chapitre 11 : partie 4
16 septembre, première année.
Pdv de Rose.
Linus nous fit signe de le rejoindre, lui et James.
Arrivées à leur hauteur, les filles et moi leur firent la bise.
_ On va se balader avant d'aller pioncer, vous venez ? Nous demanda Linus.
_ Ok, mais faut pas louper le couvre feu de 21 heures.
Les garçons nous entraînèrent à l'extérieur par les couloirs de pierre ouverts autours du cloître. Il était 20 heures passé, par conséquent, un beau croissant de lune entouré d'étoiles éclairaient la petite coure, et donnaient à l'arbre en son centre une couleur blanchâtre presque surnaturelle.
Nous passâmes sous une alcôve derrière l'arbre, entourée de lierre. James menait la petite troupe et semblait connaître l'endroit comme sa poche. Il nous fit ensuite traverser une petite coure composé de bancs en pierre blanches et de ruines semblant nous pousser à imaginer d'anciennes arches gothiques s'élevant au dessus de nos têtes. Je ne connaissais pas cette partie de l'école et j'étais plutôt heureuse de la découvrir.
Des pousses de rosiers atrophiées par l'hiver grimpaient aux pierres et s'y agrippaient comme pour laisser la marque et la puissance de la nature reprendre leurs droits.
James nous invita à le suivre derrière une colonne décapité, son ami à sa suite. Ize n'hésita pas une seconde à s'élancer à leur suite, disparaissant dans l'ombre des branches.
Rachel et moi nous lançames à notre tours sous les épais branchages derrière la colonne.
J'évoluais presque à tâtons, m'aggripant aux branches et tentant de repousser celles qui me barraient la route.
J'avais l'impression d'être dans le film d'animation mon voisin Totoro de Myiazaki, sorti à 88. Vous savez, le moment où elle décide de suivre Totoro à travers le tube creusé au milieu des haies.
Je l'avais vu l'année dernière avec Harry pendant les vacances, un jour ou mes parents et mon frère avaient décidé de rendre visite à "tantine". J'avais prétexté un mal de ventre et une immense fatigue pour ne pas être gratifiée d'un après midi d'enfer ( au vrai sens du terme). À la place, j'avais passée une excellente après midi avec mon cousin, à manger des restes et rigoler devant un film.
On s'était inventé des surnoms d'ailleurs : "Ririto" et "Roroti". Un délire un peu oublié, égaré à présent parmi mes souvenirs d'enfance....
Une lumière digne d'une lampe torche me brûla Soudain la rétine. La personne dernière la baguette baissa le faisceau au sol et je reconnue Ize.
_ Allé ! Grouillez vous les filles, on vous attend nous.
Rachel râla derrière moi, essayant de faire comprendre à Ize qu'elle en avait ras la casquette de sentir les branches s'accrocher à sa chevelure.
On déboucha quelques secondes plus tard à l'air libre. Le feuillage et les pierres blanches avaient laissé place à une étendue boisé et sombre en contre bas. Nous nous trouvions sur une petite colline au dessus de la forêt interdite.
Je jetai un coup d'œil derrière moi, appant la forme sombre et majestueuse du château dont des centaines de petites lueurs s'échappaient et semblaient défier les étoiles.
_ Vous êtes pas un peu fou de nous avoir amené ici ?! S'écria Rachel, furibonde. Je vous rappel qu'il est interdit de l'éloigner des murs du château à partir de la nuit tombée, et vous savez pourquoi ? Parceque Sirius Black et des detraqueurs rodent autours de nous ! Mais ça vous l'avez oublié non ?!
Les lueurs des baguettes d'Ize et des garçons jouaient sur son visage, lui conférant une couleur blafarde avec certains coins d'ombres, elle était plutôt intimidante et très en colère, et c'était la première foi que je la voyais comme ça. Mais je la comprenais, elle avait raison de craindre les détraqueurs et Sirius Black. Si on nous attaquait, nous n'avions aucun moyen de contrer un detraqueur, étant trop jeune pour apprendre un sort de patronus. Et puis, quelles chances avions nous face à Sirius Black ? Un assassin tout droit sortis des murs d'Azkaban ? Pas beaucoup. Je préfèrais même me faire attraper par Rogue que par autre chose de pire...
_ Rachel à raison, c'est inconscient de nous avoir fait venir ici. Si il y a un couvre feu, c'est pas pour rien !
_ c'est toi qui dit ça Rose ? Mais il me semble pourtant que toi aussi, tu es sorti ya genre deux semaines au bord du lac un soir de pleine lune ! Je ne te pensais pas aussi froussarde, me provoqua Linus.
Je ne suis pas froussarde ! L'une des choses que m'avait dit le choipeau et que j'avais retenu était que je devais faire face.
Quoi qu'il arrive, je devais combattre la tête haute et ne rien laisser paraître.
Quoi qu'il advienne, je devais me battre comme une Griffondor. Comme il me l'avait dit, et je cite : "le plus difficile est de combattre parmi ses ennemis, et face à sa famille".
Je devais honorer mon âme de Griffondor, et j'avais bien l'intention de le faire, chaque jour du reste de ma vie !
Je relevai la tête, une nouvelle détermination dans les yeux qui surpris un peu Linus, vue sa tête.
_ Je ne suis pas une froussarde, seulement prudente. Mais puisqu'on est ici, autant y rester, adviendra ce qui adviendra et on verra qui de nous rira le dernier. Bon, les gars, pourquoi on est là au juste ? Appart pour combler vos envies suicidaire.
James rit à ma remarque, Rachel fit une grimace.
_ Je l'aime bien cette petite fleur moi.
Linus donna un coup de coude dans les côtes de son ami et prit la parole, un sourire espiègle collé au visage.
_ Ben on voulait être un peu romantique et galant en vous faisant découvrir les beaux endroits des environs. Mais puisque ça n'a pas l'air de plaire à tout le monde, on est ici simplement pour discuter.
Rachel souffla, croisa les bras et posa ses fesses sur une grosse pierre par dépit.
Ize affichait un grand sourire colgate depuis tout à l'heure et lançait des regards joyeux à son entourage.
"Un peu insouciante cette fille", pensais-je pour moi même. Mais je savais bien qu'elle n'était pas réellement comme ça, c'était juste un état passagé de sa personnalité.
Les garçons s'assirent a même l'herbe jaunie, et on en fit de même avec Ize.
_ Bon, je commence, sourit James, qui de vous trois à un, ou une, petit(e) ami(e).
Rachel, Ize et moi nous regardâmes, mal à l'aise, pour ensuite éclater d'un rire complice.
C'est qu'il n'y allait pas par quatre chemins lui ! À 12 ans, les garçons étaient déjà des dragueurs invétérés.
Séchant ses larmes ( façon de parler ), Ize fut la première à répondre.
_ Ah les mecs, vous pensez vraiment qu'à ça. Mais non, j'ai pas de petit copain moi.
_ Moi... Non plus, répondit Rachel.
_ La même, répondis-je à mon tour. Et vous ? Demandais-je, par simple politesse.
Linus bomba le torse, théâtral, ce qui fit rire tout le monde.
_ Moi j'en ai une !
_ Qui ??!! S'egosilla Ize, avide de potins.
_ Tu la connais pas, elle est en deuxième année aussi. Elle s'appelle Muryelle et est à Serdaigle.
_ Et ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?
_ Trois mois. On s'est rencontré pendant les vacances à un anniversaire.
_ Trop chouuuu!! S'écria Ize et souriant, comme amoureuse de l'amour.
_ Moi je suis célibataire. Dit James en s'approchant de Rachel.
L'intéressé, intrigué, recula un peu.
_ Arrête de me regarder comme ça Lance, je ne suis pas intéressé, rougit-elle.
James attrapa une maîche de ses cheveux en pagaille, et avant qu'il n'ai pu faire autre chose, Rachel le fusilla du regard et lui tapa la main.
_ Du calme ! S'écria James en reculant les mains en l'air.
Il ouvrit son point droit et attrapa une petite masse entre ses doigts.
_ Oh, je savais pas que tu étais aussi poilu Rachel, ria t-il en montrant à l'Assemblée sa trouvaille.
Une peluche de poils noirs.
Noir comme le pelage du loup de l'autre soir.
Un déclic se fit dans ma tête et je me levais à toute vitesse.
_ Les gars, on ferait mieux de retourner au château et vite ! Je vous expliquerai une fois là bas.
Mon attitude devait vraiment sembler bizarre puisque trois têtes interrogatives me scrutaient du sol.
Je devais passer pour une lâche à ce moment là, malgré que mon attitude était plus que fondée et préventive.
J'avais certes l'âme d'une Griffondor, mais je savais que nous ne faisions pas le poid face au gros loup noir que j'avais vu tantôt. Si nous nous retrouvions coincé en embuscade, lui arrivant à travers le fin passage de la haie, nous serions obliger de nous diriger vers la forêt interdite ; bien trop dangereux. Autant partir d'ici et continuer notre discussion au château, plutôt que de tomber nez à nez avec un monstre qui se fond dans la nuit.
_ Je vous expliquerai tout au château, mais s'il vous plaît, suivez moi.
Je ne voulais pas leur expliquer maintenant, si ils comprenaient le danger imminent ( je parle pour Rachel et peu être Ize, les garçons on l'air de s'en foutre ), la panique nous ferait tuer à tout les coups.
Les trois se levèrent, des points d'interrogations plein les yeux.
_ D'accord mais si c'est parceque t'avais la frousse, mon respect pour toi finira dans la cuvette des chiottes de mimi geignarde, s'exclama James, à moitié sérieux.
Je sortis ma baguette ( d'entraînement ), prononçais "lumos" à voix basse pour qu'une fine lueur en sorte. Je secouais un peu la baguette pour intensifier la lumière, et une foi sûre qu'elle éclairait assez, je m'engouffrais à travers le feuillage, le groupe à ma suite.
**
J'aurais dû laisser passer James devant moi, puisqu'à chaque foi qu'il voyait que je prenais un mauvais chemin, il me corrigeait. Mais le boyau que formait l'épais feuillage ne laissait la place à une seule personne, et James fermait la marche.
Je n'avouerais jamais à voix haute que j'étais en flip. Mais je l'étais. J'avais peur de me retrouver nez à nez avec la bête, déjà que la dernière foi, j'avais eu de la chance, cette foi ci, il m'était impossible de faire demi tour et de courir. Et puis, cette intimité sous les arbres et entre les troncs et branches, que je trouvais rassurante tout à l'heure, me filait à présent la frousse et une certaine clostophobie.
Rose, reprends toi !
**
Voir le bout du tunnel fut pour moi un soulagement indescriptible. J'accélèrais l'allure et débouchais derrière le poteau que je m'empressais de contourner.
Les lumières du château se faisaient à présent plus rare, signalant l'arrivée imminente du couvre feu.
James reprit les devants de la troupe, nous intimant de le suivre en silence. Linus regarda sa montre, et je l'interrogeait du regard.
"20h58", me chuchota t-il.
Autrement interprété, on était un peu dans la merde...
Nous nous étions faufilé à l'intérieur d'une petite porte, juste avant que les protections magiques ne furent installées, ouf !
Linus et James prirent la direction de leur dortoir, tel deux ninjas se fondant dans l'ombre. Ils me firent comprendre qu'on aurait une discussion plus tard.
Rachel, Ize et moi essayâmes de nous faire toutes petites, priant pour ne pas croiser la chatte de Rusard.
Si c'était le cas, il fallait courir vite et se cacher : conseil très judicieux de Harry.
Merci Harry.
On descendit à pats de velours le lourd escalier de pierre menant aux cachots. Soudain, j'entendis un bruit de pats alors que j'allais tourner à une intersection. Je me plaquait contre le mur, intimant aux filles de ne plus bouger.
Les pats se rapprochaient de nous, assurés. Je plaquais une mains devant ma bouche, tentant de calmer ma respiration saccadée.
La robe et les cheveux de geai de Rogue surgirent à notre gauche, ne semblant pas nous avoir vu. Il continua son chemin dans le long couloir, si bien que je ne vis bientôt plus qu'un gros point noir tourner à une intersection.
J'aspirais une grande goulée d'air, me rendant compte que je ne respirais plus. On a eu chaud !
On courut le plus silencieusement possible sur les dalles pour arriver devant la grande porte de nos quartiers. Rachel souffla le mot de passe et la porte s'ouvrit en un grincement sinistre.
Ize s'empressa de fermer la porte derrière nous et de souffler.
_ Oh la la ! On a failli se faire choper par Rogue ! Dit presque en criant Ize.
_ Chuuuut ! Tu veux réveiller tout le monde aussi ?!
On se tourna vers le foyer et les canapés. Quelques Serpentard nous regardaient, menaçants. Ils étaient une petite dizaine encore debout.
L'un d'entre eux, un gars au sourire noir et troué, me souris presque sadiquement. Je crois bien qu'il était dans l'équipe de quidich...
On décida de faire profil bas et on passa devant eux sans rien dire, nous dirigeant vers notre escalier.
J'entendis l'un d'entre eux dire à son acolyte avant que je ne gravisse les marches de l'escalier :
" Hé ! C'est la putain de Potter c'te p'tite bitte ! Tu vas morfler gamine, t'en a plus pour longtemps !!
La haine est presque toujours gratuite chez les Serpentard, et je l'apprendrais par cœur bien assez vite...
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Voilà pour ce long chapitre !
Qu'en pensez vous ?
Que va t-il se passer ?
Les personnages ?
Merci pour vos votes, ça m'encourage beaucoup mais un commentaire m'aiderait énormément aussi. Bisous.
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