus de niaiserie, dit-elle en riant. Puis elle se dirigea vers la salle de bain.

Lorsqu'elle en ressortit propre et rafraichie, simplement vêtue d'un long t-shirt et d'une culotte, Zoey éteignit la lampe et alla s'enfoncer dans son lit.
Dans le noir, la seule lumière qui l'éclairait était celle émanant de la lune.
Elle se mordit la lèvre.
Maintenant que le calme et la nuit inondaient sa chambre, il lui devenait impossible de se concentrer sur autre chose que cet objet... Même lorsque la pièce était encore plongée dans l'obscurité, elle avait perçu sa présence.

Avec une certaine réticence, elle tourna la tête et son regard s'arrêta sur la seule chose dont elle avait vraiment ressenti le manque.

Sa pierre de puissance, trônant au centre de la table de chevet.

A sa vue, elle sentit les battements de son cœur s'accélérer. Inéluctablement attirée, elle se vit tendre le bras dans sa direction.
Une longue hésitation s'en suivit, mais elle se risqua finalement à la prendre en main. Elle se redressa et s'assit en tailleur sur son lit, ne pouvant la quitter des yeux.

La pierre lui sembla lourde, comme un morceau de plomb. A l'instant où elle eut touché sa peau, Zoey sentit au plus profond d'elle la flamme puissante du pouvoir qui s'en dégageait. Comme si un vent de chaleur la traversait, faisant hérisser tous ses poils et tournoyer légèrement ses cheveux.
C'était une sensation agréable. Elle ferma les yeux quelques instants, en se délectant de son effet. Enfin, avec tout l'intérêt du monde elle se mit à la contempler.

L'or qui recouvrait la pierre reluisait lorsqu'elle la faisait tourner entre ses doigts. Elle caressa lentement les symboles d'un rose brillant et à la forme de larmes qui l'ornaient. Son corps tremblant semblait vouloir lui rappeler ce qu'elle ressentirait en se laissant envahir par ce pouvoir. Ce pouvoir, dont l'emprise s'étendait en elle un peu plus à chaque seconde... L'agilité, la rage et l'audace du chat d'Iriomote. Prise de panique, elle lâcha brusquement la pierre avant de reculer sur son lit.
Non. A quoi bon se torturer.
Avec détermination, elle alla ouvrir un tiroir, y jeta le médaillon, puis le claqua d'un coup sec.
Soulagée, elle appuya les mains sur son bureau et resta ainsi quelques secondes. Enfin, elle prit une longue inspiration et releva la tête.

Putain. J'ai craqué si facilement, gémit-elle intérieurement, déçue d'elle même. Zoey se dit alors qu'elle était peut-être revenue un peu trop tôt.
Elle allait aussi devoir affronter le regard des autres. Et c'est sûrement ce qui serait le plus éprouvant.
Et puis, que vais-je bien pouvoir leur dire ?

«Hey salut tout le monde, c'est moi ! Quoi de neuf ? Oui, je sais j'ai fait la morte pendant un an mais bon, j'peux avoir du thé ?».

Sérieusement, c'est une opération suicide. Si je m'en sors sans être défigurée par Corinna ça sera déjà une grande victoire.

Elle jetta un oeil à son portable.
1 h 37. Mais à son plus grand désarroi, Zoey n'étais toujours pas terrassée par la fatigue.
Elle s'approcha de la fenêtre de sa chambre avant de l'ouvrir d'un coup sec. L'air frais emplis ses poumons, ce qui lui fit un bien fou. Elle se hissa sur son rebord, sonda une demi-seconde l'horizon qui lui faisait face puis, après une courte inspiration, une idée vint germer dans son esprit.
Une très rapide hésitation s'en suivit. Elle haussa les épaules. De toute façon je n'ai pas sommeil. Autant prendre un peu l'air, se dit-elle pour se justifier, sachant très bien que ses parents n'apprécieraient guère son escapade nocturne.

Elle était entrain de penser au fait qu'elle allait devoir s'habiller quand elle fut violemment attirée à l'intérieur de sa chambre.

Ce ne fut ni la brusquerie du choc, ni la main comprimant sa bouche, ni même la lame aiguisée qui venait de lui être pressée sur la gorge qui plongèrent Zoey dans un état de panique extrême ; mais la familiarité de l'étreinte qui s'emparait d'elle et le souvenir indésirable associé qui lui embrasa le coeur.

Elle se débattit de toutes ses forces et tenta de repousser son assaillant. Elle appuya ses pieds sur le mur, poussant avec rage dans des gestes anarchiques, éparpillant au passage divers objet qui tombèrent sur le sol. Mais sa poigne était ferme et ses muscles durs comme l'acier. Il ne fut même pas un instant ébranlé par ses mouvements. Il la maintenait sans efforts, par la force de ses bras. Elle ne pouvait s'en dégager. Il resserra sa fine lame sur sa gorge, l'obligeant à lever excessivement la tête et mettant immédiatement un terme à sa fougue.

Elle était prise au piège.

Son coeur martelait dans sa poitrine. Sa respiration se faisait chaotique. Elle était terrifiée. Il était derrière elle, comme impassible. Il retira lentement la main de ses lèvres. Elle n'osa crier. Elle sentait la chaleur de son souffle léger lui effleurer le cou, son buste maintenu contre elle. Et sa main, glissant maintenant le long de son corps pour aller presser intimement la base sa cuisse nue.

Zoey réprima un cri plaintif. Elle pensa à ses parents, dormant au rez-de-chaussée. Elle ne pouvait pas prendre le risque qu'il s'en prenne à eux. Il n'hésiterait pas s'il y était poussé, elle en était certaine.

Elle était seule et totalement à sa merci.

Il était trop proche. Et elle était sans armes, à peine vêtue. Elle se sentit davantage pétrifiée devant cette réalité. Si bien qu'elle se laissa faire lorsqu'il passa sa main chaude dans ses cheveux avec une ardeur non dissimulée, avant de la retourner vers lui d'un geste brusque.

C'est alors dans la pénombre de sa chambre qu'elle vit, une nouvelle fois et après tout ce temps, ce regard de feu capable de lui transpercer l'âme.

Une vague d'adrénaline lui parcourut le corps, mettant tous ses sens en alerte.
Mais tout cela n'était rien comparé à l'effet que lui provoquèrent ces simples mots, prononcés avec une voix pleine de défi.

- Bonsoir, chaton.




hihihi. (Mouahahahah)

👁‍🗨 Fin du chapitre 4. 😏

Zoey a bien grandit, non ?

Quel est votre verdict pour ce chapitre ? Il vous a plu ? 🤔🤓

Pressé(e)s d'avoir la suite ? :)

Le chapitre 5 s'intitulera
" Le visiteur "... ! Mais qui est donc ce mystérieux personnage ? 😏

Et il sera dédié à toutes celles/ceux qui l'attendent depuis toujours..😏lui.😏

Je vais vous faire un chapitre de b*tard, faudra me laisser un peu de temps. xD

Si non, y'aurait-il aussi des fans d'Eliott ici ?

Marc ? (On sait pas, peut-être ça existe mdrrr)

♥️ Bisous ♥️
& N'oubliez pas de 👉🏽 VOTER 👈🏽et de laisser vos impressions ! 😱

|ᴆ₳ʀ؏ ϮϣƦɨϮᶓ

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