Chapitre 5 : Conversation épistolaire
Poitiers, France. 6 avril 1993.
Penché sur la table de la salle à manger, appliqué à ce qu'il faisait, Polnareff réfléchissait. Il mordillait le bout de son stylo en tournant et retournant ses phrases dans sa tête. Il avait fini son travail de la semaine et il attendait de son employeur les prochains livres à traduire. Il profitait de cette pause dans son emploi du temps, et de l'absence de Gwen qui était au travail pour écrire une lettre qu'il aurait dû rédiger bien longtemps auparavant.
Cher Jotaro et cher Joseph,
Quelques années se sont écoulées depuis notre séparation à l'aéroport du Caire. J'espère que cette lettre vous trouvera en bonne santé. J'aurais voulu vous écrire bien plus tôt, pour vous rassurer et prendre de vos nouvelles mais je n'en ai pas eu la force avant ces derniers temps. Mais aujourd'hui, si je vous écris, c'est parce que je tenais à vous partager une nouvelle des plus merveilleuses !
J'ai rencontré il y a deux ans maintenant une femme absolument charmante avec qui je me suis fiancé il y a un peu plus de deux mois.
Je suis comblé de bonheur et je voulais que vous soyez les premiers à le savoir. Vos encouragements et votre soutien ont toujours été précieux pour moi, et je souhaite vous avoir à mes côtés pour célébrer ce moment spécial.
Nous avons décidé de nous marier le mois prochain, à Poitiers, en France. J'aimerais sincèrement que vous soyez présents à cette occasion. Vous êtes devenus une famille pour moi, et il serait vraiment merveilleux de partager ce jour avec vous. Gwen est une femme incroyable, pleine de grâce et de gentillesse. Je suis certain que vous l'aimerez autant que moi.
Veuillez me faire savoir dès que possible si vous pourrez vous joindre à nous pour le mariage. J'organiserai tout pour votre arrivée et votre séjour ici en France. Je suis impatient de vous revoir et de partager ces moments de joie avec vous.
Avec toute mon amitié,
Jean-Pierre Polnareff
Ps : Je joins à cette missive le faire part, où vous trouverez les dates et lieux du mariage, mais je serais comblé si vous veniez quelques jours plus tôt, il y a de la place chez nous pour vous et nous pourrions rattraper le temps perdu.
— Jean-Pierre ? Tu es là ?
Le jeune homme venant de finir d'inscrire l'adresse sur l'enveloppe quand il entendit la porte de refermer et Falco se lever en trombe pour aller sauter sur Gwen.
— Je suis là !
Il se leva et se dirigea vers l'entrée pour tomber nez à nez avec un bouquet d'hortensias bleus.
— C'est pour toi.
Il écarta du bout des doigts le bouquet pour regarder le visage de sa fiancée. Elle était un peu gênée, un peu rougissante et il la trouva adorable. Prenant le bouquet, il dit :
— Merci, mais c'est en quel honneur ?
Gwen sourit en répondant :
— Je suis passée devant en revenant du travail. Elles m'ont fait penser à toi.
Jean-Pierre sourit largement, se rapprochant d'elle pour l'embrasser longuement.
— Merci mon ange, elles sont superbes.
Gwen rosit et il demanda :
— Comment s'est passée ta journée au travail ?
— Très bien. On nous a signalé la présence d'un site archéologique enterré au Maroc.
— Ah ? Et tu vas t'y rendre ? Interrogea t-il.
— Oui, mardi prochain, je partirais pour une semaine.
— Ah...
Gwen sentit bien que Polnareff était triste. Il venait de déposer le bouquet dans un joli vase dans lequel il avait mis de l'eau.
Elle l'entour de ses bras par derrière et murmura :
— Ne t'en fais pas, je serais vite de retour et en plus, j'en profiterais pour bronzer !
Jean-Pierre se retourna vers elle pour la serrer dans ses bras.
— Tu seras prudente ?
Elle acquiesça.
— Promis.
Gwen sentit les lèvres de son fiancé se poser sur les siennes et elle agrippa le col du français pour l'embrasser plus profondément. Il attrapa la taille de la jeune femme, la caressant avec impériosité et empressement. Il la souleva et la posa sur le plan de travail avant d'attaquer à nouveau ses lèvres, déviant ses baisers dans son cou, sur ses épaules et sur sa poitrine qu'il venait de libérer en un rien de temps.
Il enfouit son visage dans le cou de Gwen, embrassant longuement et lascivement sa peau douce alors qu'elle passait ses doigts dans les cheveux gris de son fiancé, en tentant de ne pas gémir trop fort.
New York, États-Unis d'Amérique. 14 avril 1993.
— Joseph, il y a du courrier pour toi !
Le grand père de Jotaro cria :
— Merci Suzie, j'y vais.
Il n'avait pas trop vieilli depuis son voyage en Égypte pour vaincre Dio, si ce n'était quelques rides en plus et une très légère diminution de sa taille.
Il se précipita en bas des escaliers où le majordome attendait.
— Merci Roses. Quelque chose à signaler ? Demanda t-il en s'emparant de la pile de courriers.
— Il y en a une qui vient de France, Monsieur.
Joseph sentit son coeur battre plus fort.
— De France ?!
Sans plus d'explication, il se précipita à l'étage et jeta sans ménagement les lettres sur le bureau, ne gardant en main que celle provenant de l'hexagone européen.
Retournant l'enveloppe, il lut le nom de l'expéditeur et sourit. Ce bon vieux Polnareff !
Soudain, il prit un peu peur. Est-ce que tout allait bien ?
Il ouvrit nerveusement l'enveloppe et en tira le lettre pliée.
En lisant ces mots, Joseph ne put s'empêcher de laisser échapper un cri de joie. Il était sincèrement heureux pour son ami, et cette nouvelle était une véritable bouffée d'air frais.
Sans perdre une seconde, Joseph se mit en mouvement. Il commença à rassembler ses affaires, déterminé à rejoindre Jotaro au plus vite pour lui annoncer cette heureuse nouvelle. La perspective de retrouver son petit-fils et de partager cette joie avec lui le remplissait d'excitation.
— Tu t'en vas ? Demanda Suzie Q en le voyant tout affairé à préparer un léger sac.
— Oui, ne t'en fais pas, je ne pars que quelques jours, je vais rendre visite à Jotaro.
Il prit un vol en direction du Japon, impatient de retrouver Jotaro et de lui révéler le mariage imminent de Polnareff. Joseph était convaincu que cette nouvelle apporterait une lueur de bonheur dans la vie de Jotaro et qu'ils pourraient tous ensemble célébrer cette union.
Dans l'avion, Joseph ne put s'empêcher de laisser son esprit vagabonder. Il imaginait déjà les retrouvailles, les sourires et les rires partagés avec Polnareff et Jotaro. Les souvenirs de leurs aventures passées ressurgissaient, et il était heureux de constater que malgré les années qui s'étaient écoulées, leur amitié était toujours aussi solide.
Le vol sembla passer à une vitesse éclair, et bientôt, Joseph se trouva devant les portes de l'aéroport japonais. Il se mit à la recherche de Jotaro, impatient de lui faire part de la nouvelle et de vivre ces moments de joie en sa compagnie.
Il l'avait en effet appelé quelques heures plus tôt pour lui demander de venir le chercher à la gare.
Enfin, il aperçut Jotaro qui l'attendait à la sortie. Un sourire éclatant se dessina sur le visage de Joseph alors qu'il s'approchait de son petit-fils.
Jotaro, l'air bougon et peu enjoué, avait les mains dans les poches de son long manteau.
— Je peux savoir ce qu'il t'a pris de venir au Japon sur un coup de tête ?! Ce n'est pas parce que Maman va être ravie que tu dois t'inviter ici sans prév..
Mais le grand père n'en avait rien à faire des récriminations de son petit fils et le coupa :
— Jotaro, mon garçon ! J'ai une nouvelle incroyable à t'annoncer ! s'exclama-t-il avec enthousiasme, venant frapper le dos de son petit fils joyeusement.
Jotaro soupira intérieurement. Quand est-ce qu'enfin Joseph apprendra à ne pas envahir son espace vital ?
Néanmoins, surpris par l'empressement de Joseph, et après s'être décalé, pour remettre une distance correcte entre eux, il lui demanda avec curiosité, espérant qu'elle en vaille la peine :
— Quelle est cette nouvelle ?
Joseph prit une grande inspiration et, d'une voix joyeuse, lui dit :
— Polnareff se marie ! Nous sommes invités à son mariage !
Jotaro ne s'attendait pas à grand chose honnêtement mais quand il percuta -assez vite, il s'agit de Jotaro tout de même- ses lèvres s'étirèrent en un fin sourire. Comme ça le charmeur de service s'était trouvé quelqu'un ?
— C'est une excellente nouvelle.
Joseph lui déclara :
— Prenons un taxi pour aller chez ta mère, en route, je te ferais lire sa lettre.
Quand Jotaro reposa sur ses genoux la lettre de Polnareff, il souriait.
— Il a l'air très heureux. Tu veux que nous allions à son mariage ?
Joseph hocha vivement la tête.
— Oui, j'ai hâte de voir à quoi elle ressemble, cette Gwen.
Jotaro ne l'admit pas à voix haute mais lui aussi, était piqué par la curiosité.
Le soir même, ce fut l'étudiant en océanologie qui rédigea une réponse à la lettre de Polnareff, aidé par son grand père, afin qu'il n'envoie pas une réponse du genre : "Ici Jotaro et Joseph, sommes ravis, viendrons. À bientôt."
Joseph déclarait en effet avec emphase, en buvant un thé japonais qu'il ne put s'empêcher d'insulter encore une fois, vantant les mérites inestimables du café, que ce pauvre français était un romantique et qu'il ne méritait pas qu'on lui réponde comme s'il s'agissait d'un échange entre agents secrets.
Après une heure de disputes, les deux finirent par tomber à peu près d'accord, même si Jotaro trouvait la lettre mielleuse à souhait.
Cher Polnareff,
Félicitations pour vos fiançailles ! Nous sommes sincèrement ravis d'apprendre cette excellente nouvelle. Gwen doit être une personne extraordinaire pour avoir conquis ton cœur de cette façon.
Nous serions honorés d'être présents à ton mariage et de célébrer ce moment spécial avec toi. Ton amitié est précieuse pour nous, et il est évident que cette union est une source de joie pour toi.
Nous arriverons à Poitiers une semaine avant la date du mariage pour passer du temps ensemble et profiter de cette belle ville avant le grand jour.
À bientôt et encore toutes nos félicitations à vous deux !
Amitiés,
Jotaro Kujo & Joseph Joestar
Poitiers, France. 20 avril 1993.
— Sois prudente, s'il te plaît. Et appelle moi tout les soirs si tu peux.
Gwen se tenait sur le quai, une petite valise à ses pieds.
— Si je ne te connaissais pas, je jurerais que tu as peur que je m'enfuie.
Polnareff regarda sa fiancée avec un regard triste.
— Non ce n'est pas ça mais... Tu dois vraiment partir ?
La jeune femme sourit, se jetant dans les bras ouverts du jeune homme.
— Oui. Et je serais vite de retour.
— J'ai hâte.
— Moi aussi. N'oublie pas d'aller faire tes essayages !
Le jeune manieur devait en effet aller cette semaine faire ajuster son costume pour le mariage, tout comme elle avait essayé sa robe de mariée la veille.
— Oui Maman... répondit-il l'air bougon.
Elle l'embrassa et le sifflet du contrôleur se fit entendre.
— Je dois y aller. Je t'aime !
Il la laissa monter dans le wagon, le coeur serré.
— Je t'aime aussi, bonne chance !
Sur le quai, un vieil homme sourit en le regardant :
— Vous êtes mignons tout les deux, dit-il en souriant, vous me rappelez ma femme et moi il y a quelques années.
Polnareff, qui ne sut quoi répondre, sourit et s'en alla rejoindre sa maison qui lui semblerait bien vide maintenant qu'elle était partie.
La séparation était difficile, même si elle était temporaire, car il manquait déjà sa présence joyeuse à ses côtés.
En pénétrant dans sa maison, Polnareff remarqua une enveloppe sur le tapis de l'entrée. Intrigué, il s'approcha et lut les noms inscrits derrière : Joseph Joestar et Jotaro Kujo. Son visage s'illumina d'un sourire d'excitation mêlé d'impatience.
Il déchira rapidement l'enveloppe et sortit la lettre qui venait directement du Japon. Les mots écrits par Joseph et Jotaro lui procurèrent une vague de chaleur et de joie.
Polnareff sentit une larme d'émotion perler au coin de son œil. La présence de Joseph et Jotaro à son mariage était très importante pour lui. Leur amitié avait survécu à travers les épreuves et les années, et leur soutien signifiait beaucoup.
Ces mots simples, mais sincères, touchèrent profondément Polnareff. Savoir que Jotaro, qui n'était pas habitué à exprimer ses émotions, serait là pour partager ce moment important, lui fit chaud au cœur.
Le visage de Polnareff s'illumina d'un sourire radieux. Malgré la distance qui les séparait pour le moment, il savait que l'amitié entre eux était indéfectible. Il était reconnaissant d'avoir des amis aussi proches, prêts à soutenir et à célébrer ses moments de bonheur.
Polnareff replia soigneusement les lettres et les posa sur son cœur. Il était impatient de partager cette réponse avec Gwen dès qu'elle serait de retour. Ensemble, ils célébreraient l'amitié et l'amour qui les entouraient, et ils prépareraient leur mariage avec encore plus d'enthousiasme et de joie.
Dans cette maison remplie de souvenirs et d'espoir, Polnareff se sentit soudainement empli d'une nouvelle énergie. Il savait que l'avenir réservait encore de belles surprises et qu'il pouvait compter sur ses amis pour les traverser, main dans la main.
Poitiers, France. 26 avril 1993.
Polnareff attendait un peu nerveusement dans le hall de l'aéroport. Il avait reçu un coup de téléphone d'un agent de la fondation Speedwagon qui lui annonçait l'arrivée à Poitiers ce soir à 19h48.
Regardant attentivement l'horloge du hall, le français trépignait d'impatience.
Il était 19h54. L'avion avait du retard.
Il essaya de se persuader que non, aucun stand ne les avait attaqué en vol, que non, ils ne s'étaient pas crashé en arrivant au dessus de la France et que ce retard ne signifiait pas la fin du monde.
Enfin, il entendit une voix s'élever dans le hall.
— Mesdames et Messieurs, le vol Japan Air Flight n°8745, en provenance de Tokyo va atterrir.
Il se leva brusquement. Les voilà !
Jean-Pierre attendit encore patiemment quelques minutes avant de voir deux silhouettes bien connues apparaître dans la file de voyageurs.
— Ouhou Jotaro ! Monsieur Joestar ! Par ici !
Le japonais baissa la tête, se répétant intérieurement que Polnareff n'était pas le plus discret... Il se rappela en un sourire pourquoi ils avaient été obligés de lui faire croire à la mort d'Abdul afin qu'il ait le temps de se remettre.
Mais Joseph lui, tout enjoué vint étreindre rapidement le français.
— Quelle joie de te revoir ! Comment vas-tu ?
Jotaro ne les écoutaient qu'à moitié mais finit par dire :
— Cela fait vraiment plaisir de te revoir. Mais Gwen n'est pas avec toi ?
Polnareff sourit, l'air soudain encore plus enthousiasme.
— Elle est au Maroc, pour le travail. Mais elle revient demain soir, j'irais la chercher ici.
Jotaro ne dit rien de plus, se contentant de voir la lueur heureuse dans le regard bleu du français. L'avait-il seulement déjà vu aussi heureux ?
Il songea à lui et à cette fille qu'il voyait de temps à autre à la fac. Elle était jolie et puis pas trop chiante et il se surprit à penser à elle tout à coup.
Mais sérieusement ?! Pourquoi il pensait à Mary ? Pourquoi maintenant ?
— Tss sentimentalisme de merde.. Grommela t-il tout bas, pour que personne ne l'entende.
— Tu as hâte de la rencontrer hein, avoue ! déclara Polnareff en un sourire ravi.
Il sourit en coin.
— Hum.
Le soir même, après un repas copieux chez le français, le téléphone de ce dernier sonna et il décrocha.
— Gwen ! Comment vas-tu ?
Rabat, Maroc. 26 avril 1993.
Dans la chambre d'hôtel, Gwen était allongée nonchalamment sur son lit, profitant de la fraîcheur procurée par le ventilateur au plafond.
— Je suis contente d'entendre ta voix, Jean-Pierre. Je vais bien. Et toi ? Tes amis sont bien arrivés ?
— Oui, ils sont là. Tout va très bien de notre côté. Et qu'as-tu fait de beau aujourd'hui ?
Gwen se pinça légèrement les lèvres.
— Et bien.. Je me suis rendue dans le village de Chouaed, contempler le cromlech de M'zora. En gros, c'est une enceinte mégalithique, datée du Néolithique moyen, à 15 kilomètres au sud-est d'Asilah. C'est l'unique monument de ce genre connu dans ce pays, et il est assez peu connu du public.
—Tu y as vu quelque chose d'intéressant ?
— Oui, c'est là que ça devient étrange.. j'ai rencontré un manieur.
— QUOI ?!
Gwen se crispa un peu.
— Je vais bien, ne t'inquiète pas.
Elle grimaça en se remettant sur le dos. Elle avait failli y passer mais elle ne voulait pas inquiéter Jean-Pierre.
— Je me suis enfuie avec un portail. Mais ce n'est pas vraiment ça qui était important. Il se trouve que j'ai découvert un tablette qui a, à première vue, l'air très ancienne. Elle est écrite en Sumérien mais j'ai pu le traduire ce soir. Il est fait question d'une météorite écrasée il y a plus de deux millénaires, non loin du Groenland et d'un métal qui en aurait été extrait. Et en note de fin, l'auteur a inscrit qu'il cachait la flèche en sa possession ici, sur les terres du Maroc.
Le silence qui accueillit ses paroles de l'autre côté du fil, ne sembla pas très rassurant.
— Tout va bien, Jean-Pierre ?
C'est une voix pâle qui lui répondit :
— Gwen... S'il te plaît, ne quitte ton hôtel sous aucun prétexte. Et ne reste pas seule un seul instant jusqu'à ton départ.
— Pourquoi est-ce..
— Je t'en prie. Crois moi. Nous avons déjà eu affaire à des flèches et ce n'est pas du tout bon signe.
Gwen se redressa sur son lit. Elle regarda dehors avec un soupir.
— Entendu. Je serais prudente. On se voit demain soir ? J'arriverais par l'avion, à à peu près 20h. Tu y seras ?
— Bien sûr, je t'attendrais.
Gwen lui répéta qu'elle l'aimait, lui souhaita bonne nuit et mit fin à l'appel. En s'allongea, elle prit en main la tablette de terre cuite et la caressa du bout des doigts. Qu'est-ce qui pouvait bien inquiéter autant Polnareff ?
Poitiers, France. 27 avril 1993.
— Gwen !
La jeune femme n'eut pas le temps de dire ouf que Jean-Pierre lui tomba dessus pour la serrer contre lui et l'embrasser.
— Tout va bien ? demanda t-il en la voyant se crisper.
— Je... ne me serre pas trop fort s'il te plaît.. je suis tombée l'autre jour, j'ai encore mal.
Bon, la vérité était que cela c'était passé durant son affrontement avec le manieur inconnu mais se n'était somme toute pas un mensonge, elle était réellement tombée, le dos sur un mur.
— Pardon chérie. Est-ce que ça va ?
Elle sourit, passa doucement sa main dans celle de son fiancé.
— Maintenant, oui.
Ils se dirigèrent vers la voiture de Jean-Pierre, qu'il avait garé non loin et il passa le trajet à ne pas tarir d'éloges à propos de Jotaro et Joseph.
Gwen, sa main gauche dans la main droite de Polnareff, sourit.
Elle avait hâte de les rencontrer.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top