Chapitre 3

Brooklyn — 10 mai 2023 — 15h05

- Hein ?! Tu démissionnes ? Mais pourquoi ? Tu adores ce job !

Andréa se lève carrément de son siège, claquant la tasse remplit de matcha latte sur la table. Glenn est aussi choqué qu'elle mais il a au moins la décence de ne pas attirer le regard sur nous. Beau fulmine derrière son fourneau, me lançant des regards noirs à la moindre occasion.

Après être rentrée chez moi hier, j'ai lu avec plus d'attention le contrat que m'a proposé Charles Burnett histoire de savoir à quoi m'attendre. Dans les minutes qui ont suivies, j'ai démissionné de mon poste sans en parler à mes meilleurs amis. En fait, je ne sais pas trop ce que je suis en train de faire. L'expression de mes deux amis totalement mortifiés me font douter. Et si j'avais pris la mauvaise décision ? Et après ? Et si le mec meurt et que je ne touche pas mon argent ?

Ahhh tais-toi Rose !!

Ma décision est prise, j'ai déjà signé le contrat, plus de retour en arrière. J'ai ruminé toute la nuit à la recherche d'une bonne excuse pour mes amis, mais maintenant que je suis devant eux j'ai envie de disparaître comme une petite souris. Andréa se rassoit sans s'excuser d'avoir dérangé tout le diner, Glenn me dévisage toujours autant de ses yeux noisette.

- Explique-moi vite meuf, sinon je vais devoir me frotter les yeux pour me réveiller, ça fera couler mon liner que j'ai mis deux heures à faire ce matin. Je serais de mauvaise humeur, du coup je vais me défouler sur le prof de biologie qui baise ses élèves pendant le cours et...

- Attends, il baise pendant le cours ?

- Mais non Glenn ! Suis un peu !! Je vais me défouler sur lui pendant le cours, ET c'est le prof qui baise les nanas.

Mon ami tire une grimace en voyant Andréa mimer un geste obscène pour appuyer ses propos, puis elle revient vite à mon histoire de démission.

- Comment on va faire si tu ne bosses plus ici ? J'ai mis un temps fou à mouler mes fesses dans ce siège un peu dégueu. Et puis tu bosseras où ? Tu as besoin d'argent comme tout le monde... Ça sera triste de ne plus entendre cet idiot de Beau te faire des remarques sur tes cheveux mal attachés.

Par réflexe je range ma mèche courte derrière mon oreille mais celle-ci revient devant avec insolence. C'est vrai que ça risque de me manquer... Et connaissant mon patron — non, ex-patron — il ne voudra jamais me reprendre après mon contrat de garde du corps.

- Rose Conners, ici Andréa Shuman à l'appareil...

- Et Glenn Woodson, oh, s'indigne Glenn qui ne parle pas beaucoup depuis que nous sommes arrivés.

- Oui, et Glenn Woodson. Il y a quelqu'un ? Tout se passe bien sur la Lune ?

Je ris doucement en levant les yeux au ciel, fatiguée des bêtises de mon amie. Elle ne s'arrête jamais, c'est impressionnant. Elle me fixe intensément, ses yeux légèrement bridés aussi grands que possible, tout en remettant son mulet noir et bleu bien en arrière de sa tête.

- Oui Andréa et Glenn, je vous entends. Mais si vous me laissiez en placer une, ça serait plus simple...

- N'importe quoi, tu peux parler quand tu veux dans notre démocratie.

- Où je suis le président, intervient le footballeur.

- Non, on sait que c'est moi, réplique aussi vite Andréa.

- N'importe quoi...

- N'importe quoi toi-même !

- STOP !

Les deux arrêtent de se chamailler, intrigués par ma prise de position soudaine.

- JE suis la présidente déjà, je ricane avec arrogance, et pour votre gouverne, ça ne nous empêchera pas de venir ici pour manger et se retrouver.

- De quoi ? Demande Glenn.

- Ma démission Glenn ! Suis un peu !

Le métis se renfrogne dans son siège en croisant les bras avant de se rappeler qu'il est plus intéressant de bouder tout en sirotant son café latte supplément caramel — attention.

- Ce que je veux dire, c'est que tout est bien réfléchis. J'aime bien cet endroit, moins celui qui le gère mais, j'ai trouvé un autre boulot en fait.

- Dis-nous en plus...

- Je vais suivre un groupe de country en tournée.

Le boudage de Glenn n'aura même pas duré une minute car il explose de rire en recrachant quelques gouttes de sa boisson sur notre amie qui pousse un cri de dégoût. Elle attrape vite une serviette en papier pour s'essuyer le visage en injuriant Glenn qui se bidonne.

- Si j'ai des trous dans mon fond de teint à cause de toi, je viendrai te maudire cette nuit avec un sacrifice !

- Quel sacrifice ? Je renfonce en ricanant.

- Ses couilles tu crois quoi ! Monsieur est tellement chaste et pur qu'il n'en aura jamais besoin !

Glenn éclate de rire de plus belle ce qui agace Andréa. J'ai l'impression que son nez crache de la fumée comme les dragons.

- Je devrais être vexée, je reprends plus calmement. Pourquoi tu ris comme ça ? Je serai une très bonne garde du corps.

- Garde du corps de country, Rose ? Sérieusement ? Je ne sais même pas d'où ça sort.

- Et de quel groupe ? Marmonne Andréa en essuyant son décolleté. Si tu abandonnes un job comme ça pour suivre un groupe de country, c'est qu'il est connu non ?

Merde, je ne sais même pas le nom du groupe. Ils vont me prendre pour une folle si je le leur avoue... Déjà que j'essaye de les préserver en ne mentionnant jamais mon métier de tueuse à gage, rien que de leur dire que je vais bosser pour un groupe de country les met en danger. Mine de rien, je ne connais pas vraiment Charles Burnett ni ce qui peut menacer sa famille. Je me doute qu'il me fera part en temps voulu de sa situation, mais n'empêche que d'avouer tout ça à mes amis leur fait mettre un pas dans mon monde. Un monde où Rose Conners n'existe pas.

- Écoutez, j'en sais rien.

- HEIN ?! Crient-ils en cœur, attirant tous les regards sur nous une nouvelle fois.

Beau passe la tête dans l'encadrement de sa cuisine pour observer qui crie comme ça, et je suis presque sûre que son crâne luit autant de gras que de colère... Je murmure un désolé tout bas qui me vaut un regard dangereux et lourd de sens, puis me détourne parce que mine de rien, Rose devrait avoir un peu peur de lui. Rosalie l'aurait déjà menacé avec un couteau...

- Je ne sais pas parce que je n'ai pas demandé. On m'a proposé, le contrat était clean, il y avait une bonne somme en jeu... Je n'ai pas plus réfléchi. J'en ai marre que les clients me parlent comme une merde, qu'on reluque mon cul sans problème et que je gagne misère malgré les heures de zinzin que je fais. Je mérite mieux que ça. Je n'ai pas de formation, mais on m'a assuré que j'apprendrais sur le tas.

Je déteste leur mentir, mais en parlant de ce job j'ai l'impression d'être la plus proche de la réalité possible. De toute façon, ils ne sauront jamais rien de Rosalie, c'est une promesse que je me suis faite.

- Je sais que ça vous fait peur mais j'enverrai des photos, je vous appellerai et quand je rentrerai, je trouverai quelque chose. Tout sera normal. Je veux juste que vous ayez confiance en moi... Je n'ai que vous moi, alors il me faut votre approbation.

Là, je dis vrai. Jeune, je n'ai jamais été la fille avec des dizaines d'amis, celle que tout le monde connait et aime fréquenter. Au contraire, j'ai toujours eu un style décalé, surtout au lycée. J'ai redoublé, j'ai perdu mes parents, j'ai dû grandir plus vite que n'importe quel enfant. Cette différence de mentalité n'a rien entrainé de bon, si ce n'est du harcèlement et des moqueries. En fait, ce n'est qu'avec Andréa et Glenn que j'ai découvert ce que c'est d'avoir un entourage et je ne les remercierais jamais assez pour ça.

- On te fait confiance, me rassure Andréa en posant une main sur mon avant-bras, c'est juste qu'il a l'air un peu louche le contrat, tu ne sais même pas pour qui tu bosses... Mais soit, on verra bien.

- Par contre, tu dois vraiment nous tenir au courant de tout, intervient notre ami en posant du baume sur ses lèvres rosées. Je vais flipper de te savoir un peu partout mais sans nouvelles.

- Et puis, si jamais tu deviens une star un peu comme les vidéos des mecs de la sécurité lors des concerts, on veut pouvoir dire à tout le monde que t'es notre copine !

J'éclate de rire en même temps que Glenn tandis qu'Andréa ne comprend pas ce qu'elle a dit de mal. Le reste de notre petite après-midi se déroule sans accroc, dans la bonne humeur et dans le respect de Beau qui m'en veut toujours autant. Comme Andréa a réellement cours de biologie, nous nous séparons après quelques accolades et je me retrouve seule devant le diner. Quelque chose est lourd dans ma poitrine, mon cœur est serré. Savoir que mes amis me soutiennent sans même comprendre tout ce qu'il se passe, et surtout ce qui est en jeu pour moi, me fait chaud au cœur. Je suis peut-être seule dans ma vie de tous les jours, mais j'ai quand même deux superbes personnes pour qui je compte un minimum.

J'avance de deux pas dans la rue quand mon téléphone se met à vibrer. Je le sors de ma poche et remarque qu'un message de Zoe vient d'arriver dans ma boite de réception. Elle me donne une heure un peu plus tard dans la journée pour venir à la rencontre du groupe de country, histoire de ne pas arriver à l'improviste le jour de la première date. Je regarde l'heure et constate que j'ai deux bonnes heures avant de devoir la rejoindre. Pas assez pour rentrer se poser dans mon appartement, mais assez pour aller faire quelques recherches sur la maison Ouze.

Bien que j'aie déjà fait des centaines de recherches sur la famille Burnett, mon instinct me crie de poursuivre un peu pour chercher la petite bête. On n'engage pas une tueuse à gage comme garde du corps si c'est juste pour une tournée de musique.

Quelque chose cloche.

***

Upper East Side — 10 mais 2023 — 20h

- Bonjour, c'est Rosalie.

L'interphone grésille et la porte s'ouvre sur mon passage. C'est bon, ils ont enfin dû me mettre sur leur liste pour que j'entre si facilement.

Ascenseur au quinzième et j'arrive directement dans l'open-Space très vivant pour un mercredi soir. Des dizaines et des dizaines de personnes se croisent et recroisent devant des bureaux, des tas de paperasse en main ou un simple café. J'en viens rapidement à penser à leurs familles qui doivent déjà manger tranquillement, dans l'attente d'un parent qui bosse encore. Ce n'est pas un scoop de bosser beaucoup dans New-York, mais je ne sais pas si je pourrai dédier ma vie à ma carrière un jour. Enfin, tout dépendra de si j'arrive à avoir une vie en dehors du taff... Une vive douleur dans ma poitrine me rappelle à l'ordre pour ne pas devenir nostalgique. C'est tout le temps comme ça quand je commence à penser au futur, à mes amis qui auront une autre vie de famille, à l'éloignement inévitable.

Tu es née seule, tu finiras seule.

- Rosalie ? Vous allez bien ?

Je sursaute comme une idiote en voyant Zoe débarquer de nulle part avec son sourire et son tailleur qui marque la moindre courbe de son corps. J'enlève un cheveu blond de ma bouche avant de lui répondre, reprenant mon calme.

Tu es Rosalie, pas Rose. Reprends-toi !

- Oui, très bien et vous ? Désolé de mes deux minutes de retard.

- Aucun problème, les garçons ne sont pas encore arrivés, suivez-moi.

Je m'exécute et profite d'un moment où elle a le dos tourné pour remettre ma perruque blonde en place. Comme je n'ai pas eu le temps de rentrer, j'ai dû acheter cette merde dans un magasin de déguisement bidon qui me fait ressembler à une idiote. J'ai opté pour un vieux bonnet trouvé en friperie pour cacher la catastrophe et la lace presque inexistante sur ce modèle. J'ai l'impression d'être une mère mal préparée pour l'anniversaire de son enfant Diego, fan de super héros.

- Entrez.

C'est la même pièce que la dernière fois, toujours avec Charles planté dans un siège face à son ordinateur. Il relève à peine le nez de celui-ci pendant deux longues minutes avant d'être enfin poli pour venir me saluer d'une poignée de main virile. Je lui réponds aussi fortement que je peux, histoire de montrer que moi aussi j'en ai dans le slip.

- Rosalie, heureux que vous ayez pu vous libérer. C'est une vraie horreur d'essayer de réunir les garçons quand ils ne sont pas fourrés ensembles. Je sais que Jay n'aime pas trop traîner dans les bureaux contrairement à Ivan et sa copine Lula.

- Peut-être devriez-vous faire un échange d'enfant ? Histoire d'avoir un vrai fils intéressant pour votre société.

Charles éclate d'un rire franc et profond avant de vite reprendre son sérieux, comme l'homme d'affaires qu'il est.

- Je soupçonne surtout Ivan et Lula de profiter de la belle vue en haut de l'immeuble pour s'envoyer en l'air.

- Ce n'est même pas vrai vieux grincheux !

Un homme rentre dans la pièce, main dans la main avec une jeune femme très fine aux beaux cheveux roux teintés. Il sourit à Charles en venant le saluer chaleureusement et pour une fois, celui-ci semble vraiment heureux de voir quelqu'un. Je comprends qu'il s'agit de Lula, la femme plutôt réservée au style plutôt féérique avec ces papillons sur ses t-shirts et son pantalon en velours. Par contre, Ivan n'a rien à voir avec elle. Il porte un mulet court et d'un brun foncé, des yeux d'un bleu clair qui contrastent avec sa peau bronzée, sa mâchoire est carrée, presque un angle, il est plutôt grand et athlétique sans en faire trop, c'est vraiment un très bel homme.

- Rosalie, je te présente Lula Starbey, la petite amie d'Ivan qui partira en tournée avec vous, et donc Ivan Rivera, le batteur du groupe.

- Enchantée Rosalie, me salue Lula en prenant ma main dans la sienne avec une douceur inattendue.

- Enchantée...

De plus proche, je remarque qu'elle a un maquillage tout aussi féérique que ce qu'elle dégage. Un fin trait de liner marron soulève son regard brun tandis que quelques motifs dessinés en blanc forment des petites étoiles sur ses pommettes en plus des paillettes argentées qui lui donnent de l'éclat. Une vraie fée.

- On n'attend pas Patrick ?!

Ivan n'a pas le temps de ma saluer qu'un autre homme rentre dans la pièce en une tornade d'énergie, sautant sur Ivan sans même le prévenir. Ses cheveux blonds décolorés, ses yeux bruns, ces tatouages, cette peau claire... Je l'ai déjà vu sur internet et il s'agit sans aucun doute de Jay, le fils de Charles Burnett.

- Jay... ronchonne son père en lui lançant un regard noir.

Son fils fonce une nouvelle fois sur Ivan pour faire rebondir leurs deux ventres ensembles, puis il vient vers moi dans le même élan. D'instinct, je m'écarte de peur qu'il ne colle son bidon contre le mien mais rien de tel ne se produit. Il pose un genou au sol, sort une rose de nulle part qu'il cale dans sa bouche. Je retiens mon corps de ne pas rougir quand son regard lumineux se pose sur mes lèvres.

- Majame Rochalie, a-t-il du mal à articuler, Chay Burnchnett pour vous chervir.

- Jay arrête tes conneries s'il-te-plaît !

Le blond se relève en arrachant la rose à sa bouche pour me la tendre avec soin. Je la récupère en le remerciant tout bas, un peu intimidée par son comportement, puis il retourne emmerder Ivan en secouant ses cheveux.

Punaise, c'est quoi ce groupe bizarre ? Se sont des vrais gosses alors qu'ils doivent être plus vieux que moi, Jay l'est en tout cas. S'il faut que je fasse la nounou de ces gars-là, je ne suis pas au bout de mes peines ! Pour le moment, Jay m'a bien montré que la réputation qui a sur internet est bien véridique dans la vie normale.

- Rosalie, je te présente donc Jay Burnett, mon fils, m'explique Charles en remettant bien l'ourlet de sa chemise bleu ciel. Je ne suis pas dans la merde hein ?

- Mais non, tu m'adores !

Son père soupire, lève les yeux au ciel mais il ne peut contenir un sourire sur ses lèvres. Malgré le comportement étonnant de son fils, on ressent tout l'amour que porte ce père à sa progéniture, c'est beau.

- Il est donc bassiste et chanteur du groupe.

J'acquiesce en posant la rose piquante sur la table de réunion, puis Jay se met à râler sur la ponctualité du dernier membre qui n'est toujours pas arrivé.

- Tu parles de moi ?

Un homme passe la porte lentement, plus froid et distant que les deux garçons du groupe. Il est plus grand qu'eux, moins extravagant avec ses cheveux bruns, ses yeux couleurs miel et les tatouages qui disparaissent sous son t-shirt. Il ressemble un peu à Jay mais avec des traits beaucoup moins enfantins.

Son regard froid se pose sur moi avant de me détailler de haut en bas sans vergogne. Si le comportement des trois personnes juste avant m'a étonnée au point d'avoir dû mal à me glisser dans la peau de Rosalie, cet homme me donne envie de me mettre automatiquement sur mes gardes. Mon attitude de garce glisse sur mon corps avant de me coller à la peau tel le symbiote sur Eddie Brock. L'homme s'écarte enfin de ma contemplation pour soupirer.

Oui, vous ne rêvez pas, le mec soupire en me voyant. Je retiens un rire jaune dans ma gorge, totalement outrée — et un peu vexée — du comportement de l'homme, mais personne ne semble choqué.

- Rosalie, reprend Charles avec un ton sérieux, voici Klaus Perkins, chanteur et guitariste du groupe.

Klaus... Son nom me dit quelque chose, mais comme le prénom de Jay et Ivan finalement. Physiquement, ils ne me disent rien du tout car malgré leur beauté étonnante, ils ressemblent à Monsieur tout le monde. Mais tous ensembles, maintenant que je le remarque, ça me dit quelque chose.

- Et tu as oublié de dire qu'il joue du banjo ! Intervient Jay en sautant sur la table pour s'y asseoir.

- Du banjo ? J'arrive à articuler malgré mon cerveau qui tourne à mille à l'heure.

- Oui, tu sais, la petite guitare rigolote qu'ont pratiquement tous les joueurs de country. Bah nous c'est Klaus qui s'en charge !

Je ne sais pas pourquoi cet instrument le rend aussi hilare, mais ça n'a pas l'air de plaire au concerné qui s'éloigne dans un bout de la pièce pour d'y asseoir comme un enfant puni.

- Bon, fini les conneries, intervient Charles en tapant dans ses mains. Le groupe est réunit, vous avez enfin tous vu Rosalie qui sera la nouvelle garde du corps de Jay, principalement, mais aussi du groupe étant donné que vous serrez tous ensembles. Rosalie, je te présente enfin le groupe au complet...

- Les Spicy Tacos ! Crient en cœur Ivan et Jay.

Les... quoi ? J'ai bien entendu ? C'est quoi ce nom pourri.

- Comment ?

Je n'arrive pas à me retenir de demander à défaut de m'autoriser à rire devant ce nom ridicule.

- Les Spicy Tacos, crache plus loin Klaus avec dédain. Tu as très bien entendu, alors commence pas à faire chier.

- Roooh, t'amuses Klaus, râle Jay en allant vers son ami. Elle a l'air chouette Rosalie.

Le brun grogne un peu comme un chat avant de sortir son téléphone et d'ouvrir TikTok, tout en ignorant Jay qui vient de s'asseoir sur ses genoux, remuant les jambes chacune à leur tour comme un enfant de cinq ans. Décidément, je ne suis pas au bout de mes peines moi...

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