Сђลρأŧг๛11| La chasse
N/A
Après de nombreux messages de désespérance et quelques menaces de mort... (oui, oui, je suis sérieuse), voici la suite de Rose Noire. 11 chapitres et déjà 6000 vues. D.É.L.I.R.E. Merci à vous mes lecteurs chéris.
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L A C H A S S E
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Érigés sous un ciel bleu nuit, seuls d'étranges arbres hauts et robustes subsistaient sans peine sur le sol terreux. Leurs feuilles bougeaient à peine sous la légère brise de vent glacé, créant une atmosphère calme. Mais complètement illusoire.
Dans ce lieu reculé des terres d'Orion, la fraicheur de cette nuit aurait rebuté la plupart des vivants.
Dren ne ressentait pas le froid.
Ses pieds tantôt au sol, parfois au delà, il bougeait vite, dans des gestes brutaux et précis. Son regard était concentré. Sa respiration était lourde et son corps trempé de sueur. Avec agilité et rage, il tuait sans retenue, savourant chacun des grognements belliqueux de ses adversaires, chacune des gouttes de sang venant maculer sa peau. Des hurlements sauvages s'échappaient de ses lèvres à chaque fois qu'un ennemi tombait, faisant frémir les autres combattants.
Ses cheveux noirs lui barraient anarchiquement le visage, mais ses yeux flamboyants trahissaient une exaltation sanguinaire. Malgré les efforts physiques dont il faisait preuve, il adorait intensément cette situation. Un rictus d'amusement déformait constamment le coin de ses lèvres.
Ils n'avaient pas la moindre chance face à lui. Trop peu nombreux. Trop faibles.
Alors qu'un guerrier se ruait dans sa direction, il l'évita d'un geste adroit. Vives comme l'éclair, ses lames fendirent l'air deux fois avant de s'enfoncer cruellement jusqu'à la garde de son adversaire.
Doublement poignardée, le bras encore levé sous un dernier geste combattif, sa victime se figea dans un cri rauque et étranglé. Le sang emplit ses poumons et sa gorge, ses jambes plièrent et il tomba à genoux. D'un mouvement net et expert, les deux longues dagues de Morzel furent arrachées à sa chair, éclaboussant la sombre et fine armure de son bourreau, en pleine jubilation. Il s'effondra sur le sol dans un gargouillis. Dren ne s'en préoccupait déjà plus, à nouveau attaqué par l'arrière.
Un sourire dangereusement narquois plaqué sur les lèvres, il fit volteface juste à temps pour croiser le fer avec son dernier assaillant. Toujours dans l'ivresse du combat, les muscles contractés, il le repoussa avec force en l'entrainant dans les airs.
Mainte fois, leurs lames se croisèrent avec violence dans des tintements sonores. Déterminé, le soldat envoyé pour le capturer tenta de percer sa garde, se fendant et frappant ici et là. Mais Dren dominait le combat, parant ses coups et le blessant avec une férocité troublante. Son adversaire perdait progressivement pieds. Ses gestes devenaient anarchiques et désespérés.
Quand il s'en rendit compte, il ne put s'empêcher de lâcher un rire de triomphe. Ces guerriers étaient plus entraînés que les derniers qu'il avait affrontés.
Mais pas assez bon pour me soumettre, songea-t-il, belliqueux.
Peu l'égalaient au combat à mains armées, un art qu'il avait pratiqué toute sa vie. Il savait avec certitude qu'il finirait par le tuer. Qu'il lui trancherait la gorge, l'embrocherait de toute part... ou le blesserait assez pour qu'il se vide de son sang.
Face à cette fatalité, un pénible et malvenu sentiment l'envahit alors, crispant tout son corps d'une manière plus que désagréable.
L'ennui. Un ennui mortel.
Contrarié, il resserra les doigts sur ses longues dagues de Morzel tandis que de minuscules plis d'agacement se mettaient à strier son front. Par les couilles des Dieux de feu, pourquoi fallait-il qu'il soit si lunatique ! Ses émotions étaient toujours changeantes et son tempérament instable, faisant de lui un éternel insatisfait. Et à cet instant, il se serait bien passé de ce trait de sa personnalité qui l'avait toujours caractérisé.
Il songea alors à une manière beaucoup plus distrayante d'en finir avec ce cyniclon.
Toujours perché dans les airs, il recula brusquement vers l'arrière, faussant compagnie à l'ennemi. Le soldat en déroute lâcha un hoquet de surprise.
Dren le surplombait de toute sa hauteur. Tous ses muscles était contractés. Le souffle saccadé, il baissa les yeux vers lui, une lueur froide et méprisante dans le regard.
— Qu'est-ce que tu attends ? dit-il d'un ton railleur. Je ne vais pas me jeter dans tes bras.
Le soldat lui lança un regard scandalisé avant de s'élancer vers lui dans un cri rauque. Dren éleva la main dans sa direction, d'un mouvement nonchalant.
— Je ne suis pas si facile... déclara-t-il au moment même où une vague d'énergie s'échappait de sa paume à la vitesse d'un éclair.
Avec violence, elle percuta son adversaire de plein fouet, lui faisant perdre instantanément connaissance. Son corps inerte chuta dans le vide, avant d'heurter la terre ferme dans un bruit sourd répugnant.
Dren éclata d'un rire franc et s'agita dans des mouvements compulsifs, rendu hilare par la puissance véritablement jouissive de ses pouvoirs.
Il était fort. Non, mieux encore. Il était puissant. Avec les Sσcrαчαs en sa possession, il se sentait invincible, repu des pouvoirs grandissant en lui au fil des jours.
Le sang tachait son visage et gouttait vivement à la pointe de ses longues dagues de Morzel. Il les fit glisser dans leurs fourreaux d'un geste adroit, sans s'en formaliser.
Avec de petits gémissements de plaisir, il s'étira dans des mouvements lents et excessifs, dénouant ses muscles épais encore contractés sous l'effort.
— Dren, tu t'es vraiment surpassé cette fois encore, déclara-t-il en jetant un coup d'oeil admiratif sur les corps sans vie jonchant le sol.
Passant à travers les arbres, il finit par rejoindre la terre ferme, retrouvant alors le silence habitant les lieux. La légère brise de vent lui fit un bien fou, caressant sa peau et le faisant frissonner de plaisir. Les battements de son coeur ralentirent. Il ferma les yeux quelques secondes, s'emplissant les poumons de l'air frais à l'odeur boisée et végétale.
Mais le bruit d'un craquement les lui fit rouvrir de façon inopinée. Il se tendit brusquement.
La nuit était sombre. Ne pouvant distinguer la source de ce son, il tendit l'oreille, tous les sens à nouveau en exergue. Il plissa les yeux, prêt à tuer à nouveau.
— Si tu n'essaies pas résister, ça ne sera pas douloureux, déclara-t-il en avertissement.
Un second craquement se fit entendre, plus rapproché, cette fois. Dren se tendit encore plus, cherchant des yeux la cause de ce trouble. Malgré tout, il était plus que méfiant. S'il s'agissait d'un n-ième soldat, pourquoi ne se montrait-il que maintenant ? S'il l'avait vu combattre contre les autres, il savait forcément que seul, il n'aurait aucune chance face à lui.
— Tu es bien sûr de toi.
Dren fit volte-face. La voix sévère qui venait de s'élever était féminine. Il ne parvint pas à y associer un visage. Mais une chose était certaine, elle ne lui était pas inconnue.
Quelques secondes passèrent avant qu'une forme distincte n'apparaisse devant lui.
Il entendit l'ombre murmurer quelques mots, tandis qu'une brume pourpre et diffuse se formait près d'elle. S'élevant au dessus de leurs deux silhouettes, elle créa un faible halo de lumière violacée qui illumina légèrement les lieux. Intrigué, il leva les yeux vers les effluves, dont les formes maintenant fluorescentes créaient une atmosphère mystique. Dren reporta rapidement son regard vers la cause de ce trouble en clignant des yeux.
Il retint son souffle lorsqu'enfin il reconnut ses traits délicats et son regard farouche - si particulier - de la couleur de l'or.
— Je ne peux le croire, souffla-t-il d'une voix suave révélant à la fois sa surprise et son enchantement. Ses yeux se mirent à flamboyer du même éclat que les siens. ஸεℓsĸα...
Elle était une personnalité que tous connaissait à la cour du Roi, et dont la beauté était aussi trompeuse qu'une fleur aux épines acérées.
Sa longue chevelure noire et bouclée ne détonnait pas avec l'ample tunique sombre épousant son corps gracieux. La douce lumière pourpre sublimait les traits angéliques de son visage parfait.
Qui aurait pu croire qu'un telle être puisse être... si dangereux, songea-t-il. Pourtant, c'était le cas. Tous savait.
Avec une pointe d'admiration, Dren dut admettre qu'elle donnait bien le change.
— Quel honneur... minauda-t-il en se penchant dans une courbette théâtrale.
La prophétesse continua d'avancer. La tête haute, son regard était un concentré de mépris. Mais il ne s'en formalisa pas, bien trop excité à l'idée qu'elle se tienne ici, à cet instant.
Dren la vit le détailler longuement, ses yeux emplis de curiosité et de méfiance. Et bien qu'incongrue, il en retira une satisfaction immense. L'intendante du royaume en personne était venue à lui. Pour lui.
Alors qu'un petit rictus satisfait tordait ses lèvres, la prophétesse prononça un simple mot qui le fit vibrer de ravissement.
— Dren.
Il l'avait croisé à la cour pendant des années et c'est tout juste si elle lui avait accordé un regard. Après tout, il n'avait été alors qu'un simple guerrier sous les ordres de la souveraineté. Et voilà qu'aujourd'hui, elle le considérait et l'appelait par son prénom.
— Comment m'avez-vous trouvé ? se contenta-t-il de demander d'une voix profonde ne laissant transparaître aucune de ses pensées.
Immobile, attentif au moindre mouvement suspect, il ne la lâchait pas des yeux. Mereen était une guerrière. Sa magie valait toutes les armes du monde. Il savait qu'un moment d'inattention pourrait lui coûter cher.
— Dis-moi plutôt ce que tu fais sur les terres sacrées de cette forêt, rétorqua-t-elle en s'approchant lentement de lui. Et où tu caches le dernier cristal d'Eau Bleue.
Dren leva le menton, en signe de dédain. Longuement, il la défia du regard, mais elle lui tint tête. À quoi elle s'attendait ? Il ne lui dirait rien, évidemment.
Il fit un signe vers les corps sans vie éparpillés au sol.
— Regardez autour de vous, ஸεℓsĸα... dit-il d'une voix diaboliquement douce. Je prends simplement du bon temps...
Pendant quelques longues secondes, l'intendante le fixa silencieusement.
— Très bien. Si c'est ce que tu veux... Ses yeux se mirent à flamboyer ...alors je vais te faire parler.
Son geste fut si rapide qu'il eut à peine de le temps de réagir.
Il tendit la main au moment même où la vague de pouvoir allait l'embraser. Un demi cercle bleu phosphorescent se forma aussitôt devant lui. L'attaque s'écrasa contre la paroi dans une onde de choc violente et sonore, avant d'être pulvérisée dans des éclats incandescents.
Un sourire effronté se dessina sur les lèvres du guerrier quand il vit l'incrédulité illuminer le visage de son assaillante. Les genoux était encore fléchis sous son geste, elle était visiblement choquée.
N'était-elle pas au courant ? Il avait pourtant tester ses talents sur Sardone quelques semaines plus tôt, sachant pertinemment qu'il parlerait.
Elle se redressa dans un murmure.
— Sσcrαчαs...
— Comme vous pouvez le voir, déclara Dren en faisant quelques pas dans sa direction, vous n'êtes pas en position d'exiger quoi que ce soit.
Arrivée dangereusement près d'elle, il planta ses yeux dans les siens et ajouta d'un ton joueur :
— Je pourrais vous tuer...
Elle le dévisagea avec froideur, nullement impressionnée.
— Peut-être bien. Peut-être pas, déclara-t-elle. Mais si tu essaies, il est certain que tu y laisseras quelques membres... dans le meilleur des cas. Elle intensifia son regard. Ça, je peux te le jurer, assena-t-elle avec dureté.
Dren lui accorda un sourire féroce.
— Je - ne - crains - personne, articula-t-il d'une voix résolue.
Visiblement étonnée par sa réponse, elle le scruta d'un air dédaigneux.
— Alors tu es soit fou, soit complètement idiot.
Dren lâcha un rire enroué et brumeux, véritablement fasciné par cette confrontation des plus excitantes.
La prophétesse le dévisagea.
— Ce que l'on raconte sur toi est vrai...
— Oh, et que dit-on ? questionna t'il avec amusement. Il pencha légèrement la tête et fit tourner lentement sa langue dans bouche. Vous aurait-on fait part de mon incroyable charisme ?
Mereen, impassible, approcha alors son visage du sien. Il ne cilla pas face à cette proximité subite.
— Que tu es imbu de toi-même. Et froid, lui cracha-t-elle au nez dans un souffle qui effleura sa peau.
Dren l'observa un instant avec intérêt, avant de lui saisir sèchement le menton. Ce geste la surprit totalement. Un éclair de panique passa dans son regard, ce qui ne lui échappa pas. Il en jubila intérieurement et l'obligea à soutenir son regard.
Il détailla ses traits avant de s'arrêter sur ses yeux d'un jaune or. Le sourire en coin, son expression était toujours amusée.
— Moi, froid ?
Il laissa échapper un petit rire semblable à un souffle. Une étincelle provocatrice illuminait maintenant son regard. Il prononça les mots qui suivirent avec une telle lenteur que Mereen put nettement voir les mouvements légers de sa langue acérée.
— Mereen, moi je suis chaud comme la braise.
Mereen écarquilla les yeux et Dren sentit qu'il venait de la déstabiliser par ses paroles.
— Comment oses-tu t'adresser à moi de la sorte ! rugit-elle en se dégageant de son étreinte. Je suis l'intendante de ton Roi.
Il n'était pas en droit de l'appeler par son prénom. S'ils avaient été à la cour, cela lui aurait coûté un sale châtiment.
Mereen ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui tienne tête. Et encore moins qu'on se joue d'elle. Il sentait à quel point il venait de l'énerver... et il adorait ça.
— Et moi en quelque sorte, je suis ton prince, rétorqua-t-il. Il prit un air condescendant. Tu me dois allégeance.
— Tu n'es qu'un bâtard, siffla-t-elle entre ses dents. Jamais tu n'auras le trône.
— Le sang royal coule dans mes veines, argua Dren avec hardiesse.
— Peu importe. Jamais un traitre ne sera Roi !
Il leva les yeux au ciel.
— " Traitre, traitre ", maugréa-t-il. J'entends ça toute la journée...
Dren ne possédait pas le don de Mereen, pourtant il pouvait presque palper son agacement.
Il gardait une attitude provocante et détachée, mais il n'en restait pas moins sur ses gardes. Il savait de réputation qu'elle pouvait se montrer fourbe et capable du pire lorsqu'elle était contrariée.
La voix ferme de l'intendante vibra à ses oreilles.
— Il est encore temps de te rendre.
— Pourquoi ? demanda-t-il d'une voix fatiguée. Il me tuera...
Mereen leva un sourcil.
— Oui, évidemment, assena-t-elle comme si elle s'adressait à un abruti fini. Mais si tu continues à le déshonorer, il te fera d'abord longuement souffrir... Rends-toi, et je t'accorderais une mort rapide.
Dren laissa échapper un bref soupir.
— Comme c'est généreux...
Mereen le sonda avec animosité. Mais lorsqu'elle reprit la parole, sa voix était calme et maîtrisée.
— Je connais les guerriers comme toi... dit-elle avec dédain. Fiers, animés par la soif du pouvoir. Persuadés à tord qu'ils sont au dessus des lois.
Dren se sentit piqué dans son orgueil. Pour qui cette fabulatrice hautaine se prenait-elle ? Rageusement, il rapprocha son visage du sien. Mais la prophétesse se contenta de le regarder fixement, le regard plein de mépris.
— Ne me prends pas pour un de tes simples de soldats, Mereen, tonna-t-il d'une voix rauque qui aurait fait frémir n'importe quel guerrier. Me crois-tu aveugle ? Il semblerait qu'aux yeux de ton Roi, je sois bien plus unique que tu le prétends, argua-t-il. Ta seule présence ici en est la preuve...
Quand il vit les muscles de la prophétesse se contracter légèrement, il sut avec certitude qu'il avait vu juste.
Hmm. Il avait donc toute l'attention du Roi... ! Cela le ravit. Mereen perdit un peu de son aplomb, pour son plus grand plaisir.
— Ce qu'il veut, c'est moi, ajouta-t-il, l'air fier. Apparemment, je suis très important... Si tu me veux, il te faudra trouver mieux qu'une psychologie de bas étage. Il fit mine de réfléchir. Tu peux toujours tenter de me supplier...
Mereen lui cracha au visage.
— Tu m'en diras tant... marmonna-t-il en s'essuyant du dos la main, un rictus de dégout sur les lèvres.
— Quoi que tu cherches à obtenir, tu n'y parviendras pas, déclara-t-elle, furax. Tôt ou tard, tu seras capturé et exécuté.
Dren lâcha un rire plus proche d'un grognement.
— Tu m'as trouvé car je me suis rendu visible, dit-il, une expression féroce sur le visage. Mais à l'instant où je me m'éclipserai, je disparaitrai aussi longtemps que bon me semblera... Il ouvra légèrement la bouche, scrutant la jeune femme. Et tu n'auras aucun... oui... aucun moyen de me retrouver.
Les Sσcrαчαs lui permettaient de voyager entre Orion et la Terre en un claquement de doigts. Pas besoin de vaisseau. Aucune barrières. Dren savait qu'elle ne pouvait ignorer cela. Mereen savait créer des portails entre deux monde, mais pas sans un rituel complexe.
— Je peux être partout et nul part, conclut-il sombrement.
Mereen l'assassina du regard. Elle savait pertinemment qu'il avait raison et cela semblait la rendre hors d'elle. Sa bouche cingla:
— Je te briserai jusqu'à ce que tu baises le sol à mes pieds.
Dren lui fit un sourire charmeur. Sa langue acérée le démangeait. Elle n'aurait jamais du dire ça...
— J'ai l'habitude de baiser bon nombre de chose... dit-il sur un ton féroce et sans équivoque, mais le sol n'en fait pas parti.
Mereen ne fut pas réceptive à son humour. Elle fronça brusquement les sourcils et le fixa avec intensité. Instantanément, une vive et douloureuse pression naquit dans sa tête.
Non ! s'entendit-il penser. Il fit un pas précipité en arrière et la repoussa de son esprit avec rage.
— N'essaie même pas ! rugit-il, frustré de s'être fait prendre au dépourvu.
Avec fureur, il comprit qu'elle avait pu pénétrer son esprit. Mereen leva ses yeux brillants vers lui, un sourire satisfait au coin des lèvres.
— Trop lent, dit-elle lascivement, une lueur presque séductrice dans le regard. J'ai vu ce que je voulais voir. Son sourire s'intensifia. Sardone avait vu juste.
Sardone ?
Dren sentit son coeur s'emporter un court instant. Qu'est-ce que ce crétin impulsif avait bien pu révéler de compromettant sur lui ? Un soupçon d'incertitude le fit froncer les sourcils. Mereen était-elle entrain de se jouer de lui ?
Malgré son échec cuisant lorsqu'il avait tenté de s'attaquer à lui, se pourrait-il que Sardone soit toujours... ?
— Oui, il est vivant, déclara Mereen comme si elle venait à nouveau de lire en lui.
À l'entente de ces mots et sans qu'il ne puisse le contrôler, un inattendu sentiment de soulagement l'envahit. Malgré l'affront qu'il lui avait fait, Dren n'était pas malheureux d'apprendre que son frère d'arme respirait toujours.
— Qu'avez vous fait de lui ? articula-t-il d'une voix froide.
— Je l'ai envoyé accomplir une tâche utile... au cas où tu déciderais encore de prendre la fuite.
Dren retint un grognement tandis que le jaune flamboyant de ses pupilles s'intensifiait. Il n'aimait pas ça. Bien qu'il ait toujours eu du mal à l'admettre, il savait pertinemment que Sardone le connaissait mieux que personne. Bon stratège, il saurait taper là où ça faisait mal.
Mereen semblait à l'affut de la moindre de ses réactions. Ne voulant pas prendre le risque de révéler son désarroi, il garda le silence.
— Renonce, dit-elle avec fermeté, une sonorité presque sage dans la voix.
Inflexible, il fit claquer sa langue.
— Torkan n'aura jamais l'Eau Bleue.
— Et toi, jamais la gloire à laquelle tu aspires.
À ces mots, Dren frétilla d'excitation. Comment pouvait-elle croire une seule seconde qu'il renoncerait à ce qui lui revenait de droit. Il était bien trop téméraire pour ça. Elle ne le connaissait pas encore, mais cela ne saurait tarder. Il en trépidait d'impatience. Elle allait apprendre.... Il se mordilla l'intérieur de la joue. Oui, il comptait bien s'en assurer.
Dren se redressa, un sourire narquois étira à nouveau ses lèvres.
— Est-ce un défi que tu me lances, Mereen ? dit-il d'un ton intrépide. J'adore les défis...
— Si tu t'obstines, je jure de t'anéantir, lâcha-t-elle, le regard lourd de menace. Je te traquerais jusqu'au bout de l'univers s'il le faut.
La brise de vent balayait sa crinière sombre, dont les boucles allongées tombaient sur les pics acérés ornant ses épaules. Son visage féminin était levée vers le sien, dans l'attente évidente de le voir se soumettre à son ordre. Il comprit à la lueur brulante dans son regard qu'elle pensait chacune de ses paroles.
Attentif, Dren la sonda de toute sa hauteur avant de reculer légèrement. Il la gratifia d'un dernier sourire grivois et un long soupir satisfait s'échappa de ses lèvres. Les choses allaient devenir intéressantes...
— Dans ce cas, Mereen, articula-t-il d'une voix pleine de défi tandis que sa silhouette disparaissait dans la nuit, la chasse est ouverte.
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Dren avait passé tant de temps à se prélasser dans l'eau chaude du bassin qu'il n'en ressentait presque plus la chaleur écrasante. Il respirait doucement la vapeur effleurant son corps sculpté. Sa peau était brulante et ses muscles complément dénoués. Débarrassé de la sueur et du sang, il se sentait parfaitement détendu.
Il fit sombrer une dernière fois sa tête sous l'eau claire puis la secoua vivement. Il quitta ensuite le bassin et saisit de quoi se sécher.
Dans ce lieu caché et privilégié qu'était sa tanière, personne ne pourrait l'atteindre.
Bien qu'elle soit sur Terre, elle se tenait au delà de la perception des humains, tout comme de celle des cyniclons. Il y avait personnellement veillé.
Il fit passer le linge sur son torse proéminent, ses bras parsemés de petites cicatrices, puis grimaça en rencontrant une sale coupure sur son poignet, non loin des marques des Dieux de Feu. Il baissa les yeux sur la blessure en maugréant qu'un jour il serait si puissant que personne ne pourrait - ne serait-ce que - l'effleurer.
Il saisit un bas de vêtement qu'il enfila jusqu'à sa taille et inspira longuement.
Il était plutôt fière de lui.
Certes, il avait massacré une demi-douzaine de soldats et salement provoqué une prophétesse peu recommandable...
— Mais ça en valait la peine... déclara-t-il à haute voix dans un léger rire presque machiavélique en repensant au regard haineux de Mereen.
Quelques semaines plus tôt, il s'était rendu près du Lac des Septimes de L'Aube. Cet étang mystique lui avait donné son premier indice : la vision d'un bulding immense, qu'il avait reconnu au premier coup d'oeil. La tour de Tokyo.
Mais son escapade dans la forêt sacrée venait de lui confirmer ce qu'il soupçonnait déjà.
L'élément qu'il désirait se trouvait parfaitement à sa portée.
Quoi qu'il en soit, il ne doutait pas qu'il serait confronté à des barrières considérables. Ses pouvoirs grandissaient. Mais trop lentement à son goût. Il aurait forcément besoin d'aide. Pour un temps.
Au moins, il savait maintenant avec certitude que son trophée se trouvait sur Terre...
...et ce, tout comme le premier objet de sa convoitise.
Il passa la main dans ses cheveux noirs encore humides et dégagea les quelques mèches qui traversaient son visage.
Ses yeux flammes brillèrent avec fièvre tandis que ses pensées l'amenaient vers un terrain des plus enivrants.
— Zoey... Zoey... songea-t-il en murmurant ce nom de manière presque chantonnante.
Un temps trop long s'était écoulé depuis le jour où il l'avait vue pour la dernière fois. Et il la retrouvait plus belle que jamais. Désirable à s'en damner.
Il songea à la nuit précédente, au cours de laquelle il s'était introduit chez elle. Et à tout ce qu'il aurait pu lui faire s'il s'en était donné l'occasion...
Mais il n'avait pas pu s'empêcher de la persécuter avec un plaisir non dissimulé.
Etait-il un peu sadique ? Oh... oui, se dit-il en souriant légèrement. Mais c'était tellement grisant ! Il serra la mâchoire. Un sentiment de pouvoir l'envahissait.
Les images de la veille vinrent tourmenter lascivement son esprit, faisant brusquement pulser plus fort le sang dans ses veines et accélérant sa respiration.
Il la revit devant lui. Ses magnifiques cheveux d'un rouge sombre, ébouriffés sous ses caresses éffrontées. Son haut futile, ravagé avec plaisir par ses propres soins... lui révélant certaines courbes de ses seins gonflés, et même le contour rosé de ses mamelons. La chaleur de son corps, l'odeur de sa peau douce, sa bouche si proche de la sienne... Une brulante décharge de désir lui traversa le corps, le faisant presque gémir d'envie. Arrh... Il aimait tant ce regard affriolant qu'elle pouvait lui lancer, mélangeant à la fois colère et trouble. Et il avait été si tenté de se saisir de ses lèvres insolentes, tant elles le provoquaient par leur simple présence.
Dren passa la langue sur ses lèvres, avant de les mordre fortement.
Une beauté affolante, songea-t-il en lâchant un léger grognement.
Elle l'attirait comme un aimant. Se contrôler en sa présence était une véritable torture, si bien qu'il en avait presque abandonné l'idée.
Sous son accoutrement humain, se cachait un trésor de volupté. Entre ses longues cuisses féminines, le chemin glissant et frétillant vers son salut...
Il l'avait voulu et la voulait ardemment. Elle était la seule qui pouvait le combler. Et il était le seul qui pourrait la satisfaire. Il en était fermement convaincu.
Elle lui appartenait.
La veille, dans la pénombre de cette chambre, il l'avait sentie tellement inoffensive, si aisément domptable. Entièrement à sa merci. Tout l'avait appelé au vice ! S'ils n'avaient pas été interrompus par cette humaine de malheur, il lui aurait arraché le peu de tissu qu'il lui restait, se serait délecté de ses petits cris effarouchés, et c'est durement qu'il l'aurait...
— Dren, tu m'écoutes ?!
Ce dernier se crispa brusquement.
— Quoi, encore ? rugit-t-il, irrité d'être arraché à ses pensées si plaisantes.
De divins frissons pervers parcouraient toujours sa nuque. Son membre viril avait commencé à se tendre au niveau de son bas ventre, avide de jouissance. Il fallait qu'il se calme et qu'il se reprenne. Si Tarb le remarquait, il le prendrait véritablement pour un fou.
— Je t'ai demandé où est-ce que tu étais ! s'énerva l'adolescent, visiblement contrarié.
Dren enfila lentement un haut sombre. Puis avec un souffle d'agacement, posa finalement un regard des plus ennuyés sur le jeune cyniclon à la mine ronchonne... sans pour autant prendre la peine de lui répondre.
— Je te signale que depuis que tu m'as abandonné ici il y a trois jours, je ne t'ai pas revu ! s'écria Tarb.
— Anw, dit-il en feintant la tristesse. Je t'ai manqué à ce point ?
— Je crois que tu me dois des explications !
Peut-être bien.
Il l'avait largué ici juste après l'avoir libéré d'une cellule de la Tour Noire. Tarb avait été si furieux de le voir qu'il n'avait pas lâché le moindre mot. Dren s'était volatilisé pendant des jours, lui laissant ainsi le temps de se calmer. Visiblement, ce n'était pas un franc succès. Mais au moins, il avait retrouvé l'usage de la parole...
Il comprit qu'il allait devoir se farcir la crise pré-pubère du jeune combattant. Rien qu'à cette idée, il poussa un nouveau soupir.
Face à l'expression grognonne de Tarb, le souvenir de l'enfant avec lequel il s'était si souvent querellé lui revint en mémoire. Enfant. Aujourd'hui, il ne pourrait plus utiliser ce mot pour le définir... excepté pour l'énerver, bien entendu.
À seize ans à peine, il était déjà agile et vigoureux. Avec son regard doré malicieux, ses cheveux bruns clairs en bataille et son corps svelte mais athlétique, Dren se dit qu'il susciterait très bientôt l'intérêt de la gente féminine. C'était fou comme il avait grandi. Physiquement, du moins. Car à son grand désespoir, Tarb était toujours aussi excessif et... légèrement susceptible.
— Tu m'as mis là, je ne sais même pas où on est ! renchérit ce dernier.
Sans ouvertures et en l'absence totale de visibilité vers l'extérieur, Dren savait qu'il était difficile pour lui de déterminer ce qui pouvait bien entourer ces lieux.
— On est sur Terre, déclara-t-il. Dans mon repère. Tu es en sécurité ici, Tarb, dit-il sur un ton qui se voulait rassurant.
Tarb lui lança un regard assassin avant de se téléporter devant lui.
— J'ai passé un an et demi enfermé en prison à cause de toi ! vociféra-t-il à sa figure de sa jeune voix entrain de muer.
Dren vint écraser sa main sur la mine grincheuse du cyniclon en lévitation, le maintenant ainsi à distance. Il leva les yeux au ciel. Pourquoi fallait-il toujours qu'il fasse une histoire pour des broutilles...
— Un temps qui n'a pas suffit pour te rendre moins fatiguant, apparemment... marmonna-t-il.
Tarb se défit de son emprise.
— Qu'est-ce que tu dis ?!
— Rien, éluda-t-il en se dirigeant plus loin dans sa tanière. Juste que tu n'as pas l'air traumatisé.
Les murs en pierres brunes des lieux montaient très haut et formaient un dôme arrondi aux dessus de leurs têtes. Une douce chaleur régnait dans l'air.
Dren jeta un coup d'oeil vers la grande table un peu plus loin, sur laquelle deux trognons de pomme se battaient en duel.
— Et tu as avalé la moitié de mes vivres. Je vois que tu te remets bien...
— J'ai mangé des trucs dégueux pendant des mois... gémit Tarb.
Il se reprit aussitôt.
— Et attends, toi ! Ne change pas de sujet. Tout ça, c'est ta faute ! Je devrais te tuer pour ce que tu m'as fait ! Ouais ! grogna-t-il. Crois-moi je le ferai bien si tu n'étais pas en possession des Sσcrαчαs. Et puis ça dailleurs, c'est vraiment injuste !
— Ne dis pas de bêtises, fit Dren sur un ton autoritaire en accord avec son statut d'ainé. Ce n'est pas moi qui t'es jeté en prison. Et tu es libre par ma volonté... Il lui jeta un regard noir... au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.
— Mais c'est ta faute ! C'est toi qui a volé l'Eau Bleue ! D'ailleurs tu es vraiment méchant, lui cria-t-il. Elle revient à Orion. À cause de toi, notre peuple souffre. Et tu t'en fiches !
Dren le toisa.
— Si c'est ce que tu crois, alors tu es stupide, cingla-t-il froidement en découvrant ses canines.
— Et toi tu ne vaux pas mieux que ces crétins d'humains !
Le guerrier lâcha un n-ième soupir.
Dren aimait beaucoup Tarb. Comme un petit frère, admit-il avec agacement. Mais... qu'il était chiant ! Le jeune cyniclon ne voyait pas plus loin que le bout de son nez.
Cependant, il ne lui reprocherait pas. Au fond, ce n'était encore qu'un sale gamin. À quoi bon gaspiller sa salive pour lui expliquer ce qu'il en était réellement. Il était bien trop borné. Il criait beaucoup, râlait, se plaignait sans arrêt...
Bon... Peut-être aussi parce que lui et Sardone l'avait martyrisé sans la moindre pitié pendant toute son enfance. Il sourit face à ce souvenir nostalgique...
Bref, on s'en fout. Le nabot n'avait qu'à naitre avant.
Heureusement pour lui, Tarb avait le pardon facile. D'ici quelques jours, il serait passé à autre chose. Mieux valait-il lui filer deux ou trois friandises et ainsi accélérer le processus. Histoire qu'il la boucle une bonne fois pour toute.
Tarb fit la moue.
— Je ne suis pas si bête Dren, reprit-il en tirant sur l'une de ses mèches brunes rangées n'importe comment. Je sais bien que tu traficotes quelque chose et que ça va encore nous attirer des ennuis. Comme à chaque fois que tu complotes en cachette !
Mais Dren avait déjà décroché. Il avait une faim de loup ! Il se mit en quête de quelque chose de consistant.
— Hm ? murmura-t-il en quittant la pièce réservée au bassin d'eau.
— Tu m'énerves ! lui hurla Tarb avant qu'il ne disparaisse de son champs de vision.
Une bonne cuisse de poulet...
...bien grillée.
Les humains étaient peut-être des erreurs de la nature, mais Dren devait bien admettre que leur nourriture était pour le moins goûteuse.
Il rejoignit son antre privé. Un prolongement intimiste et isolé de la caverne. Celui-ci était est dominé par un immense lit aux draps soyeux et fins, et recouvert de coussins moelleux à en faire pâlir un pacha de jalousie.
Quoi ? Il aimait le luxe.
Après tout, il était un membre de la royauté. Il avait probablement ça dans le sang... non ?
Il jeta un coup d'oeil sur sa réserve de vivres et constata avec dépit que Tarb avait également fait un massacre de ce côté-ci. En lâchant un grognement, il se laissa tomber lourdement sur son lit, faisant voler les coussins.
Il ferma les yeux quelques instants. Mais Tarb était toujours sur ses talons, déblatérant toutes sortes de choses sans le moindre de sens. Du moins, de son point de vue.
Dren se mit sur ses coudes, décidé à trouver quelque chose qui détournerait son attention.
— Si tu tiens tant à le savoir... déclara-t-il finalement. Hier soir, je suis allé à Tokyo.
Alors qu'il venait de poser furieusement les mains à plat sur son lit, Tarb se tut aussitôt. Son expression furibonde disparut. À la place, ses traits s'étirèrent sous une intense curiosité. Sa poitrine s'éleva et s'abaissa plus lentement. Plus qu'attentif et littéralement pendu à sa langue, il posa son regard doré sur Dren.
— Les... Les Mew Mew ? demanda-t-il timidement.
Dren lui fit un petit sourire coquin.
— Zoey.
Il se rembrunit aussitôt et haussa brièvement les sourcils.
— Ah. Cette moche là.
Le guerrier manqua de peu la crise cardiaque.
— Qu'est-ce que tu as osé dire ?!
— Elle est laide.
— Quand on s'est entiché d'un singe, la plus sage des attitudes, c'est de se taire, rétorqua sèchement Dren. Alors ferme-la.
Tarb eut l'air horrifié.
— Je ne me suis entiché de personne moi ! scanda-t-il en grimaçant exagérément. N'importe quoi !
Bin voyons.
Dren lui lança un coup d'oeil sceptique, ce qui - inévitablement - fit rougir l'adolescent d'embarras. Ce dernier tira à une nouvelle fois sur l'une de ses mèches claires et prit un air bougon.
— Si tu es sage, je t'emmènerai la voir.
Tarb se redressa précipitamment, les yeux écarquillés. Malgré l'étincelle qui venait de traverser son regard, il ne fit aucun commentaire.
Parfait, s'enchanta Dren. Évidemment... Il était bien plus intéressé par le macaque qu'il ne le prétendait.
Ils venaient de trouver un terrain d'entente. En d'autres termes, Dren avait un moyen pression.
— Tu n'étais pas avec la mew mew tout ce temps, dit finalement Tarb d'un air méfiant. Tu es parti plusieurs jours... Il fronça les sourcils et le scruta. Qu'est-ce que tu cherches, Dren ?
Ce dernier fit glisser brièvement ses doigts sa propre poitrine, tapotant distraitement l'un de ses pectoraux. À cette simple question, il se sentit emporté par une vague d'excitation.
Ce qu'il cherchait avec acharnement depuis plus d'un an... Personne ne semblait l'avoir deviné. Pas Tarb. Pas Sardone. Pas même Mereen.
Pourtant si talentueuse... songea-t-il, presque déçu, en visualisant le visage d'ange de la prophétesse.
Décidément, il était vraiment trop doué.
— Qu'est-ce qui te fais croire que je cherche quelque chose ? Il rit doucement. Je ne désire que ma liberté, déclara-t-il avec une ironie évidente dans la voix.
— Menteur ! Dis-moi ce que c'est !
Il observa l'adolescent dont les joues s'étaient rosies sous la colère. Ses cheveux en pétard bruns clairs cachaient partiellement son front. Droit comme un piquet, l'expression contrariée, Tarb fixait le guerrier de ses yeux or lançant des éclairs.
— Dis-le moi ! cria-t-il encore.
Dren hésitait. Devait-il ou non garder Tarb dans l'ignorance ?
Malgré tout son ressenti évident, il n'en restait pas moins un allié... Il savait que son jeune âge n'était en rien révélateur de ses capacités. Sa détermination est aussi haute que son niveau de combat. Bien que têtu, Tarb était volontaire. Il pourrait bien s'avérer utile.
Il garda le silence un instant tandis qu'un sourire des plus satisfaits étirait ses lèvres.
— Ce que devrais obtenir tout futur souverain, souffla-t-il finalement avec malice. Et ce n'est pas le genre de chose que l'on laisse entre les mains d'incompétents...
— Oui, mais c'est quoi ? grogna Tarb d'un ton montrant qu'il perdait complètement patience.
Dren se laissa une nouvelle fois tomber sur son lit de coussins. Les bras étendus au dessus de sa tête, il fixa le plafond, l'esprit à nouveau éveillé.
Il prit une grande inspiration, tentant d'imaginer l'apparence de son trophée, la sensation qu'il aurait lorsqu'enfin il serait en sa possession.
Ses yeux flammes brillèrent d'une lueur dévastatrice lorsque, la voix emplie d'une intense fascination, il prononça ces mots :
— La Rose Noire.
❦
👁🗨 Fin du chapitre 11.
J'avais trop envie de faire ma gamine et écrire " Une cuisse de poulet " au lieu de " La Rose Noire" mais vous m'auriez tapée mdr.
Ça vous a plu ?
😈 Vos impressions ?
3 mots pour définir Dren dans ce chapitre ?
😏😏😏 ✏️✏️✏️
Que pensez-vous de son caractère... ?
👅
Tarb ? xD
J'espère que ce chapitre vous a fait sourire, voir rire :p, malgré son côté sérieux ! ❤️😆
J'ai hâte de confronter les cyniclons aux mew mew ! 🤣😏
À bientôt pour le chapitre 12 !
La nuit au café risque d'être mouvementée pour Zoey...
Love.
❤️
N'oubliez pas de 👉🏽 VOTER 👈🏽 et de laisser vos impressions svp !
|ᴆ₳ʀ؏ Ϯṍ ϣƦɨϮᶓ
PS : Bientôt un nouveau chapitre dans Le Pire & le Meilleur des OS Mew Mew Power....
Y survivrez vous ?
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