Chapitre 9
Vilem
Quand ma mère m'a dit que Gwenaël était parti car il avait du travail, j'ai été très déçu même si je m'y attendais un peu après ce qu'on s'est dit. Enfin, après ce qu'il m'a dit. Alors je suis retourné dans ma chambre après avoir dîné en famille et j'essaye à présent de ne pas contacter Gwenaël, même si ça me démange et que j'ai envie d'entendre sa voix plus que tout.
Alors logiquement, quand mon téléphone sonne, je me précipite dessus mais mon excitation retombe d'un coup quand je vois le nom d'Annette apparaître. Moi qui attendais des nouvelles de son frère... je pourrai utiliser ça à mon avantage tiens.
- Oui, allô ?
- Aaaah arrête d'avoir l'air aussi pro ! On peut discuter ? J'te dérange pas ? C'est à propos de Gwen, c'est important, c'est urgent même ! Tu peux sortir ?
- Une question à la fois Anne, dis-je avant qu'elle ne reprenne. Oui, on peut discuter, non tu me déranges pas, et oui, je peux sortir, mais j'ai la flemme de venir jusqu'à chez-toi.
- Aucun souci ! Je suis déjà devant chez-toi ! Allez, descends maintenant.
- J'arrive.
Je raccroche et lâche un soupir. Mon Dieu, qu'est-ce qu'elle est fatigante quand elle est pleine d'énergie comme ça. Pour ne pas alerter ma famille, je prends l'escalier extérieur relié à ma chambre et retrouve Anne devant la maison. Nous en faisons le tour et nous nous installons dans le jardin. Par terre.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je, ne tenant plus. Gwenaël va bien ?
- Ouais, non, j'en sais rien. Il est encore plus bizarre que d'habitude et il s'est pris la tête avec l'un des employés de l'écurie.
- Pourquoi ? Il s'prend jamais la tête avec qui que ce soit !
- Euh, il a implicitement laissé entendre que vous étiez en froid, réplique Anne en me fixant sans ciller.
Ah. Oui. Mais est-on vraiment en froid ? Ou on n'a juste pas communiqué comme il le fallait ? Pour avoir une réponse concrète à cette question que je me pose depuis que je me suis réveillé, je dois parler avec Gwenaël, et non pas avec sa sœur.
- Qu'est-ce qu'il a dit au juste ?
- Rien. Dès que j'ai prononcé ton prénom, il s'est détourné et a changé de sujet. Un truc du genre. La technique Gwen quoi.
- J'avoue que pour se détourner d'une situation qui ne l'arrange pas, il est fort.
- Ah ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Qu'est-ce qu'il n'a pas fait ? demande Anne d'un ton pressé. Dis-moi !
- Je peux pas te le dire, ça ne concerne que nous deux. J'peux pas t'en parler sans son accord.
- C'est grave ? Dis-moi au moins si c'est grave ou pas.
Est-ce grave ? Je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas comment considérer cet incident ; ni même si c'est vraiment un incident. Je me laisse tomber sur le dos et croise mes bras derrière ma tête. Anne m'imite assez vite et elle ne dit rien pendant un moment, ce qui est un peu louche. D'habitude, elle ne s'arrête pas avant d'avoir ce qu'elle veut.
- Pourquoi tu n'insistes pas comme d'habitude ? demandé-je en guise de réponse.
- Tu préfères que je te harcèle pour avoir des réponses satisfaisantes ?
- Bah non, mais c'est bizarre de te voir adopter un autre comportement.
- J'ai compris certains trucs après avoir discuté avec les triplés, avoue-t-elle en soupirant. J'ai toujours eu un comportement, disons, enfantin.
- Mais il n'y a pas de mal à avoir un comportement enfantin, Anne !
- Je sais, mais moi, j'exagère la plupart du temps et je deviens vraiment irritable. Je n'ai pas la relation dont je rêvais avec mon petit-frère parce que justement, je me comporte comme une gosse. J'ai compris que ce n'était pas en insistant qu'il me ferait confiance un jour.
- Je vais pas te mentir, je sais pas quoi dire là-dessus. Mais je suis certain que si vous vous parliez plus souvent et que tu ne balances pas tout aux triplets juste après, ça ira.
Elle me regarde comme si je lui racontais des choses sans queue ni tête, mais je suis convaincu que si Gwenaël et Anne prenaient le temps de discuter calmement, ils s'entendraient bien.
- J'espère que ça arrivera un jour, et de préférence, avant que je ne parte.
- Ça arrivera, ne t'inquiète pas pour – avant que tu ne partes ?
- J'en ai parlé à personne mais j'ai un projet.
- Et tu pars quand ? Et où ?
- Je sais pas, mon projet n'est pas encore en point.
- Ton projet consiste en quoi ?
- Ah ça, je ne peux pas encore en parler avant de l'avoir mis en point. Désolée.
- Okay, je comprends.
De toute ma vie, je n'ai jamais eu une conversation aussi sérieuse et calme avec Anne. Ça change, et j'avoue que c'est rafraîchissant. Je suis curieux par rapport à son projet, mais je ne veux pas paraître insistant.
- Alors, Gwenaël ?
- Ah ! Oui, c'est vrai ! On devait parler de lui à la base.
- Tu voulais me parler de lui, rectifié-je.
- Techniquement, je voulais me renseigner auprès de toi, mais t'as pas l'air de vouloir en parler avec moi.
- C'est pas toi le problème Anne, j'ai pas envie d'en parler tout court, que ça soit avec toi ou avec quelqu'un d'autre.
- C'est bon, d'accord, j'insiste plus. Je vais rentrer, je suis venue à pied et je suis fatiguée, j'essayerai de parler à Gwen ce soir s'il est d'humeur, sinon je ferai ça demain.
- Dis-moi comment il va.
- Promis !
En moins de temps qu'il lui a fallu pour qu'elle soit là, elle est déjà repartie et je me retrouve seul dans le jardin. Mais pas pour longtemps, malheureusement, car j'entends la porte de derrière s'ouvrir et se refermer, et je n'arrive pas à reconnaître qui est sorti.
- Quand j'ai trouvé ta chambre vide, j'étais sûre que je te trouverai ici.
Ah. C'est Yolanthe.
- Je voulais prendre l'air, me justifié-je.
- Je peux prendre l'air avec toi ? demande-t-elle en s'accroupissant à côté de moi.
- Bien sûr.
- Merci.
Elle s'assoit complètement par terre et s'allonge quelques secondes après, dans la même position que moi. Je ne comptais pas vraiment engager la conversation, mais une pensée m'en rappelant une autre, je me souviens de ce que Gwenaël m'a dit à propos de ma petite sœur ; qu'il a dû la raccompagner car elle avait l'air d'aller mal.
- Yo ?
- Je sais ce que tu vas me demander Vilem, me devance-t-elle. Et je ne veux pas encore t'en parler en détail, sache juste que je me sens mieux.
- Tu es sûre ?
- Oui, promis. Je me sens mieux.
Personne ne veut parler à personne, et je me sens encore plus misérable en y réfléchissant parce que je sais, je suis certain que si on prenait le temps de se parler et de s'expliquer les uns aux autres ; tout irait beaucoup mieux plus souvent. Et entre beaucoup d'entre nous. En plus de cela, je suis censé être le plus mature d'entre nous, je l'ai toujours été, j'ai toujours fait le premier pas pour régler un conflit ou un malentendu ou quoi que ce soit d'autre. Mais je n'arrive pas à me résoudre à faire le premier aujourd'hui, et je ne comprends pas pourquoi.
- Toi, tu vas pas bien, lance Yolanthe sans bouger de sa position. Tu peux m'en parler si c'est trop de garder ce que tu ressens pour toi. Je dirai rien aux garçons, promis.
- C'est à propos de Gwenaël, avoué-je sans hésiter.
- Non mais ça je le sais, je voulais dire, si tu veux parler de ce que tu ressens par rapport à lui justement.
- Mais comment... non ne dis rien, je veux pas savoir comment tu sais.
- Je t'observe, je fais attention aux petits détails, j'ai vu comment vous vous comportez l'un vers l'autre, m'explique-t-elle en pouffant de rire. C'est encore plus flagrant depuis son anniversaire.
Hein ?
- Encore plus flagrant ? Tu veux dire que tu nous observes depuis... avant son anniversaire ?
- Bah oui, n'importe qui verrait qu'il y a un truc entre vous, je sais pas en quoi consiste ce truc exactement, mais Vilem, bouge-toi le cul, tu connais Gwenaël. S'il se sent perdu, il se renferme et boom, tu passes ta chance et un autre Luis viendra éventuellement prendre ta place auprès de lui.
La mention de Luis me fait mal, et je fais de mon mieux pour ne pas me renfrogner et envoyer balader ma sœur. Ça ne serait pas sympa alors qu'elle essaye juste de me réconforter et de me pousser à faire avancer les choses avec Gwenaël. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de souffler d'agacement à la pensée de son ex...
- Prendre ma place ? Mais qu'est-ce que –
- Fais pas genre, j'veux dire, fais pas l'con, me coupe ma sœur en se redressant vivement et je l'imite sans réfléchir. Tu sais très bien de quoi je parle, tu devrais l'admettre si tu comptes lui en parler un jour.
Elle devait vraiment choisir ce jour pour être aussi mature et réfléchie ? Son cerveau a décidé de recommencer à fonctionner aujourd'hui on dirait.
- Je compte bien lui en parler un jour, mais... je sais pas trop quoi lui dire.
- Dis-lui clairement ce que tu ressens ! Mon Dieu, Vilem, t'es censé être celui qui me conseillerait en relations, pas le contraire ! Oh là là, viens, on va s'faire une petite soirée film tous les deux, ça va te faire du bien, et comme ça, demain tu seras en forme pour aller déclarer ta flamme à Gwen.
- Déclarer ma – mais Yolanthe !
J'essaye de m'extirper de ses mains qui me tirent déjà pour me faire lever avec elle. Vu sa détermination, je doute de pouvoir échapper à sa soirée film entre frère et sœur, alors je me laisse entraîner à l'intérieur de la maison et en haut, dans ma chambre.
- Assieds-toi, dit Yo en me poussant sur mon lit. Je cherche mon PC et je reviens.
- On peut utiliser le mien tu sais... okay.
Elle est sortie de ma chambre avant que je n'ai pu finir ma phrase alors je l'attends en traînant sur les réseaux. Et ce qui retient mon attention n'est autre que la notification qui s'affiche en haut de mon écran, montrant le pseudo de Gwenaël en grand.
Okay. J'ouvre le message ou pas ? Yolanthe me tuerait si elle savait que j'hésite alors qu'elle vient littéralement de me faire une leçon de morale sur le fait que je dois « me bouger le cul » pour avoir ce que je veux ; c'est-à-dire, être avec Gwenaël.
gwen.abadie
[ Hey, j'étais sur le point de t'appeler quand je t'ai vu en ligne du coup je t'écris. Je te dérange pas ? On peut parler ? ]
vilem.rosen
[ Coucou, je voulais t'appeler aussi mais j'ai été interrompu. Euh oui on peut parler tu me déranges pas du tout ! ]
OK. Yolanthe ne m'en voudra pas de retarder un peu notre soirée film, non ? C'est elle-même qui m'a dit de me bouger alors je prends en compte ses paroles et je parle à Gwenaël, en espérant que je ne dise pas de conneries.
gwen.abadie
[ Est-ce que t'es en colère contre moi ? Pour tout à l'heure ? ]
vilem.rosen
[ Honnêtement ? Pas en colère. Mais je vais pas te mentir, je t'en veux un peu. Mais j'ai réfléchis et je crois comprendre ce que tu m'as dit. ]
gwen.abadie
[ Je voulais aussi m'excuser de t'avoir inconsciemment blessé. ]
Hein ? Qu'est-ce qu'il raconte ? C'est moi qui suis censé m'excuser de l'avoir ignoré après qu'il se soit confié à moi. Je tape une réponse rapide au moment où ma sœur revient dans ma chambre, son PC déjà ouvert qu'elle pose sur mon lit avant de s'asseoir à côté de moi, les sourcils froncés.
- Tu as l'air contrarié, remarque-t-elle immédiatement.
- C'est Gwenaël, je sais plus comment me comporter avec lui. Tout allait bien ce matin, puis après le... après la séance film qu'on s'est faite, c'est parti en couille pour une raison toute bête.
- Premièrement, tu respires un grand coup, tu réponds à son message, et tu éteins ton téléphone jusqu'à demain. Compris ? demande Yolanthe, très sérieuse. Écoute Vilem, je sais qu'il compte pour toi, mais là, tu sais pas comment réagir, tu l'as dit toi-même, alors au risque de dire des conneries, laisse-toi le temps d'une nuit pour te calmer. Qu'est-ce que t'en dis ?
- J'en dis que c'est peut-être une bonne idée, admets-je en fronçant les sourcils.
Yo se décale et s'installe sur mon lit, s'occupant sur son ordinateur pour me laisser le temps de répondre à Gwenaël ; ce que je fais assez vite, ayant déjà écrit la moitié du message que je comptais lui envoyer. J'éteins mon téléphone, comme prévu, et m'installe aux côtés de ma sœur, ne sachant pas si j'ai bien fait ou pas.
Gwenaël
Quand je reçois le dernier message de Vilem avant qu'il ne se déconnecte, je souffle d'agacement, mais je hausse les épaules et continue de traîner sur les réseaux pour faire passer le temps et ne pas penser à mon cœur serré. Je vois passer quelques publications des triplés, de ma sœur, une ancienne photo de Vilem que je n'ai pas vue parce que je ne traîne pas trop par ici.
Je commence à fatiguer, mais je reçois un message qui me maintient éveillé pendant au moins une heure. Je ne sais ni comment répondre, ni même si je dois répondre. Je grogne et éteint brusquement mon téléphone, si même Vilem ne répond plus, à quoi bon rester joignable et me torturer l'esprit pour quelqu'un d'autre ? Je n'ai pas l'énergie nécessaire pour me disputer encore une fois avec Evan qui n'a pas l'air d'en avoir terminé avec moi.
Malheureusement, un grand boucan me fait sursauter, je vais pour l'ignorer mais entendre ma sœur hurler mon prénom depuis le rez-de-chaussée me convainc de descendre à toute vitesse, le cœur battant la chamade. J'ai un mauvais pressentiment. Un horrible pressentiment, et je n'ai pas envie de savoir ce qu'il y a, sauf que je ne peux pas rester sans savoir non plus, surtout quand je vois les têtes d'enterrement que tirent mes parents et Anne.
- Quoi ? demandé-je, les regardant à tour de rôle et essayant de ne pas paniquer instantanément.
- J'vais aller préparer la voiture, rejoignez-moi dehors, dit ma mère alors que mon père et ma sœur s'approchent de moi.
- Bordel, qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi vous faites des têtes d'enterrement ?
- Gwen, commence Anne avant de se mordre la lèvre, comme si elle cherchait la meilleure façon de me dire ce qu'il y a. Maman a reçu un appel des Hoffmann.
- Et ?
- Gwen, Luis a eu un accident et il est à l'hôpital, m'explique mon père.
Je vois dans leurs yeux et dans leurs expressions qu'ils ne veulent pas me faire du mal avec une nouvelle pareille, mais c'est déjà fait. Je me sens déjà défaillir et je ne sais pas si je suis reconnaissant envers mon père quand il me pousse légèrement pour avancer vers la porte ou si je lui en veux de me forcer à reprendre pied dans la réalité et à affronter cette terrible nouvelle.
****
Parce qu'il est tard et que ma mère ne respecte pas toutes les limitations de vitesse, nous arrivons en une heure pile à l'hôpital et je suis le premier à sortir de la voiture. Je n'ai pas arrêté de me torturer l'esprit pendant tout le trajet, et j'ai passé mon temps à me ronger les ongles. Je n'en sais pas plus sur l'état de Luis, sa mère a juste dit à la mienne qu'il a eu un accident et qu'il a directement été emmené ici.
- Gwen, attends !
Je m'arrête deux secondes et me tourne, plus que surpris de voir Yolanthe s'élancer vers moi. Ses trois frères et leur mère juste derrière elle. Je regarde rapidement autour de nous et nous sommes tous là.
- Ils vont ont appelé aussi ?
Yolanthe ne fait que hocher la tête avant de me dépasser et d'aller voir ma sœur. C'est ainsi que je me retrouve à avancer vers les portes des urgences à côté de Vilem et ses frères. Je ne dis rien, je n'arrive pas à exprimer ce qu'il y a dans ma tête en ce moment même et je ne sais pas comment je vais réagir en voyant les parents de mon ex, et mon ex lui-même.
Certains ne seraient jamais venus en apprenant que leur ex a eu un accident et qu'il est à l'hôpital. Mais avant tout cela, on était potes, et nos familles sont amies, alors même si à la fin de notre relation c'était le bordel, je n'aurai pas pu rester à la maison en le sachant ici sans aucune nouvelle de l'état dans lequel il est.
- Ça va ?
Je tourne ma tête vers Vilem qui me regarde d'un air inquiet, et je hausse les épaules. Est-ce que ça va ? Peut-être, peut-être pas. Je n'en sais rien, et j'ai besoin de savoir comment va Luis, putain.
- Oh mon Dieu vous êtes là !
- Merci d'être tous venus !
Je relève la tête d'un coup en entendant ces deux voix familières. Mélyne et Charles. Les parents de Luis. Quand je remarque les larmes qui inondent leurs visages, je m'élance vers eux et les prends dans mes bras sans réfléchir une seconde de plus. Je ne sais même pas ce qu'il s'est passé exactement, mais s'ils pleurent, c'est que ça doit être grave, vraiment très grave. Parce que je ne les ai jamais vus exprimer autant d'émotions de toute ma vie.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demandé-je en décalant ma tête alors qu'ils avaient toujours une main chacun sur mes épaules. Dites-moi ce qu'il y a, est-ce qu'il va bien ?
- On sait pas Gwen, on sait pas. Il a eu un accident sur la route, finit par répondre Charles en reniflant. L'hôpital nous a appelé y a une demi-heure environ. On était en route pour rejoindre Luis en ville pour passer la soirée ici en famille avant de rentrer à la maison, on a donc dévié pour venir ici et...
- Et les médecins ont dit qu'il est dans un état très critique, continue Mélyne en secouant sa tête alors qu'une nouvelle vague de larmes silencieuse inonde à nouveau ses joues. On sait pas s'il va s'en sortir Gwen, on sait pas si on va revoir notre fils.
J'hoche la tête et me décale au moment où ma mère et Félice viennent réconforter Mélyne tandis que mon père se cale près de Charles, un bras autour de ses épaules pour le soutenir. Personnellement, je me tourne vers ma sœur et elle ne fait que me prendre dans ses bras, me berçant doucement pendant quelques minutes. Je me sens en sécurité dans son étreinte et je ne veux pas m'éloigner d'elle. J'ai peur qu'elle disparaisse la seconde où je ne serai plus dans ses bras.
- Anne, marmonné-je contre son épaule.
- Je vais te chercher un chocolat chaud, me dit-elle en embrassant ma tempe. Vilem ! Tu restes avec Gwen, okay ? Tu le quittes pas d'une semelle ou j'te fais la peau. Compris ?
- Compris.
Et c'est comme ça que je me retrouve dans la salle d'attente bondée, calé entre Vilem d'un côté et Théo de l'autre, tandis que Yolanthe et Pierre sont partis avec ma sœur pour prendre des boissons aux autres. Je ne sais pas où sont mes parents, ni Félice, ni les parents de Luis.
Oh mon Dieu, Luis.
Une nouvelle vague de panique m'envahit et je recommence à me ronger les ongles, mon genou tremblant à une vitesse alarmante. Oh putain.
✨✨✨
Hello !! J'espère que vous allez au mieux ❤️
Et voilà enfin le chapitre 9 ! Où on découvre une différente facette d'Anne 😉 Que pensez-vous de ses confessions ? De son comportement ?
Et Yolanthe ? 👀
Mais surtout... Luis. Dois-je m'excuser ? Je ne sais pas 🤔 À vous de me dire ✨
Dites-moi tout ✨✨
Peace Out 💜
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