Chapitre 12 // Nouveau

•CASSIDY

"Qu'est ce que que tu fais ici?" Je demandais avec impatience, ne cherchant même pas à atténuer mon ton froid. Sa présence m'énervais, simplement parce qu'elle me rappelait dans quel merdier nous nous étions entraînés. Même si j'étais assez touchée par le fait qu'il ait fait le déplacement jusque chez Bree.

Calum déglutit, faisant sa pomme d'Adam bouger dans son cou. Ses mâchoires supérieures et inférieures étaient si serrées qu'elles faisaient ressortir les os de ses joues. "J'aimerais vraiment m'excuser, mais je ne peux pas communiquer car je dis toujours quelque chose qui ne va pas ou alors je me bloque, j'ai donc écrit tout ce que je voulais dire. Tu peux la lire, s'il te plaît?"

Il me tendit une feuille de papier pliée en 4 et où l'on voyait sur l'envers des marques de stylos. Avec un rapide regard sur la page, j'avisais les divers gribouillis et ratures, démontrant qu'il y avait passé du temps. Une partie de moi, la rancunière, aurait voulu déchirer ce papier en mille morceaux et en brûler les résidus. Mais la majorité de mon cerveau était poussée par ma curiosité de savoir comment il s'y était pris pour essayer d'arranger les choses.

"Okay," je consentais, prenant la lettre de ses mains et la portant avec moi sur le lit de Bree.

J'appuyais mon dos sur le sommier, plaçant un oreiller entre le bois et ma colonne vertébrale pour m'accorder quelque confort. Calum s'assit en
tailleur sur la moquette, me regardant avec des yeux pleins d'espoirs et d'anticipation ce qui était très bizarre. C'est avec un lourd soupir que je commençai à lire la lettre.

"Cassidy,

Je suis vraiment désolé. Je suis désolé pour beaucoup de choses, une d'elle est d'avoir pris un millénaire pour dire tout ça. J'avais toujours tellement peur de m'excuser, et je ne suis honnêtement pas sûr du pourquoi, mais j'ai su que tu méritais des excuses dès le début, j'étais juste trop une tape- je veux dire une mauviette, pour te le dire.

Je suis désolé de t'avoir humilié devant Joey et tout ces gens dans la cafétéria. Je n'ai jamais voulu faire ça. Quelque chose semblait s'être emparé de moi ce jour là. Je pense que j'essayais soit de me débarrasser de Joey soit de te mettre en colère pour que la séparation de l'année d'après ne soit pas trop dure.

Je ne sais pas, Cass, je suis un vrai imbécile. Tout ce que je sais c'est que ce que j'ai dit n'était que mensonges. Je ne voulais pas "tout simplement passer entre tes jambes". Tu représentais tout mon monde et j'avais tellement de chance d'avoir une amie comme toi, quelqu'un avec qui j'aurais put passer des heures sans m'ennuyer et avec qui je pouvais tout simplement être moi même. Je ne pensais pas non plus que tu étais mauvaise au lit. C'était en fait très bien, d'autant plus que c'était ta première fois, même si tu regrettes probablement d'avoir accepté et je ne t'en blâme pas.

Je suis aussi vraiment désolé pour t'avoir démolie. Tu ne devrais pas être si peu confiante près des garçons juste par ma faute. Je veux dire, je comprends pourquoi tu l'es, et c'est parce que j'ai agis comme un vrai idiot qui t'as trahi et fais comme si je ne tenais pas à toi. Mais tous les garçons ne sont pas comme moi, je ne suis même plus comme moi à présent. Okay, ça n'avait probablement aucun sens mais ce que je veux dire, c'est que j'ai changé et j'espère que tu vas t'en rendre compte, et j'espère également que tu vas arrêter de repousser les mecs à cause de moi, tu pourrais manquer la chance de tomber amoureuse. Et tu mérites de trouver ça.

C'est probablement lourd, vu que je te balance tout d'un coup, mais cette excuse est due de longue date. Quelque chose s'est passé à la conférence de presse quand je t'ai défendu, c'est comme si mon rôle protecteur de meilleur ami m'était revenu en pleine tronche. Je sais que tu détestes vivre avec moi et je le comprends, mais moi ça ne me dérange pas. Ça me rappelle notre enfance. Tu m'avais tellement manqué, Cass, et je ferais tout pour qu'on redevienne comme avant.

Je suis désolé pour être un trou du cul. J'espère que tu pourras me pardonner. Peut être pas dans l'immédiat, mais j'espère dans le futur.

-Cal x"

Je serrais la lettre, laissant échapper un soupir tandis que je traitais tout ce qu'il avait écrit. C'était tout ce que je voulais entendre, et il avait répondu à mes questions, mais là je ne savais pas quoi répondre. J'avais passé les quatre dernières années de ma vie à le haïr de chaque parcelle de mon être, maintenant, comment étais je supposée changer cet état de pensée?

"C'est tout ce que tu ne m'as jamais dis?" Je le questionnais, ma voix sonnant soudainement basse et rauque.

Calum me regarda, réalisant le fait que j'avais finis de lire. "Um, ouais."

"Merci, " je murmurais, incapable de formuler toute autre réponse.

Il se leva, avant de se laisser tomber sur le lit. Ses sourcils froncés ne faisaient qu'un.
"C'est tout? C'est tout ce que tu as à dire?"

Je déglutissais, haussant les épaules avec nonchalance. Mon front commençais à transpirer tandis que mes nerfs semblaient me lâcher, alors que Calum me regardait, visiblement irrité de ma réponse. Mais j'étais vraiment à court de mots. J'avais finalement reçu l'excuse dont je rêvais depuis toujours, mais à présent, je n'avais aucune idée de quoi répondre ou réagir ou même de ce que nous allions faire dorénavant.

"Je ne sais pas ce que je suis supposée dire," admettais-je, me mordant les lèvres.

Calum soupira bruyamment, se tournant à nouveau vers moi. "J'ai juste... J'ai juste vraiment travaillé dur sur cette lettre, okay? Je voulais quelque réaction, je sais pas. Tu es d'accord avec moi? Tu m'en veux toujours? Tu veux bien arrêter de me haïr? Tu veux bien qu'on redevienne amis? Parce que j'en ai vraiment envie et ça craint si on ne peut pas parce que je ne sais pas réparer mes erreurs," Calum marmonna, devenant clairement de plus en plus frustré.

Sa voix commençait à se briser et ses doigts à trembler. Si je détaillais attentivement son visage, je pouvais voir des larmes commencer à perler dans ses yeux et rouler sur ses joues.

"Même si tu me hais toujours, est ce que tu peux revenir vivre à la maison s'il te plaît? Je n'ai jamais vécu seul, je suis toujours avec les gars. Tu es seulement partie pour quelques heures mais je me sentais tellement seul. Je ne pense pas que Martin rompe le contrat de colocation et je ne pense pas que tu arrêtes un jour de me manquer. S'il te plaît, rentre à la maison, Cass. On peut reconstruire notre amitié."

Calum avala une grande bouffée d'air en poussant un petit gémissement, ne pouvant plus cacher le fait qu'il pleurait. Il couvrit ses yeux de ses mains. "Je suis tellement désolé, Cass, tu me manques tellement," murmura Calum entre deux reniflements.

De toute ma vie, je n'avais vu pleurer Calum que deux fois. Une fois quand il s'était cassé le bras quand on jouait au foot dans son jardin, et une fois quand il avait appris que son grand-père était mort. Outre ces événements, il n'avait jamais pleuré devant moi. Quand il était triste, il s'encourageait toujours à penser à autre chose, ou disparaissait pour jouer de la guitare ou de la basse.

Mais c'était il y a longtemps, et je ne savais plus comment le consoler. Et cela me brisait toujours le cœur de le voir comme ça, je fis alors la seule chose qui me traversa l'esprit. J'enroulais mes bras autour de lui.

Calum sursauta tout d'abord, clairement choqué que je lui fasse volontairement un câlin, mais il se détendit rapidement et me serra contre lui en reposant sa tête dans mon cou.
Je dessinais des cercles avec mes mains dans son dos, essayant de le calmer. Cela apparement marchait étant donné qu'il avait arrêté de pleurer, mais il ne desserra pas son étreinte. Je le pressait plus fort contre moi, une vague de nostalgie m'envahissant. Il faisait toujours les meilleurs câlins.

J'inclinais ma tête vers l'arrière pour voir son visage et m'extirpais hors de l'emprise de ses bras pour être face à lui. Ses yeux bruns fixaient ma main qui s'approchait de son visage. Je la posait sur sa joue et essuyait ses larmes avec mon pousse. "Je te pardonne," je lui disais avec honnêteté. "Je veux également que l'on redevienne amis."

La bouche de Calum s'ouvrit et je retirais ma main de son visage. "C'est vrai?"

"Ouais, fin, tu t'es excusé et c'est tout ce que je voulais. Tu sembles clairement regretter ton erreur alors je devrais essayer et passer à autre chose. Ce serait insensé d'être dans l'arrangement et de ne pas être amis. Ce sera plus facile à vivre si on se tolère au moins," j'expliquais en lui lançant un petit sourire. "Et même si ça me coûte de l'avouer, notre amitié me manque."

Calum sourit et ouvrit la bouche pour parler mais je l'en empêchais en levant la main. "Mais," je commençais. "Si nous redevenons amis il y aura quelques conditions."

"Okay, ça me semble juste."

"De un: je ne te fais toujours pas réellement confiance alors s'il te plaît, ne fais rien qui n'aggrave ça," j'annonçais, et Calum se contenta de hocher la tête.
"De deux: je sais que je ne suis allée qu'à un rendez-vous avec Luke, mais je l'apprécie vraiment et cela n'était pas arrivé depuis un moment alors s'il te plaît ne fais rien qui me gênerait devant lui."

Calum acquiesça à nouveau. "Je ne le ferais pas, promis."

"Bien. Et trois: si tu comptes t'envoyer en l'air avec cette fille pour combler tes besoins ou peut importe, s'il te plaît vas chez elle. S'il te plaît ne couche avec personne dans le lit de notre chambre,"
Je suppliais, me remémorant le souvenir horrifique de les surprendre sur mon lit.

"A moins que ce ne soit avec-" commençai Calum à dire, mais s'arrêta avant de finir, m'empêchant de savoir de quelle exception il parlait. "En fait rien. Désolé. On peut rentrer maintenant?"

Je le regardais. Ça faisait du bien de le regarder sans être dégoûtée. Il semblait avoir réalisé et regretté son erreur, et je donnais toujours une seconde chance aux gens. Garder ma rancune ne faisait qu'apporter de la négativité à mes pensée, et cela me semblait étonnamment libérateur de m'en débarrasser.

"Ouais. Je vais nous conduire à la maison. Ashton et Bree n'ont pas à finir leur soirée de suite," je disais avec un sourire, descendant du lit et rassemblant les affaires avant de quitter la maison de Bree.

•*•*•*

A: Lukey- luke

A: cASS- hey la miss

A: cASS- quoi de neuf?

A: Lukey- tu viens toujours me prendre pour le rendez-vous surprise ce soir ou est ce que ce n'est pas la peine que je me prépare

A: cASS- tu n'as pas besoin de te préparer, tu es toujours magnifique ;-)

A: Lukey- la ferme arrêtes d'être mignon

A: Lukey- et arrêtes de mettre des nez dans tes smileys je te l'ai déjà dit

A: cASS- oh désolé mademoiselle l'insolente oui je viens toujours te prendre ce soir

A: Lukey- bien tu me manques un tout petit peu

A: cASS- :-) à toute à l'heure cass

Je souriais devant l'écran de mon téléphone, sentant la chaleur frapper mes joues. Luke et moi avions pas mal échangé par messages ces derniers jours et c'était drôle de voir qu'il était capable de me faire sentir étourdie même par messages.

Même si nous étions vendredi et le premier jour où Calum et moi vivions ensembles en tant qu'amis, ou en essayant de l'être, Calum n'était même pas à la maison. Il m'avait dit que Michael l'avait invité à aller voir un film et que son groupe lui manquait énormément alors il allait me laisser, mais juste pour aujourd'hui.

J'allais dans la chambre et changeais mon t-shirt bien trop grand pour moi et mes survêtements par une jupe taille haute bleue claire et un débardeur blanc rentré dedans. Je laissais mes cheveux blonds au naturel et attrapait mon sac, mes lunettes de soleil noires sur le nez. Je n'avais aucune idée de l'endroit où nous allions, alors j'avais décidé de m'habiller simplement mais de façon assez jolie, même si Luke ne passerait pas me prendre avant un moment.

Mes pieds dansaient sur le parquet tandis que je me dirigeais vers la salle de bain pour me brosser les dents. Après les avoir astiquées avec précaution, je mettais du parfum dans mon cou et retournais enfin dans le salon. Cette fois, il y avait quelqu'un dans le canapé.

"Oh, hey," je saluais, faisant Calum tourner la tête dans ma direction. Il sourit. "Tu vas toujours voir Michael aujourd'hui?"

Calum rit. "Ouais. Il passe me prendre alors je vais devoir attendre un peu. J'ai hâte d'y être. J'adore ce mec. C'est assez bizarre de ne pas être avec eux tous les jours."

"Je suis désolée," je m'excusais, plaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille tandis que je m'asseyais sur le canapé en face du sien. "C'est de ma faute. Mais ils peuvent toujours venir ici, ou même dormir ici. Tu n'as pas à te sentir mal de les inviter. Ils sont les bienvenus."

"Je sais, mais c'est plus simple pour moi d'y aller vu qu'ils sont tous au même endroit," insista Calum, se redressant sur le canapé pour être assis. "Après, tu dis peut être seulement ça parce que tu veux revoir Luke."

Je riais, lui envoyant un coussin. Mes actions étaient involontaires et me surprenaient. Je l'avais pardonné seulement la veille et nous faisions déjà des progrès. C'était un bon signe. "Nous avons un rendez-vous ce soir, en fait."

"Sympa," Calum dis distraitement en regardant son téléphone après qu'un message en ait allumé l'écran. "Mikey est là. Um, on se voit plus tard?"

"Okay," j'acquiesçais, lui donnant un petit geste de la main. "Attends, euh Bree m'a rappelé hier que Troy, tu te souviens de ma co-star, Troy Wilde? Et bien il fait une fête demain soir et il voulait vous inviter. C'est chez lui, rien de bien extravagant, mais toi et ton groupe pouvez venir si vous voulez."

Il hocha la tête, se dirigeant vers la porte. "Ça marche, je leur demanderai. A plus, Cass."

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Voilaaaaaaaaaa,

Alors elle lui as finalement pardonné. Vous en pensez quoi?
Peut être que certaines d'entre vous sont déçues que ce soit arrivé si vite, mais bon ça fait quatre ans et ils ont tous deux mûris.

Bon personnellement, Cal-pal m'a fais mal au cœur dans sa lettre et quand il s'est mis à pleurer. Fin mes feels ont été martelés par une Chevrolet je pense.

L'auteur à dit une sorte de conseil sur ce chapitre qui, je pense, est important à savoir et sur lequel j'ai un peu développé:

Il faut pardonner au gens, même si ils ne le méritent pas forcément. Parce que vous en tout cas, vous méritez la paix, vous n'avez pas à vous faire ronger par la haine, les mauvaises pensées et tout le tralala, leur pardonner ne signifie pas non plus leur sauter dans les bras et devenir meilleurs amis, mais au moins accepter leurs excuses et ne plus éprouver de la haine et du dégoût, pourquoi pas rester neutre? Après on ne peut pas tout pardonner, je le conçois, mais je pense que c'est important d'essayer quand même, plutôt que de s'empoisonner la vie avec ça.

Voilà pour le petit discours haha

Continuez à voter et commenter, le nombre de lectures ne fait qu'augmenter, alors merci beaucoup!

Bisouuuuus xxx

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