Chapitre 4
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« Nahé, est tu amoureuse de Jason ? »
J'écarquille les yeux, hébétée.
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« Non, Maria, je n'en suis pas amoureuse. C'est l'un de mes meilleurs amis, mais je le hais quand même, je ressens des tas de choses à son égard mais jamais au grand jamais de l'amour. C'est bien la seule chose dont je suis certaine… »
Ma mère de cœur me regarde tendrement et m'attire à elle pour me serrer contre elle. Je la laisse faire et renifle son odeur de rose.
«Tu es la fille de la fille que j'ai perdu il y a seize ans, Nahé. Mais tout compte fait, je suis heureuse qu'elle ne soit pas présente aujourd'hui… Parce que je ne me considère pas comme ta grand-mère, mais comme ta mère. Tu es ma fille de cœur, Nahéma.»
Sentant son cœur battre contre moi, sa respiration finir son chemin dans mon cou, sentant chacune de ses vibrations, je me rends compte qu'elle est réelle. Que comparée à ma génitrice, elle n'est pas un songe, un espoir, un souvenir, un corps froid et disparu. Elle est celle qui m'a élevée.
«Maria, tu es celle que j'appelle secrètement maman. Tu es celle qui m'a appris à marcher, à rire, à pleurer, à être triste. Callissa n'est que ma génitrice, celle qui m'a donné la vie. Toi, tu m'as donné tout ce que je suis à présent. Tu as forgé l'adolescente que je suis devenue, tu as forgé l'adulte que je deviendrais. Callissa à donné le corps, tu y as inculqué l'âme. Cette âme magnifique que je chéris. Et je tiens à toi pour cette raison.»
Maria me serre un peu plus contre elle avant de me relâcher. Je lui souris avant de retourner voir le bureau de Zayn. Il est à présent tout nettoyé, il n'y a plus aucune trace des corps et du sang. Sous les mains magiques de Jason, Koweït et Max, le bureau est redevenu ce qu'il était avant la tuerie. Ils ont été extrêmement rapides.
Je descends au salon et voit que Nolan, Nyal et Skyline parlent à mes amis. Je me joins à eux pour les écouter.
« Il paraît que Frédéric va bientôt partir en Russie, c'est vrai ? » demande Max.
J'écarquille les yeux ; je n'avais pas entendu parler de ça…
Skyline soupire avant de répondre :
«Papa en parle de plus en plus souvent, c'est vrai. Il a des comptes à rendre à la mafia Russe… Une histoire de commerce… Maman le supplie de ne rien faire, mais têtu comme il est… A mon avis, le départ est pour bientôt…»
Je déglutis avant de dire :
«Tu ne me l'a même pas dit !! Nan mais sérieusement !? Ça me concerne aussi…»
Skyline se tourne vers moi avant de dire calmement :
«Je ne te dois rien, Microbe. Si Ma et Fred ne t'en ont pas parlé, c'est parce qu'ils savent que tu vas en faire une crise et que tu vas faire chier pendant je ne sais combien de temps… »
Je lève les yeux au ciel, attrape mon arme et la plaque brutalement contre sa tempe.
«On est censé être une famille, Sky. On est censé ne rien se cacher, tout se dire… Mais si tu me trahis, c'est peut être que tu n'es pas loyal, que comme ma pute de mère, tu te barres avant de régler tes comptes…»
«TA GUEULE !! S'écrie Sky en se levant. TU NE CONNNAIS MÊME PAS CALISSA, COMMENT OSES TU PARLER D'ELLE !? COMMENT OSES TU SALIR SON NOM ? COMMENT OSES TU BRAQUER TON FLINGUE SUT TON ONCLE, MERDE !!!»
Nolan se lève, arrache mon arme de mes mains crispée, la jette au sol et fixe son frère.
«Skyline Merendo Carborès. On ne crie pas. Quant à toi, Nahéma, cesse donc de braquer ton arme sur tout ce qui bouge.»
Skyline regarde son petit frère d'un regard noir et, furieux, il se rend dans le hall. Quelques secondes plus tard, on entend la porte d'entrée s'ouvrir avec fracas et se refermer tout aussi violemment. Je souffle et m'étale sur le canapé.
«Putain il saoule Sky… » Je murmure sans ma barbe.
Nolan semble m'avoir entendu, puisqu'il réplique :
«Tu t'es montrée un peu dure avec lui, aussi. Maria et Fred nous avaient recommandé de ne pas t'en parler, sachant pertinemment que tu allais t'en plaindre et les faire changer d'avis. Il n'a fait qu'obéir aux ordres. Et moi aussi…»
Énervée par leur comportement à tous, je souffle une nouvelle fois et me lève pour rendre dans ma chambre.
Je me sens trahie. On me cache des choses et je les apprends par erreur alors qu'elles me concernent. On en parle à mes amis avant de m'en parler à moi. Mais comment font ils pour être aussi déloyaux !?
Je m'étale sur mon lit énorme et me perds dans mes pensées. C'est le genre de moment dont j'ai besoin pour décompresser. Le bruit de ma porte qui s'ouvre doucement m'en tire.
«Nahé, je peux entrer ? »
C'est Zayn. Je hoche la tête et il se pose à mes côtés, me prenant la main.
«Qu'est ce qui ne va pas, ma puce ?»
Je souffle pour la trente six millième fois de la journée et prend la parole.
«Je viens d'apprendre que Fred veut partir en Russie… C'est pas tant que ça le fait qui m'énerve, c'est plutôt que l'on ne m'en a pas parlé avant et que je l'apprend de la bouche de mes amis. J'ai l'impression qu'on ne me fait pas confiance, dans cette famille…»
Mon père redresse mon menton et plante son regard dans le mien.
«Nahé, réplique-t-il. Ne dis pas de bêtises pareilles. On te fait tous confiance, ici. C'est juste qu'on connaît tes réactions et qu'on sait que tu vas faire tout pour que Fred reste ou pour venir avec lui. Tu es bien trop obstinée. Et on sait aussi que quand tu as une idée en tête, tu parviens toujours à tes fins.»
Eh merde. Mon père a raison. Je comptais justement faire en sorte de venir avec Fred. Je suis cramée…
«Je vois pas du tout de quoi tu parles !» je m'écrie avec un sourire malicieux.
Mon père me fait un sourire en coin suivi d'un clin d'œil.
«Moi non plus, je vois pas du tout de quoi je parle !»
Je pouffe et lui frappe derrière la tête.
«Bah si c'est pour dire des conneries que t'ouvres la bouche, ferme la !» je ris.
«Outch, ça fait mal au cœur ! » il fait en portant la main à sa poitrine, mimant quelqu'un qui s'évanouit.
J'éclate de rire avant de reprendre mon sérieux.
«Zayn ? Je demande. Tu est au courant que Fred veut partir depuis combien de temps ?»
Il tapote de ses doigts mon lit avant de répondre :
«Je sais pas… Peut être deux mois… Je me rappelle plus…»
J'écarquille les yeux, choquée face à cette révélation. Deux mois qu'on me cache quelque chose d'aussi gros. J'en ai la tête qui tourne mais j'accuse le coup, portant à mon père un regard noir.
«J'espère pour toi que tu te fous de ma gueule...» je fais, contrôlant au mieux mon accès de colère.
Il secoue la tête et serre ma main.
«J'y suis pour rien, c'est Ma qui ne voulait pas t'en parler… Et si ça peut te rassurer, ton frère non plus n'était pas au courant. Il l'a appris comme toi, il y a quelques dizaines de minutes.»
Je lâche la main de mon géniteur brutalement et quitte ma chambre. Je cours presque jusqu'à la chambre de Nyal et en ouvre la porte brusquement. Il sursaute et se tourne vers moi.
«Ma jumelle. J'aurais dû m'en douter… Qu'est ce que tu me veux, Nahéma ?»
Je le fixe quelques secondes, remarquant à quel point il me ressemble, puis lui répond en toute honnêteté :
«Je veux juste savoir si je suis la seule à avoir envie de trucider tout le monde face à la révélation de tout à l'heure ?»
Nyal affiche un sourire mesquin et hoche la tête.
«T'es pas la seule, cocotte ! J'ai comme une folle envie de les aplatir comme des crêpes. Ils nous font juste pas confiance.»
Je me place à ses côtés et lui dit :
«On a qu'à fuguer ! »
Ma paire se retourne vers moi et me sourit
«Oh mais tellement !! Viens, ce soir on sort ! Genre on va à une fête, il paraît qu'un Napoli en fait une ! »
Un Napoli ? Euh… Il se fout de moi ou je rêve ?
«Un Napoli ? Tu voulais pas dire un RM plutôt ? »
Son sourire s'élargit encore plus et il pose sa main sur mon épaule.
«Nan nan t'as bien entendu, un Napoli. J'en ai entendu parler. Mais bref si tu veux pas venir c'est pas grave, je m'éclaterais tout seul, sans ma jumelle, et j'en trouverais une autre encore plus gentille et belle ! Nah ! »
Il me nargue, ce con. Je secoue la tête de droite à gauche et lui réplique :
«Nan mais t'es ouf ? Évidemment que je viens ! Bat les couilles que ce soit un Napoli qui ait organisé la fête, tant qu'on s'éclate ! »
Rien que d'y penser, j'en ai des frissons d'excitation. Braver les interdits, ça a toujours été mon truc.
Une fête avec des Napolis partout, je n'en ai encore jamais faites. Et puis, si ils remarquent le tatouage de la Rosa Morta sur ma main, c'est pas grave. Ça rajoutera un peu d'action.
Je tends ma main à mon frère et il la frappe d'un geste entendu. Avant de quitter sa chambre, je me retourne vers lui et lui dit :
«On s'habille bien, hein ? »
Il acquiesce et me fait un clin d'œil. Je franchis sa porte et ouvre la mienne. Je me pose sur mon lit dans le but de faire une sieste mais mon corps n'est pas de cet avis.
Je me relève alors et va sur ma terrasse. Je contemple la magnifique vue sur Naples que j'ai en perdant mon regard entre les rues de la ville. L'air doux de cette fin d'été me rappelle que nous sommes en septembre, et donc que je dois me rendre au lycée demain.
Je soupire. Les vacances arrivent dans une éternité ! Le sommeil commence à m'étreindre, alors je me rends sur mon lit et plonge sans une sieste bien méritée.
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Frédéric Carborès alias le grand père de Nyal et Nahéma veut partir en Russie ?
À votre avis, qu'est ce que ça présage ? 🤨
Qu'en pensez vous, la fête avec des membres de la Napolitana va t elle tourner au fiasco ?
Laissez vos avis ! 😁
Bisous,
Ange XXX
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