Chapitre 3

Vilem

Nous avons parlé pendant ce qui me semble être une éternité, mais en réalité ça n'a duré que deux petites heures. Nous n'avons plus abordé des sujets trop sérieux ou trop personnels, et ça m'est égal à vrai dire. Car après avoir vu une facette de Gwenaël que je n'ai eu l'occasion de voir qu'une seule ou deux fois depuis qu'on se connaît, je suis sur un petit nuage de bonheur qui occulte tout le reste.

En ce moment-même, nous marchons lentement en sens inverse, nos montures à nos côtés. L'atmosphère qui nous entoure n'a plus rien de dérangeant, ou de tendu, bien au contraire. C'est devenu un mélange de douceur et de bonheur ; du moins, pour ma part.

- Je dois remonter et... rentrer, il se fait déjà tard et je suis épuisé et demain je fais partie des gens qui vont conduire les chevaux au centre.

- Okay, pas de soucis, du coup on se verra demain, dis-je en souriant.

- En coup de vent Vilem, je vais devoir retourner aux serres rapidement, y aura pas beaucoup de gens demain.

- D'accord.

Nous nous arrêtons et je le regarde s'installer sur Lali alors que moi, je décide de rentrer à pied. Je me sens tout petit d'un coup, habitué à être plus grand que Gwenaël, ça me fait bizarre de devoir lever la tête pour le regarder dans les yeux. Lui, visiblement content de cette différence inhabituelle, me sourit de toutes ses dents.

- A demain alors, lance-t-il avant de partir.

Je me retrouve planté comme un con, seul à ne pas avoir répondu à la salutation de Gwenaël. Je reste ainsi quelques secondes, ou quelques minutes, avant de me reprendre et de regarder Black qui est étrangement calme ce soir.

- J'suis paumé mon vieux, marmonné-je en caressant sa crinière. Pis merde, je parle à un cheval moi, tu piges rien, hein ? Allez, on rentre !

A peine rentré que je me retrouve entouré des triplés, et de ma mère à quelques centimètres près. Qu'est-ce qu'il y a encore ? Et pourquoi tout le monde me regarde comme si... comme si j'avais fait quelque chose de magnifique ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? finis-je par demander alors que personne ne disait rien.

- T'étais avec quiiiiiiii ? demandent Théo et Yo d'une même voix.

- Ça vous regarde pas, grogné-je en fixant maman en recherche de soutien de sa part.

- Tu étais avec la personne qui t'a envoyé un SMS tout à l'heure ? demande-t-elle simplement en souriant en coin, les bras croisés.

- Mais oh ! Laissez-moi tranquille hein, vous avez pas besoin de savoir avec qui j'étais, marmonné-je en montant à l'étage.

Je suis sûr d'être tranquille mais j'entends la dernière phrase que balance Yolanthe juste avant que je ne monte la dernière marche ;

- J'ai vu passer Gwen et Lali quand je suis rentrée.

Oh non, Dieu, faut absolument pas qu'ils commencent à se faire des théories rocambolesques. Je suis certain que Gwenaël n'a pas dit à sa famille qu'il venait me retrouver. Ils se seraient fait des idées et Anne aurait été capable de le suivre !

Mais d'un côté, je comprends un peu la réaction qu'ils auraient eue, Gwenaël n'est pas du genre à sortir pour rejoindre quelqu'un, s'il sort, il le fait pour lui-même ou pour Lali, rien de plus. Je me souviens que quand il sortait avec Luis, il n'allait que très rarement chez ce dernier, et ramenait à peine son copain de l'époque chez lui. Apparemment, de ce que m'a dit Anne, Gwenaël préférait qu'ils se voient dehors plutôt que l'un aille chez l'autre, et encore, il ne restait pas très longtemps avec lui. Je n'ai jamais compris pourquoi, mais je n'ai jamais osé lui poser la question.

- Vilem !

Oh mon Dieu, pourquoi ma mère gueule alors qu'elle aurait pu me parler quand j'étais en bas ? Je me penche un peu par-dessus la rambarde de l'escalier qui mène au troisième étage pour voir le visage de ma mère qui me regarde depuis le rez-de-chaussée, la tête à l'envers.

- J'ai besoin que tu ailles en ville demain matin, commence-t-elle en grimaçant, sachant que je n'aime pas m'y rendre.

- Maman, pas demain matin s'il-te-plaît, répliqué-je.

Je me remémore ma discussion avec Gwenaël, et si je vais en ville demain matin, je le ne verrai pas jusqu'à je-ne-sais-pas quand !

- Tu peux pas envoyer l'un des triplés ? S'il-te-plaît ?

- Bah non, ils ont cours la matinée, répond ma mère. Et je dois être sur place pour –

- Je peux être sur place moi ! protesté-je un peu trop vivement. Et tu pourras aller en ville, comme ça, tout le monde est gagnant !

- Bon, on en reparle demain matin, d'accord ?

- D'accord. Bonne nuit !

- Bonne nuit !

Une fois au troisième étage, je croise les doigts pour que je sois tranquille ce soir et que les triplés n'aient pas l'idée de venir envahir le petit salon qui se trouve à côté de ma chambre. Je suis fatigué et je me sens encore comme sur un petit nuage, alors j'espère pouvoir finir la soirée sur une note calme. Je crois même que je vais directement me mettre au lit, sans faire autre chose ; comme bosser ou repenser à tout ce que j'ai ressenti ce soir.

Oui, non, mieux vaut dormir que me plonger dans mes pensées. Je vais juste ruiner ma nuit et être misérable demain au centre ; je n'ai pas du tout envie d'être misérable demain au centre, surtout que Gwenaël sera là... quelques minutes comme il a dit. Mais là tout de même.

****

Gwenaël

Quand je rentre à la maison avec un sourire à la place d'un visage aux traits tirés, Anne n'hésite pas à me tomber dessus avec une vingtaine de questions qu'elle a l'air d'avoir préparé à l'avance.

- Tu peux pas me laisser tranquille ? râlé-je en esquivant ses tentatives de me coincer dans un câlin.

- Nope ! C'est la première fois que tu as l'air aussi heureux en revenant de l'extérieur, ce n'est pas arrivé même quand t'étais avec Luis, dit-elle. Tu veux vraiment rien me dire ?

- Même si je le voulais, je ne te dirai rien, Annette.

- Mais pourquoi ? grogne-t-elle à son l'entente de son prénom complet.

- Parce que tu le dirais aux triplés qui ne me laisseraient plus tranquille, déjà que c'est mal parti sans qu'ils ne sachent rien de ma vie privée, alors si tu te mets à leur dire des trucs ça serait pire, donc, non merci !

Anne soupire et ne répond rien, se contentant de hausser les épaules. Elle sait que j'ai raison et que c'est ce qu'elle aurait fait si j'avais eu la stupidité de me confier à elle. Pas que j'en ai forcément envie, mais je manque de gens à qui parler. C'est plutôt de ma faute, mais j'espère naïvement que quelqu'un finira par voir à quel point j'ai besoin d'extérioriser tout ce que je ressens sans que je n'aie à le dire explicitement.

- Gwen, t'es toujours okay pour demain matin ? demande ma mère depuis le salon.

- Oui oui ! Pas de soucis ! Je vais aller me coucher.

Un concert de "bonne nuit" me répond et je suis content qu'Anne ait décidé de me laisser tranquille. Je suis plus qu'épuisé et je n'ai qu'une seule envie : dormir... ou pas. Je n'ai pas qu'une seule envie, mais il n'y en a qu'une qui est réalisable et c'est dormir.

L'autre devra attendre demain matin pour se réaliser. Au moins à un certain degré.

Je me mets au lit une fois changé et lavé, mais je sais d'avance que je ne réussirai pas à trouver le sommeil avant un long moment. Quand mon cerveau m'échappe, impossible de calmer mes pensées.

Je ne me suis pas senti aussi léger et heureux depuis mon début de relation avec Luis, car les premiers mois étaient vraiment les plus heureux, contrairement au reste. Ça s'est dégradé mais pas de façon dramatique, on est resté ensemble encore de longs mois après avoir réalisé que notre relation n'allait nous mener nulle part. Je crois que c'était plus pour rester dans une routine "confortable" que quoi que ce soit d'autre.

Bien évidemment, on a eu plus de bas que de hauts durant notre relation, et la plupart commençaient toujours quand je refusais d'aller chez-lui. Je n'ai jamais été confortable à l'idée d'être entouré par sa famille ou autre, et lui ne comprenait pas mon choix et parfois ne cherchait même pas à comprendre, ce qui m'agaçait à mon tour. C'était un peu comme un cercle vicieux qui nous a fait plus de mal que de bien.

Pour m'empêcher de me torturer l'esprit en réfléchissant à ce qu'il s'est passé et ce qu'il aurait pu se passer si certaines choses avaient été différentes, je prends plutôt mon téléphone pour m'épuiser et m'endormir plus vite. Pas saint comme technique, mais la seule que j'ai. Et qui marche quasiment à tous les coups.

****

Le haut de mes cheveux attachés en mini chignon, j'essaye de ne pas craquer. Dehors, il pleut des cordes depuis des heures et je suis coincé dans la serre tempérée pour la même durée. J'étouffe. Il ne fait pas si chaud que ça à l'intérieur, mais c'est l'impression que j'ai. Je ne porte qu'un tee-shirt en plus, je ne suis pas sensé avoir aussi chaud ni me sentir aussi étouffé.

- Gwen, tu peux faire une pause de quelques minutes, fais un tour ou ce que tu veux, mais va faire une pause de quelques minutes. Reviens en meilleure forme.

Je regarde mon père et son air ne laisse aucune place à négocier. Ce n'est pas papa qui a parlé, mais plutôt mon boss, à ce moment-là.

J'hausse les épaules et quitte la serre, me prenant le déluge sur la tête. Je soupire d'agacement et me dépêche de rejoindre l'écurie où se trouvent Anne et ma mère et d'autres gens. J'ai passé la matinée à préparer les bacs qui vont bientôt accueillir nos orangers et nos mandariniers qu'on doit rempoter dans un mois environ.

En plus, à cause de l'orage qui a grondé toute la nuit et de la pluie torrentielle qui a suivi, tous les cours d'équitation ont été annulés au centre des Rosen – je n'ai donc pas vu Vilem comme prévu, et on a dû prendre soin des chevaux au milieu de la nuit. Je suis arrivé le deuxième à l'écurie, juste après maman qui s'est réveillée la première. Il était aux environs de trois heures du matin et je ne me suis pas rendormi depuis. Ça a pris un certain temps pour calmer tout le monde, et tout fermer également pour ne prendre aucun risque. On n'a pas envie de trouver nos animaux électrocutés à cause d'un manque d'attention de notre part.

- Hey ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Vous avez fini aux serres ?

Ma mère me passe une serviette chauffée parmi celles qu'elle a ramenées à l'écurie plus tôt et je lui en suis reconnaissant. J'enlève mon tee-shirt et enroule la serviette sur le haut de mon corps pour me réchauffer un minimum avant de devoir à nouveau affronter la pluie.

- Non, papa m'a foutu dehors pour que je me repose quelques minutes, réponds-je en grimaçant.

- Gwen, tu viens voir Lali s'il-te-plaît ? Elle est intenable depuis que tu es parti tout à l'heure !

- Lui, c'est Evan, me chuchote ma mère avant que je ne rejoigne le gars qui m'a appelé.

Je la remercie d'un sourire et elle secoue sa tête, amusée. Elle sait que je ne me souviens pas des prénoms des employés. Tout le monde le sait.

- Merci Evan, je m'en occupe.

Il s'en va vers je-ne-sais-qui et je m'approche de Lali, rien que d'être près d'elle m'apaise considérablement, me faisant oublier ma mauvaise humeur pendant quelques instants.

- Hey ma belle, soufflé-je en passant ma main sur son pelage.

Je réitère mon geste plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle soit calme et je reste encore quelques instants près d'elle. C'est fou l'effet qu'on a l'un sur l'autre.

J'aurai quand même aimé avoir une relation fusionnelle avec un autre être humain un jour, et pas seulement avec Lali. Je l'aime de tout mon cœur, mais je préfère encore quand on répond à mes questions. Ou qu'on calme mes inquiétudes.

- Tu y retournes ? demande ma mère quand je retourne vers elle.

- Ouais, y a plus grand-chose à faire alors si je fais vite, je pourrai aller dormir ! Fin, j'espère, ajouté-je en regardant les chevaux qui s'agitent alors que l'orage ne se calme pas.

- Allez ! File ! Et sois prudent !

****

Encore dans les vapes, j'ai du mal à distinguer les chiffres et les lettres qui dansent sur l'écran de mon téléphone. Je cligne des yeux plusieurs fois et je n'arrive pas à croire ce que je vois.

[02 :19.]

[Vous avez quatre messages et sept appels manqués.]

Okay. Je me redresse lentement pour ne pas brusquer mon corps mais je me fige en constatant où je suis. Oh bordel. J'ai dormi dans l'écurie. Par terre, alors que j'étais avec Lali. Et apparemment, ce qui m'a tiré du sommeil n'est autre que ma jument qui m'a foutu un coup dans les côtes si j'en crois la douleur que je ressens là-bas. Je crois que j'ai pris trop de sa place.

- Oh mon Dieu...

Je souffle et finis par me lever complètement, m'adossant à l'une des parois du boxe ouvert de Lali. Je déverrouille mon téléphone pour voir qui m'a envoyé des messages et qui m'a appelé.

Bon. Il y a deux appels de ma mère, un d'Anne, et quatre de... Vilem ? Oh putain, j'ai raté ses appels. Les messages sont tous de Vilem par contre.

Vilem
[ Hey, j'ai cru comprendre que tu avais terminé plus tôt, et j'ai rien fait toute la journée du coup ça te dirait un tour ? ]

[ Euh... ça fait plus de deux heures depuis que je t'ai envoyé un message, ça va ? Si tu veux pas qu'on se voit, suffit de le dire hein. ]

[ Okay ! Anne m'a dit que t'étais dans l'écurie du coup je présume que t'as mis ton téléphone sur silencieux, fais-moi signe quand tu rentre. ]

[ Gwenaël, où est-ce que t'es ? Tout le monde te cherche et l'écurie est fermée ! ]

C'est après ce dernier message qu'il m'a appelé quatre fois, sans succès. Le dernier appel date d'il y a quinze minutes. Et comment ça, l'écurie est fermée ? Je me décolle de la paroi et vais vers la porte principale de l'écurie qui est, en effet, verrouillée. C'est quoi ce bordel ?

Sans réfléchir, je décide d'appeler Vilem. L'idée d'appeler un membre de ma famille ne m'a même pas effleuré l'esprit. Je décide de me pencher là-dessus plus tard.

Merci mon Dieu ! T'es vivant !

Bien sûr que j'suis vivant, grogné-je en me raclant la gorge, me rendant compte que ce n'est que la deuxième fois que je l'ai au téléphone et c'est pour qu'il me libère de ma propre écurie.

T'es où ? demande Vilem précipitamment.

J'entends des sons bizarres de son côté, comme s'il s'était déplacé trop vite et qu'il avait fait tomber des trucs.

- Je suis enfermé dans l'écurie.

Quoi ? Mais elle est fermée !

Quelqu'un a dû la verrouiller sans savoir que j'étais là... je me suis endormi, avoué-je alors.

Un court silence passe avant que Vilem ne comprenne ce que je lui ai dit.

Tu as... d'accord, d'accord, écoute, je viens te chercher.

Okay.

Je tourne en rond pendant au moins une vingtaine de minutes avant d'entendre du bruit de l'extérieur. Je prie pour que ça soit Vilem qui soit arrivé et je suis soulagé quand je l'aperçois au seuil de la porte grande ouverte. Heureusement qu'il a les clés de l'écurie, je suis sûr qu'il n'a pas pris la peine de passer chez-moi.

- J'ai prévenu les autres que t'allais bien, dit-il en s'approchant de moi à grands pas. Ça va ? demande-t-il quand même, cherchant la moindre trace d'inconfort sur mon visage.

J'hausse les épaules. Je ne sais pas quoi répondre, je suis crevé, j'ai dormi dans une position inimaginable et j'ai seulement envie de prendre l'air après être resté ici plusieurs heures.

- T'es venu à pied ? demandé-je en ne voyant pas Black dehors.

- Ouais, je me suis dis que tu serais trop fatigué pour monter à cheval à cette heure-ci, répond-t-il en verrouillant l'écurie avant de me rejoindre. On y va ?

- Mmh, j'ai l'impression d'être resté enfermé pendant des jours ! J'étouffais presque.

J'inspire longuement et Vilem me laisse le temps de me ressaisir, restant à côté de moi mais ne disant rien. Il se contente d'attendre que je reprenne la parole et je me sens apaisé, parce que je sais que si ça avait été Anne qui était venue me chercher, je n'aurais pas eu le temps de respirer qu'elle m'aurait embarqué.

- Merci d'être venu, dis-je en me tournant vers lui et triturant mes doigts, un peu gêné.

- Tiens.

Il détache une veste légère qu'il avait enroulée autour de sa taille et me la tend sans un mot de plus, je l'enfile rapidement, me rappelant que je n'avais que le tee-shirt de tout à l'heure, qui est un peu trop collant et qui me tient plus froid qu'autre chose.

- Les triplés sont chez toi, lance Vilem alors qu'on marchait en direction de la maison.

- Quoi ? Sérieux ?

- Ouais... quand on t'a cherché, ils sont partis avec Anne et... tes parents sont chez-moi.

Double misère.

Sans hésiter, j'entoure mon torse de mes bras comme si je me faisais un câlin à moi-même, avant de répondre.

- On va chez toi alors, s'il-te-plaît. J'ai pas du tout envie de me confronter aux autres maintenant.

Vilem me sourit presque... tendrement, et hoche la tête avant de mettre ses mains dans ses poches. Je me remets à sa hauteur et nous restons silencieux quelques minutes avant qu'il ne brise le silence.

- Comment tu te sens ?

- Honnêtement ?

- Ouais.

- Je sais pas, commencé-je en lui jetant un coup d'œil. Je suis crevé et j'ai l'impression d'avoir dormi pendant des jours et en même temps, de ne pas avoir dormi pendant des jours, c'est incompréhensible.

- Tu vas pouvoir te reposer maintenant, dit-il alors que nous nous approchons plus de sa maison.

Pour m'occuper les mains alors que Vilem me regarde beaucoup trop régulièrement, je détache le haut de mes cheveux qui ne doivent plus ressembler à rien. Je ne dois plus ressembler à rien.

- J'pourrai t'emprunter des fringues ? demandé-je.

- Bien sûr, tout ce que tu voudras.

J'ai l'impression que sa réponse va au-delà du simple fait de lui emprunter des vêtements. Ses yeux parcourent encore une fois mon visage, comme s'il cherchait à déceler quelque chose dont je ne sais rien, et mon cœur lâche presque lorsqu'il me sourit de nouveau en plongeant ses yeux dans les miens.

- Tu peux monter directement d'ici, si tu n'as pas envie de voir ma mère et tes parents tout de suite, propose-t-il en faisant un signe de tête vers l'escalier extérieur qui mène à sa chambre.

- Et toi ?

- Je passe par l'intérieur pour les prévenir que t'es là.

- Okay.

Je monte rapidement, ne supportant plus d'avoir autant froid et je ne fais pas attention à la chambre de Vilem, me précipitant immédiatement dans la salle de bain. Qu'est-ce que ça fait du bien, d'être dans une pièce chauffée, mais pas trop. Et rien que la perspective de prendre une douche chaude me remonte considérablement le moral. Le fait que je sois chez Vilem, dans sa chambre, ne joue rien là-dedans, bien évidemment.

✨✨✨

Hello !!!!!! Je poste tard, je m'excuse ! J'ai pas arrêté de bouger, de sortir, et de danser tout le weekend (depuis vendredi soir mdr) et je viens juste de me poser pour me calmer et vous publier ce troisième chapitre 🤭

Alors par ici, Gwen qui dort dans l'écurie, et Vilem qui vient le chercher, qu'est-ce que vous en pensez ?

Le fait que Gwen se fasse gentiment dégager par son papa pour qu'il se repose ?

Dites-moi touuuuuuut mes p'tits gens ❤️‍🩹

Je réponds à tous les commentaires !! Parfois tard mais je réponds au maximum 💕

Allez, je vous laisse ! Je vais me reposer car j'ai des partiels cette semaine ! Bisoussss 😘

Peace Out 💜

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