Chapitre 25 : 23 avril 1970.

Pas de panique, vous allez comprendre ! 

J'espère que ça vous plaira quand même ;)

Bonne lecture !

***

Paris, France. 23 avril 1970.

Il faisait frais à l'extérieur de la maison. Cette année, le mois d'avril n'était pas très clément. On se serait presque cru en hiver. 

Elle s'était retiré dans la chambre qu'elle partageait avec son mari, mise en tailleur sur le lit et avait posé ses mains sur ses genoux. 

Elle entendait dans le salon de leur petit appartement, son fils parler avec son père et sa fille pleurer.

— Rends lui ça. 

— Mais Papa, elle fait que me le piquer ! C'est mon nounours.. 

Avec un sourire fin, la femme entendit son mari dire un peu sévèrement. 

— Écoute. Tu es plus grand. Elle ne comprend pas encore que ce n'est pas à elle, soit gentil, laisse lui, qu'elle arrête de pleurer.  

Les pleurs cessèrent et la mère ferma les yeux, respirant un grand coup avant de murmurer, dans le silence de la pièce : 

Oracle's Vision. 

Aussitôt, une silhouette apparut derrière elle pour l'envelopper complètement et quand elle rouvrit les yeux, elle était entièrement recouverte d'une armure grise, qui tranchait avec la blancheur de ses cheveux, soigneusement nattés. Ses yeux à la couleur de l'or pur s'illuminèrent soudain et elle si figea dans cette position, l'aura qui l'entourait faisant voltiger cheveux et pans de sa tenue. 

Elle était debout, vêtue de son armure, dans leur appartement. C'était le chaos. Les murs étaient à moitié effondrés et elle croisa le regard perdu de son conjoint. 

— Qu'est-ce qu'il se passe Sophie ? Pourquoi tu portes une armure ?

Son visage était éclaboussé de larmes et son coeur chuta dans sa poitrine quand elle vit le torse de son conjoint. Ouvert de part en part, il se vidait de son sang. 

— Mamaaaan ! Au secours ! 

Dans les bras de sinistres individus encapuchonnés de noir, se débattait son fils. Un autre portait sa fille. Elle eut peur et son sang ne fit qu'un tour, elle s'élança vers le groupe d'agresseur au moment où un portail apparaissait et qu'ils disparaissaient à l'intérieur. 

— Noon ! cria-t-elle. 

Le portail se referma sur sa main qui fut tranchée nette. Le bras en sang, elle rampa jusqu'à son époux alors qu'il lui disait, tout bas : 

— Sauve.. nos enfants. 

— Chut.. mon chéri.. ne te fatigues pas.. je vais t'amener à l'hôpital. 

— Sophie.. ça ne sert à rien. Je sens que je suis en train de mourir..

Elle s'affaissa sur lui, commençant à pleurer à chaudes larmes. 

— S'il te plaît.. j'ai besoin de toi.. 

Il la regarda avec un air triste et son regard s'éteignit. 

La vision se dissipa et elle sursauta, en sueur, toujours assise sur le lit. Son stand défit l'armure et se posta devant elle.

— Sophie.. Ils les trouveront, si tu restes.  

Sophie, les larmes ruisselant sur son visage pâle, essuya ses joues avec la paume de sa main. Elle se leva lentement, laissant son stand se dissiper dans l'air. Ses pensées étaient remplies d'inquiétude pour ses enfants. Elle ne pouvait pas rester les bras croisés. Ils avaient besoin qu'elle prenne une décision.

Sophie se rhabilla rapidement et descendit dans le salon. Son mari était assis dans un fauteuil, profondément endormi. Elle se pencha et l'embrassa doucement sur le front. Puis, elle se dirigea vers la chambre de ses enfants. La vision lui avait pris tant de temps que ça ? Les enfants étaient déjà couchés et endormis et son mari avait visiblement pris la décision de dormir sur le canapé, de peur de la réveiller elle. 

Son fils dormait paisiblement, son nounours serré contre lui. Sa fille était apaisée aussi, et elle veilla à les couvrir tous les deux d'une couverture douce. Elle les regarda, longtemps, gravant dans sa mémoire le souvenir de leurs traits enfantins. 

— Maman vous aime mes petits anges. 

Puis elle referma la porte de la chambre des enfants et redescendit dans le salon. 

Il dormait toujours et elle s'appuya sur le rebord de la fenêtre, regardant dehors. Il faisait nuit noire. Les rues pavées de Paris étaient un peu usées et la pierre polie reflétait la pâle lumière des lampadaires. Il fallait qu'elle se décide. C'était l'heure de partir. 

Elle embrassa du regard son époux qui dormait profondément et remonta dans la chambre pour saisir un petit sac de voyage dans lequel elle fourra l'essentiel. 

Puis, le coeur brisé, les larmes au joues, le pas accablé, elle sortit de son immeuble, courant le long de la rue, loin de cet appartement qui contenait toute sa vie. 

 ***

Lille, France. 9 juin 1971.

Sophie avait parcouru un long chemin depuis son départ de chez elle. Sa quête pour fuir l'avait conduite dans des endroits inattendus et souvent dangereux. Elle s'était habituée à la vie en marge de la société, utilisant discrètement son stand, Oracle's Vision, pour obtenir des informations sur leurs allées et venues. Elle savait qu'elle n'était pas la seule à posséder un stand, et la prudence était devenue son compagnon constant.

Un jour, alors qu'elle se trouvait dans une petite ville éloignée, Sophie sentit une perturbation dans sa vision. Son stand lui montrait une scène étrange : un groupe d'individus encapuchonnés qui semblaient discuter de quelque chose de très important. Elle ne pouvait pas entendre leurs paroles, mais elle ressentait une énergie étrange émanant d'eux.

Intriguée, Sophie décida de s'approcher discrètement pour en apprendre davantage. Elle utilisa son stand pour masquer sa présence et s'approcha du groupe en toute discrétion.

Alors qu'elle se cachait dans l'ombre, elle entendit quelques bribes de leur conversation.

— ...le pouvoir qu'elle possède est bien trop précieux pour être gaspillé...

— ...Ce pouvoir d'oracle doit nous revenir ! 

— ...nous devons la trouver et la convaincre de se joindre à nous...

— ...sinon, nous devrons prendre des mesures plus drastiques...

Les mots la glacèrent. Ils semblaient parler d'elle et de son stand. Ils savaient ce qu'elle était capable de faire. Ils voulaient s'emparer de son pouvoir. C'était une menace qu'elle ne pouvait pas ignorer. Entre de mauvaises mains.. ce pouvoir.. pourraient causer la perte d'un monde !

Soudain, une des personnes encapuchonnées sembla sentir sa présence. Il se tourna brusquement dans sa direction. Sophie eut un moment de panique, mais elle utilisa son stand pour créer une illusion qui la rendit invisible aux yeux de l'homme.

L'individu secoua la tête, comme s'il se débarrassait d'une pensée dérangeante, puis se réintégra dans la discussion du groupe.

Sophie réalisa qu'elle était dans une situation périlleuse. Ces individus semblaient déterminés à la trouver. Elle devait être encore plus prudente et trouver un moyen de les devancer.

Après s'être éloignée discrètement du groupe, elle se cacha dans l'ombre d'un bâtiment abandonné. Elle avait maintenant une nouvelle mission : découvrir qui étaient ces mystérieux individus, pourquoi ils la poursuivaient, et comment elle pouvait les empêcher de s'emparer de son pouvoir. Sa quête avait pris une tournure inattendue, et elle était prête à tout pour protéger le monde en se découvrant comment ne jamais les laisser s'emparer de son pouvoir.

Alors, elle avait fui, à nouveau, rejoignant l'Allemagne. 

***

Leipzig, Allemagne. 17 septembre 1970.

L'organisation qui poursuivait Sophie s'appelait "L'Œil Obscur", un groupe mystérieux d'extrémistes dotés de stands puissants. Ils étaient convaincus que le pouvoir de Sophie, Oracle's Vision, était essentiel à leurs sombres desseins.

Ce stand, avait toujours, selon les millénaires suscité la convoitise. Imaginez-vous ? Un stand capable de voir l'avenir, sur le long terme ? De voir comment allait mourir telle ou telle personne ? De voir comment et quand surgirait la prochaine guerre ? Capable de provoquer à lui seul une fracture de la réalité pour précipiter les évènements ?

Oracle's Vision était une malédiction pour son manieur. Une vie de désespoir et de peur.

Un soir, alors que Sophie se cachait dans un petit appartement abandonné, elle sentit la présence d'un membre de L'Œil Obscur qui s'approchait. Elle ne pouvait pas fuir éternellement, et elle était résolue à protéger son stand. Elle se prépara à un inévitable affrontement. Mais pas ici, en plein milieu d'un quartier habité. 

Elle sortit par la fenêtre, s'équipa de l'armure de son stand et sauta par dessus les toits, rejoignant la forêt que l'on apercevait au loin. 

Elle se laissa retomber souplement sur le sol, faisant apparaître sa lance et faisant volte face, attendant que son poursuivant la rejoigne.

L'homme, qui portait une longue cape noire, émergea des ombres. Il ne montra aucun signe de surprise en la voyant. Il savait qu'elle serait là.

Sans un mot, il dévoila son propre stand, nommé "Ombre Mortelle". De l'obscurité de sa cape surgirent des filaments noires et visqueux qui se tendirent en sa direction.

Les bras de l'Ombre Mortelle s'approchèrent d'elle avec une rapidité effrayante, mais elle parvint à les esquiver de justesse, sautant par dessus, passant en dessous. 

Elle riposta en envoyant un coup énergique de son bras. L'attaque frappa l'homme en plein torse, mais il l'encaissa sans sourciller, grâce à son stand protecteur. La lame de la lance, bien que terriblement affutée, avait à peine entamé les vêtements du manieur ennemi.

L'homme attaqua de nouveau, envoyant les fils du stand dans une danse mortelle. Sophie esquiva tant bien que mal, mais l'un d'eux réussit à la frôler, brûlant sa cape au passage.

Elle réfléchit rapidement, puis utilisa Oracle's Vision pour créer une illusion. Elle se clona en deux, faisant apparaître une fausse version d'elle-même à quelques mètres de là. L'Ombre Mortelle sembla hésiter un instant, puis attaqua les deux Sophie.

Sophie en profita pour se rapprocher discrètement. Elle concentra toute l'énergie de son stand dans son poing et, dans un mouvement fulgurant, frappa l'homme directement au visage, d'un bon coup de poing..

Il fut projeté en arrière, son stand se dissolvant en ombre. La menace avait été éliminée, du moins pour le moment.

Le membre de L'Œil Obscur était sonné mais pas hors combat. Il se releva, un sourire malfaisant aux lèvres.

— Tu penses m'avoir vaincu, femme, mais tu te trompes. L'Œil Obscur ne reculera pas. Nous te traquerons jusqu'à ce que tu cèdes.

Elle le regarda, avec rancœur en disant :

— Tout cela, c'est votre faute. 

L'homme ricana avant de la voir lever sa lance au dessus d'elle. 

Elle l'abattit en un geste fluide. Le sang gicla, arrosant la lame, le visage de la jeune femme alors que la tête roulait sur le sol, plus loin. Elle soupira. 

— Puissiez-vous me pardonner un jour tout ce que j'ai fait.. mes chéris.. 

Sophie ne perdit pas de temps à traîner. Il fallait fuir, encore, éloigner la menace de ceux qu'elle aimait. La traque continuerait, et elle devrait rester sur ses gardes.

Elle se rappela la vision de son mari mourant et le cri de ses enfants. Elle ne permettrait pas à L'Œil Obscur de les atteindre. Sa détermination à les protéger ne faiblirait pas, quelles que soient les menaces qui se dressaient sur son chemin.

*** 

Paris, France. 23 avril 1970.

Il faisait frais à l'extérieur de la maison. Cette année, le mois d'avril n'était pas très clément. On se serait presque cru en hiver.

Elle s'était retiré dans la chambre qu'elle partageait avec son mari, mise en tailleur sur le lit et avait posé ses mains sur ses genoux.

Elle entendait dans le salon de leur petit appartement, son fils parler avec son père et sa fille pleurer.

— Rends lui ça.

— Mais Papa, elle fait que me le piquer ! C'est mon nounours..

Avec un sourire fin, la femme entendit son mari dire un peu sévèrement.

— Écoute. Tu es plus grand. Elle ne comprend pas encore que ce n'est pas à elle, soit gentil, laisse lui, qu'elle arrête de pleurer.

Les pleurs cessèrent et la mère ferma les yeux, respirant un grand coup avant de murmurer, dans le silence de la pièce :

Oracle's Vision.

Aussitôt, une silhouette apparut derrière elle pour l'envelopper complètement et quand elle rouvrit les yeux, elle était entièrement recouverte d'une armure grise, qui tranchait avec la blancheur de ses cheveux, soigneusement nattés. Ses yeux à la couleur de l'or pur s'illuminèrent soudain et elle si figea dans cette position, l'aura qui l'entourait faisant voltiger cheveux et pans de sa tenue.

Elle était debout, vêtue de son armure, dans leur appartement. C'était le chaos. Les murs étaient à moitié effondrés et elle croisa le regard perdu de son conjoint.

— Qu'est-ce qu'il se passe Sophie ? Pourquoi tu portes une armure ?

Son visage était éclaboussé de larmes et son coeur chuta dans sa poitrine quand elle vit le torse de son conjoint. Ouvert de part en part, il se vidait de son sang.

— Mamaaaan ! Au secours !

Dans les bras de sinistres individus encapuchonnés de noir, se débattait son fils. Un autre portait sa fille. Elle eut peur et son sang ne fit qu'un tour, elle s'élança vers le groupe d'agresseur au moment où un portail apparaissait et qu'ils disparaissaient à l'intérieur.

— Noon ! cria-t-elle.

Le portail se referma sur sa main qui fut tranchée nette. Le bras en sang, elle rampa jusqu'à son époux alors qu'il lui disait, tout bas :

— Sauve.. nos enfants.

— Chut.. mon chéri.. ne te fatigues pas.. je vais t'amener à l'hôpital.

— Sophie.. ça ne sert à rien. Je sens que je suis en train de mourir..

Elle s'affaissa sur lui, commençant à pleurer à chaudes larmes.

— S'il te plaît.. j'ai besoin de toi..

Il la regarda avec un air triste et son regard s'éteignit.

La vision se dissipa et elle sursauta, en sueur, toujours assise sur le lit. Son stand défit l'armure et se posta devant elle.

— Sophie.. Ils les trouveront, si tu restes.

Sophie, les larmes ruisselant sur son visage pâle, essuya ses joues avec la paume de sa main. Elle se leva lentement, laissant son stand se dissiper dans l'air. Ses pensées étaient remplies d'inquiétude pour ses enfants. Elle ne pouvait pas rester les bras croisés. Ils avaient besoin qu'elle prenne une décision.

Sophie se rhabilla rapidement et descendit dans le salon. Son mari était assis dans un fauteuil, profondément endormi. Elle se pencha et l'embrassa doucement sur le front. Puis, elle se dirigea vers la chambre de ses enfants. La vision lui avait pris tant de temps que ça ? Les enfants étaient déjà couchés et endormis et son mari avait visiblement pris la décision de dormir sur le canapé, de peur de la réveiller elle.

Son fils dormait paisiblement, son nounours serré contre lui. Sa fille était apaisée aussi, et elle veilla à les couvrir tous les deux d'une couverture douce. Elle les regarda, longtemps, gravant dans sa mémoire le souvenir de leurs traits enfantins.

— Maman vous aime mes petits anges.

Puis elle referma la porte de la chambre des enfants et redescendit dans le salon.

Il dormait toujours et elle s'appuya sur le rebord de la fenêtre, regardant dehors. Il faisait nuit noire. Les rues pavées de Paris étaient un peu usées et la pierre polie reflétait la pâle lumière des lampadaires. Il fallait qu'elle se décide. C'était l'heure de partir.

Elle embrassa du regard son époux qui dormait profondément et remonta dans la chambre pour saisir un petit sac de voyage dans lequel elle fourra l'essentiel.

Puis, le coeur brisé, les larmes au joues, le pas accablé, elle sortit de son immeuble, courant le long de la rue, loin de cet appartement qui contenait toute sa vie.

***

Lille, France. 9 juin 1971.

Sophie avait parcouru un long chemin depuis son départ de chez elle. Sa quête pour fuir l'avait conduite dans des endroits inattendus et souvent dangereux. Elle s'était habituée à la vie en marge de la société, utilisant discrètement son stand, Oracle's Vision, pour obtenir des informations sur leurs allées et venues. Elle savait qu'elle n'était pas la seule à posséder un stand, et la prudence était devenue son compagnon constant.

Un jour, alors qu'elle se trouvait dans une petite ville éloignée, Sophie sentit une perturbation dans sa vision. Son stand lui montrait une scène étrange : un groupe d'individus encapuchonnés qui semblaient discuter de quelque chose de très important. Elle ne pouvait pas entendre leurs paroles, mais elle ressentait une énergie étrange émanant d'eux.

Intriguée, Sophie décida de s'approcher discrètement pour en apprendre davantage. Elle utilisa son stand pour masquer sa présence et s'approcha du groupe en toute discrétion.

Alors qu'elle se cachait dans l'ombre, elle entendit quelques bribes de leur conversation.

— ...le pouvoir qu'elle possède est bien trop précieux pour être gaspillé...

— ...Ce pouvoir d'oracle doit nous revenir !

— ...nous devons la trouver et la convaincre de se joindre à nous...

— ...sinon, nous devrons prendre des mesures plus drastiques...

Les mots la glacèrent. Ils semblaient parler d'elle et de son stand. Ils savaient ce qu'elle était capable de faire. Ils voulaient s'emparer de son pouvoir. C'était une menace qu'elle ne pouvait pas ignorer. Entre de mauvaises mains.. ce pouvoir.. pourraient causer la perte d'un monde !

Soudain, une des personnes encapuchonnées sembla sentir sa présence. Il se tourna brusquement dans sa direction. Sophie eut un moment de panique, mais elle utilisa son stand pour créer une illusion qui la rendit invisible aux yeux de l'homme.

L'individu secoua la tête, comme s'il se débarrassait d'une pensée dérangeante, puis se réintégra dans la discussion du groupe.

Sophie réalisa qu'elle était dans une situation périlleuse. Ces individus semblaient déterminés à la trouver. Elle devait être encore plus prudente et trouver un moyen de les devancer.

Après s'être éloignée discrètement du groupe, elle se cacha dans l'ombre d'un bâtiment abandonné. Elle avait maintenant une nouvelle mission : découvrir qui étaient ces mystérieux individus, pourquoi ils la poursuivaient, et comment elle pouvait les empêcher de s'emparer de son pouvoir. Sa quête avait pris une tournure inattendue, et elle était prête à tout pour protéger le monde en se découvrant comment ne jamais les laisser s'emparer de son pouvoir.

Alors, elle avait fui, à nouveau, rejoignant l'Allemagne.

***

Leipzig, Allemagne. 17 septembre 1970.

L'organisation qui poursuivait Sophie s'appelait "L'Œil Obscur", un groupe mystérieux d'extrémistes dotés de stands puissants. Ils étaient convaincus que le pouvoir de Sophie, Oracle's Vision, était essentiel à leurs sombres desseins.

Ce stand, avait toujours, selon les millénaires suscité la convoitise. Imaginez-vous ? Un stand capable de voir l'avenir, sur le long terme ? De voir comment allait mourir telle ou telle personne ? De voir comment et quand surgirait la prochaine guerre ? Capable de provoquer à lui seul une fracture de la réalité pour précipiter les évènements ?

Oracle's Vision était une malédiction pour son manieur. Une vie de désespoir et de peur.

Un soir, alors que Sophie se cachait dans un petit appartement abandonné, elle sentit la présence d'un membre de L'Œil Obscur qui s'approchait. Elle ne pouvait pas fuir éternellement, et elle était résolue à protéger son stand. Elle se prépara à un inévitable affrontement. Mais pas ici, en plein milieu d'un quartier habité.

Elle sortit par la fenêtre, s'équipa de l'armure de son stand et sauta par dessus les toits, rejoignant la forêt que l'on apercevait au loin.

Elle se laissa retomber souplement sur le sol, faisant apparaître sa lance et faisant volte face, attendant que son poursuivant la rejoigne.

L'homme, qui portait une longue cape noire, émergea des ombres. Il ne montra aucun signe de surprise en la voyant. Il savait qu'elle serait là.

Sans un mot, il dévoila son propre stand, nommé "Ombre Mortelle". De l'obscurité de sa cape surgirent des filaments noires et visqueux qui se tendirent en sa direction.

Les bras de l'Ombre Mortelle s'approchèrent d'elle avec une rapidité effrayante, mais elle parvint à les esquiver de justesse, sautant par dessus, passant en dessous.

Elle riposta en envoyant un coup énergique de son bras. L'attaque frappa l'homme en plein torse, mais il l'encaissa sans sourciller, grâce à son stand protecteur. La lame de la lance, bien que terriblement affutée, avait à peine entamé les vêtements du manieur ennemi.

L'homme attaqua de nouveau, envoyant les fils du stand dans une danse mortelle. Sophie esquiva tant bien que mal, mais l'un d'eux réussit à la frôler, brûlant sa cape au passage.

Elle réfléchit rapidement, puis utilisa Oracle's Vision pour créer une illusion. Elle se clona en deux, faisant apparaître une fausse version d'elle-même à quelques mètres de là. L'Ombre Mortelle sembla hésiter un instant, puis attaqua les deux Sophie.

Sophie en profita pour se rapprocher discrètement. Elle concentra toute l'énergie de son stand dans son poing et, dans un mouvement fulgurant, frappa l'homme directement au visage, d'un bon coup de poing..

Il fut projeté en arrière, son stand se dissolvant en ombre. La menace avait été éliminée, du moins pour le moment.

Le membre de L'Œil Obscur était sonné mais pas hors combat. Il se releva, un sourire malfaisant aux lèvres.

— Tu penses m'avoir vaincu, femme, mais tu te trompes. L'Œil Obscur ne reculera pas. Nous te traquerons jusqu'à ce que tu cèdes.

Elle le regarda, avec rancœur en disant :

— Tout cela, c'est votre faute.

L'homme ricana avant de la voir lever sa lance au dessus d'elle.

Elle l'abattit en un geste fluide. Le sang gicla, arrosant la lame, le visage de la jeune femme alors que la tête roulait sur le sol, plus loin. Elle soupira.

— Puissiez-vous me pardonner un jour tout ce que j'ai fait.. mes chéris..

Sophie ne perdit pas de temps à traîner. Il fallait fuir, encore, éloigner la menace de ceux qu'elle aimait. La traque continuerait, et elle devrait rester sur ses gardes.

Elle se rappela la vision de son mari mourant et le cri de ses enfants. Elle ne permettrait pas à L'Œil Obscur de les atteindre. Sa détermination à les protéger ne faiblirait pas, quelles que soient les menaces qui se dressaient sur son chemin.

***

Popocatépetl, Mexique. 21 novembre 1985.

Le temps avait passé, songea-t-elle en fixant la surface bleue turquoise sous ses yeux. Des années et des années de fuite, de recherches ininterrompues, de combats où elle avait de nombreuses fois faillit perdre la vie.

Maintenant qu'elle se tenait là, devant l'accomplissement de sa mission, commencée quinze ans plus tôt, elle n'avait pas l'ombre d'un doute. Elle savait ce qu'elle faisait. Elle savait ce qu'elle devait faire. Encore un petit effort, elle y était presque.

Une ombre surgit des arbres environnants, et un homme encapuchonné émergea, arborant le symbole de l'Œil Obscur sur sa tenue sombre.

— Ne sois pas sotte, Sophie, ne fais pas ça, ce serait une très mauvaise chose.

Sophie savait qu'elle devait résister, qu'elle ne pouvait pas laisser cet homme la forcer à retourner avec lui. Elle se tint debout, prête à se battre.

L'homme encapuchonné ne perdit pas de temps. Il déploya rapidement son propre stand, une créature sombre et cauchemardesque aux yeux brillants. Le combat commença.

Sophie fit apparaître son stand, Oracle's Vision. Les deux stands s'engagèrent dans une lutte féroce, déchirant l'air autour d'eux. Les arbres environnants tremblèrent sous la puissance des attaques.

Esquivant, parant, l'expérience de la femme avait augmenté, année après année. Elle ne craignait pas le combat, seulement la mort, la peur viscérale de ne jamais revoir ses enfants et son époux. Quels âges pouvaient-ils avoir ? 25 ans.. et 22 ans. trop longtemps, elle ne les aura pas vu grandir.

Sophie était déterminée à ne pas se laisser vaincre. Elle se battit avec une férocité impressionnante, utilisant son stand pour contrer les attaques de l'homme de l'Œil Obscur.

Le combat fit rage, les deux adversaires s'affrontant avec une énergie incroyable. Les pouvoirs de stand se déchaînaient, créant des explosions de lumière et d'obscurité.

Quand elle s'immobilisa, quelques minutes plus tard, devant la silhouette évanouie de l'homme elle soupira.

— Pardonne moi. Je dois le faire, pour le bien de ma famille.

Alors elle se déshabilla complètement et entra dans l'eau glacée.

Dès que son corps fut immergé, elle sentit un picotement étrange. Ses cheveux argentés s'agitèrent comme si une force invisible les traversait. La sensation était étrange, à la fois effrayante et libératrice.

La silhouette pâle de son stand lui apparut, vacillant, luttant pour rester :

— Sophie.. pourquoi ? Cela ne sert à rien.. tu ne peut pas empêcher le futur.. ne m'abandonne pas..

La femme eut un soupir et immergea sa tête sous l'eau au moment où son stand disparaissait, pour de bon.

Quand elle en ressortie, nue, elle regarda le ciel d'un bleu éclatant. Un contact froid sur sa joue la fit sourire. Il neigeait.

Elle allait pouvoir rejoindre sa famille à présent que Oracle's Vision n'était plus.

Se rhabillant, elle se prépara à entamer sa descente vers le pied de la montagne avant de sentir son coeur se retourner dans sa poitrine et de tomber au sol, à genou, se mettant à vomir des flots de sang. Que se passait-il ?

***

Paris, France. 9 février 1994.

Il lui avait fallu de longues années pour revenir en France. Tout ça pour découvrir qu'il ne lui restait plus aucune famille ?

Debout, dans le cimetière, elle regardait la tombe sous ses pieds. Son époux.. était décédé en décembre 1981.. treize ans plus tôt. Comment aurait-elle pu imaginer qu'elle ne le reverrait jamais le soir où elle les avait quittés ?

Un sanglot lui échappa. Toutes ces années. Toutes ces années perdues pour trouver sa fille morte, elle aussi ? Et où diable était son fils ? Personne n'avait entendu parler de lui.

Des larmes amères coulèrent sur ses joues. À quoi bon ? Elle était mourante, déjà. Malade d'un mal que personne ne connaissait et qu'elle avait attrapé dans cette eau, au Pérou, le jour où elle avait détruit son stand. 56 ans et déjà plus l'espoir de vivre davantage.

Le visage défait, elle finit par s'agenouiller avant de s'asseoir sur ses talons et de resserrer autour de ses bras ses mains, pleurant en hoquets incontrôlables.

Une vieille dame passa non loin derrière et dit de sa voix tremblante :

— Je ne vois jamais personne devant cette tombe.. c'est moi qui m'en occupe d'habitude. Vous les connaissiez ?

Sophie hocha la tête. Sa voix, en sanglotant, avoua :

— Emeric était mon époux. Et Sherry ma fille. Je voulais.. retrouver ma famille, après tout ce temps.. Mais.. il sont déjà partis..

Elle ne sut ce qui se passa ensuite. Une autre crise, probablement et le sang sortait de sa bouche en flots continus alors que la vieille dame appelait les secours. Sa tête pulsait douloureusement. Est-ce que c'était déjà l'heure pour elle de partir ? Sans savoir ce qu'était devenu son fils ?!

La vie était vraiment trop cruelle.

Le regard désapprobateur de Oracle's Vison croisa le sien dans son esprit et le stand murmura :

— Tu as précipité leur perte.. Tu ne pouvais pas arrêter le Destin. Sophie Polnareff.

L'angoisse qui la saisit sembla figer le moindre de ses membres, la moindre de ses terminaisons nerveuses, le moindre de ses neurones.

C'était la fin.

L'obscurité envahit son esprit et elle se perdit dans le néant.

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