Chapitre 27 : Chère Maman.

Paris, France. 23 août 1994.

Sophie était plongée dans un tourbillon d'émotions, d'images et de couleurs. Ses souvenirs passés se mélangeaient à sa réalité présente, créant un état de confusion profonde. Les visages de ses vies antérieures défilaient devant ses yeux, chacun avec son propre ensemble d'émotions, de joies et de peines. C'était comme si le voile du temps se levait, laissant échapper un kaléidoscope de vies passées.

Elle revoyait les époques anciennes, les lieux où elle avait vécu, les gens qu'elle avait aimés et perdus. Tout cela se mélangeait à son désir ardent de retrouver son fils, Jean-Pierre. Elle était déterminée à réparer les années de séparation, à lui expliquer les raisons de son absence et à tisser à nouveau les liens familiaux brisés.

Les couleurs dans son esprit semblaient représenter les émotions qui l'assaillaient. La joie, la tristesse, la peur, l'amour, tout se confondait dans ce tourbillon mental. Mais au milieu de ce chaos émotionnel, une chose restait constante : sa détermination à retrouver Jean-Pierre.

Doucement, lentement, sa détermination à ouvrir les yeux finit par payer. 

La lumière trop vive du plafonnier l'éblouit. 

Ses yeux clignotant sous la lumière pâle de la chambre d'hôpital, elle tenta en vain de se redresser. Elle se sentait faible, comme si son corps avait été vidé de son énergie. Mais l'espoir brillait dans son regard.

Elle tourna la tête sur le côté, et il était là, debout près de la fenêtre, son Stand, Oracle's Vision, qui la regardait avec des yeux dorés. Une connexion unique la liait à ce pouvoir mystérieux qui l'avait accompagnée toute sa vie.

— Tu es enfin réveillée, Sophie. J'ai veillé sur toi pendant tout ce temps.

Sophie eut un sourire faible. Elle tenta de répondre mais croassa plus qu'autre chose. Elle se racla la gorge et parvint à dire :

— Merci, Oracle's Vision, d'être resté à mes côtés.

Le Stand s'inclina légèrement.

— Nous sommes liés, toi et moi. C'est mon devoir.

Sophie sentit alors une douleur lancinante dans son corps. La maladie qui la rongeait n'était pas partie. C'était comme une punition divine pour avoir tenté de se débarrasser de son Stand, une force qui lui rappelait qu'elle ne pouvait pas échapper à son destin.

Elle savait ce qu'elle devait faire maintenant. La raison pour laquelle elle avait survécu. Retrouver son fils. Jean-Pierre. Elle n'avait jamais cessé de chercher, même dans le coma, son esprit continuait de veiller sur lui.

Elle regarda son stand. Les yeux dorés de l'entité brillaient d'une lueur à la fois apaisante et énigmatique.

— Je suis sortie du coma, mais je me sens si faible. J'ai essayé de me débarrasser de toi, de mon Stand, et je crois que c'est ce qui m'a conduite à cette maladie. Et toutes ses visions.. Tu sais ce qui m'arrive ?

Le Stand se rapprocha d'elle, une aura rassurante l'entourant. Il parla d'une voix intérieure, directement dans l'esprit de Sophie.

— Sophie.. tous ces souvenirs sont les tiens. À l'approche de la mort, tu t'es toujours souvenue de tes vies antérieures. 

La vieille femme soupira, parvenant enfin à se redresser sur les coussins.

— Est-ce que ça veut dire que je vais revenir ? Encore ?

Le stand sembla fixer quelque chose bien plus loin qu'elle ne pouvait voir, elle. 

— Je n'en sais rien. Tu sais bien à quel point les visions concernant ta vie à toi sont floues. Je ne peux pas savoir à l'avance.

— Toutes ces morts.. pourquoi ?

 Sophie ferma les yeux un bref instant, se souvenant de la sensation de brûlure laissée par le poignard lors de sa dernière mort.

— Tu as été vénérée par les Grecs pour ta capacité à voir l'avenir, Sophie, et par les Aztèques aussi. Ils utilisaient ce lac pour affaiblir les Manieurs de Stand avant de les sacrifier. Le Stand était vu comme un signe de puissance et d'aptitude à communiquer avec les dieux, c'est comme ça qu'ils le voyaient. Les guerriers aztèques pensaient que les Manieurs étaient les sacrifices les plus précieux.

Sophie écoutait attentivement, un frisson la parcourant. La révélation était troublante. Le stand, loin de se rétracter, continua :

— Lorsque tu as plongé dans ce lac, tu as momentanément perdu ton Stand, mais cela n'a jamais été une solution permanente. Le pouvoir revient toujours, et le Manieur se retrouve affaibli, vulnérable. C'était une tactique de guerre pour les aztèques, une manière de rendre le sacrifice humain plus facile. Mais il ne l'ont jamais su, que c'était temporaire. Les effets de l'affaiblissement duraient suffisamment longtemps pour leur permettre de les mettre à mort.

Sophie sentit un poids sur son cœur en comprenant l'histoire tragique derrière ce lac.

— Alors c'est pour ça que je suis malade, que je meurs ? C'est ma punition pour avoir tenté de me libérer de mon Stand ?

Oracle's Vision hocha légèrement la tête.

— La maladie que tu ressens est la conséquence de ta tentative. Elle te rend plus vulnérable. C'est peut-être une sorte de punition divine pour avoir cherché à te soustraire à ton destin. Mais tu es sortie du coma pour une raison. Pour trouver ton fils, pour réparer les erreurs du passé. C'est peut-être ta seule chance de rédemption. Je crois.. je crois que les dieux se sont enfin montrés cléments.

Sophie absorba ces paroles avec gravité. Elle savait maintenant ce qu'elle devait faire. Elle allait tout faire pour retrouver son fils, Jean-Pierre.

— Je ne peux pas changer mon passé, mais je peux essayer de forger un avenir meilleur, c'est ce que tu essaies de me dire ?

— Au moins, tu peux essayer d'avoir une mort paisible, pour une fois. 

Sophie hocha sévèrement la tête et voulut poser une ultime question mais le stand disparut à sa vue, alors qu'elle se retrouvait seule. 

Difficilement, elle tendit sa main piquée d'une aiguille sous la peau et pressa le bouton d'appel. 

Dans les deux minutes, une femme entra, plutôt jeune, portant une blouse bleu clair d'infirmière. 

L'infirmière était visiblement surprise et heureuse du réveil de Sophie. Elle s'approcha du lit de Sophie avec un sourire chaleureux.

— Madame, je suis si heureuse de vous voir réveillée. Comment vous sentez-vous ? Tout va bien ?

Sophie Polnareff, encore faible mais déterminée, répondit doucement : 

— Je me sens bien, merci. Je dois vous demander un service. Pourriez-vous me trouver un stylo et un annuaire téléphonique, s'il vous plaît ?

La jeune femme parut un peu gênée. 

— Je suis désolée mais je ne peux pas, pour l'instant.. Vous avez l'air d'aller bien mais vous devez passer quelques examens avant de faire quoi que ce soit.  

Sophie soupira. 

— Est-ce que maintenant ce serait envisageable ? 

— Tout à fait, j'appelle le docteur Lefébure. 

La vieille femme attendit patiemment que le docteur vienne, l'ausculte et finisse par lui dire que tout semblait bien aller.

— Comment vous appelez-vous ? demanda alors le docteur. 

— Sophie Polnareff. J'ai... 56 ans. Mon groupe sanguin est O+. Je suis née à Lille, le 4 décembre 1938. Êtes-vous enfin convaincu de ma santé psychique ?

Le médecin hocha la tête alors, murmurant :

— On m'a dit que vous vouliez passer un appel. Je vous y autorise, vous me paraissez en état de le faire.  

L'infirmière, toujours souriante, acquiesça et se hâta de chercher un stylo et un annuaire téléphonique dans la salle. Elle revint rapidement avec les articles demandés.

— Tenez, madame, voici un stylo et l'annuaire téléphonique. Comment puis-je vous aider avec cela ?

Sophie, tout en saisissant le stylo et l'annuaire, remercia chaleureusement l'infirmière : 

— Merci beaucoup. Je vais avoir besoin de retrouver quelqu'un de très cher à mon cœur. Je vais chercher son numéro dans l'annuaire. Pourriez-vous me donner un peu d'intimité, s'il vous plaît ?

L'infirmière comprenait l'importance de cette demande et s'éloigna discrètement pour donner à Sophie l'intimité dont elle avait besoin pour chercher le numéro de son fils Jean-Pierre dans l'annuaire téléphonique. La salle était emplie d'une atmosphère empreinte d'émotion, alors que Sophie s'apprêtait à prendre contact avec son fils après tant d'années de séparation.

Au moment de composer le numéro, elle hésita. Il y avait là une adresse. Peut-être qu'une annonce écrite serait plus propice ? Et puis, elle se voyait mal l'entendre décrocher et lui dire : Bonjour Jean-Pierre, c'est ta mère à l'appareil. Comment vas-tu ?

Résignée, elle attrapa du bout des doigts une feuille de papier et rédigea, après un temps de réflexion sa lettre, succincte. 

Poitiers, France. 27 août 1994.

— Chéri ? Je suis allée chercher le courrier, il y a une lettre pour toi. 

Jean-Pierre, dans la cuisine, s'empressa de secouer ses mains pleines de farine et de les passer sous l'eau chaude en demandant :

— Ah.. d'où vient-elle ? 

— De Paris. L'expéditeur est indiqué. Enfin.. l'expéditrice. C'est quelqu'un de ta famille ? 

— Pourquoi ?

— Tu connais une Sophie Polnareff ?

Les yeux de Jean-Pierre s'écarquillèrent et il trébucha, se rattrapant in extremis au plan de travail. 

Gwen s'en inquiéta, et se précipita vers lui pour passer son bras sous le sien et le soutenir. 

— Chéri.. ça ne va pas ?!

Son époux était pâle, excessivement et sembla perdu quand il balbutia :

— Sophie.. c'est le prénom de ma mère. 

Gwen alors regarda l'enveloppe qu'elle tenait toujours entre ses doigts et sembla réfléchir à toute allure. 

Elle tira Jean-Pierre jusqu'au salon, lui enleva son tablier et lui remit la lettre entre les mains. 

— Je te laisse un moment, je vais aller finir le gâteau d'accord ? Appelle moi si tu as besoin de quelque chose. 

La porte se ferma silencieusement et même s'il se sentit immédiatement seul, il était reconnaissant envers Gwen de le laisser gérer ça de cette manière. Elle ne s'imposait pas, lui laissant le choix de faire ce qu'il voulait. 

Pensivement, Jean-Pierre regardait l'enveloppe. 

Sa mère ? Alors elle était en vie ? Pourquoi ?! Pourquoi était-elle partie ? Pourquoi le contacter maintenant ? 

Il avait envie de pleurer, sans même avoir ouvert l'enveloppe. C'était dur. Toutes ces années, il avait enfoui bien au fond de lui ces questionnements restés sans réponses. Et maintenant, y faire face le pétrifiait.

Néanmoins, il glissa la lame de son couteau de poche sur le pli et le coupa pour en sortir la feuille pliée.

Ses yeux bleus tombèrent sur l'écriture tremblante de la lettre et furent absorbés.

Cher Jean-Pierre,

C'est ta mère qui t'écrit ces mots. Après vingt-quatre ans de séparation, je suis encore en vie. Je suis actuellement à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris. J'ai appris que tu étais vivant, et mon cœur est rempli d'espoir à cette nouvelle.

Je comprends que tout cela peut être choquant, mais sache que je t'aime toujours. Je voudrais te voir, si tu le veux bien. Cela fait si longtemps, et il y a tant de choses que je veux te dire.

Je te laisse le choix. Si tu veux me rencontrer, je serai ici, à l'hôpital, en train d'attendre avec impatience. Si tu ne veux pas, je le comprendrai aussi. Mon seul souhait est de te revoir.

Ta mère,

Sophie Polnareff

Jean-Pierre fondit en larmes. Que faire..? Avait-il vraiment envie de croire à ces retrouvailles ? Elle les avait abandonné, sans donner de raison. Et elle revenait comme ça, à l'improviste, un quart de siècle plus tard ?!

Gwen, dans la cuisine, restait à l'écart. C'était son passé, sa décision. Quand il fut l'heure de servir pour le goûter le gâteau à peine sorti du four à un Raphaël affamé, elle finit par s'inquiéter et se diriger vers le salon, laissant leur fils tirer gentiment la queue de Falco qui lui répondait à grand renfort de léchouilles sur le visage.

— Mon amour.. tout va bien ? demanda-t-elle en poussant la porte. 

Aussitôt que le regard de Jean-Pierre capta celui de Gwen, il s'emplit à nouveau de larmes et elle vint s'asseoir à ses côtés, l'enserrant de ses bras, sans rien dire. 

Il la serrait fort contre lui, pleurant silencieusement en disant : 

— Gwen.. Ma mère est en vie.. et elle veut me voir. Elle.. elle est à l'hôpital. 

La jeune femme hocha gravement la tête. 

— Et est-ce que c'est que tu tu veux toi ?

Jean-Pierre parut perdu et souffla :

— Je crois ? Je ne suis pas sûr.. Cela fait si longtemps.

Gwen éloigna alors le visage de son époux d'elle, pour le regarder. 

— Si elle meurt dans un mois.. tu regretteras peut-être de ne pas être allé la voir.. Fais ce que tu veux, mais n'oublie pas qu'elle pourrait disparaître pour de bon. 

L'homme acquiesça. 

— Tu as raison.. je crois que je ne risque rien à y aller. Peut-être.. que je saurais enfin pourquoi elle est partie. 

Au moment où il allait demander à Gwen de l'accompagner, Raphaël entra dans la pièce, se précipitant vers son père. 

— Papa ! Pourquoi tu es tout triste ?!

Le père s'empressa de prendre son fils dans ses bras et de sourire. 

— Pour rien mon ange, tout va bien. 

 — C'est parce que tu n'as pas eu de gâteau c'est ça ?! T'en fais pas, Maman m'a interdit de tout manger.. même si j'aurais préféré.. bougonna-t-il sur la fin.

Jean-Pierre eut un rire. 

— Et elle a bien raison, sinon tu vas être malade mon grand. Et oui, je veux bien un peu de gâteau.

Raphaël sauta des genoux de son père pour lui tirer la main. 

— Viens, je vais te montrer où il est ! 

Le père de famille, se laissa traîner dans la cuisine, alors que Gwen restait pensive, regardant sur la table basse la lettre dépliée. Sophie Polnareff hein ?

Elle aimerait bien savoir, elle aussi, pourquoi elle a abandonné ses enfants, des années plus tôt. Si elle n'était pas partie, est-ce que les choses auraient été différentes ? Est-ce qu'elle aurait rencontré Jean-Pierre et l'aurait épousé ? 

Et, égoïstement, Gwen se réjouit que les choses se soient passées comme elles s'étaient passées, de crainte que tout ce bonheur n'ait jamais existé.

***

Paris, France. 30 août 1994.

La chambre d'hôpital était baignée dans un silence tendu lorsque Jean-Pierre entra. Ses yeux se posèrent sur sa mère, qui était toujours alitée. Il fut d'abord frappé par sa présence, par la façon dont le temps avait laissé sa marque sur son visage, et par la fragilité de sa condition. Cependant, il ne put s'empêcher de remarquer à quel point elle était petite par rapport à lui.

Ils restèrent là, silencieux à se regarder sans savoir quoi dire ou quoi faire.

Sophie brisa finalement ce silence gênant en s'exclamant : 

— Jean-Pierre, regarde comme tu as grandi ! Tu es devenu un homme si grand et fort.

Jean-Pierre lui adressa un doux sourire, un mélange de nervosité et de chaleur. Il s'approcha du lit, et Sophie tendit sa main vers lui. Ils se serrent la main, établissant une connexion profonde qui avait été perdue pendant si longtemps.

Leurs paroles se déversèrent ensuite en un flot continu. Sophie lui raconta tout ce qu'elle avait traversé ces dernières années, sa fuite pour échapper à l'organisation de l'Œil Obscur, sa lutte avec son Stand, Oracle's Vision, et finalement sa quête pour retrouver sa famille. Jean-Pierre l'écouta attentivement, émerveillé par la force de caractère de sa mère et touché par le récit de ses aventures.

— Jean-Pierre, je sais que c'est beaucoup à absorber. Toutes ces années, j'ai lutté, et je me suis rendue compte que je suis la réincarnation de femmes qui ont vécu dans le passé. Mon Stand, Oracle's Vision, m'a liée à ces vies antérieures, et il m'a finalement ramenée vers toi.

C'était tellement fou, que c'en était presque difficile à croire. Mais bon, avec les Stands, tout était possible.

Jean-Pierre, bien que stupéfait par cette révélation, prit la main de sa mère avec affection :

— Maman, peu importe ce qui est arrivé, je suis ici maintenant. Nous sommes réunis, et c'est tout ce qui compte.

Ils continuèrent à parler longuement, se rattrapant sur toutes les années perdues, partageant des souvenirs et des émotions. Cette réunion était un moment de guérison pour leur famille, une occasion de renouer les liens brisés depuis trop longtemps. 

— Comment, tu es marié ? Et tu as un fils ? 

Jean-Pierre s'amusa de la lueur animée dans les yeux de sa mère qui n'était pas sans lui rappeler les expressions de Sherry. 

— Oui. 

— Ils ne sont pas venus avec toi ?

— Non, Gwen voulait me laisser renouer avec toi seul..

Jean-Pierre, sans que sa mère lui ait rien demandé, se mit à parler d'eux. De sa rencontre avec la femme de sa vie, de son amour pour elle, de leur mariage et de leur fils, si doué. Des aventures qu'ils avaient vécus, des années de solitude qu'il avait passé. 

Son regard lumineux et sa joie de vivre contaminèrent immédiatement Sophie qui lui serra la main, le surprenant. 

— Tu as l'air si heureux.. je suis ravie pour toi.

Jean-Pierre sourit de plus belle, disant soudain :

— Tu aimerais les rencontrer ?

— Bien sûr.. 

— La prochaine fois, je viendras avec eux. 

Sophie eut un doux sourire et ne résista pas à l'envie de serrer contre lui son fils retrouvé. 

Le soir se couchait dehors et elle murmura : 

— Je suis désolée pour tout.. Et je suis si heureuse de t'avoir retrouvé.. C'est sûrement la vie la plus heureuse que j'ai eu..

Dans l'obscurité grandissante de la chambre, quand elle se retrouva seule une heure plus tard, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas eu de vision. Est-ce qu'elle n'en était plus capable, depuis le lac ? Son stand était physiquement de retour, mais pas sa capacité ? Allons bon, elle s'en fichait. Maintenant, elle était comblée. 

Son regard bleu orné d'or se fixa sur les lampadaires dans la rue. Elle avait déjà hâte de rencontrer la petite famille de son fils. Quel grand garçon il était devenu.. 

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