Chapitre 2

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«Bah on sait que tu sors avec ce Koweït maintenant.» m'annonce mon jumeau.

J'écarquille les yeux. Mais c'est quoi c'te vaste connerie ? Moi et Koweït ? La blague du siècle, sérieusement. Ça existe le Guinness de la connerie ? Non, parce qu'ils seraient sur la première page .

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«Moi sortir avec Koweït ? Mais t'as fumé notre cargaison de ce matin ou quoi ? On plaisantait Nyal ! Si on peut même plus rire ...»

«Ben en même temps pourquoi tu l'appelles comme ça aussi ? Ça porte à confusion !»

Mais ouais, bien sûr... dis plutôt que t'es jaloux que ta sœur aime d'autres mecs que toi ! Ma' me regarde, attendant une réponse de ma part.

Si il y'a bien une chose que j'ai appris, c'est qu'il faut toujours, toujours obéir a Maria. Au cours de mon enfance, j'ai un jour fait l'erreur de lui désobéir, juste une fois. Ce fut la dernière. J'étais allée discrètement au repaire de la Napolitana, mais leur chef m'avait surpris et... je préfère ne pas en parler. Toujours est-il que depuis ce jour, je crains de désobéir a Maria, même si c'est pour des broutilles.

«Alors Maria, je t'explique. Un jour, il y a un mec qui a osé poser la main sur moi. Ce jour là, Koweït était avec moi. Il a fait semblant d'être mon petit ami pour pas que le gars continue. Et depuis ce jour, il continue à faire semblant et moi aussi. C'est aussi simple que ça.»

Elle hoche la tête et paraît rassérenée. Je lui dis donc que je vais rejoindre Koweït et exécute mes dires en piquant la voiture de Nolan. Je n'ai moi même pas de voiture car je... bah en fait je me suis faite attaquer par la Napolitana avec et... vous connaissez la suite. Elle a fait un tonneau et j'étais à l'intérieur. Par je ne sais quel miracle, je m'en suis sortie indemne, enfin presque. Cette cicatrice dans mon dos me rappelera toujours de surveiller mes arrières en conduisant.

Au bout de quelques kilomètres parsemés de ronds points et de virages, je parviens a la rue ou se trouvent les cadavres froids des Napoli. Je gare donc la petite cabriolet de Nolan dans un coin de rue dans lequel je suis sûre de ne pas retrouver la voiture dans un état quelque peu dégradé, tout simplement parce que c'est un endroit de patrouille de la Rosa Morta.

Au loin, j'aperçois mon ami accompagné de... ses amis. En quelques foulées, je suis auprès d'eux.

«Koweit je susure a son oreille.

Pris de peur, il se retourne d'un bond et dégaine son arme a feu. Je lève ma main en signe de paix, et quand il remarque le tatouage de la Rosa Morta dessus, il range son pistolet et s'excuse.

«Désolé Nahé, j'ai pris peur. J'ai cru que tu étais une de ces putes de la Napolitana. Mais heureusement, tu ne leur ressemble pas du tout.»

«Bah tiens, il manquerait plus que ça ! Moi une pute ? C'est comme dire que Hitler n'a jamais été antisémite, c'est un propos de merde !»

Je lève les yeux vers Koweït et remarque qu'il me fixe avec un imperturbable sourire. Sa peau caramel contraste avec le vert de ses yeux et la blancheur de ses dents. Par contre, ses cheveux frisés aux limites du possible s'accordent parfaitement avec son teint. Je dois avouer que, malgré le fait que ce soit mon ami et compagnie, il est vraiment beau. Ce qui explique que... laissez tomber... ce qui explique rien du tout.

Mon ami fronce les sourcils, remarquant que mon regard s'est durci. Pour le rassurer, je lui rend son sourire et adresse la parole a Max et Jason, ses... chiens ? Gardes du corps ? Potes ? Je n'en sais pas, ils doivent être un mélange des trois.

«Hey Max, tu dates ! Quand est ce qu'on se refait un film d'horreur, mon poulet ?» Je le taquine.

Max est... atypique. Il n'a pas peur de nettoyer du sang et de porter des corps, mais il a une peur bleue des films d'horreur. Depuis que je connais, c'est la seule faiblesse que j'ai pu lui trouver. Pour le reste, il n'a peur de rien.

Son regard marron s'assombrit un peu et il secoue ses cheveux auburn. Oui, il est roux, et alors ? Ça ne l'empêche pas d'être beau.

«Oh Nahéma arrête avec ça, s'il te plaît.» me demande-t-il faiblement, un peu honteux.

Je sens une présence derrière moi et un souffle s'écrase sur ma nuque. Je frémis et me retourne.

«Jason. Je fais d'une voix dure. Tu veux un coup de crosse dans ta gueule ? Non ? Alors écarte tes sales pattes de mon bas ventre, s'il te plaît.»

Honnêtement, Jason me fait peur. C'est un prédateur, et dieu sait ce dont il est capable. Remarquant mon malaise, Koweït prend les devants et écarte violemment Jason de moi en criant :

«T'es con comme tes pieds Jason ! Arrête d'approcher ma pote où je te jure que je te refais ton portrait. Je veux bien qu'on soit meilleurs amis et tout, mais ça, c'est vraiment la chose que tu dois pas faire ! T'as pas envie de me mettre en colère, hein ?»

Jason baisse les yeux et sans le vouloir, je murmure un :

«Victime...»

Il relève ses yeux bleus vers moi, et j'ai l'impression qu'ils lancent des éclairs.

«Petite salope...» réplique-t-il en crachant a mes pieds.

«Tu parles, toi, avec toutes les putes que tu baises, t'es pire qu'une salope, t'es un gigolo ! » je dit, la voix aussi sèche que le désert.

Koweït se retourne vers moi en essayant tant bien que mal de retenir Jason, qui s'avance vers moi, le regard froid

«Ptêtre bien que je suis comme ça parce que t'as tué la seule personne que j'aie jamais aimé !» me lance-t-il, son souffle chaud me frappant en plein visage.

Oh non, oh non non non, il a pas le droit de dire ça.

«Tu sais très bien que c'est pas ma faute, Jason... alors me refout pas ça dans la gueule s'il te plaît.» je murmure, prise de vertiges comme à chaque fois que l'on parle de ce jour.

Jason me dévisage quelques instants avant de tendre la main vers moi pour dire :

«Désolé, Nahéma. On oublie tout ?»

J'attrape sa main et la serre, sachant que dès la semaine prochaine, on recommencera a s'embrouiller. C'est comme ça, on y peut rien. Nous deux dans un même endroit, ça a toujours fait des étincelles.

Satisfait, Koweït vient et nous serre dans ses bras.

«Merci les gars, je sais que vous vous supportez seulement pour me faire plaisir, alors merci. Bon on les récupère ces corps ?

Jason et moi, nous hochons la tête dans un même geste, ce qui me fait sourire.

«Bon, Jason et Nahé, vous vous occupez de nettoyer le sang, et Max et moi on va ramener les corps autre part. »

«Oh non ! Pas avec Jason !»

«Oh non ! Pas avec Nahéma ! » se plaint Jason en même temps que moi.

Si on nous met ensemble, je sens qu'il va y avoir un meurtre... je le supporte absolument pas. Et pourtant, il ne m'a rien fait. Enfin au début, il ne m'a rien fait. Mais toujours est il que c'est (un peu !) ma faute si on s'aime pas. C'est moi qui lui ai mal parlé en premier, il n'a fait que suivre ma violence. Non, je ne lui cherche pas des excuses, je vous avoue la vérité, tout simplement.

«Il va falloir que vous vous supportiez, les gars. Y en a marre de vos petites embrouilles, sérieusement.» siffle Koweït.

«Mais steuplééé Koweït !!! Je geins. Je t'offrirai tout ce que tu veux en échange !»

«Même un smack entre toi et Jason ?» me demande-t-il, le visage plein d'espoir.

Mais !!! Il est con bordel de Dieu ! Un smack entre moi et Jason ? Mais ouais, bien sûr, même dans mes rêves les plus fous je fais pas ça !

«T'es ouf, Gros !» s'offusque le connard aux yeux bleus.

Oui, Koweït est fou. C'est pas une découverte, ça. En plus il nous shippe grave avec Jason, ce que je ne comprends absolument pas puisqu'on va pas du tout bien ensemble et que je le déteste cordialement. Mais pour éviter la merde, il faut que je fasse du nettoyage de rue avec lui. Bonjour le bonheur !

«Ok, t'as gagné ! Je fais le boulot avec lui !» je capitule.

Jason tourne brusquement le regard vers moi et dit :

«Oh non !!!»

Oh si, mon vieux. Prépare ta tombe !

«Bah quoi ! Je m'énerve. Tu préfères ptèt poser tes lèvres de mollusque dégueulasse contre les miennes ? Bah pas moi, alors ferme ta gueule et obéis !»

Il me fusille du regard quelques secondes, puis le tourne ensuite vers Koweït, qui observe la scène, quelque peu amusé, ce qui me donne envie de lui mettre une baffe malgré tout le respect que je lui porte.

«'Tain Koweït, tu peux pas me laisser seul avec cette tchoin ! J'vais la buter ! Gromelle le moche. En plus elle est super chiante !»

Je m'avance vers lui en plaquant mon arme sur sa tempe et siffle :

«C'est moi qui suis chiante !? Nan mais désolé Gros, c'est toi le gros chieur de première ! T'es casse couilles comme c'est pas permis !»

Cette fois ci, Koweït, en bon samaritain, s'interpose entre nous pour dire :

«Et si on ramassais les corps au lieu de débattre pour de la merde ? Parce que c'est bien rigolo cinq secondes vos embrouilles, mais là ça commence a me briser les couilles sérieusement. C'est bon, vous êtes plus des gosses !»

Jason et moi, nous hochons la tête d'un même geste. Je ne supporte pas ce regard de colère que Koweït me porte. Comme si toute la faute se reposait sur moi. Mais merde j'ai rien fait sérieux ! Avec dépit, je prend un Kärcher puis nettoie le sang qui se trouve dans la rue. Pour détendre l'atmosphère, Jason m'asperge d'eau, et je réplique en lui mettant le jet en pleine face. Il hurle :

«MAIS TU TRIIICHES !!! C'EST PAS JUSTE !!!»

Ok, j'ai triché. Il a raison. Mais la, a cet instant, je me rends compte qu'il rit. Un rire franc et sincère qui me touche en plein cœur. J'éteins le Kärcher qui glisse de mes mains et s'écrase par terre dans un bruit sourd. Puis, par un élan d'adrénaline inconnu, j'appelle Jason. Il accourt vers moi.

«Y'a quoi, Nahéma ?» me demande-t-il.

Je déglutis et relève les yeux vers lui.

«Ton rire m'avait manqué, mon pote...»

Il me fixe et son regard s'adoucit.

«Moi, c'est la Nahéma du collège qui me manque...» m'avoue t-il.

Face a son aveu, j'ai l'impression que mes sens s'engourdissent. Il parle de la Nahéma qui n'avait encore rien vu, de la petite innocente que j'ai été... il parle d'une fille qui est morte il y a deux ans.

Je détourne le regard et fixe le vide. J'ai une pointe de regret qui peut se lire dans les battements de mon cœur. Regret de tout ce que j'ai perdu ces dernières années.

Un vibrement de mon téléphone me sort de ma torpeur. C'est Maria. Je décroche rapidement :

«Nahéma j'ai besoin de toi !»

«Sérieux Maria, ça peut pas attendre ?»

«Nahé ! Tes oncles, ton frère, ton père et ton grand père ont disparus, alors non ça peut pas attendre !»

«Attends, quoi ? Tu te fous de ma gueule !?»

«Esr ce que j'ai l'air de me foutre de ta gueule !!! Merde dépêche toi et amène qu'une seule personne avec toi, j'veux pas que ce soit le daoua dans la baraque !»

«D'accord, Ma'. J'arrive, reste a la maison et bouge pas, ok ?»

«Attends Nahéma ! C'est un p...»

Un petit bip retentit. Elle a raccroché. Tant pis, ce qui compte en ce moment, c'est ma famille.

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Bonjour à ceux qui me lisent ! (y'a personne ? Ah bon ??? )

Brefouille !
Second chapitre, début de l'action... Ce chapitre n'est pas super bien écrit et j'en a conscience, et j'en suis désolée...

Je ferai mieux la prochaine fois, promis !

Tous mes bisous et on se revoit au prochain chapitre ! 😘

Bisous ! ❤️
Ange XXX

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