Chapitre 13

Gwenaël

Est-ce que je mets une chemise ? Non, trop classe. Trop sérieux. Je ferme les yeux, me penche sur la grosse pile de n'importe-quoi que j'ai mise sur mon lit et je pioche un haut au hasard. Je jure que quoi que ce soit, je le mettrai !

Un polo noir à capuche. Okay. J'ai besoin d'appeler Vilem, sinon je vais perdre la tête. J'aurai bien demandé conseil à ma sœur, mais je suis toujours fâché contre elle. J'ai essayé de lui parler ce matin et la première chose qu'elle ma sortie était « T'as fumé en secret dans ta chambre ? » alors j'ai laissé tomber.

Naël, souffle la voix de mon ange à l'autre bout du fil. Tout va bien ? Tu veux qu'on annule ?

Mais non, tout va bien, le rassuré-je en rigolant. Je suis juste un peu... perdu quant à la tenue que je dois porter.

On avait dit qu'on partait sur un truc tout simple, me rappelle Vilem. Ce qui veut dire que tu mets ce qui te permettra d'être à l'aise, d'accord ?

J'ai fermé les yeux et j'ai pioché un polo à capuche, avoué-je.

Le noir ?

Ouais... Pourquoi ?

Il te va à merveille !

Donc j'le mets ?

Mais oui !

Tu mets quoi, toi ? demandé-je en mettant le haut-parleur pour m'habiller sans avoir à raccrocher.

Un truc avec ma chemise à carreaux, répond-t-il.

La voix de Vilem a l'air lointaine, alors je suppose qu'il a fait la même chose que moi ; il se prépare en ayant mis le haut-parleur pour ne pas raccrocher.

- Un truc ?

J'ai pas encore décidé ! Je cherche là !

J'te laisse te préparer si tu veux ? suggéré-je.

J'entends du mouvement du côté de Vilem et il ne répond pas directement. Je commence par croire qu'il ne m'a pas entendu et je suis sur le point de me répéter quand il répond enfin ;

Si ça te dérange pas, on peut rester en appel, ça me donne l'impression qu'on se prépare ensemble.

C'est le cas, c'est ce qu'on fait. Et non, ça me dérange pas.

On continue de nous préparer chacun de notre côté, ce qui ne prend pas beaucoup de temps pour moi vu que j'avais déjà mis un jean simple, noir également. J'ai une profonde envie de demander son avis à ma sœur, mais je me retiens et reprends mon téléphone pour me distraire et ne plus penser à elle.

- Je suis prêt, annoncé-je à Vilem.

Je dois juste mettre mes chaussures et ça sera bon !

D'accord, je raccroche pour passer voir Maman avant de sortir. Je passe dans –

Non, je passe te chercher, je prends la moto de mon père. Reste chez toi.

-  Tu peux passer me prendre à l'écurie du coup ? demandé-je en grimaçant. J'ai pas très envie de rester aux côtés d'Anne.

Bien sûr, aucun souci. On se voit dans quinze minutes !

Il finit par raccrocher avant moi et je range mon téléphone, vérifie que j'ai tout avec moi – ma veste, mon portefeuille et mes clés – et descends au rez-de-chaussée. Je jette un coup d'œil rapide à la cuisine et il n'y a que mon père qui y est ; il me sourit et me fait un signe de tête vers le salon pour me signifier que ma mère est là-bas.

Je m'assois sur le canapé, le plus loin possible d'Anne et le plus proche possible de ma mère. Je suis un gamin. Nos parents ont remarqué notre petit manège depuis hier, mais aucun de nous n'a voulu expliquer quoi que ce soit alors c'est resté là.

- Tu sors à quelle heure ? finit par demander ma mère après nous avoir méchamment fixé l'un et l'autre.

- Dans quelques minutes, je voulais juste passer vous dire de ne pas m'attendre pour manger.

- Evidemment, grogne Anne en secouant la tête. C'est évident, Gwenaël, ajoute-t-elle comme si on n'avait pas compris.

Ça me fait frissonner de malaise quand elle appuie bien sur le "Gwenaël". Elle ne m'appelle jamais par mon prénom complet, vraiment jamais. Il n'y a que Vilem qui fait ça régulièrement, et certains étrangers qui n'osent pas directement m'appeler "Gwen".

- J'voulais juste clarifier les choses, dis-je en m'empêchant de rouler des yeux.

- Vous allez où ?

Je me détourne d'Anne et me concentre sur ma mère, la remerciant silencieusement de m'avoir sauvé de ce mauvais pas. Je n'ai pas de réponse à sa question parce que Vilem a refusé de me dire où est-ce qu'on va, mais il m'a promis que ça ne serait pas un endroit trop bondé pour m'éviter d'être mal à l'aise.

- Je sais pas, Vilem m'a pas dit.

- Oh. Et bien, passez une bonne soirée ! Passe le bonsoir à Vilem de notre part.

Je souhaite une bonne soirée à tout le monde, incluant Anne indirectement et sors de la maison au moment où mon téléphone vibre ; heureusement que ça prend à peine cinq minutes de marche de la maison à l'écurie.

Je t'attends, lance Vilem.

- J'arrive.

****

Ce n'est que la deuxième fois de ma vie que je monte sur une moto, et étrangement, je n'ai pas peur. Je m'attendais à plus d'anticipation de ma part, mais je ne sais pas si c'est parce que je suis avec Vilem, ou si je m'étais juste fait trop de fausses idées sur les motos, mais je me sens bien.

Ça va ? Tu veux que je ralentisse ?

La voix de Vilem retentit à travers le casque sur ma tête grâce à une installation Bluetooth qui relie les deux casques, et qui permet ainsi de communiquer sans prendre de risques inutiles.

- Ça va ! C'est ok !

Je resserre mes bras autour de la taille de Vilem et j'espère que je ne le gêne pas pour sa conduite. Je sais qu'il me l'aurait dit si ça avait été le cas, mais je fais quand même attention à ne pas bloquer ses mouvements.

Le temps que dure le trajet, je ne pense à rien, et je me rends compte que ça fait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi détendu. Ça me fait du bien, et j'essaye de ne pas laisser ma panique intérieure me gagner ; ceci est mon premier vrai rendez-vous avec Vilem depuis qu'on est ensemble et je ne veux que rien ne vienne en travers de ça.

J'aurai le temps de paniquer bien plus tard. Maintenant, ce soir, je ne veux me concentrer que sur mon petit-ami.

On est arrivé.

En moins de trois minutes, Vilem s'est garé et nous nous sommes débarrassés de nos casques pour les emporter avec nous – il n'y a malheureusement pas d'endroit ou de casier où les laisser.

Plus naturellement que je ne l'aurai pensé, j'attrape la main de Vilem et entrelace nos doigts alors que nous avançons dans le parking qui n'est qu'à moitié rempli. Ça me fait plaisir de voir qu'il a vraiment fait attention où il m'emmenait, il y aura très peu de personnes à l'intérieur du restaurant et ça me rassure.

- Oh ! m'exclamé-je soudain

- Tu en as mis du temps, ricane Vilem en secouant la tête.

En effet. Je n'ai pas reconnu l'itinéraire ni l'établissement jusqu'à présent. Je connais ce restaurant, on est venu ici une ou deux fois avec nos familles pour les anniversaires des triplés. Je suis encore plus content à la perspective d'être dans un endroit un tant soit peu familier.

Der Himmel, à savoir : Le Paradis, est un restaurant franco-allemand qui n'est quasiment jamais bondé même s'il est très populaire et en plus, ils ont un menu extraordinaire. Au moment où on franchit la porte d'entrée, je sens qu'on va passer une merveilleuse soirée, Vilem et moi.

Ce dernier se dirige vers la réception au lieu d'aller choisir une table, ce qui me surprend, vu qu'on réserve rarement dans ce restaurant, on est certain de toujours trouver une place de libre, mais apparemment, Vilem en a décidé autrement et s'entretient quelques secondes avec un serveur. En moins de cinq minutes, nous sommes conduits à une table deux places qui est plus ou moins isolée du reste du restaurant.

Vilem

Voir le soulagement sur le visage de Gwenaël me confirme que j'ai pris la bonne décision en réservant au lieu de venir juste comme ça. Il sera beaucoup plus à l'aise en étant isolé des autres clients, et notre soirée se passera mieux.

- Après toi.

Gwenaël me surprend en tirant une chaise pour moi pour que je m'asseye. J'ajuste ma chaise alors que lui s'installe en face de moi, enlevant sa veste. Mon cœur bat la chamade, et je n'arrive pas à détourner mes yeux de mon petit-ami. Lui qui est habituellement si timide et réservé, n'a pas hésité une seule seconde à faire preuve de ce geste que je trouve tellement romantique, et ce, dans un lieu public et près d'un inconnu.

Aucun de nous ne branche lorsque le serveur pose deux menus devant nous avant de s'éclipser, on est trop concentré à se dévorer du regard pour faire attention à notre entourage. Des moments comme celui-là, j'en ai rêvé depuis si longtemps que j'ai du mal à me dire que c'est à présent bien la réalité, ma réalité. Je vis un rêve aux côtés de Gwenaël et je ne voudrais pas que ça change pour rien au monde.

Plusieurs fois, pendant des moments de faiblesse temporaires, je me suis permis d'imaginer ce que ça serait de sortir avec lui, de l'inviter à dîner, de l'emmener en rendez-vous amoureux ; comme ce soir. Mais ce que nous vivons dépasse tout ce que mon cerveau a pu pondre pour combler le manque que je ressentais au quotidien.

Ce manque est à présent comblé par Naël, et je serai éternellement reconnaissant envers Dieu de m'avoir donné ce que je désirais le plus au monde.

- J'aime déjà beaucoup cette soirée, avoue Gwenaël, me sortant de mes pensées.

- Moi aussi, rétorqué-je en me reconcentrant sur son visage.

Il est détendu, et il a vraiment l'air d'apprécier ce moment. Il ne se force pas, il ne ment pas, il ne m'offre pas de phrases à moitié sincères. Ça me rassure, cela veut dire qu'il est vraiment à l'aise et qu'il ne ressent pas le besoin de mentir ou de balancer n'importe quoi pour ne pas que je m'inquiète.

- Tu analyses mon visage, remarque-t-il, ne cherchant même pas à cacher la grimace qui tord sa bouche.

- Excuse-moi, je n'ai pas fait exprès.

Je baisse légèrement la tête et prends le menu posé devant moi pour m'occuper. Je ne voulais pas le mettre mal à l'aise, je sais que Gwenaël n'aime pas être fixé ou "analysé" comme il le dit, mais je ne l'ai pas fait exprès, je voulais juste m'assurer qu'il allait réellement bien et qu'il ne se sentait pas mal ici.

Qu'est-ce qu'il a dû comprendre par là ? Que je ne lui faisais pas confiance ? Que je ne le croyais pas ? C'est faux, je lui fais confiance et je le crois. Je n'avais pas besoin de scruter ses traits comme je l'ai fait.

- Hey, c'est pas grave.

- Si tu le dis, marmonné-je, scrutant maintenant le menu.

Comprenant que je ne relèverai pas immédiatement la tête, je l'entends soupirer et je me dis que j'ai peut-être déjà gâché la soirée qu'on commençait à aimer il y a moins de cinq minutes.

- Vilem ?

- Hmm ?

- Tu peux me regarder, s'il-te-plaît ?

J'abdique et mes yeux s'accrochent automatiquement aux siens. Gwenaël sourit et ne perd pas une seconde avant d'allonger ses bras sur la table, posant doucement ses mains sur les miennes. Il me fait lâcher le menu et enlace fermement nos doigts ensemble.

- Je sais pourquoi tu as "analysé" mon visage, et même si en général ça me dérange, venant de toi, ça me dérange beaucoup moins. Tu sais pourquoi ? Parce que je sais que tu le fais pas pour me juger, mais pour t'assurer que je vais bien, que je raconte pas de conneries, tu me connais, tu sais que je peux mentir juste pour pas t'inquiéter, mais là, je suis sincère. Avec toi, je suis toujours sincère.

- Je te crois, dis-je simplement.

Mon cerveau veut s'attarder sur son "ça me dérange beaucoup moins" mais en voyant le sourire de Gwenaël, je me force à ne pas y penser. Ce n'est pas le moment d'analyser en plus ses paroles, je le crois quand il dit qu'il est sincère avec moi, point.

- Okay, alors... ah, le serveur revient. Tu as choisi ?

J'hoche la tête pour lui signifier que oui et nous commandons chacun un soda. Moi, parce que je conduis au retour et je ne veux pas prendre une boisson alcoolisée, Gwenaël parce qu'il n'en a pas envie ce soir. Mais l'unique chose sur laquelle je suis concentrée, c'est le fait qu'il n'a pas relâché mes mains durant le temps qu'a pris notre commande ; et je me retrouve rassuré et serein.

- Ça fait plaisir de te voir à nouveau sur la moto de ton père.

- Ça me fait plaisir à moi aussi, avoué-je. J'ai eu du mal. Je n'avais déjà pas beaucoup l'habitude de l'utiliser, mais alors m'imaginer le faire alors qu'il n'est plus là...

Parler de mon père me fait toujours mal, mais j'essaye de ne pas trop le montrer. C'est évident, Gwenaël le voit et il serre mes doigts dans les siens, caressant mes phalanges de ses pouces.

C'est doux, et ça m'apaise. Surtout parce que ça vient de mon petit-ami.

- Je crois que je vais entreprendre une procédure pour que la moto soit à mon nom, annoncé-je de but en blanc. J'en ai parlé avec Maman et les autres, personne ne veut forcément le faire alors je le fais moi.

- T'en as envie ? demande Gwenaël, les sourcils froncés. Ou tu le fais juste parce que tu te sens obligé ?

- Je crois que j'en ai envie, réponds-je, haussant les épaules. Je vais pas beaucoup en ville, je me déplace pas beaucoup, c'est vrai. Mais pour le peu de fois où je me déplace, ça sera nettement plus rapide, et mon permis moto servira à quelque chose.

- C'est cool, si tu fais ça.

Je souris en guise de réponse. Je ne sais pas quoi dire de plus, pourtant j'ai envie de continuer à lui parler, et qu'il me parle aussi. Je n'ai pas envie que notre échange s'arrête là et que nous soyons gênés par le silence ; bien qu'il n'y ait jamais eu de silence gênant entre nous.

- Vilem ?

- Mmh ?

- Merci de m'avoir emmené ici, ça me fait du bien de passer du temps avec toi.

- Ça me fait du bien aussi.

J'amène ses mains jusqu'à ma bouche et embrasse ses phalanges, puis je les relâche au moment où le serveur revient avec nos plats et nos boissons. Je me rends compte que j'ai faim, mais que j'étais beaucoup trop distrait pour le remarquer plus tôt. Le serveur nous souhaite un bon appétit et une bonne soirée avant de s'en aller.

La soirée ne fait que commencer.

****

En effet, au Der Himmel, la soirée ne faisait que commencer.

Après avoir mangé et bu nos sodas, Gwenaël m'a demandé si on pouvait nous arrêter au nouveau supermarché qui a récemment ouvert – parce qu'il avait envie de cookies – et j'ai bien évidemment accepté. Avec son air timide et son hésitation quand il m'a demandé ceci, je ne pouvais pas dire non. Et c'est comme ça qu'on s'est retrouvé sur l'énorme parking, assis sur une sorte de plateforme en forme de banc géant, avec un paquet de chips pour moi et une boîte de cookies pour Gwenaël.

Il a l'air tellement en paix en ce moment que je n'ai pas envie de rentrer, de prolonger cette soirée pour l'éternité. Sans exagérer. Il est toujours mieux loin du stress du boulot, des jugements de sa sœur qui est parfois un peu immature sur les bords et surtout, loin des conneries des triplés.

- Naël ?

Il me regarde du coin de l'œil en arquant un sourcil, échouant à cacher ses joues rosies.

- Vilem ? grogne-t-il en retour, tentant de retrouver contenance.

- Je peux t'embrasser ?

Je me suis repris de mon petit coup de mou du début de la soirée quand on a parlé de mon père et de la moto, maintenant je me sens à nouveau d'attaque et j'ai envie de taquiner un peu Gwenaël juste pour le voir rougir et ne pas savoir quoi dire.

- T'es ch'érieux ?

Il fourre la moitié d'un cookie dans sa bouche et mâche lentement, ne daignant toujours pas tourner sa tête vers moi et se contentant de me regarder du coin de l'œil. Ça m'amuse tellement que je délaisse mon paquet de chips sur le côté et me penche sur lui, le surplombant un peu. Étant aussi prêt de Gwenaël, je remarque que la couleur de ses joues s'est accentuée et qu'il a la respiration un peu saccadée. Mais il s'obstine à ne pas me regarder, gardant ses yeux fixés droit devant lui.

- Naël, murmuré-je au creux de son oreille.

- Mmh ?

Je profite qu'il soit distrait pour passer un bras autour de sa taille et le rapprocher de moi, avant de caler ma tête sur son épaule et de fermer les yeux. Les frissons qui le parcourent me ravivent.

- J'ai envie de t'embrasser.

J'ai l'impression d'être un enfant capricieux, mais je ne l'ai pas embrassé depuis notre sortie du restaurant et je ne veux perdre aucune seconde de notre magnifique soirée. Gwenaël mâche toujours ses foutus cookies et j'ai envie de jeter sa boîte très loin, rien que pour obtenir toute son attention.

- J'en ai envie aussi, finit-il par marmonner.

- Okay.

- Okay, répète-t-il en délaissant enfin ses cookies de malheur.

Ah. J'ai enfin toute son attention. Je ne perds pas de temps et me tourne vers lui en passant mon deuxième bras autour de sa taille, ce qui l'oblige à se coller à moi. Heureusement qu'il fait noir dans le parking et que nous sommes loin des éclairages.

Gwenaël se tortille entre mes bras et je desserre un peu mon étreinte pour lui permettre de bouger, mais il me surprend en se retournant complètement face à moi pour passer ses jambes de chaque côté de mes hanches, ses bras s'enroulent automatiquement autour de mon cou ; et les miens entourent sa taille une nouvelle fois.

On ne s'est jamais retrouvé comme ça, lui assis comme ça sur mes genoux et moi en train de le tenir comme si je le protégeais du monde. Cette idée me plaît, car j'aime me dire que je peux le protéger de tout ce qui pourrait lui faire du mal.

- J'aime bien quand tu es comme ça, dis-je en effleurant sa mâchoire de ma bouche.

- Quand je suis comment ?

Un petit sourire en coin orne ses lèvres et ça me donne envie de les dévorer, parce qu'il est conscient de l'effet qu'il a sur moi, mais j'attends. Encore un peu.

- Audacieux. Quand tu oses te lâcher et faire ce que tu as envie de faire, expliqué-je. J'aime beaucoup quand tu es comme ça avec moi.

- Je suis comme ça qu'avec toi, clarifie-t-il. Tu me donnes envie d'être audacieux.

- Alors sois-le, et n'hésites jamais.

- Pour quoi que ce soit ?

- Pour quoi que ce soit, assuré-je.

La façon dont Gwenaël me regarde et dont ses doigts jouent avec mes cheveux sur ma nuque me consume. J'ai l'impression d'être la huitième merveille du monde, mais j'ai aussi l'impression de prendre feu sous ses yeux étincelants. Je ne sais pas à quoi il pense, mais quoi que ça puisse être, je sais que ça me plairait d'en savoir plus.

✨✨✨

Hola les potits gens 💜

Alooooors... le premier date officiel de Vilem et Gwen ? 👀🥰

Qu'est-ce que vous en avez pensé ? 😄

Peace Out 💜

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